Il faut que je dise ça comme
ça : j’ai trouvé que la piste Élan manquait un peu de panache en m’y promenant
aujourd’hui ; mais j’y ai quand même fait une agréable randonnée de début
de saison.
La piste Élan fait partie du
réseau de sentiers de ski nordique entretenus par Plein Air Sainte-Adèle. Son
point de départ se trouve au pied du mont Durocher, sur le boulevard des Monts,
à Mont-Roland. On trouve là un petit stationnement et un sentier de ski qui
file vers le nord-est en direction du mont Grand Élan.
C’est une de ces pistes où
les skieurs ont de la concurrence. Aujourd’hui, j’ai trouvé ses premiers 500
mètres tapés dur par une motoneige, et plus loin j’ai skié dans des traces de
raquetteurs.
L’Élan commence par une
longue ligne droite ascendante, derrière des maisons. Attention : il ne
faut pas suivre cette ligne droite jusqu’au bout, mais plutôt bifurquer à
droite quand on aperçoit une passerelle de bois qui enjambe un ruisseau.
La piste devient plus intéressante
quand elle commence à gravir le mont Grand Élan, après nous avoir fait traversé
une rue résidentielle. On passe alors à côté de ce drôle de barrage qui entrave
le ruisseau dévalant la montagne.
À partir de là, on s’engage une
longue montée qui nous fait gagner environ 150 mètres d’altitude en grimpant au
flanc de la montagne ; mais c’est une montée en pente douce que j’ai
trouvé agréable aujourd’hui, dans une belle couche de neige molle à peine tapée
par un ou deux raquetteurs.
Mon objectif était d’arpenter
la piste jusqu’à sa jonction avec la Johannsen, mais je me suis découragé tout
juste avant. Pour la raison que voici...
J’en avais assez d’enjamber ou de contourner des arbres tombés à
travers le sentier. Il y a du travail de scie mécanique à faire sur ce trajet.
Isolée dans un secteur où
plusieurs vieux sentiers de ski nordique ne sont plus praticables pour diverses
raisons, la piste Élan n’est sans doute guère fréquentée par les skieurs. On n’a
certes pas affaire à un «joyaux» des Laurentides, mais il y a une honnête randonnée
à faire dans ce coin-là.
Et sur le chemin du retour, je
me suis quand même amusé à me «laisser aller» dans la longue pente douce qui nous ramène au bas du mont Grand Élan.