Maintenant que j’ai visité le mont Timber, je
me demande pourquoi j’ai attendu aussi longtemps avant d’y mettre les skis.
J’en ai fait des randonnées au cours des
vingt dernières années, mais bien peu m’ont fait autant d’effet que ma virée d’aujourd’hui.
Le mont Timber est l’un des sommets qui
forme le massif de Tremblant. Il est situé au sud-est du massif, dans le coin
de forêt vierge qui sépare les pistes de ski alpin du versant Soleil et du
versant Nord.
Le mont Timber culmine à 730 mètres d’altitude
et j’ai commencé ma randonnée presque 400 mètres plus bas, à la base Nord de
Tremblant, en empruntant la piste Nord-Sud sur trois kilomètres.
J’ai trouvé cette piste-là dans un état idéal
aujourd’hui. Quelques skieurs et raquetteurs étaient passés avant moi, alors j’ai
pu monter dans leurs traces au lieu d’ouvrir le sentier.
On gagne environ 150 mètres d’altitude sur la Nord-Sud avant d’arriver à une intersection où il faut bifurquer sur le sentier
Grand Nord pour se lancer à l’assaut du mont Timber.
C’est à partir de là que ma randonnée a vraiment commencé à me ravir.
C’est à partir de là que ma randonnée a vraiment commencé à me ravir.
Le sentier Grand Nord nous fait grimper une
centaine de mètres en seulement un demi kilomètre, mais je n’ai pas eu à sortir
mes peaux d’ascension pour en venir à bout. Une autre victoire pour mes gros
skis à écailles !
Le sentier Grand Nord mène à endroit magique :
une splendide vallée encaissée où coule un ruisseau complètement disparu sous la neige à ce stade-ci de l'hiver.
C’est à cet endroit que commence le sentier Tour du
Timber, une boucle d’environ trois kilomètres qui passe par le sommet de la
montagne.
Quel magnifique sentier, mes amis. Sûrement
le plus beau que j’ai fait cet hiver.
Au pif, j’ai décidé de commencer par
contourner la montagne en faisant la boucle dans le sens antihoraire. J’ai bien
fait, je pense. La montée est plus graduelle dans cette direction et on grimpe
dans un décor époustouflant.
D’abord, on skie dans la vallée en longeant
d’extraordinaires coulées de glace. Ensuite, on traverse un superbe coin de
forêt et on arrive à un tout petit lac d’où on aperçoit le sommet du mont
Tremblant.
Je suis arrivé enchanté au sommet du mont Timber…
mais le meilleur restait à venir.
À ce point-ci, il faut que je distribue les mercis.
D’abord merci à l’habitué de la montagne que
j’ai croisé au sommet et qui m’a donné un aperçu rassurant de la descente où on
s’apprêtait à s’engager.
Et ensuite merci au vent de fou qu’on a eu en
début de semaine. Grâce à lui, j’ai fait une descente d’anthologie dans de la
«poudreuse compactée à l’énergie éolienne» que j’ai trouvé fantastique à skier.
Souvent, dans la grosse neige vierge, je m’enfonce
profondément et j’ai du mal à manœuvrer. Aujourd’hui par contre, grâce au vent,
la poudreuse était plus ferme et mes skis portait à merveille.
La meilleure partie de la descente se trouve
près du sommet, alors qu’on peut sortir du sentier et slalomer entre les arbres
clairsemés qui la borde.
Cette section-là est tellement agréable que
je l’ai dévalée deux fois. Elle se termine toutefois par une falaise abrupte où le sentier effectue
deux impressionnants «switchbacks» pour regagner la vallée encaissée où
coule le ruisseau.
J’ai aussi beaucoup de plaisir à dévaler le sentier
Grand Nord en louvoyant de chaque côté de son tracé.
Conclusion : si j’avais demain un
touriste à impressionner, c’est au mont Timber que je l’amènerais skier. Pour
le décor, pour la vue qui porte loin à plusieurs endroits, pour la neige
abondante et pour le plaisir de la descente.
Le seul défaut qu’on peut trouver à l’endroit,
c’est que les sentiers du secteur ne sont pas à l’usage exclusif des skieurs.
Mais bon, je n’ai pas trouvé que ça posait problème aujourd’hui.
Ma découverte de l’hiver jusqu’à présent !
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