31 mars 2023

Skier comme un malade

Je ne me sentais pas trop mal. Je savais que la pluie allait gâcher mon samedi de ski. Alors j'ai décidé d'amener mon petit cas de COVID faire un tour en ski cet après-midi. 

Les conditions étaient ordinaires. Le soleil avait disparu à l'approche d'une bordée de neige condamnée à finir en pluie. Alors tel que je prévoyais, je n'ai croisé personne sur les sentiers Bergerie et Gillespie. 

Je ne me sentais pas très bien. J'avais chaud et j'avais froid en même temps. La glisse n'était jamais vraiment agréable. Alors je suis rentré à ma voiture garée sur la rue Cossette près du chemin Brunet après avoir parcouru quelques kilomètres. 

Heureusement que je vais sûrement le trouver de faire encore du bon ski dans les prochaines semaines. Je mérite mieux comme dernière sortie de ma saison! 

Cette neige-là paraît bien, mais il n'y avait moyen de tourner dans la surface durcie.

J'ai fait mon meilleur ski sur le «Lien Lachaîne» où c'était tapé à la machine...

C'était pas mal aussi sur le bout de la Gillespie où circule aussi des motoneiges.

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26 mars 2023

Sainte-Agathe-des-Neiges

 
Le printemps, c'est la saison de la «drôle de neige». 
 
Il en est tombé un méchant paquet cette nuit: un bon 20 cm de neige «à bonhomme», un peu collante en montée, mais glissante et agréable en descente, grâce à laquelle j'ai fait de l'excellent ski sur les sentiers de club de plein air de Sainte-Agathe
 
Ce fantastique réseau a maintenant un point d'accès à sa hauteur: la vaste stationnement «Château Bleu» qu'on a aménagé presque au bout de la rue Trudeau à quelques minutes de l'autoroute 15.
 
D'habitude, quand je pars du point d'accès Château Bleu, je prends la Catherine ou la Gillespie en direction du refuge de l'Alpage. Aujourd'hui, j'ai plutôt commencé ma randonnée en grimpant le sentier Castor dans l'espoir d'éviter la neige collante en gagnant vite de l'altitude. 

Le sentier Castor tel que je l'ai trouvé ce matin.

C'est un des attraits du réseau du club de plein air de Sainte-Agathe: ces sentiers sont situés assez haut en montagne pour que ça fasse un différence. Aujourd'hui, par exemple, la neige était beaucoup plus lourde et humide au village de Val-David (altitude 300 mètres environ) que dans les sentiers du club à 450-500 mètres d'altitude.

La colline où monte le sentier Castor est coiffée par une vilaine tour de communication. Tout de suite après, il y a une belle petite descente. En arrivant là, j'ai compris que j'allais avoir une bonne journée. Collante en montant, la neige était propice à la glisse et aux virages en descente

Il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans une «chasse aux descentes» qui m'a mené sur à peu près tous les sentiers du club. 

C'est un autre attrait de ce réseau-là: ses sentiers sillonnent un territoire relativement restreint et s'entrecroisent à plusieurs endroits. On peut donc s'improviser un trajet là-dedans au gré de sa forme et des conditions. 
 
J'ai pris ma meilleure décision de la journée en filant directement vers la Descente aux Enfers, la pente la plus «d'enfer» du secteur. C'est une descente en sous-bois assez à pic merci qui se trouve sur le sentier Catherine, près du refuge La Cordée.

Sans doute la pancarte que j'ai photographiée le plus souvent dans les Laurentides!

Quelques uns de mes virages dans la Descente aux Enfers.

Je l'ai trouvée vierge de trace ce matin. Et je vais me rappeler longtemps des virages que j'ai fait en dévalant sa soixantaine de mètres de pente qui donne l'impression d'être sur une piste de ski alpin.

En bas de la Descente aux Enfers, on se retrouve sur la ferme de Pierre Gougoux, l'ancien prof d'éducation qui a transformé sa propriété en terrain de jeu pour skieurs en y traçant des sentiers et en y construisant deux refuges.

Nouvelle attraction à signaler sur la ferme Gougoux: un kiosque racontant l'histoire des frères Gillespie, des pionniers du ski qui habitaient tout près. 
 
Ce sont les Gillespie qui ont commencé à défricher le sentier qui porte leur nom à partir de 1929. De nos jours, ce sentier est encore l'épine dorsale du réseau du club de plein air de Sainte-Agathe. À partir du stationnement Château Bleu, on peut le suivre jusqu'à Val-David et Val-Morin. 

Quelle bonne idée d'avoir aménagé ce mini musée.

Oubliez les frères Hanson! Les Gillespie formaient un meilleur trio!

Près du refuge de l'Alpage, la Gillespie saute par-dessus une colline sans nom qui en mériterait un. Du côté sud de cette colline, le sentier nous catapulte dans une descente aussi «d'enfer» que la Descente aux Enfers. 
 
Au menu: une soixantaine de mètres de dénivelé à dévaler dans un couloir sinueux bordé d'arbres. Fantastique aujourd'hui dans la grosse neige. 
 
Après cette dose d'adrénaline, je suis allé finir ma journée en montant et descendant le mont Catherine. En suivant  le sentier Sommet du mont Catherine pour la montée et en louvoyant parmi les arbres qui bordent la piste pour la descente. 
 
Une autre qualité que je trouve à ce réseau-là, c'est qu'il est «juste assez» fréquenté. Je skiais seul aujourd'hui, mais j'ai fini par rencontrer pas mal de monde et par piquer plusieurs jasettes. Au refuge de l'alpage, où j'ai lunché en compagnie d'un groupe de raquetteurs. Et sur les sentiers où la «drôle de neige» mettait tout le monde de bonne humeur. 
 
Le genre de journée de ski qui donne envie que l'hiver dure encore un bout de temps! 

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Le refuge de l'Alpage dans son élément naturel.

Le début de la descente sur la colline sans nom par où passe la Gillespie.

Et la fin de la descente 60 mètres plus bas!

22 mars 2023

Un tour du le mont Catherine


Tous les hivers, je fais au moins une excursion sur le mont Catherine. 

Normal: c'est un des endroits qui m'a fait tomber en amour avec le ski sur neige naturelle et les sentiers qui ne voit jamais passer un engin d'entretien. 

Faire un tour du mont Catherine est ma «sortie éclair» préférée sur le réseau du Club de plein air de Sainte-Agathe-des-Monts. En partant du stationnement Château Bleu, au bout de la rue Trudeau, on n'a qu'a glissé quelques minutes sur le sentier Catherine pour se retrouver au pied de la montagne et à l'entrée du sentier Cap Beauséjour. 

Quand je suis arrivé là, cet après-midi, j'ai trouvé du grans soleil et une piste agréable equi m'a vite mené au sommet du cap Beauséjour, un belvédère naturel d'où on a une belle vue sur la ville de Sainte-Agathe. 
 
Le sentier Cap Beauséjour passe ensuite prés du sommet des tyroliennes du Tyroparc de Sainte-Agathe avant d'aboutir au sentier qui mène au sommet du mont Catherine. 

Le moment zen de la journée et la vue depuis le Cap Beauséjour.

Belle condition de «nouvelle neige chauffée au soleil» aujourd'hui.

Le sommet de la montagne n'a rien de spectaculaire, mais le sentier qui nous mène là est sacrément jolie. Surtout quand on la reprend pour redescendre et que les montagnes environnantes se profilent à l'horizon.
 
Mon coin préféré du mont Catherine commence à mi-montagne. C'est un sous-bois naturel clairsemé qui descend en pente douce vers le nord jusqu’à un sentier de raquette qui passe une cinquantaine de mètres de dénivelé plus bas.
 
L'inclinaison de sous-bois n'est pas très prononcée, mais je trouve toujours le moyen de m'amuser à descendre parmi les arbres plutôt que par le sentier qui descend à côté. Au point où je finis par faire deux ou trois descentes en me laissant aller jusqu'aux sentiers de raquette qui me sert de voie de sortie. 

J'ai beaucoup appris sur les virages télémark dans cette pente boisée  pendant les hivers où j'apprivoisais cette technique. Je la recommande donc en particulier à ceux et celles qui en sont à cette étape de leur «carrière» de skieurs!
 
Dans le sous-bois, on a parfois beaucoup d'espace...

Et parfois c'est plus serré!

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19 mars 2023

À l'assaut du pic Johannsen

 
J'ai choisi une drôle de journée pour me lancer à l'assaut du pic Johannsen.
 
Ce matin, quand je suis arrivé au pied du versant Nord de la station Tremblant, trois ou quatre centimètres de neige nouvelle cachait une vilaine croûte sans réussir à la faire oublier. Pas idéal quand on prévoit monter et descendre l570 mètres de dénivelé!
 
Avec ses 935 mètres d'altitude, le pic Johannsen est le point le plus élevé du massif du mont Tremblant et de toutes les Laurentides. 
 
Ma stratégie pour gagner son sommet était simple: faire le moins de kilomètres possible! En empruntant les sentiers Ruisseau des Pruches et O'Connell pour faire un allez-retour d'une douzaine de kilomètres. 
 
L'entrée du sentier Ruisseau des Pruches se trouve sur le chemin d'accès du Versant Nord de Tremblant, une centaine de mètres avant d'arriver au vaste stationnement de la station. 
 
Partant vers le nord, cette piste le ruisseau qui lui donne son nom. Je l'ai abandonné après un kilomètre pour bifurquer sur la O'Connell.
 
Ce sentier commence par une traversée du ruisseau des Pruches qu'on doit faore en l'absence d'une passerelle. Puis on se ramasse sur une piste de ski alpin qu'il faut remonter sur environ 400 mètres avant de retrouver le sentier et de reprendre le bois

Ces vieilles balises sont rares et dévorées par les arbres.

La première fois que j'ai vu cette intersection, c'était dans une vidéo des Randonneurs Masqués.

À cette altitude, on est encore dans les feuillus.

Après ça, la O'Connell est fantastique pendant environ deux kilomètres... jusqu'au moment où elle se met à grimper en lacets alors que la pente devient soudain très abrupte. 

Ces lacets-là sont une vraie épreuve. Ils nous font monter une centaine de mètres de dénivelé en seulement un demi kilomètre! 

J'ai réussi à grimper cette section sur mes écailles, en faisant parfois du pas de canard, mais c'est sans doute plus sage d'avoir des peaux d'ascension pour ce bout-là. 

L'épreuve terminée, le sommet le sommet du pic Johannsen est à moins d'un kilomètre. C'est le moment de se rincer l'oeil parce qu'on progresse dans une forêt dense de conifères absolument superbe. 

Les derniers mètres avant le sommet.

C'est rare que j'apporte mon casque en randonnée. Mais avec la croûte...

Le sommet, lui, n'a rien de spectaculaire parce qu'il se trouve en pleine forêt. J'ai cassé la croûte à côté de la vieille pancarte marquant le point le plus élevé des Laurentides en compagnie d'un duo de skieurs avant de m'engager avec eux dans la descente. 
 
Avec la croûte sous la neige nouvelle, on a fait du «ski de survie» jusqu'au bas de la section en lacets. Mais après ça, la O'Connell devient une longue et agréable descente où il faut juste se méfier des nombreux petits ruisseaux qui coupent la piste. J'ai même trouvé le moyen de faire quelques beaux virages télémark en me faisant le plus «léger» possible pour éviter défoncer la croûte. 

Je suis vraiment tombé amoureux de ce secteur aujourd'hui. J'ai déjà hâte d'y retourner pour pousser plus loin sur le sentier Ruisseau des Pruches et essayer la piste Bouchard où il semble avoir une belle descente. À suivre... 
 
C'est parti pour la descente...

Le duo avec qui j'ai fait la descente.

Mes plus beaux virages de la journée tout juste au-dessus de l'intersection avec la Bouchard.

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15 mars 2023

Reprendre notre Élan

Ça tombe bien que le sentier Élan porte le nom d'un cervidé qui se fait tirer dessus par les chasseurs. Cette piste-là est une animal blessé qui survit tant bien que mal dans son coin de forêt.

L'Élan fait partie du réseau de sentiers de Plein Air Sainte-Adèle. Son point de départ se trouve au pied du mont Durocher, sur le boulevard des Monts, à Mont-Rolland. On trouve là un petit stationnement d'où l'Élan part vers le nord-est et le mont Grand Élan. 

Si l'Élan a encore un peu de panache c'est grâce à Pascal Drolet, un gars de Mont-Rolland qui a pris sur lui de défendre et entretenir les pistes de ski tracées par son grand-père Eddy Fortier autour de son patelin. 

Sur l'Élan, Pascal livrent plusieurs combats en même temps. Contre les arbres tombés à coup de scie mécanique. Contre l'oubli à coup d'écriteaux rappelant l'histoire du sentier. Et contre les marcheurs à coup de pancartes leur indiquant comment partager la route.

Le partage de sentier version recette de cocktail : 3/4 ski, 1/4 raquette!

Bel exemple de partage réussi.
N'empêche, j'ai trouvé les 500 premiers mètres de l'Élan dans un piètre état aujourd'hui. Trous de bottes et trace de vélo figuraient parmi les pires dommages.

Plus loin en forêt, la situation s'est améliorée. Après avoir longéune rue, l'Élan nous entraîne dans une longue montée ponctuée par la traversée du boulevard Mont-Rolland. Cette sectio était très belle cet après-midi. Les raquetteurs qui étaient passé par là s'étaient donné la peine de passer à côté des traces de ski. 

On peut parcourir environ 2,5 kilomètres sur l'Élan avant de se heurter à une pancarte «Cette section de piste est maintenant fermée» planté près de la rue des Cervidés. Perte de droit de passage, j'imagine. 

Je me suis permis de contourner la «zone interdite» en suivant un détour improvisé à travers bois. Le bout fermé est très court. Et de l'autre côté, on fait encore du bon ski pendant un autre kilomètre avant d'aboutir sur une rue en développement.

Sur le chemin du retour, j'ai croisé Michel et Stéphanie, deux habitués de l'Élan qui sont aussi des habitués de ce blogue. 

Eux skient souvent sur l'Élan en la prenant comme elle est. Et je pense qu'il faut faire comme eux même si l'Élan est maltraité par les marcheurs et coupé en deux dans sa plus belle partie. Pour le fun de descendre en douceur les 150 mètres de dénivelé qu'elle nous fait monter. Et pour que le ski reprenne le dessus dans cette piste qui fait partie de l'histoire des Laurentides.

Il faut être fait en bois pour ne pas être charmé par les pancartes artisanales de Pascal Drolet.

Une belle section de descente en pente douce.

Dans ses meilleurs bouts, l'Élan n'a rien envié aux autres sentiers d'arrière-pays du coin.

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11 mars 2023

Entre l'hiver et le printemps à la vallée Ruiter

Le printemps, c'est le temps des sucres... et c'est aussi le temps des skis à écailles. 
 
Les miens ont fait merveille aujourd'hui par une journée où j'ai trouvé de la neige agréable dans la vallée Ruiter, au coeur des montagnes Vertes.
 
Les sentiers où j'ai skié se trouvent sur le territoire de la fiducie de la vallée Ruiter, une réserve protégée avec une histoire intéressante. Elle existe depuis les années 80, parce qu'un couple, Robert Sheppard et Stanje Plantenga, ont décidé de transformer leurs propriétés en réserve protégée et accessible au public. 
 
On y trouve dans cette réserve privée une douzaine de kilomètres de sentiers partagés qui serpentent à flanc de montagne, dans un coin de forêt vierge.
 
En partant, on traverse un champ d'où on a une belle vue sur les montagnes à l'ouest.

Au pied de la montagne, les sentiers étaient battus bord à bord.

Le point d'accès à ces sentiers se trouve sur le chemin Ruiter Brook. Il faut laisser son auto dans un petit stationnement puis marcher encore un peu sur le chemin pour trouver l'entrée des sentiers
recommandés aux skieurs qui s'étendent dans la montagne à l'est.
 
Les sentiers forment une série de petites boucles grimpant de plus en plus haut dans la montagne. 

Je savais qu'il avait neigé cette semaine dans le coin de Sutton. J'espérais trouvé encore pas mal de neige vierge sur mon parcours. Erreur: j'ai plutôt trouvé des déjà sentiers bien battus  par des skieurs, des raquetteurs et des marcheurs en bottes. 
 
Par contre, plus je montais et moins il y avait de traces de bottes et de raquettes. Et plus j'avais l'impression de glisser dans de vrais sentiers de ski.  
 
Tout en haut de la montagne, les sentiers croisent un chemin carrossable qui n'est pas déneigée l'hiver et où on peut se balader à ski. C'est dans ce coin-là que j'ai mangé mon lunch et jasé avec Vincent, un télémarkeur qui passait sur le chemin en motoneige. 
 
Belle section du sentier Coyote.

Le chemin de l'étang Fullerton qui n'est pas déneigé durant l'hiver.

À l'est du chemin de l'étang Fullerton, le sentier Buse n'avait vu passer que des skieurs.

En haut de la montagne, on croise aussi un tronçon du sentier Missisquoi-Nord.

Après ça, j'étais prêt pour ma redescente... que j'ai trouvée un peu trop tranquille à mon goût sur mes gros skis. 
 
Pourtant, on a plus de 150 mètres de dénivelé à dévaler pour regagner le fond de la vallée. Mais à part quelques courtes sections plus pentues, le tracé des sentiers ne nous donnent pas beaucoup d'occasions de profiter de la pente. 

Plate pour moi... mais bonne nouvelle pour ceux qui s'aventurent dans ces sentiers sur des skis plus rapides et moins maniables! 
 
Les temps et les skieurs changent. En 2015, quand j'ai visité la vallée Ruiter pour la première fois, j'étais sur mes longs skis classiques et je commençais à peine à m'aventurer dans des sentiers non-entretenus mécaniquement. Maintenant, c'est le genre de ski que je préfère et je cours les grosses descentes sur mes gros skis!

Une belle section de descente sur le chemin du retour.

Je me suis laissé tenter par la neige vierge à côté des sentiers à quelques reprises.

La carte des sentiers en direct de la vallée Ruiter!

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05 mars 2023

La légendaire Maple Leaf

Un réseau de sentiers, c'est comme un squelette. Pour que toute l'affaire se tienne, ça prend une épine dorsale. 

C'est le rôle que joue la légendaire Maple Leaf dans le coin d'arrière-pays entre Sainte-Adèle et Val-Morin. 

Légendaire  parce que ce bout de piste est une relique, tout ce qui reste du grand sentier tracé par Jackrabbit Johannsen dans les années 30. 

À l'époque des trains des neiges, la Maple Leaf s'étendait de Shawbridge à Mont-Tremblant et reliait une série d'auberges fréquentées par les skieurs. 

De nos jours, le seul tronçon à peu près intact de cette piste court sur quatre kilomètres entre le lac Lucerne sur la route 370 et le chalet Far Hills à Val-Morin. 

La meilleure façon d'y accéder est de partir du stationnement géré par Plein Air Sainte-Adèle qui se trouve sur la route 370, à la hauteur du lac Lucerne.

La Maple Leaf passe par à cet endroit pour une bonne raison. Autrefois se trouvait là le Chalet Cochand, une des premières stations de sports d’hiver des Laurentides. Ouverte en 1916, cette auberge entourée de pentes de ski a été très courue jusque dans les années 50. 
 
À partir du stationnement du lac Lucerne, la Maple Leaf commence par une toute nouvelle montée en lacets inaugurée cet hiver. Cette longue pente tortueuse est de loin la section la plus difficile du sentier, tant en montant qu'en descendant. 
 
Les premiers mètres de la Maple Leaf au stationnement du lac Lucerne.
 
La Maple Leaf dans l'un de ses plus beaux moments.

On a fait halte à l'auberge Far Hills dont le bâtiment principal est toujours en voie de rénovation
Contrairement aux autres sentiers du secteur,
le reste de la Maple Leaf forme un excellent terrain d'initiation au ski en sentier d'arrière-pays. On skie en terrain juste un peu accidenté et on traverse coup sur coup les lacs Léon et Bélair sur toute leur longueur. 
 
Il y a une autre bonne pente à monter juste avant d'arriver au Chalet Far Hills. Mais ça vaut la peine puisqu'elle devient une descente géniale quand on prend le chemin du retour.

Au pied de cette descente, on a l'occasion de laisser la Maple Leaf pour faire un crochet sur des pistes adjacentes. 
 
C'est ce qu'on a fait aujourd'hui en partant du côté sud par les sentier Stevenson puis en revenant vers la Maple Leaf par la Thé des Bois. 
 
Tout ce trajet-là est superbe. On skie une forêt très dense et pour finir on a droit à agréable descente jusqu'au grand carrefour où la Thé des Bois et la Munson rejoignent la Maple Leaf. 

Depuis peu, il y a de nouvelles balises rouges décorée d'une feuille d'érable noire sur la Maple Leaf. C'est le travail d'un groupe de passionnés qui travaillent à mettre en place à travers les Laurentides un genre de «Maple Leaf 2.0» en raccordant plusieurs sentiers comme la Gillespie et la Nantel. 
 
Skier de village en village était très populaire dans le temps de Jackrabbit Johannsen. On est peut-être à la vieille d'assister à la renaissance de cette façon de skier dans les Laurentides.
 
C'est à souhaiter pour la région et pour le bonheur des skieurs. 
 
Dans la descente au départ du secteur Far Hills

Les pancartes dans ce style-là sont mes préférées dans les Laurentides.

La forêt où serpente la Thé des Bois est si dense qu'on sent presque à l'intérieur.

La Maple Leaf, c'est par là!

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