13 février 2022

La Gillespie douce

 

Saint-Valentin oblige, c'était jour de randonnée de couple en ce dimanche froid et ensoleillé. 

En bon gentleman, j'avais choisi une sortie dans les cordes de ma blonde: un allez-retour sur la section la plus «douce» de la vénérable Gillespie, une piste d'arrière-pays qui relie Sainte-Agathe à Val-Morin. 

Entre Val-David et Val-Morin, la Gillespie gagne environ 140 mètres d'altitude sur quatre kilomètres sans jamais devenir trop abrupte ou périlleuse. Un profil qui correspond au profil de skieuse de l'autre moité de mon couple. 

On est parti de l'auberge du Vieux-Foyer qui a malheureusement été ravagée par un incendie plutôt cet hiver. Même s'il ne reste rien de son bâtiment principal, cette institution des Laurentides opère toujours son pavillon Le Champêtre. 

En dépit des circonstances, j'ai eu droit à un accueil chaleureux quand je suis entré là pour demander la permission d'utiliser le stationnement de l'auberge. Ça vaut un gros merci parce que sinon mon «plan Saint-Valentin» aurait déraillé dès sa première étape. 

Ce plan-là avait quand même une faille qu'on a découverte en prenant le bois sur nos skis: dans ce coin-là, il avait assez plu la vieille pour que la neige devienne légèrement croûtée et glacée avec l'arrivée du froid.

Les conditions étaient «croustillantes» près de notre point de départ.

Il fallait avoir le foi pour me suivre au début de notre randonnée.
La Gillespie paraissait bien, mais ça crissait terriblement sous nos skis jusqu'à ce qu'on atteigne la montée Gagnon. Et puis d'un coup, miracle de la Saint-Valentin, on s'est retrouvé dans un paradis de douce neige poudreuse et de soleil radieux! 

Bon, d'accord, je devrais plutôt mettre ce miracle sur le compte de l'altitude: au-dessus de 400 mètres, la pluie n'avait pas fait de ravage puisqu'il n'était tombé que de la neige. 

Ça nous a permis de faire une belle randonnée sous le soleil dans le secteur où la Gillespie passe au nord du parc régional-Val-David-Val-Morin en courant au flanc du mont Therrien. 

C'est un secteur de pentes douces pour amateurs de «sensations faibles»; mais sur le chemin du retour, ma blonde a bien aimé la longue descente rectiligne qui nous fait perdre 70 mètres d'altitude jusqu'à la montée Gagnon.

Après cette rue, la descente devient un peu plus abrupte et excitante... mais aujourd'hui il a fallu jouer de prudence dans ce bout-là où on skiait dans le «croûté glacé». Dommage parce que les jours de belles conditions, cette dernière descente est assez amusante.

En arrivant à la montée Gagnon, on a trouvé de la belle neige.

Poudreuse et soleil, c'est un bon cocktail de Saint-Valentin.
Les bons skieurs ont l'habitude de faire la Gillespie d'un bout à l'autre en partant de stationnement Château Bleu à Sainte-Agathe pour filer vers Val-Morin. Moi j'ai plutôt tendance à la diviser en trois secteurs qui ont chacun leurs particularités.

Dans la coin du club de plein air de Sainte-Agathe, la vénérable piste traverse un réseau de sentiers où on peut «virailler» et faire du ski de calibre intermédiaire. 

Entre Sainte-Agathe et Val-David, on est plutôt dans le coeur sauvage de la Gillespie. C'est la plus belle section, mais aussi la plus difficile. 

Et entre Val-David et Val-Morin, c'est le tronçon le plus facile même s'il faut quand même composer avec 140 mètres de dénivelé.

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.

Les frères Gillespie n'étaient pas là pour nous prendre en photo, alors on s'est arrangé nous-mêmes.

Aucun commentaire: