28 février 2004

Parc Les Salines

Le parc Les Salines de Sainte-Hyacinthe possède deux qualités: il est ouvert jusqu'à 22h tous les soirs et ses sentiers sont entretenus avec une dameuse Bombardier BR400, une machine capable de faire des petits miracles pour les skieurs.

On a pu apprécier son travail lors de la soirée qu’on a passé au parc. Après plus d’une semaine sans nouvelle neige et toute une journée de température au-dessus de zéro, les pistes étaient en excellente condition – bien tracées et surtout très rapides. J’ai rarement eu autant de plaisir à skier sur le plat. Parce que je vous rappelle que Sainte-Hyacinthe, ce n’est pas tout à fait dans les Laurentides. En guise de relief, le par ne possède que deux ou trois petits vallons qu’on peut difficilement qualifier d’excitant.

Le parc possède un vaste chalet d’accueil équipé d’une table de fartage et de deux poêles à bois.

Une bonne partie des huit kilomètres de sentiers du parc sont illuminés par un très bon système d’éclairage. C'est donc un des bons endroits pour skier le soir dans les environs de Montréal – équivalent au parc régional de Longueuil et supérieur au parc d’Oka.

22 février 2004

Mont Sainte-Anne

Disons-le tout de suite: le centre de ski de fond du Mont Sainte-Anne est à la hauteur de sa réputation de meilleur endroit pour faire du ski de fond au Québec.

Situé à quelques kilomètres de la station de ski alpin du Mont Sainte-Anne, le centre profite de son terrain montagneux et de son immense superficie pour offrir plus de 100 kilomètres de sentiers de tous les niveaux et de tous les genres.

Si la plupart des pistes sont larges pour accommoder à la fois les patineurs et les adeptes du style classique, le réseau comprend également des sentiers plus intimes réservés au classique et même des circuits dédiés exclusivement au patinage. Partout, la qualité de l’entretien est extraordinaire et on skie dans un décor forestier magnifique.

Les installations sont également exemplaires: vaste salle de fartage, douches, boutique de skis... Seule la caféteria nous a laissé un peu sur notre faim. Et en plus il a neigé sans interruption pendant toute la fin de semaine...

Pour les Montréalais, le Mont Saint-Anne représente la «destination week end» parfaite. L’hébergement abonde dans la région en raison de la présence du centre de ski alpin et on n’a pas trop de deux jours pour explorer le réseau de sentiers.

Heureusement, on peut prendre le départ de trois endroits différents: le chalet principal sur le rang Saint-Julien, l’auberge des fondeurs au beau milieu du réseau et le stationnement de la station de ski alpin complètement à l’extrémité du sentier longeant la rivière Jean-Larose. Pratique pour explorer un maximum de pistes sans avoir à couvrir de trop longues distances.

Parti du chalet d’accueil le samedi, on a d’abord parcouru en matinée la boucle formée par les sentiers 11 et 12 deux pistes classés difficiles qu’on a trouvé corrects sans plus. Puis on a passé l’après-midi à explorer les sentiers s’étalant au pied du Mont Férrérol. On a particulièrement apprécié la boucle 38, un étroit sentier réservé au style classique. La 31, une piste classée difficile, a également fait notre bonheur.

Le dimanche, on est plutôt parti de l’auberge des fondeurs pour s’offrir une randonnée de dix kilomètres par la boucle 22, un sentier très difficile qui serpente en flanc de montagne. Un fantastique enchaînement de montées et de descentes qui nous a laissés essoufflés... et absolument enchantés. Un des deux ou trois meilleurs sentiers de ski de fond que j’ai eu la chance de parcourir.

Malgré quelques pentes vertigineuses, le sentier reste à la porté du skieur moyen – du moins dans des conditions idéales. Il y a quelques descentes que je ne voudrais pas devoir dévaler sur un fond glacé. À essayer absolument.

CLIQUEZ ICI pour voir le centre sur Openskimap.

15 février 2004

Ski de fond Saint-François

Situé au beau milieu des plaines du Saint-Laurent, Drummondville n’enflammera jamais l’imagination des skieurs. Ça n’empêche pas la ville d’avoir son centre de ski de fond: le club de ski de fond Saint-François, installé en bordure de la rivière Saint-François tout juste à côté du très kitsch «village québécois d’antan». Un sentier permet d’ailleurs de skier au milieu de ce faux village d’époque aux allures de décor de cinéma tout en longeant la rivière. Pour ceux qui préfèrent le moderne, d’autres pistes sillonnent un terrain de camping peuplé de roulottes installées en permanence.

Les sentiers les plus intéressants du centre sont cependant ceux qui nous amènent en forêt, en particulier l’Érablière. C’est plat, mais le tracé est impeccable et on peut faire de la vitesse.

Bref, un endroit pour skier en famille qui ne vaut certainement pas un voyage spécial de Montréal, mais où on s’est bien amusé par une journée glaciale. Pour s’y rendre, il suffit de prendre la sortie 181 de l’autoroute 20 et de suivre les indications conduisant au village québécois d’antan.

08 février 2004

Sentiers de l'Île Perrot

Malgré sa proximité de Montréal, l’Île Perrot reste encore en bonne partie sauvage et c’est ce qu’on a l’occasion de découvrir en parcourant les sentiers de ski de fond qui sillonnent sa partie centrale.

Le réseau compte 30 kilomètres de pistes toutes réservées au style classique. Son entrée principale est située au centre Notre-Dame-de-Fatima, où on trouve une boutique de location et une salle où on peut grignoter et farter ses skis. C'est là qu'il faut se rendre pour payer son droit d'accès. On peut toutefois accéder aux sentiers à plusieurs autres endroits dans les municipalités de l’Île-Perrot, Notre-Dame-de-l’Île-Perrot et Pincourt. Tous ces points d'accès sont signalés par des pancartes installées par Les Skieurs de l’Île, l’organisme qui s’occupe des sentiers.

On a affaire à un réseau de qualité moyenne. Quelques sentiers sont très étroits et cahoteux. On skie cahin-caha parmi les creux et les bosses. Vraiment pas pour les skieurs cherchant un endroit pour faire de la vitesse.

Les sentiers les plus intéressants sont ceux près du centre Notre-Dame-de-Fatima et ceux de Pincourt. Ils sont mieux tracés, plus larges et nettement plus agréables.

07 février 2004

Forêt Ouareau

De Montréal, il faut rouler une heure et demi en voiture pour atteindre la Forêt Ouareau, un immense territoire sauvage situé au cœur de la région de Lanaudière. Le voyage vaut cependant la peine puisqu’il s’agit d’un très bel endroit pour skier – du moins pour les adeptes du style classique puisque ce centre n'offre pas de piste pour le patin.

Le départ des sentiers de ski de fond se trouve à l'accueil Le Massif situé sur la route 125, quelques kilomètres avant le village de Notre-Dame-de-la-Merci.

Toutes les randonnées commencent toutes de la même façon puisqu’à partir du poste d’accueil on a accès à une seule piste, la 6. Au bout de trois kilomètres, on aboutit à un refuge d’où partent les autres pistes du réseau.

Au total, la forêt est sillonnée de 54 kilomètres de sentiers de ski, dont 40 sont entretenus mécaniquement. Le centre offre un beau mélange de sentiers doubles offrant de l'espace de manoeuvre et de sentiers simples très serrés et plus intimes. Étroite et sinueuse, la piste 11 est particulièrement charmante.

Comme le terrain est vallonné, les montées et les descentes se succèdent à un bon rythme. C'est le genre d'endroit où on est assuré de faire du très bon ski.

On a même droit à un bonbon pour la fin. À partir du refuge chauffé, on a la possibilité de retourner vers le chalet d’accueil en passant par un sentier simple comptant plusieurs très belles descentes. Deux kilomètres qui passent très vite...

01 février 2004

Parc Edmour-Harvey

L’aventure dans une banlieue dortoir? Difficile à croire, mais c’est ce que ce que j'ai vécu aujourd’hui à Sainte-Julie, une des villes s’étendant au pied du mont Saint-Bruno. Tout a commencé par une obligation plate : passer un après-midi avec la belle famille à une fête d’hiver se tenant au parc Edmour-J.-Harvey de Sainte-Julie. La déprime... jusqu’à ce que je découvre sur Internet que ce petit parc de 18 hectares possède un sentier de ski de fond... qui communique avec le réseau du parc national du mont Saint-Bruno.

Je décide donc d’amener mes skis à la fête. En arrivant, je commence par constater que le sentier de ski du parc est officiellement fermé pour la journée. Je prends quand même le départ et me retrouve vite dans une étroite bande boisée coincée entre un quartier résidentiel et la carrière déchirant le flanc du mont Saint-Bruno. Tenant plus de la «trail» que de la piste de ski de fond, le sentier grimpe à flanc de montagne. Je ne skie pas, je marche avec des planches au pied. Au bout d’un kilomètre, ma patience est cependant récompensée. D’abord par un point de vue saisissant les environs... ensuite par une pancarte m’annonçant que j’entre sur le territoire du parc du mont Saint-Bruno.

Mais la partie n’est pas encore gagnée. Je dois d’abord enlever mes skis pour franchir un «col» par un étroit sentier bien battu, mais montant puis descendant très raide. L’obstacle franchi, j’aboutis directement... sur une piste de ski de fond. C’est une courte bretelle d’accès qui me conduit au sentier No 1 du parc, en bordure du lac des Bouleaux. Sans doute en raison de l’heure tardive, aucun surveillant ne monte la garde à ce point d’accès et j’ai donc droit à une promenade gratuite. Sortant ma carte du parc, je m’improvise un itinéraire : une boucle d’environ cinq kilomètres passant notamment par le sentier No 7 que je n’avais jamais emprunté auparavant. Pistes impeccables, conditions idéales, très peu d'achalandage... c'est le bonheur.

Sur le chemin de retour, j’ai l’occasion de tester mon contrôle en descente en dévalant l’étroit et sinueux sentier du parc Edmour-J.-Harvey. Je m’en tire pas mal, mais certains passages sont tout simplement trop dangereux et j’utilise à quelques reprises la bonne vieille technique de freinage consistant à se laisser tomber sur les fesses. Vraiment pas terrible comme sentier. Ce qui ne m’empêche pas de rentrer absolument ravi par mon aventure. Si jamais vous êtes coincé à Sainte-Julie...

Note: j'ai reçu un courriel d'un employé de la ville de Sainte-Julie me disant que le sentier du parc Edmour-J.-Harvey n'avait pas été tracé de la saison et que même tracé le sentier restait «pas terrible» parce que trop sinueux et piétiné par les marcheurs. C'est bon à savoir...