28 février 2019

Merveilleux mont Timber

Maintenant que j’ai visité le mont Timber, je me demande pourquoi j’ai attendu aussi longtemps avant d’y mettre les skis.

J’en ai fait des randonnées au cours des vingt dernières années, mais bien peu m’ont fait autant d’effet que ma virée d’aujourd’hui. 

Le mont Timber est l’un des sommets qui forme le massif de Tremblant. Il est situé au sud-est du massif, dans le coin de forêt vierge qui sépare les pistes de ski alpin du versant Soleil et du versant Nord.

Le mont Timber culmine à 730 mètres d’altitude et j’ai commencé ma randonnée presque 400 mètres plus bas, à la base Nord de Tremblant, en empruntant la piste Nord-Sud sur trois kilomètres.

J’ai trouvé cette piste-là dans un état idéal aujourd’hui. Quelques skieurs et raquetteurs étaient passés avant moi, alors j’ai pu monter dans leurs traces au lieu d’ouvrir le sentier.

On gagne environ 150 mètres d’altitude sur la Nord-Sud avant d’arriver à une intersection où il faut bifurquer sur le sentier Grand Nord pour se lancer à l’assaut du mont Timber.  

C’est à partir de là que ma randonnée a vraiment commencé à me ravir.

Le sentier Grand Nord nous fait grimper une centaine de mètres en seulement un demi kilomètre, mais je n’ai pas eu à sortir mes peaux d’ascension pour en venir à bout. Une autre victoire pour mes gros skis à écailles !

Le sentier Grand Nord mène à endroit magique : une splendide vallée encaissée où coule un ruisseau complètement disparu sous la neige à ce stade-ci de l'hiver.

C’est à cet endroit que commence le sentier Tour du Timber, une boucle d’environ trois kilomètres qui passe par le sommet de la montagne.

Quel magnifique sentier, mes amis. Sûrement le plus beau que j’ai fait cet hiver.

Au pif, j’ai décidé de commencer par contourner la montagne en faisant la boucle dans le sens antihoraire. J’ai bien fait, je pense. La montée est plus graduelle dans cette direction et on grimpe dans un décor époustouflant.

D’abord, on skie dans la vallée en longeant d’extraordinaires coulées de glace. Ensuite, on traverse un superbe coin de forêt et on arrive à un tout petit lac d’où on aperçoit le sommet du mont Tremblant.

Je suis arrivé enchanté au sommet du mont Timber… mais le meilleur restait à venir.

À ce point-ci, il faut que je distribue les mercis.

D’abord merci à l’habitué de la montagne que j’ai croisé au sommet et qui m’a donné un aperçu rassurant de la descente où on s’apprêtait à s’engager.

Et ensuite merci au vent de fou qu’on a eu en début de semaine. Grâce à lui, j’ai fait une descente d’anthologie dans de la «poudreuse compactée à l’énergie éolienne» que j’ai trouvé fantastique à skier.

Souvent, dans la grosse neige vierge, je m’enfonce profondément et j’ai du mal à manœuvrer. Aujourd’hui par contre, grâce au vent, la poudreuse était plus ferme et mes skis portait à merveille.

La meilleure partie de la descente se trouve près du sommet, alors qu’on peut sortir du sentier et slalomer entre les arbres clairsemés qui la borde.


Cette section-là est tellement agréable que je l’ai dévalée deux fois. Elle se termine toutefois par une falaise abrupte où le sentier effectue deux impressionnants «switchbacks» pour regagner la vallée encaissée où coule le ruisseau.

J’ai aussi beaucoup de plaisir à dévaler le sentier Grand Nord en louvoyant de chaque côté de son tracé.

Conclusion : si j’avais demain un touriste à impressionner, c’est au mont Timber que je l’amènerais skier. Pour le décor, pour la vue qui porte loin à plusieurs endroits, pour la neige abondante et pour le plaisir de la descente.

Le seul défaut qu’on peut trouver à l’endroit, c’est que les sentiers du secteur ne sont pas à l’usage exclusif des skieurs. Mais bon, je n’ai pas trouvé que ça posait problème aujourd’hui.

Ma découverte de l’hiver jusqu’à présent ! 
 
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23 février 2019

La famille Altaï


Quand on fait une sortie de ski en famille, mieux vaut ne pas tenter le diable et visiter un endroit où on est sûr d’avoir du plaisir.

C’est pour ça qu’aujourd’hui, notre trio familial a visité pour la deuxième fois de la saison le refuge de l’Alpage, au beau milieu des sentiers du club de plein air de Sainte-Agathe.

On aurait pu jouer dans un show de télé intitulé La famille Altaï puisqu’on chaussait tous les trois des skis fabriqués par Altaï Ski. Moi j’avais mes bons vieux Kom 162 cm. Mon fils était sur ses Hok 125 cm et ma blonde avait loué des Hok 145 cm chez Roc and Ride à Val-David.

J’ai essayé d’être un guide raisonnable. Mon fils a été vaillant. Ma blonde a survécu à quelques descentes trop corsées pour elle. Et en partant du point d'accès du chemin Trudeau, on a fait une belle boucle en empruntant les sentiers Catherine, Train du Nord et Castor… en s’arrêtant bien sûr au refuge de l’Alpage pour diner.

Les conditions étaient idéales et j’en ai profité pour faire un peu de cinéma. Alors voici mon fils en action… jusqu’au moment où je le dépasse pour filer jusqu’en bas de la côte ! 

 

22 février 2019

Les Sommets de Saint-Adolphe

NOTE 18 février 2021: ce sentier est maintenant fermé. 
 
Voici comment commence la piste de ski où j’ai fait une randonnée magique aujourd’hui, au nord de de Saint-Adolphe-d’Howard.

Ce sentier s’appelle «Les Sommets» et il porte bien son nom. Si son entrée est flanquée d’une pancarte un peu inquiétante, c’est parce qu’il qui nous fait passer par six collines sur son trajet d’une dizaine de kilomètres, dans un secteur où on se sent loin de la civilisation. 

On accède à cette piste de ski nordique en se stationnant au point d’accès Val-de-Loire du réseau de sentiers de Plein Saint-Adolphe et en parcourant un peu plus d’un kilomètre sur un sentier entretenu, la Canadienne.

Tout de suite après la fameuse pancarte, le sentier nous donne un avant-goût de ce qui nous attend en nous faisant grimper puis redescendre une première colline ; après quoi on a l’occasion de contempler ce magnifique tombant de glace…
Des photos, j’en ai fait plusieurs pendant cette sortie pour une bonne raison : le trajet de la piste Les Sommets est tout simplement magnifique.

Ça tient à son relief, bien sûr, mais aussi à la forêt qu'elle nous fait traverser.

On skie presque tout le temps dans des feuillus clairsemées où le regard porte loin et où le soleil inonde le sentier qui est presque toujours large et bien dégagé.

Par une journée ensoleillée et sans vent comme aujourd’hui, difficile de trouver sentier plus agréable.
 
Tout le trajet est photogénique, mais c’est quand on arrive au sommet de la plus haute colline sur le parcours qu’on peut vraiment se rincer l’œil.

On est alors à 530 mètres d’altitude, soit environ 150 mètres plus haut qu’au départ ; et en contrebas, vers le sud, on aperçoit notre prochain objectif : le lac de la Cabane que le sentier traverse de part en part avant de revenir à la Canadienne.

Je vais garder un bon souvenir de la longue descente qui nous fait dévaler le flanc nord de cette colline.

 Il y avait énormément de neige à cet endroit aujourd’hui et j’en ai bien profité en exécutant quelques beaux virages télémark.
 
Après ça, la piste traverse un chemin qui semble en construction, grimpe une dernière colline puis descend vers le lac de La Cabane.

Ce plan d’eau devrait plutôt s’appeler le lac des Grosses Cabanes parce que plusieurs belles maisons massives se dressent autour.

Tout ça pour vous dire que j’ai adoré ma randonnée et que je vous recommande le sentier Les Sommets. 

Seul bémol : le trajet est assez peu balisé pour l’instant, mais on m’a dit au chalet d’accueil de Plein Air Sainte-Adolphe qu’on allait bientôt compléter la signalisation. 

17 février 2019

Dans l'arrière-pays de Val-Morin

La neige abondante, le soleil radieux, de la bonne compagnie et mon téléphone.

Voilà la combinaison gagnante qui m’a permis de faire une de mes bonnes randonnées de l’hiver, aujourd’hui, dans les sentiers de ski nordique de Val-Morin.

Mon téléphone a joué un rôle crucial pour une bonne raison : impossible trouver une carte où figure tous les sentiers de ce secteur ; par contre, ils sont bien cartographiés dans le virtuel, sur des sites comme OpenStreetMap et des applis comme Mapme.

Accéder à ces sentiers est facile… si on est prêt à payer 17$ pour se stationner à l’accueil Far Hills du parc régional. On skie ensuite quelques centaines de mètres sur un sentier du parc pour rallier la porte d’entrée du réseau de sentiers nordiques : la fameuse piste Maple Leaf, qui traverse le secteur d'est en ouest.

On trouve dans ce secteur plusieurs sentiers qui existent depuis des lustres et forment un réseau dense offrant plusieurs possibilités de boucles et de trajets.

Aujourd’hui, on a fait une randonnée d’environ 13 kilomètres en explorant les sentiers qui sillonnent les montagnes qui flanquent le lac Bélair au nord et au sud.

On a commencé par le côté sud en prenant la Stevenson pour rallier la Thé des Bois et se diriger vers notre premier objectif : faire l’ascension du mont Devil’s Jump par la Ship’s Trail, une piste qui ne figure pas sur la carte ci-bas.

Mais bon, quand on est arrivé là, on a trouvé un sentier vierge où il fallait monter dans une épaisse couche de neige folle. Bref, c’était l’enfer et on a préféré renoncer pour aller s’amuser dans les autres sentiers qui étaient tous bien damés.

Après cette retraite forcée, on a repris la Thé des Bois et fait notre première vraie bonne descente de la journée vers un endroit que je voulais voir depuis longtemps : un carrefour en forêt où se rejoignent, la Maple Leaf, la Munson et la Thé des Bois.

C’est là qu’on a mangé nos lunchs, sous des conifères où on avait presque l’impression d’être dans une serre par cette journée ensoleillée et sans vent.

Tout de suite après, une autre descente excitante sur la Maple Leaf nous a mené au lac Bélair qu’on a ensuite traversé de part en part.

Je ne suis jamais rassuré sur un lac gelé… mais aujourd’hui, sous le soleil et sans un souffle de vent, le moment a été très agréable.

Le reste de notre randonnée s’est déroulé du côté nord du lac Bélair, où on a exploré la piste Mustafa avant de redescendre vers le lac par la piste Bélair.  

C’est sur cette piste qu’on a fait la descente la plus sinueuse et corsée de notre journée. Voilà une piste à faire absolument en direction nord-sud quand les conditions sont bonnes comme elles l’étaient aujourd’hui.

C’était ma deuxième sortie de l’hiver dans ce secteur et je commence à mieux m'y retrouver.

D’ailleurs, j’ai déjà établi mon plan pour ma prochaine visite : toujours à partir du chalet Far Hills, filer vers le nord sur la Mustafa pour aller faire l’ascension de la colline du même nom, puis descendre vers le sud par la Bélair pour aller grimper le mont Devil’s Jump par la Ship’s Trail.

Pour l’instant, ça me semble la meilleure façon de profiter des lieux! 
 
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16 février 2019

Dans la poudreuse à Saint-Hippolyte


On dirait qu’à Saint-Hippolyte, on a trouvé le moyen de faire cohabiter skieurs et raquetteurs.

J’ai constaté ça cette semaine en visitant pour la première fois les sentiers de ski de la réserve naturelle du parc des falaises.

J’ai fait coup sur coup deux randonnées dans ce secteur en partant d’un point d’accès situé sur le chemin du lac Morency. On trouve là un petit stationnement et un impressionnant portail de bienvenue.

Quand je me suis pointé là jeudi, après la tempête qui a enterré ce coin-là sous une quarantaine de centimètres de neige, je m’attendais à skier dans des sentiers partagés.

J’ai plutôt trouvé un réseau où skieurs et raquetteurs sont invités à cheminer sur des tracés qui se suivent et se croisent sans se confondre ; et l’entrée du tracé de ski est défendue par un arbre armé d'un ski...

Dès que je me suis mis en route sur le sentier SE, je suis tombé sous le charme de l’endroit. 

Au départ, cette piste est étroite et se faufile dans une épaisse forêt mixte ; mais ensuite, elle devient plus large et on skie dans un magnifique couloir flanqué de feuillus effeuillés à travers lesquelles on peut admirer les montagnes environnantes.

Plus loin en forêt, les sentiers Pékan, 6X et 8 sont aussi larges et agréables à l’œil. Sous le soleil et dans la poudreuse, l'ambiance est magique.

Jeudi, j’ai eu amplement le temps d’admirer le paysage pour une bonne raison : après environ un kilomètre, je me suis retrouvé dans la neige vierge et je me suis mis à «ouvrir» dans la grosse poudreuse.

Résultat : je me suis mis à avancer à peu près aussi vite qu’en raquette et je n’ai pas fait autant de kilomètres que j’aurais voulu.  
C’est pour cette raison que j’ai décidé de remettre ça aujourd’hui, cette fois en compagnie de ma blonde sur ses ski Hok.

On a notamment visité le point de vue signalée sur la carte ci-bas. Il est situé sur un étang encerclé par des collines formant un décor enchanteur.

La présence de ma blonde vous donne une idée du relief qui reste modéré. On skie en terrain montagneux, mais il n’y a pas d’énorme descente à se mettre sous les skis… du moins dans les sentiers qui figurent sur la carte.

De toute évidence, il y a plusieurs autres «sentiers fantômes» dans le secteur. Jeudi, j’ai rencontré un habitué qui m’a dit qu’il y avait une méchante bonne descente sur «l’ancien tracé de la 6X», un peu plus au nord.

Va falloir que j’y aille voir ça un de ces jours….

Comme je ne la trouve pas sur le web, voici la carte du secteur photographiée en pleine nature...

03 février 2019

En ski au centre d'accès à la nature de l'UQAM

J’ai skié à l’UQAM aujourd’hui… mais loin, très loin du centre-ville de Montréal, au centre d'accès à la nature de mon «alma mater» universitaire.

Ce centre est situé à Lac-Supérieur, pas tellement loin du versant nord de Tremblant. Ne vous pointez pas là en espérant trouver un champêtre pavillon de l’UQAM en briques brunes. Pour les «visiteurs d’un jour», l’infrastructure se limite à un stationnement payant (7,00$) et à des sentiers qui ont la particularité de jouxter ceux du réseau Intercentre.  

Tracés en terrain montagneux, ces sentiers sont propices au ski nordique... mais il faut toutefois être prêt à cohabiter avec les raquetteurs puisque on a affaire à un réseau de sentiers presque entièrement partagé.

Comme l’info sur ce réseau est rare sur Internet et que j’y mettais les skis pour la première fois, j’ai fait une sortie un brin échevelée aujourd’hui.

J’étais venu pour skier jusqu’au sommet de la montagne de la Tête Blanche, mais j’ai renoncé à cet objectif quand je me suis rivé le nez sur une pancarte «Réservé à la raquette durant l’hiver» à l’une des entrées du sentier qui passe par le sommet.

Au lieu de pratiquer la désobéissance civile, façon militant de l’UQAM, j’ai préféré m’improviser une randonnée en explorant d’autres sentiers officiellement ouverts aux skieurs, en me fiant à la signalisation qui décore le réseau…

Ici, par exemple, on a affaire à un sentier de raquette «inclusif» où on a aussi le droit de faire du ski. Du moins si je comprends bien…  

La surprise de ma journée a été la vilaine petite colline par où passe le sentier qui part du stationnement du centre. Je dis «vilaine» parce que des deux côtés de cette colline, il faut affronter une descente tortueuse où il faut skier sur la défensive.

C’était le chaos sur cette colline aujourd’hui puisque plusieurs skieurs passés avant moi étaient sortis du tracé du sentier pour se laisser aller dans la poudreuse… ce que j’ai fait moi aussi pour rendre la descente plus agréable.  

J’ai fait du meilleur ski sur la boucle «Tête Blanche» qui ceinture une petite colline. Du côté nord de cette boucle, il y a du relief. Je vais garder un excellent souvenir d'une longue descente facile que j'ai dévalé dans de la poudreuse jusqu'au genou en m'écartant juste un peu du tracé laissé par les randonneurs qui m'avaient précédé. 

C’est toutefois sur le sentier «La Grise» que j’ai fait ma descente la plus satisfaisante de la journée. Réservée aux skieurs, cette piste grimpe jusqu’au sommet de la montagne Grise avant de plonger vers le refuge Le Nordet du réseau Intercentre.  

Faute de temps, je ne me suis pas rendu jusqu’au sommet aujourd’hui. Mais j’ai quand même gagner assez d’altitude pour beaucoup m’amuser en redescendant.  

Juste assez large et bien dégagée, la «partie basse» de ce sentier est parfaite pour pratiquer l’art du virage télémark dans la poudreuse en bord de piste ; art qui consiste à prendre de la vitesse dans la «trace» damée par les autres skieurs et à sortir tourner dans la neige vierge aussi souvent que possible.

Dans mes souvenirs, l’UQAM restera toujours l’université des associations étudiantes avec des noms interminables résumés dans des acronymes épiques. Alors je termine en fondant ici l’Association Générale des Personnes Pratiquant le Ski au Centre d'Accès à la Nature de l’UQAM (AGPPSCANUQAM) pour revendiquer le libre accès en ski au sommet de Tête Blanche, une montagne qui reste la principale attraction du secteur.

Me reste juste à organiser une manif à l’entrée du sentier qui mène au sommet...  
 
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