23 mars 2014

Parc régional Val-David-Val-Morin – Far Hills


Tous les hivers, j’essaie de terminer ma saison de ski en faisant une dernière sortie mémorable. C’est pour ça qu’aujourd’hui, je suis allé faire une randonnée dans le secteur Far Hills du parc régional Val-David-Val-Morin.

De tous les centres que je fréquente dans les Laurentides, c’est sans doute celui où règne la plus belle ambiance «ski de fond». Quand on arrive là l’avant-midi, il y a toujours des enfants qui prennent des leçons de ski dans la petite pente-école à l’entrée des sentiers. Le pavillon d’accueil est toujours plein de monde. Et sur l’heure de midi, les relais disséminés sur le réseau de sentiers sont remplis de skieurs qui cassent la croûte.

La seule fausse note, c’est l’état décrépit du pavillon d’accueil. Comprenez-moi bien : j’espère qu’on ne démolira jamais le bon vieux bâtiment en grosses briques de béton. Mais il a besoin d’une cure de rajeunissement  qui lui redonnerait un peu de lustre.

Côté sentiers, c’est le bonheur total au parc régional Val-David-Val-Morin où il y a des sentiers pour tous les goûts et pour tous les calibres.

Au total, une soixantaine de kilomètres de sentiers sillonnent le parc. Un tronçon de la légendaire Maple Leaf, la piste tracée par le non moins légendaire Jackrabbit pour relayer Prévost à Tremblant en passant par tous les villages des Pays d’en Haut, sert de colonne vertébrale au réseau.

Aujourd’hui, je m’étais donné pour mission de skier ce tronçon-là au grand complet tout en prenant le temps d’explorer quelques sentiers autour. Ç’a donné une randonnée d’une quinzaine de kilomètres qui m’a laissé épuisé mais ravi.

Au départ de Far Hills, la Maple Leaf est un large boulevard accommodant les skieurs classiques et les adeptes du pas de patin. Qui mène au relais Maple Leaf qui se trouve en plein milieu du réseau de sentiers du parc.

Rendu là, j’en avais un peu assez de skier sur un boulevard, alors j’ai bifurqué sur la piste 7 qui nous amène au sommet et au pied du Mont King. 

On accède au sommet par une courte mais abrupte bretelle qui nous fait travailler fort. Mais la vue qu’on a du belvédère aménagé au sommet en vaut la peine.

D’abord étroite et unidirectionnelle, la piste 7 devient large et bidirectionnelle quand on met le cap vers le pied du mont King. On a alors droit à une longue et agréable descente... qu’on paye immédiatement en effectuant une rude montée qui nous ramène au relais Maple Leaf.

Après ça, j’étais prêt à pousser plus loin sur la Maple Leaf... qui change du tout au tout au-delà du relais. Elle devient beaucoup plus étroite et difficile. 

La bretelle classée très difficile qui rejoint le sentier 33 comporte une hallucinante descente en lacets dont je vais me souvenir longtemps. Et la courte section non tracée qui permet de revenir vers le chalet Maple Leaf est une effroyable montée dont je vais me souvenir encore plus longtemps.

J’ai beaucoup aimé ma randonnée sur la Maple Leaf... mais c’est loin d’être le seul sentier à faire absolument dans le secteur Far Hills. Vers le sud, toute la piste 5 est absolument extraordinaire. Et les sentiers s’étendant au nord-est du chalet d’accueil comptent parmi les plus agréables des Laurentides parce qu’ils sont à la fois faciles et vallonnés.

Il y a beaucoup de centres de ski de fond que j’aime d’amour dans les Laurentides. Mais une chose est sûre: si je voulais en mettre plein la vue à des touristes skieurs, c’est à Far Hills que je les amènerais, chalet d’accueil décrépit ou pas!  
 
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16 mars 2014

Aux Quatre Sommets


 

Après avoir visité les Quatre Vallons dans les Cantons de l’Est, il fallait bien que j’aille visiter les Quatre Sommets dans Lanaudière...

Aux Quatre Sommets, c’est un centre d’activités de plein air situé tout juste à l’extérieur de Saint-Alphonse-de-Rodriguez. Même si c’était la première fois que je visitais l’endroit, je connaissais déjà ses sentiers de ski. Je les avais déjà arpenté à l’époque où ils étaient rattachés aux Chalets d’Émélie, qui se trouvent juste à côté.

À ce moment-là, ça ne coûtait rien pour accéder à ces sentiers qui étaient entretenus de façon rudimentaire. Maintenant, ça coûte 15$ pour skier sur les mêmes sentiers, qui sont entretenus avec une grosse dameuse qui trace des pistes dignes d’un plateau de compétition.

Tout le réseau ressemble d’ailleurs à un site de compétition. Tous tracés dans le même bout de terrain, les sentiers se recoupent à plusieurs endroits et forment un labyrinthe où on skie sans jamais vraiment s’éloigner de notre point de départ.

Bref, il ne faut pas aller là si on souhaite faire une grande randonnée nous en amenant loin en forêt. En fait, je recommanderais surtout l’endroit à une clientèle: les skieurs pratiquant le pas de patin à la recherche d’un bon terrain d’entraînement. 
 
Comme le nom du centre l’indique, les sentiers sont tracés en terrain vallonné, alors il y a pas mal de montées et descentes. Et comme toutes les pistes comportent un couloir pour le patin, les adeptes de cette technique peuvent s’en donner à cœur joie.

Cela dit, j’ai fait un agréable journée de ski en classique même si d’habitude je préfère les sentiers plus étroits. Comme les pistes sont larges, on peut vraiment s’amuser dans les descentes tortueuses qu’on trouve du côté ouest du réseau. Et comme à peu près tous les sentiers sont à double sens, on peut skier longtemps avant d’épuiser toutes les possibilités de trajet.

Côté accueil, c’est plutôt minimaliste. Il y a un joli mais minuscule «chalet d’accueil» qui n’abrite que le gars à qui on paye notre droit d’entrée. Pour prendre une pause ou se changer, il faut plutôt se contenter d’une roulotte qui n’a rien de pittoresque. Pas fameux pour l’après-ski. Surtout qu’il n’y a pas grand-chose non plus dans les alentours.

Le centre n’offre pas seulement des pistes de ski. On y trouve aussi des sentiers de raquette et un anneau de glace en forêt long de 450 mètres. On y a d’ailleurs tenu un triathlon des neiges un peu plus tôt cet hiver. 

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09 mars 2014

Les Quatre Vallons

Je pense qu’on peut maintenant dire officiellement qu’on a eu un fantastique hiver pour le ski de fond. On a eu pas mal de neige et les fins de semaine gâchées par la pluie ou les mauvaises conditions ont été très rares.


Dans les Cantons de l’Est, par contre, l’hiver a été un peu plus capricieux. Il y a eu un gros épisode de verglas qui a ruiné le temps des fêtes de plusieurs centres de ski de fond. Et après, il a moins neigé dans ce coin-là que dans l’axe du fleuve et dans les Laurentides.

N’empêche, j’ai fait aujourd’hui de l’excellent ski à Sainte-Catherine-de-Hatley, sur les pistes du centre Les Quatre Vallons – LE trésor caché du ski de fond estrien.

En fartant mes skis, j’ai eu la chance de jaser avec Monsieur Beaupré, l’homme qui prend soin des sentiers de Sainte-Catherine. Il faut lui rendre hommage parce qu’à lui seul ou presque, il entretient un réseau qui rivalise avec ceux de beaucoup de grands centres.

C’est une destination pour les amateurs de ski exigeant. On y trouve une quinzaine de kilomètres de sentiers tous tracés en terrain très vallonné. Quand on se lance en piste, on commence par grimper dans un champ d’où on a une très belle vue du Mont Orford. Et on ne cesse jamais de monter ou descendre par la suite.

Les longs passages à travers champs sont l’autre trait distinctif de ce réseau-là. Les jours de grand vent, ça doit être assez pénible de traverser ces grands espaces ouverts.  Mais quand il fait beau comme aujourd’hui, c’est très agréable parce que ça permet d’admirer de jolis panoramas. 

Chose certaine, ce n’est pas tous les jours qu’on peut photographier des skieurs d'aussi loin...  

Les sentiers ont un peu changé depuis ma visite précédente, qui remontait à 2008. Les pistes 1 et 2 ont été élargies et sont maintenant tracées double. Ça les rend un peu plus accessibles puisqu’on a plus d’espace pour faire du chasse-neige dans les descentes et grimper en canard dans les montées.

Les amateurs d’étroits sentiers tortueux doivent absolument passer par les sentiers 3 et 5. La piste 3 commence par une longue descente sinueuse dans laquelle on peut se laisser aller, les deux pieds dans les sillons, pour un pur moment de bonheur. Je me suis senti comme un petit train électrique filant sur ses rails.

Il y a aussi une descente dans ce genre-là sur la 5, qui monte en pente douce pendant un long moment avant d’exécuter un demi-tour tortueux à flanc de colline. Ensuite, on redescend la pente douce et c’est très agréable.

Il y a un petit refuge se trouve au sommet d'une longue montée qui nous donne vraiment envie d'y faire une petite halte. Mais comme il est chauffé par un petit poêle au propane, il y règne une atmosphère un peu... gazière. Vive le poêle à bois... 

Ma déception de la journée: je n’ai pas pu finir ma randonnée en empruntant le sentier 4, qui étaient fermés pour cause de manque de neige. C’est sur ce sentier que se trouve la plus enivrante descente du réseau. On descend en louvoyant parmi les arbres sur une piste superbement dessinée.

Ce sera pour ma prochaine visite... que j’ai l'intention de faire dès l’année prochaine. Car voilà un centre où je veux maintenant faire un pèlerinage annuel. Je le place dans mon top 3 des Cantons de l’Est, avec Sutton-en-Haut et le centre de ski de fond Richmond-Melbourne

Le départ de sentiers se trouvent sur le chemin de la Montagne, à deux pas du «centre-ville» de Sainte-Catherine-de-Hatley. Il y a des affiches indiquant clairement le chemin. Le village se trouve à une vingtaine de kilomètres au sud de Sherbrooke. Les Quatre Vallons ne possèdent pas de site web, mais on peut se renseigner sur les conditions de ski en composant le 819-843-7324.
 
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06 mars 2014

Forêt Ouareau

Bon ça y est, c’est fait.

C’est la première chose qui me vient à l’esprit à propos de ma visite au parc régional de la forêt Ouareau, où je voulais aller depuis longtemps pour vous en donner des nouvelles sur ce blogue.

L’endroit a pas mal changé depuis ma visite précédente, qui remontait à 2004! Mais il m’a quand même fait la même impression que je peux vous résumer ainsi: maintenant que mon devoir est accompli, je ne pense pas retourner skier là de sitôt.

Pourtant, l’essentiel est là. On a affaire à un très beau réseau de sentiers bien entretenus, taillé dans un magnifique coin de forêt vierge des Laurentides. Un réseau qui donne accès à toute un chapelet de jolis petits refuges comme celui-ci.

Ce qui gâte un peu la sauce, c’est la première impression que nous fait le parc. D’abord, toute l’infrastructure d’accueil est un peu étrange. Il y a un bâtiment à l’entrée du parc où il faut entrer pour payer son droit d’accès et qui abrite aussi les toilettes. Mais ce n’est pas vraiment un pavillon d’accueil. On a plutôt l’impression d’entrer dans un poste de garde.

Un peu loin, il y a un chalet pour les skieurs et les raquetteurs où il n’y a de  pas d’employé du parc. En tout cas, il y en n’avait aujourd’hui, un jour de semaine. Le bâtiment était désert et un brin déprimant.

Malheureusement, ça ne s’arrange pas quand on se lance en piste. On commence notre randonnée sur une piste empruntant une large route sans doute carrossable l’été et qui donne accès au reste du réseau. Et qui m’a donné l'impression d’être sur un chantier forestier plutôt que dans un parc.

J’ai commencé à avoir du plaisir quand j’ai bifurqué sur la bretelle nord de la 13. C’est un étroit sentier qui serpente au pied d’une colline rocheuse pendant toute sa deuxième moitié. Et qui se termine par une belle descente signalée par un panneau qui lui aussi m’a donné l’impression d’être sur un chantier.

Ensuite, j’ai repris le large sentier bidirectionnel qui sert de colonne vertébrale au réseau. Et je me suis rendu jusqu’au refuge Corbeau, où j’ai dîné avec une famille qui s’apprêtait à passer la nuit là.

S’il y a une clientèle à qui je recommanderais la Forêt Ouareau, c’est celle-là. Les cinq refuges sur le réseau ont été construits récemment et tous ceux que j’ai visité m’ont paru bien aménagé et accueillant. Ils m’ont presque donné envie d’essayer, coucher dans une cabane en plein bois où il faut se lever pour chauffer le poêle et sortir dehors pour aller à la «bécosse».

Après ça, j’en avais assez du large sentier bidirectionnel et j’ai exploré quelques pistes plus étroites. J’ai bien aimé la 15, qui comporte une belle descente incluant un impressionnant virage en lacet.

La boucle 12 est pas mal non plus. Tout comme la 11 et la partie nord de la 13. Mais j’ai quand même fait une randonnée de quinze kilomètres sans jamais lâché un «oh wow !» de bonheur. J’ai fait du bon ski, mais jamais du grand.
 
Cela dit, je pense que la Forêt peut quand même faire le bonheur de certains skieurs: ceux qui veulent se sentir très loin de la civilisation. L’endroit est très isolé et on skie sans jamais apercevoir ni route ni maison. Moi je préfère quand ma randonnée me donne autre chose à voir que la nature. Mais si vous êtes un amateur de nature vierge, voilà un endroit parfait pour vous. 
 
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02 mars 2014

Chez Ti-Jean

 

Comme on peut le voir sur cette photo, j’ai enfin trouvé un centre de ski de fond 100% approuvé par mon fiston Arthur.

Le petit homme a six ans et c’est le premier hiver où j’essaie de lui faire aimer le ski de fond. Et je dois dire qu’on a vécu des hauts et des bas. On a fait au moins deux randonnées qui ont duré moins de 15 minutes. On a eu droit à quelques crises ou monsieur se roulait par terre sur la piste. Et depuis qu'on l'amené faire sa première sortie de ski alpin, je l’ai entendu dire cent fois «c’est plate le ski de fond!».

Aujourd’hui, j’ai misé sur Chez Ti-Jean à L’Épiphanie pour faire avancer ma cause. Et j’ai tellement gagné mon pari que je suis prêt à faire une déclaration à l’emporte-pièce: je pense que Chez Ti-Jean est le meilleur endroit dans la région de Montréal pour aller skier avec un enfant à qui on veut donner la piqûre du ski de fond.
Avec son chalet d’accueil abritant une «cantine d’aréna», ses portails en tiges de métal à l’entrée de ses sentiers et sa grosse pancarte mettant en vedette un skieur en petites bottines, ce centre-là nous ramène à l’époque où les Québécois se sont massivement remis au ski de fond, à la fin des années 70.

L’endroit est parfait pour les enfants pour deux raisons. D’abord l’extraordinaire densité de son réseau de sentiers qui forme un vrai labyrinthe. Et ensuite les nombreuses petites et moyennes descentes qu’on y trouve.

Nulle part, je n’ai vu autant de pistes concentrées dans aussi peu d’espace et formés pareil labyrinthe. Il y a même un sentier qui passe par-dessus un autre en empruntant ce viaduc!

Avec un enfant, c’est vraiment agréable de se balader là-dedans. Il y a un relais au milieu du réseau où on peut se rendre en quelques minutes. Et après, on explore !

Côté relief, on a affaire à un centre en deux parties. Du chalet d’accueil au relais situé à environ deux kilomètres en forêt, on skie sur le plat dans une belle forêt de conifères. Parfait pour se promener avec un enfant qui fait ses premiers pas en ski.

Au delà du relais, le terrain devient plus accidenté. On descend dans un ravin où coule une rivière et un ruisseau. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’on a exploité au maximum cet élément de relief. On a aménagé dans ce secteur toute une série de bretelles et de descentes où on fait de l’excellent ski.
J’ai passé le plus clair de ma journée dans ce secteur à jouer à la «chasse aux descentes» avec fiston. Il voulait toutes les essayer et ça m’a fait plaisir de lui servir de guide. Pour une fois que je n’avais pas à lui pousser dans le dos pour qu’il avance!

À deux endroits dans ce secteur, on a aménagé plusieurs descentes côtes à côtes qui donnent l’impression d’être dans un centre de ski alpin miniature. Fiston a beaucoup aimé s’amuser là-dedans, même s’il fallait remonter à pied après chacune de nos descentes. Il a même trouvé un nom pour ce genre de ski-là: le ski «alfond». 

Regardez-le aller dans celle-là...
J’étais très fier de lui quand il a réussi à négocier la descente classée «expert» qui se trouve aux confins du réseau. Surtout que je venais moi-même de tomber dedans juste avant! 

Autre bonne nouvelle pour les enfants: l’entretien des sentiers est très bon. Le traceur creuse des sillons profonds qui tiennent bien les skis en place et il n’y a pas la moindre bosse dans les pistes. Ce qui aide beaucoup les enfants à bien glisser sur leurs skis.

Tout ça pour dire que je recommande fortement Chez Ti-Jean à tous les parents de petits skieurs. Si j’étais allé là tout seul, certain que je me serais senti un peu à l’étroit après avoir passé mon hiver à arpenter les grands centres des Laurentides.  Mais en compagnie de fiston, et aussi de ma blonde, j’ai vécu chez Ti-Jean une de mes plus belles journées de l’hiver. 

D'autres skieurs ont laissé des commentaires intéressants sur mon ancien texte sur chez Ti-Jean. À lire pour vous faire une meilleure idée de l'endroit.   
 
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