22 février 2022

Train de banlieue des neiges

 Train de banlieue des neiges

Partir en train de banlieue des neiges.

Voilà ce que j’essaye de faire en ce matin de février. Mais comme c’est parti là, on dirait que je vais plutôt le manquer.

Je suis à la gare de Lachine-Est, à cinq minutes en auto de la maison. Je viens de réussir à faire cracher un ticket à la machine à tickets et j’entends le train qui s’en vient du centre-ville.

Commence alors mon plus gros effort physique de la journée. Alourdi par mes bottes en plastique et mes skis que je porte en bandoulière dans un sac de transport, il faut que je monte au sprint le long escalier qui mène au quai surélevé où mon train est en train de s’arrêter.

J’arrive en haut à bout de souffle, saute à temps dans un wagon presque désert. Il est 9h51. Je suis dans le premier train de la journée en direction de la rive-sud. On roule vers le fleuve qu’on traverse bientôt par le pont ferroviaire voisin du pont Mercier.

Dix minutes plus tard, je descends à la gare de Sainte-Catherine qui, malgré son nom, se trouve à Saint-Constant.

Tout près, il y a un vaste parc municipal. Dans ce parc, il y a des sentiers de ski de fond et une grosse butte artificiel où on a aménégé une pente de glisse et un parc à neige. C’est là que je m’en vais avec mes skis par un mardi froid et venteux.

Aléas de la météo: mon train de banlieue des neiges m’a transporté au pays de la glace et de la croûte. Mais j’ai prévu le coup. J’ai dans mon sac mes gros skis nordiques à carres de métal.

Avec ça dans les pieds, je peux faire quelques descentes dans les huit mètres de dénivelé de la butte de ski. Puis partir en randonnée dans les sentiers glacés du parc.

J’ai devant moi  trois heures et un parc à peine assez grand pour les occuper. Très vite, je n’écarte du sentier. Ça glisse mieux sur la croûte vierge qui transforme le reste du parc en toundra format poche.

Pour échapper au vent, je cours les recoins boisés du parc. Il n’y a pas d’autres skieurs en vue. Mais je croise quelques indigènes locaux qui font de l’exercice ou promènent leurs chiens.

Puis 13h sonne et je reprends la direction de la gare. À 13h30, mes skis sont rangés dans leur gaine et moi je suis assis dans le dernier train de la journée en partance pour Montréal. Encore une fois, mon wagon est presque vide. Normal dans un train conçu pour aller à Montréal le matin et rentrer le soir sur la rive sud.

Mais moi je l’ai pris à l’envers. Pour le fun plutôt que la job. Une seule fois plutôt que jour après jour.

En voiture! On traverse le fleuve!

Le parc à neige où j'ai fait quelques descentes en me tenant loin des modules.

Tapis fini pour la saison, pancarte renversée par le vent... Tsé quand ça va mal!

J'ai rarement vu un début de piste de ski aussi peu engageant,

J'ai fait du bon ski dans ce sentier qui traverse un petit bois flanquant une rivière.

Ce que j'ai vu de plus beau pendant ma randonnée. Aucune idée de quelle plante  s'agit par contre...

Cette pancarte aussi avait été renversée par le vent! 

Le genre de décor où j'ai fait le plus clair de mon ski.

Il ventait fort au ras du sol, alors imaginez en haut de ça!

3 commentaires:

Anonyme a dit...

La plante est une asclépiade!

Barclay a dit...

Merci Anoyme! Je suis nul en plante! Je n'arrive qu'à identifier Valérie Plante!

BF

Anonyme a dit...

Asclepias syriaca - Common Milkweed

asclépiade commune
Plante hôte du papillon monarque