31 mars 2018

Du ski de fond à Tadoussac

Même si c’est ma région natale, la Côte-Nord me réserve encore des surprises.

Exemple patent : j’ai découvert il y a peu de temps qu’il y avait des sentiers de ski entretenus à Tadoussac.

Je suis allé les découvrir aujourd’hui… par une journée où ils n’étaient vraiment pas à leur meilleur. Comme on peut le voir sur mes photos le gel, le dégel et quelques marcheurs égarés les avaient rudement mis à l’épreuve.

Le réseau est composé de deux boucles tracées à une seule voie et s’étend sur à peu près cinq kilomètres. Son entrée se trouve sur la rue des Pionniers, face au club de golf de Tadoussac.

Dès qu’on se lance en piste, on tombe sur le principal attrait de ces sentiers : la vue extraordinaire qu’on a sur la baie de Tadoussac à quelques endroits où le regard porte loin.

On skie à ce moment-là au bord de la falaise où est perchée Tadoussac en passant tout près de maisons barricadées pour l’hiver.

Ailleurs, les sentiers serpentent dans une forêt qui est loin d’être banal. Parfois, on traverse des épinettes qui poussent en formation serrées ; parfois on longe plutôt de jolis bouleaux ; et parfois, on est entouré de cèdres qui nous donnent l’impression d’être dans l'ouest américain.

Ça nous a permis de faire une randonnée intéressante même si les conditions étaient loin d’être optimales aujourd'hui.

Les sentiers sont plats pour une bonne raison : la falaise au sommet de laquelle ils sont tracés est tellement escarpée qu’il n’y a pas moyen d’exploiter cet élément de relief.

Conclusion : il faut aller là pour faire une petite promenade tranquille en forêt et s’en mettre plein la vue au début et à la fin de sa randonnée. 

24 mars 2018

Une randonnée fleudelisée

La Fleur de Lys, c’est une vieille piste de ski nordique qui relie Sainte-Agathe à Sainte-Adèle.

J’ai parcouru aujourd’hui son extrémité nord, sur le territoire de Sainte-Agathe, par une journée de conditions difficiles sur ce sentier non entretenu qui était gelé et croûté.

Pour accéder directement à la Fleur de Lys, j’ai démarré ma randonnée sur la rue des Pins, qui donne sur la route 329, en laissant mon auto sur le bord du chemin.  

Le sentier de ski qui croise cette rue est à la fois la piste Fournelle du réseau du camping Sainte-Adèle et la Fleur de Lys comme l’annonce cette balise que j’ai trouvée en entrant dans la forêt.

Les deux sentiers se séparent à peu près un kilomètre plus loin quand la Fournelle fait demi-tour pour revenir vers le camping Sainte-Agathe et que la Fleur de Lys fait route vers le sud en passant au bout du lac Didi.

Je m’étais fixé un objectif modeste aujourd’hui : atteindre le secteur où La Fleur de Lys se confond avec un autre sentier historique, La Canadienne.

En chemin, je suis passé devant ce petit bâtiment en ruine qui, m’a-t-on dit, était jadis la cabane à sucre d’un monsieur Fournelle qui faisait du ski de fond. Je me demande d’ailleurs si la piste Fournelle dont je parlais plus tôt ne lui doit pas son nom. 

La cabane se trouve au pied d’une colline que la Fleur de Lys grimpe au complet. 

Cette section est vraiment superbe. Parfois on skie dans un étroit corridor bordé de conifères qui nous gardent à l’ombre ; et parfois on traverse des zones de feuillues inondées de soleil.

C’est de l’autre côté de la colline, là où elle croise le chemin du Belvedère, que la Fleur de Lys se confond avec La Canadienne.

Si je comprends bien, les deux pistes se séparent un peu plus loin. La Canadienne fait alors route vers Saint-Adolphe-d’Howard ; et la Fleur de Lys file plutôt vers Sainte-Adèle.

Quant à moi, j’ai mangé mon curry indien dans un décor totalement québécois avant de retraiter vers ma voiture.  

Comme il était passé midi, j’espérais que le soleil ait suffisamment ramolli la neige pour que je fasse une belle descente en dévalant la colline. Mais il faisait encore un peu trop froid et j’ai plutôt fait une descente rapide et cahoteuse.

C’est la réalité du ski de printemps. Tôt le matin, la neige transformée est gelée dure. Plus tard dans la journée, le soleil fait son œuvre, la neige ramollit et la glisse devient plus agréable. D’où l’importance d’avoir le bon timing ! 
 
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23 mars 2018

Dans les coulisses du mont Tremblant

Comme une salle de spectacle, le massif du mont Tremblant possède ses coulisses : un réseau de sentiers accessibles aux skieurs comme aux raquetteurs qui s’étend de sa base au sommet, tant du côté du village de Tremblant que du versant nord de la station de ski alpin.

Ceux du côté du village ont pris du galon au cours des dernières années puisqu’ils servent maintenant de sentiers d’ascension pour les adeptes de randonnée alpine.

Ceux du versant nord, par contre, restent dans l’ombre. À tel point que j’ai dû chercher longtemps avant de trouver une carte où ils sont représentés !

C’est néanmoins de côté que j’ai fait ma randonnée d’aujourd’hui : un allez-retour de sept kilomètres sur le sentier Ruisseau des pruches. 
On trouve l’entrée de cette piste sur la route menant à la base nord de la station Tremblant, à peu près une centaine de mètres avant d’entrer dans le stationnement.

J’ai pris le départ vers 11h et je ne l’ai pas regretté. À ce moment, le soleil et la chaleur n’avaient pas encore ramolli le tracé qui était juste assez glacé pour être rapide sans être désagréable.

Le sentier Ruisseau des pruches grimpe en pente douce en longeant la montagne et en filant vers le nord. Je pensais y trouver surtout des traces de raquettes désordonnées ; mais j’ai plutôt skié dans un beau couloir tapé par des skieurs et vraiment agréable.


J’ai remonté la Ruisseau des Pruches pendant 3,5 kilomètres, jusqu’à son intersection avec la Bouchard. C’est à ce croisement que j’ai mangé mon lunch, bien assis sur un arbre courbé.  

Je m’attendais à faire un peu vitesse en reprenant la Ruisseau des pruches pour rentrer, notamment à cause de cette vidéo des Randonneurs Masqués qui se termine par une très longue descente facile.

 
Ma descente a toutefois été beaucoup plus tranquille. Passé midi, le soleil avait ramolli la neige et la glisse faisait défaut. Mais bon, j’ai quand même pu faire quelques virages le fun dans cette section plus pentue.

J’ai déjà hâte de retourner faire un tour dans ce coin-là. Dans de bonnes conditions, j’aimerais bien essayer de descendre la O’Connell à partir de la Bouchard ; sur la carte, cette piste semble offrir une pente plus accentuée. 

Autre objectif futur : le pic Johannsen, que je me suis contenté d'admirer de  loin aujourd’hui. C’est le sommet le plus élevé du massif du mont Tremblant et j’ai bien l’intention de le visiter un de ces jours ! 
 
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22 mars 2018

Voyage au bout de la TAM

Cette semaine, ma blonde a acheté du yogourt 9%, bien lourd et épais ; et moi cet après-midi, j’ai skié dans de la neige qui avait à peu près la même texture !  

C’était sur le sentier TAM, entre Sainte-Anne-des-Lacs et Saint-Sauveur. Alors que la température était plusieurs degrés au-dessus de zéro et que les chauds rayons du soleil avaient transformé la grosse neige du week-end dernier en pâte molle, lourde et collante.

Le sentier TAM doit son nom au camp scout Tamaracouta, qui se trouve à près de son extrémité sud. De là, cette piste file vers le nord sur environ six kilomètres et mène tout près de la station de ski du mont Habitant à Saint-Sauveur.

J’ai atteint la TAM en partant du chemin de l’Orge à Val-des-Lacs et en skiant un kilomètre sur une bretelle qui rejoint la TAM à peu près à milieu de son parcours. Puis j’ai mis le cap au nord avec l’idée de me rendre jusqu’au mont Habitant.

Les balises ne sont pas très nombreuses dans la moitié nord de la TAM et ça m’a donné l’occasion de perdre mon chemin. À une intersection, j’avais le choix entre aller à droite pour continuer à suivre la trace d’un skieur ou bifurquer à gauche dans une piste complètement vierge.

 
J’ai pris à droite sans réfléchir. Mais cette piste était en réalité la Western et m’a mené jusqu’au bord du lac Denis. 

C’est seulement rendu là que j’ai songé à jeter un œil sur la carte ci-dessous… pour vite comprendre que j’aurais dû prendre à gauche à l’intersection pour rester près du lac Beauchamp et continuer vers le nord !  

En résumé : voilà une intersection qui mériterait un panneau d’indication.

À part ça, la TAM est aisée à suivre et plutôt facile pour une piste de ski nordique. Son tracé est très large et très clair jusqu’à ce qu’elle débouche à un étang marécageux qu’elle traverse de part en part. 

Comme c’est le printemps, et que j’ai la phobie des lacs même en plein hiver, j’ai préféré contourner cet obstacle d’eau en allant faire un bout à pied sur la montée Saint-Elmire que j’apercevais depuis la rive de l’étang.

J’ai retrouvé la TAM de l’autre côté de l’étang… mais dans un état radicalement différent. Alors qu’auparavant je progressais difficilement dans une épaisse couche de neige vierge et pâteuse, j’avais soudain sous mes skis un sentier damé dur à coup de raquettes et de vélos à gros pneus.

Dans ce secteur, la TAM longe en ligne droite une superbe falaise que j’ai bêtement oublié de photographier, puis fait un virage à 90 degrés pour se glisser entre deux sommets rocheux par un magnifique «col» que j’ai aussi bêtement oublié de photographier.

Rendu là, intrigué par les traces de vélos que je suivais, j’ai laissé tomber l’idée de me rendre au mont Habitant et j’ai plutôt exploré la colline se trouvant au nord.

Cette colline est sillonnée de plusieurs sentiers informels qui semblent surtout utilisés par du monde en vélo ; mais j’ai aussi vu des traces de ski qui ont piqué ma curiosité.  

J’ai fait tour du sommet de la colline sans oser dévaler sa face nord même si j’ai vu des sentiers qui la descendaient, faute de temps et d'énergie. Et maintenant que j’ai eu l’occasion d’examiner le secteur sur Google Map et OpenStreetMap, je me demande s’il n’y a pas moyen de faire de la descente en ski dans cette colline à partir du chemin du Lac à Saint-Sauveur, là où débutent les pistes de vélo.

Chose certaine, on a affaire à un dénivelé comparable à celui du mont Habitant.

Est-ce que quelqu’un en sait davantage à propos de ce secteur et des sentiers informels qu’on y trouve ? 

18 mars 2018

En famille au refuge de l'Alpage


Je l’ai déjà écrit sur ce blogue : les sentiers du Club de plein air de Sainte-Agathe-des-Monts sont devenus mon coin favori des Laurentides ; et pourtant, je n’y avais jamais amené ma famille… un manquement que j’ai réglé aujourd’hui en aller luncher avec ma blonde et mon fils au splendide refuge de l’Alpage.

On formait un trio dépareillé : moi sur mes gros skis écailles, Arthur sur ses skis Hok un peu trop grand pour lui et ma blonde sur ses étroits skis de fond. Mais ça ne nous a pas empêché de faire une belle randonnée sous un soleil radieux et dans de la belle neige poudreuse.

Fiston m’a beaucoup impressionné sur ses Hok qu’il ne «pilote» pourtant pas souvent. J’ai un vidéo qui se termine par une chute pas du tout représentative de sa journée de ski. C’est la seule fois qu’il est tombé de toute la journée ! Et il a réussi plusieurs descentes pentues et sinueuses! 


17 mars 2018

Objectif Bruce Jack


Bruce Jack. Quel nom parfait pour un héros de film d’action. Mais c’est plutôt le nom d’un sentier de ski… où on fait justement du ski d’action !

J’ai fait aujourd’hui ma deuxième randonnée de l’hiver sur le réseau de ski nordique du club de plein air Sainte-Agathe-des-Monts dans le but de parcourir pour la première fois ce sentier de qui j’espérais soutirer au moins une bonne descente.

Je me fiais à la carte en contrebas, où on voit que son parcours forme un lasso d’un kilomètre riche en relief. Mais j’ai découvert sur place que cette piste avait un côté secret… comme un héros de film d’action !

J’ai fait route vers ma cible en laissant ma voiture sur la rue Pommeraie, comme une pancarte artisanale nous indique de le faire, et empruntant la piste Gillespie. Et après environ un kilomètre, j’ai trouvé mon homme.

Quand on le prend par son entrée la plus à l’est, le sentier commence par une longue descente facile qui mène à un ruisseau et un petit pont. De l’autre côté, on tombe sur son trait distinctif : une montée/descente en zigzag que j’ai trouvée plus agréable à monter qu’à descendre.

C’est en haut de cette montée que j’ai découvert que ce sapré Bruce Jack avait un secret : un prolongement qui ne figure pas sur la carte du club de plein air, mais qui est néanmoins balisé. Et que j'ai eu le bonheur de trouver complètement vierge de trace...

J’ai bien fait de m’y aventurer parce que c’est de ce côté que j’ai fait ma plus belle descente de la journée. Après une montée rectiligne, le sentier dévale en effet une colline clairsemée où j’ai pu faire plusieurs beaux virages sur une centaine de mètres de dénivelé.

Rendu en bas de la colline, j’ai cessé de trouver des balises «Bruce Jack». Mais je pense que le sentier se poursuivait sur un parcours marqué à la peinture bleue sur les arbres. Mais bon, comme j’étais rendu en terrain plat, j’ai préféré rebrousser chemin.


Ma longue descente s’est alors transformée en longue montée ; et après cet effort intense, j’étais prêt pour mon lunch que je suis allé manger au refuge de l’Alpage, qui se trouve environ un kilomètre à l’ouest.

Après un longue pause au coin du feu, j’ai remonté quelques fois dans la colline par où passe le sentier Bruce Jack, cette fois pour faire des descentes sur son flanc donnant sur la piste Gillespie. Rien de transcendant, mais une belle façon de compléter une randonnée.

Une fois à la maison, j’ai découvert sur Internet que la Traversée des Laurentides utilise souvent le tronçon non cartographié du sentier Bruce Jack qui, si je comprends bien, relie Sainte-Agathe à la base de plein air L’Interval à Sainte-Lucie-des-Laurentides. Il m’en reste donc un sacré bout à arpenter ! 

15 mars 2018

La voisine du sud

Connaissez-vous Lyon Mountain ?

Non, pas le petit hameau de l’état de New York agglutiné autour d’une grosse prison. Plutôt  l’immense montagne qui se trouve juste à côté. 
 
Cette montagne-là, c’est notre plus proche «voisine du sud» puisque c’est un sommet des Adirondack qui se trouve à seulement une heure de la frontière et une heure et demie de Montréal.

Je vous dis tout ça parce qu’on peut faire du ski sur ce mont Lyon qui culmine à 1170 mètres d’altitude et présente un dénivelé de 680 mètres ; des «mensurations» qui surpassent celles du mont Tremblant.

Les deux destinations n’ont cependant rien à voir ensemble. Au mont Lyon, il n’y a aucune infrastructure d’accueil et on fait du ski de randonnée et du télémark sauvage dans des sentiers qui ne sont ni entretenus ni balisés.

Je suis allé découvrir ça aujourd’hui avec mon nouveau copain des neiges, Bri7 le corsaire du télémark.

 
Il y a deux entrées dans la montagne et on a choisi celle où c’est plus facile de se garer : un «demi-tour à déneigeuse» qui se trouve sur la Chazy Lake Road, entre le lac Chazy et le versant est de la montagne.

Dès qu’on s’est mis en route, on a été surpris par l’épaisseur de la nouvelle neige. Réputé «neigeux», le mont Lyon passait l’épreuve des faits : on était dans la poudreuse jusqu’à mi-mollet au pied de la montagne et la couverture devenait encore plus profonde à mesure qu’on grimpait.

Résultat : dès qu’on sortait de la trace laissée par trois skieurs partis juste avant nous, on calait solide.

C’est vite devenu un problème pour mes skis à écailles et moi :  dans les passages abrupts, je manquais d’adhérence pour monter en ligne droite. Et dès que je sortais mes skis du tracé pour faire le canard ou grimper en zigzag, je m’embourbais joyeusement.

Heureusement, le premier kilomètre et demi du sentier qu’on suivait est généralement en pente «douce à mi-douce». On monte alors sans trop de problèmes, à travers un boisé de petits feuillus.

Après, disons que j’ai été tenace et que mon compagnon a été patient.

Alors qu’on entre dans un secteur peuplé de plus gros arbres entre lesquels on a déjà hâte de faire des virages, la montée devient beaucoup plus pentue et difficile.

C’était surtout moi qui en arrachais, en fait. Même s’il était lui aussi en ski à écailles, le corsaire en forme s’en tirait mieux que le bonhomme à la tuque rouge. 

En s’accrochant souvent aux arbres, on a fini par atteindre un superbe point de vue qui nous a servi de terminus.


On avait alors franchi 2,2 kilomètres et pris 247 mètres d’altitude. Ce qui veut dire qu’il y avait encore plus de 400 mètres de dénivelé entre nous et le sommet !

C’est quand même là qu’on a pointé nos skis vers le bas de la montagne pour se jeter dans la gueule du Lyon ; et on a fait une descente où on a fini par crier : «y’a trop de neige !».

Dans la partie la plus pentue, là on avait de l’espace pour tourner parmi les grands arbres, on s’enfonçait tellement dans la neige vierge que c’était difficile d’avancer et de manœuvrer. 
 
N’empêche, j’ai eu mes bons moments. Et le corsaire a réussi à sabrer la poudreuse, notamment en se lançant à l’abordage d’un cap de roche que j’ai préféré contourner.
 
Le reste de la descente, dans la section de pente «douce à mi-douce», on s’est tout simplement laissé aller dans la trace comme deux boules de quilles dans un dalot. Pas technique, mais agréable ! 

Va falloir qu'on remette ça un des ces jours pour essayer d'atteindre le sommet de la montagne. Mais seulement quand je serai meilleur skieur! 
 
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10 mars 2018

Se faire tirer les fesses au mont Stickney

 
Depuis deux hivers, grâce à mes skis Kom, je suis devenu un skieur «tout-terrain». Sur ces planches-là, je parcours des sentiers, je fais du télémark sauvage en plein bois et je dévale des pentes dans des stations de ski alpin.

Aujourd’hui, pour la première fois, j’ai trouvé un terrain de jeu qui me permet de faire tout ça en même temps: le mont Stickney, qui fait partie de la station de ski de Bretton Woods au New Hampshire.

On trouve à cet endroit quelque chose que je n’ai pas encore vu au Québec : une montagne de ski alpin traversée par des sentiers de ski de fond.

La meilleure façon de vous expliquer ça, c’est de vous raconter ma randonnée… qui a commencé au chalet de la station de Bretton Woods.

Pour 31 dollars américains, j’ai acheté là un «Nordic High-Country Ticket» me permettant de faire de la randonnée assistée par deux remontées mécaniques.  

J’ai donc commencé mon périple en me laissant porter par le Bethlehem Express, un télésiège que j’avais le droit de prendre une seule fois et qui m’a fait gagner à peu près 335 mètres d’altitude sur le mont Rosebrook.

Une façon rapide d'avoir une vue aérienne sur ma résidence temporaire :  l'Omni Mount Washington Hotel...
 
Rendu en haut, je suis redevenu skieur de fond en prenant la «Mountain Road  Traverse». Comme son nom l’indique, ce sentier traverse le mont Rosebrook en croisant plusieurs pistes de ski alpin et mène à un autre sommet adjacent, le mont Stickney.

C’est sur ce mont Stickney que ski nordique et ski alpin s’entremêlent vraiment à Bretton Woods ; et c’est sur ce mont Stickney que j’ai passé le reste de ma journée à arpenter des sentiers de ski de fond et à dévaler des pistes de ski alpin. 
 
Dans ce coin-là aussi, j’ai eu de l’aide mécanique : le «Telegraph T-Bar», un «tire-fesses» que mon billet à 31$ US me permettait d’utiliser autant que je voulais.

 Mon «baptême de tire-fesses» ne s’est pas passé sans heurts. À ma première tentative, la barre en T a échappé à l’emprise de mon derrière et j’ai fini ma montée en lui appliquant une solide double clé de bras qui m’a coûté pas mal d'énergie.

Heureusement, j’ai ensuite dompté l’engin et je m’en suis servi cinq ou six fois pour gagner 120 mètres d’altitude sans me fatiguer.

Entre ces séances de tirage de fesses, j’ai exploré tous les recoins du mont Stickney.

J’ai fait deux ou trois descentes parmi les skieurs alpins dans les pistes en sous-bois entourant le Telegraph T-Bar.

J’ai fait du ski de fond sur la «Telegraph Traverse» pour aller faire mes deux meilleures descentes de la journée dans le sous-bois «Enchanted Bear» où il y avait beaucoup de neige et juste assez d’arbres.

J’ai pataugé dans la grosse poudreuse en arpentant le «Mount Stickney High Country Loop», une piste de ski de fond qui n’avait pas encore été damée… pour le plus grand plaisir de mes gros skis larges !  
 
J’ai bu un chocolat chaud et parlé hockey avec un Bostonais aussi partisan des Bruins que moi au relais du mont Stickney, une sympathique cabane où j’aurais aussi pu m’offrir un hamburger à 8$ US.

Bref, je me suis bien amusé ; et j’ai des photos pour le prouver…
 
 Quand est venu le moment de rentrer, j’avais le choix : redescendre la montagne par un sentier de ski de fond ou revenir à mon point de départ par une piste de ski alpin.

J’ai opté pour la deuxième solution et j’ai terminé la journée en faisant une longue descente agréable sur la «Two Miles Home».

Je suis revenu à l’hôtel en me disant que j’aimerais beaucoup faire ce genre de sortie plus près de chez moi. Mais à connaissance, aucune station de ski n’offre pareille formule au Québec.

J’ai déjà pris un télésiège pour aller faire du ski de fond au sommet du Massif du Sud ; par contre, à cet endroit, les sentiers de ski nordique et les pistes de ski alpin occupent chacun leur versant de la montagne.  

Bref, il me reste juste à acheter une petite montagne et à développer ça moi-même ! 
 
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