30 décembre 2020

Mon bout préféré du P'tit Train du Nord!

 

À Sainte-Marguerite-Station, il y a un marché de la Gare et une auberge de la Gare… mais il n’y a pas de gare!

Bien sûr, il y en a déjà eu une, mais elle a malheureusement été démolie.

 

N’empêche qu’on trouve quand même à cet endroit un des meilleurs points d’accès à la piste de ski du P’tit Train du Nord.

 

C’est un vaste stationnement accessible depuis la route 370 où, cet hiver, on a installé en bordure de la piste une roulotte et une bécosse en plastique chauffée à l’électricité.

 

C’est de là qu’on est parti ce matin pour faire une belle randonnée en filant vers le nord sur l’ancienne voie ferrée.

 

Perso, c’est mon trajet préféré sur le P’tit Train du Nord. En partant vers le nord, on prend lentement de l’altitude en avalant un très long faux plat.

 

Et il y a des choses à voir! 

 

La rivière de Nord qu’on longe presque tout le temps et qui forme de tumultueux rapides. Un canyon qu’on a taillé dans une falaise pour faire passer la voie ferrée. Le Lac Raymond qu’on découvre après avoir parcouru presque cinq kilomètres. Et la petite gare de Val-Morin qui abrite maintenant le Mapache, un fantastique taqueria mexicaine qui, d’ordinaire, ouvre à midi les vendredis, samedis et dimanches. 

 

L’allez-retour jusqu’au Mapache donne une randonnée d’une douzaine de kilomètres agrémentée d’une halte gourmande à mi-parcours. Difficile de demander mieux comme randonnée d’agrément!

 

Cela dit, les plus en forme que moi peuvent pousser jusqu’à Val-David où on peut aussi faire une halte agréable. On parle alors d’une randonnée d’une vingtaine de kilomètres.

 

Dans les deux cas, le long faux plat qu’on a avalé en partant devient notre gâterie de fin de sortie. Quand les conditions sont rapides, même un amateur de vitesse arrive à faire de la vitesse avec l’aide de cette faible pente! 

 

CLIQUEZ ICI pour voir ce secteur sur Opensnowmap.

La modeste infrastructure d'accueil qu'on trouve au point d'accès du kilomètre 33.

La rivière du Nord dans sa tumultueuse splendeur...

Ma blonde qui fait de son mieux pour avoir l'air d'un Jawa dans un canyon sur Tatooine...

29 décembre 2020

Le bonheur est dans le golf


Ça fait deux fois cet hiver que je vais skier sur le terrain de golf Mont Gabriel… et ça fait deux fois que j’en reviens ravi.

Quand je regarde des vieux films sur le ski dans les Laurentides, je suis toujours surpris de voir à quel point le paysage est ouvert. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, la région était pas mal plus «défrichée» dans les années 30-40-50 que maintenant, et les skieurs en profitaient pour filer à travers champs et descendre des collines dénudées.

 

Pour faire un peu pareil de nos jours, il faut arpenter un terrain de golf. Celui du mont Gabriel se prête particulièrement bien au ski parce qu’il est pentu et sillonné de sentiers de raquettes qu’on peut plus ou moins suivre pour faire le tour des lieux. 

 

Skier sur un terrain de golf c’est surtout agréable quand les conditions rassemblent à celles qui prévalaient aujourd’hui: grand soleil et neige fraîche sur fond mince.

 

Fiston et moi avons passé l’après-midi à faire des descentes dans les allées pentues du golf par une journée où les sentiers en forêt étaient à peu près impraticables en raison du manque de neige. Sous la neige, sur un golf, il y a du gazon… alors pas besoin de beaucoup de neige pour glisser sans problème.

 

On accède à ce vaste terrain de jeu au bout du chemin du mont Gabriel, passé l’hôtel, tout en haut de la montagne. C’est de là que partent les sentiers de raquettes qui sillonnent le terrain de golf et deux ou trois voitures peuvent se garer là sans que ça se pose problème.

 

CLIQUEZ ICI pour voir ce secteur sur Openskimap. 


Fiston prêt à tracer une pente presque vierge.

Nos gros skis Kom d'Altai Ski marchaient bien dans ces conditions...

On a rencontré Paul, un skieur qui réussissait à faire du télémark sur ces planches étroites







26 décembre 2020

Le meilleur du ski montréalais


Vous êtes à Montréal et vous vous demandez où allez avec vos skis? Pour vous inspirer, voici mon «Top 10» du ski de fond dans la grande région métropolitaine.


1. Se laisser prendre par la nuit au parc du mont Royal

Skier sur le mont Royal, c’est revivre l’expérience qui a lancé la fièvre du ski au Québec dans les années 1900.  Les premiers skieurs québécois étaient de jeunes bourgeois montréalais anglophones en quête de sensations fortes; et c’est sur le mont Royal que ces excentriques ont d’abord essayé ce nouveau sport venu d’Europe.  

 

Je ne sais pas si ces pionniers osaient faire du ski de soirée; mais moi c’est ma façon préférée de profiter du mont Royal à skis. Même pas besoin de lampe frontale pour tenter l’expérience. On skie au clair de lune, ou éclairé par la pollution lumineuse montréalaise réfléchie par les nuages. 

 

2. Faire la tournée du Cap Saint-Jacques

À défaut de posséder du relief, le parc-nature du Cap Saint-Jacques est riche en attractions pour skieurs. Sa cabane à sucre, son château en pierres, la beauté de ses berges et ses sentiers en font mon parc-nature préféré pour le ski de fond. 

 

Pour faire le tour complet du parc en partant de son pavillon d’accueil, il suffit de suivre le parcours baptisé « Le Lapin », une boucle de 10 kilomètres qui nous fait passer par toutes attractions du parc : sa cabane à sucre, le bord de l’eau et le château Gohier, une authentique faux manoir qui date des années 1900. 

 

3. S’aventurer au bord du fleuve sur la piste La Riveraine

L'hiver, c’est toujours un peu l’aventure sur la piste La Riveraine qui traverse Verdun, Lasalle et Lachine en nous faisant admirer le fleuve Saint-Laurent. 

 

Comme on skie dans un couloir de verdure où il y a très peu d’arbres, le vent peut vite devenir notre pire ennemi sur ce sentier. En nous congelant sur place. Ou en érodant les sillons laissés par l’engin d’entretien… qui subissent aussi les assauts des marcheurs. Mais par une belle journée calme, le coup d’œil sur le fleuve vaut le détour. 

 

4. Filer sur la Transterrebonne

La Transterrebonne, c'est une piste cyclable que le Groupe Plein Air Terrebonne métamorphose en piste de ski de fond durant l’hiver. Et c’est tant mieux parce qu’on y fait de l’excellent ski de banlieue.  

 

Bien entretenue, la piste court au flanc du coteau de Terrebonne, un élément de relief qui lui donne un peu de piquant. Parfois, on skie en pleine forêt… et parfois on glisse tout juste derrière une rangée de maisons! Agréable en style classique comme en pas de patin! 

 

5. Faire une escapade à Rigaud

Le mont Rigaud est sillonné par un réseau de sentiers portant un nom poétique : l’Escapade du mont Rigaud 

 

Les deux sentiers de l’Escapade entretenus pour le ski de fond classique forme un trajet en forme de lasso long de 18 kilomètres. Celui qui part du pied de la colline nous fait gagner 100 mètres d’altitude en trois kilomètres et mène à une boucle d’environ 13 kilomètres au sommet du mont. Merveilleux endroit pour faire du ski de calibre intermédiaire riche en petites montées et descentes. 

 

6. Visiter le Calvaire d’Oka

 Le parc national d’Oka cache un monument historique qu’on peut visiter à skis : le Calvaire d’Oka et ses trois petites chapelles construites il y a plus de 275 ans sur une colline haute de 150 mètres.   

 

En arrivant sur place, garez-vous près de la guérite d’entrée du parc au lieu de poursuivre sa route jusqu’à son chalet d’accueil. À partir de là, on accède directement au sentier de ski et de raquette qui passe par les trois chapelles du Calvaire. Sans doute la plus belle randonnée de ski en sentiers non entretenus dans la grande région de Montréal.  

 

7. Glisser tranquille au mont Saint-Hilaire

 Le réseau de sentiers de la réserve naturelle Gault du mont Saint-Hilaire fait à peine neuf kilomètres, mais il vaut quand même le détour parce qu’il nous plonge dans un extraordinaire paysage de montagne et dans la quiétude la plus complète.  

 

Au mont Saint-Hilaire, on skie dans d’étroits sentiers sinueux tracés uniquement pour le classique et comportant du relief. Pas du terrain pour débutant, donc. Plutôt du beau ski de calibre intermédiaire. 

 

8. Courir le Bois Duvernay à Laval

Situé dans l’est de l’île de Laval, fief du club Les Coureurs des Boisés manque évidemment de relief; mais on y fait quand même de l’excellent ski dans des pistes qui ont surtout le mérite d’être bien entretenues et de serpenter agréablement en forêt.

 

Un relais en forêt, quelques aires de repos en plein air et un belvédère ajoutent au charme des lieux. Agréable en classique et un des meilleurs endroits pour pratiquer le pas de patin près de Montréal.  

 

9. Allez voir les chevreuils du parc Michel-Chartrand à Longueuil

Sentiers très bien entretenus pour le classique et observation de chevreuils presque garantie. Voilà les deux principaux «arguments de vente» du parc Michel-Chartrand où on trouve une douzaine de kilomètres de sentiers tracés double pour le classique. 

 

En plus, le parc reste ouvert jusqu’à 22h. C’est donc un bon endroit pour faire du ski de soirée… 

 

10. Découvrir le club de ski de fond Rougemont

Quand on se pointe au le club de ski de fond Rougemont, on commence par le trouver pittoresque. Son poste d’accueil est situé sur une ferme, à côté d’un enclos à bovin; et c’est une sympathique cabane qui était peinte rouge vif la dernière fois que je l’ai visité. 

 

 Quand on se lance en piste, par contre, on se rend compte qu’on a affaire à un terrain de jeu pour skieurs avertis. Tracés au flanc du mont Rougemont, les pistes sont étroites et riches en descentes corsées. À essayer par une journée de belles conditions!

24 décembre 2020

Une colline à Saint-Sauveur

Miracle de Noël : j’ai réussi à faire une bonne randonnée du 24 décembre malgré le déluge que cette saloperie d’année 2020 nous a offert en cadeau de Noël.

À 8h30, j’étais sur mes ski à Saint-Sauveur, prêt à découvrir un endroit qui m’intrigue depuis longtemps : un petit réseau de sentiers «sauvages» dont l’entrée se trouve sur le chemin du Lac, à proximité du mont Habitant.

 

Surtout fréquentés par les marcheurs et les cyclistes sur neige, ces sentiers sillonnent une colline adjacente à celle occupée par la station de ski.

 

Je me suis bien amusé là-dedans aujourd’hui, même si j’ai surtout skié du «damé durci» par des pieds de marcheurs et des roues de vélos-neige.

 

Le sentier qui part du chemin de Lac se divise en trois bretelles qui grimpent en parallèle dans la colline. Ces trois bretelles se rejoignent à un carrefour où on peut s’engager sur une boucle qui fait le tour de la colline ou prendre un sentier qui serpentent en lacet jusqu’au sommet.

 

J’ai choisi la seconde option et je ne l’ai pas regretté, surtout parce qu’en route vers le sommet je suis tombé sur un sentier vierge de trace où j’ai fait du très bon ski.

 

Sur le sentier 7e Ciel, c'est moi qui a profité de la neige vierge...
Je ne le savais pas quand je l’ai pris, mais ce sentier baptisé «Septième Ciel» mène aussi au sommet de la colline où on se trouve à 370 mètres d’altitude et 140 mètres plus haut que sur le chemin du Lac.

Ce sommet n’a rien de spectaculaire; on a seulement droit à un point de vue partiellement dégagée que je n’ai pas cru bon photographier.

 

Manque de neige au sol oblige, redescendre la colline m’a pris pas mal de temps. Fallait jouer de prudence… et j’ai quand même égratigné mes «skis de roches» sur des pierres et des racines à quelques reprises.

 

Conclusion : j’ai bien aimé ma randonnée et j’ai déjà hâte de retourner sur cette on aura plus de neige à se mettre sous les skis. Il me reste des sentiers à découvrir et des possibilités de descente à tester. 

 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.  


Une photo qui donne une bonne idée de l'état général de ces sentiers où ça marche et ça roule... 
Une courte bretelle où j'ai aussi trouvé de la neige vierge...
L'entrée des sentiers sur le chemin du Lac, non loin du mont Habitant.

Une carte du secteur tiré d'OpenTopoMap...

22 décembre 2020

En ski à la forêt Héritage

 La forêt Héritage, c’est d’abord une belle histoire.

Tout a commencé avec un paquet de sentiers tracés par des passionnés dans un îlot forestier resté intact, entre Saint-Anne-des-Lacs et Prévost. 

Ensuite s’est formée autour de ces sentiers une petite communauté qui a fini par donner naissance à un organisme qui s'est donné pour mission de protéger ce petit fief de plein air.

 

Mission en bonne partie accomplie : jusqu’à maintenant, Héritage Plein Nord a réussi à acquérir 58 hectares de terrain qui sont devenus un territoire protégé.

 

Cette «forêt Héritage» cache une dizaine de kilomètres de sentiers de ski de fond accessibles gratuitement et pourvu d’un charme particulier.   

 

L’entrée principale de ce réseau se trouve sur le chemin Fillion à Sainte-Anne-des-Lacs. On trouve là un stationnement et un kiosque abritant une grande carte de la forêt. 

 

Le «pavillon d'accueil» de la forêt Héritage.

C’est de là que je suis parti aujourd’hui sur mes gros skis nordiques puisque les sentiers de ski n’avaient pas été entretenus faute de neige en quantité suffisante; et j’ai fait une belle randonnée de début de saison.  

Quand il y a assez de neige, les sentiers de ski de la forêt Héritage sont tracés à la motoneige par le «bénévole en chef» de ce réseau, Anthony Côté, que j’ai eu la chance de rencontrer lors de ma première visite sur les lieux en 2016. 

Il ne faut toutefois par s’attendre à skier sur une piste de course parfaitement nivelée. Les sentiers sont plutôt sinueux et remplis de cassures de terrain à négocier.

 

Leur principal attrait, c’est qu’ils sont en bonne partie tracés au flanc d’une vallée qui leur donne un peu de relief.

 

Au fond de la vallée, il y a un ruisseau qu’on traverse par une passerelle placée à proximité d’un joli rapide. C’est au nord de ce ruisseau et du marais qu’il forme au milieu de la forêt qu’on fait le meilleur ski. Dans ce coin-là, les sentiers Bleu, Rouge et Mauve ne manquent pas de piquant. Le relief reste modeste, mais le tracé des pistes en tire le maximum.  

 

Le territoire qu’on sillonne à ski est petit, mais étonnamment sauvage et diversifié. C’est comme un résumé des Laurentides en miniature.

 

Beaucoup de travail a été abattu dans ces sentiers. À plusieurs endroits, on traverse des zones marécageuses sur de longues passerelles de bois qui sont une autre particularité de la Forêt Héritage.

 

Bref, voilà un bel endroit pour faire du ski un peu plus «sauvage» que dans un vrai centre de ski de fond. Alors si vous chercher un nouveau territoire à explorer sur vos skis… 

 

Dans les feuillus, il y avait pas mal de neige. Sous les conifères c'était beaucoup plus mince.

    
Une des longues passerelles qu'on trouve sur la piste Jaune. 





 CLIQUEZ ICI pour voir les sentiers de la Fôret Héritage sur Openskimap.

13 décembre 2020

Tranquilles au mont Habitant

Si cette photo vous donne l'impression qu'on a eu le mont Habitant pour nous tous seuls aujourd'hui, c'est parce que c'était presque le cas. 

On n'était pas plus qu'une poignée à dévaler les deux pistes ouvertes à la station, et ça faisait notre affaire en cette fin d'année covidienne. Pas d'attente, presque personne à garder distance... 

Je ne sais pas si je vais beaucoup de sorties en station cet hiver, mais celle-là a été agréable. Fiston n'a rien perdu de son habileté en planche et mon télémark avait de l'allure...  



06 décembre 2020

Quelques arpents de neige... au club de golf de Sainte-Agathe!

CLIQUEZ ICI pour lire un texte plus complet et récent.   

Alerté par d'enthousiasmantes photos publiées sur Facebook, on est allé glisser sur le terrain du club de golf de Sainte-Agathe aujourd'hui. 

C'était le coup de départ de notre saison de ski de randonnée hors des sentiers battus et on a mis dans le mille. C'était l'hiver au club de golf et on n'a pu se promener et faire des virages dans une belle (mais mince) couche de neige vierge recouvrant l'inoffensif gazon du terrain. 

On a essayé d'aller dans le bois... mais il y avait trop peu de neige et trop de traces de promeneurs sur le sentier Nantel pour que ce soit agréable. 

Peu importe: on s'est bien amusé à batifoler dans tous les sens sur le terrain de golf qui est plutôt pentu et d'où on a une jolie vue sur le lac des Sables. 

Merci au Frédéric qui nous avoir mis sur la bonne piste avec ses photos!



04 décembre 2020

De la France au Saguenay

Ce printemps, mon blogue s’est enrichi de toute une section «Saguenay-Lac-Saint-Jean» même si c’est une des rares régions du Québec où je n’ai encore jamais mis les skis.

 

Je dois cette nouvelle section à Alexis Porte, un skieur français qui vient de régulièrement faire du ski de fond au Québec en compagnie de son ami Erwan.

 

L’hiver dernier, le duo a fait une tournée saguenéenne qui les amené dans cinq centres de ski de fond… 

 

-Le parc de la rivière des Moulins à Chicoutimi


-Le club Le Norvégien à Jonquière


-Le centre de plein air Bec-Scie à La Baie


-Le club Perce-Neige à Bégin


-Les sentiers du ski de fond du mont Edouard

 

Pour des visiteurs occasionnels, Alexis et Erwan ont vécu bien des aventures de ski au Québec. Ils ont descendu de Val-David à Saint-Jérôme sur le P’tit Train du Nord. Ils ont skié la nuit sur le mont Royal. Ils ont skié jusqu’au refuge Liguori au Massif. Et ils ont participé à la Virée Nordique de Charlevoix.

 

Ces skieurs voyageurs ont aussi fait du ski dans plusieurs pays d’Europe : France, Norvège, Autriche, Finlande, Suisse, Allemagne et même Australie! Selon Alexis, les principales particularités du «domaine skiable» québécois sont…

  

-Les sentiers étroits entretenus uniquement pour le classique qui sont pratiquement inconnus ailleurs dans le monde.

 

 -Le «ski de ville» (genre parc du mont Royal) et le «ski en bord d’autoroute» (genre au parc du Domaine Vert).

 

-Le ski à -20 degrés et moins! (Il ne fait jamais aussi froid que ça même en Norvège, paraît-il)

 

 -Les centres de ski de fond qui découragent et/ou interdisent le ski de nuit, une pratique qui est plus courante en France et très répandue en Scandinavie selon Alexis.

 

 Il me reste plus qu'à le remercier d'avoir agrandi le rayon d'action de ce blogue!

28 novembre 2020

Dehors novembre

Quand j'ai découvert que le P'tit Train du Nord était ouvert et damé en milieu de matinée, j'ai tout de suite su où j'allais passer mon après-midi avec ma blonde. 

On a fait du bon ski entre Saint-Marguerite Station et le relais du Père Eddy. Bien sûr, la couverture de neige est mince et les conditions étaient plus printanières qu'hivernales; mais ça glissait bien et on a eu droit à quelques percées de soleil... mais aussi à un petit orage!


25 novembre 2020

C'est parti mon skiki!

Couper sa journée de travail en deux en allant faire un tour de vélo, c’est bien… mais couper sa journée de travail en deux en allant faire un tour de ski, c’est encore mieux !

Eh oui, la bordée de neige qu’on a eu aujourd’hui m’a permis de débuter ma saison au parc René-Lévesque.

 

C’est du terrain connu pour moi puisque j’habite à côté ; alors après je suis allé faire une «boucle urbaine» à Lasalle en filant le long de la piste cyclable de l’Aqueduc puis en revenant par le parc Félix-Leclerc qui vient sans doute de voir son seul skieur de l’hiver. Mettons que les automobilistes sur le boulevard De La Verendrye me regardaient drôle ! 

 

Un plus crinqué que moi m'a devancé au parc René-Lévesque...
Bonne couverture de neige le long de l'Aqueduc...
Manque flagrant de distanciation sociale chez les pigeons de Lasalle...

18 novembre 2020

Ciné-ski: les Randonneurs masqués

Aucun doute, les Randonneurs Masqués ont changé ma vie de skieurs. 

En effet, c'est en regardant leurs vidéos de ski que j'ai développé l'envie d'acheter des skis plus larges pour m'aventurer hors des sentiers battus et découvrir les joies du virage télémark. 

J'ai regardé à plusieurs reprises tous les vidéos de skis qu'ils ont mis sur YouTube, mais mon préféré est celui où ils partent à l'assaut du pic Johannsen par une journée où «Y'a trop de neige!» devient vite leur cri de ralliement.

17 novembre 2020

Ciné-ski: souvenirs de Jackrabbit Johannsen

La meilleure façon de prendre la mesure du personnage de Jackrabbit Johannsen, c'est de lire l'excellente biographie écrite par sa fille Alice: The Legendary Jackrabbit Johannsen.

L'autre chef d'oeuvre à son sujet, c'est le film de l'ONF réalisé en 1976 par William Brind où on le voit faire sentir sa présence au Marathon Canadien de Ski, vivre dans sa maison de Piedmont, fendre du bois, fumer un gros cigare dans un char et retourner voir sa famille en Norvège à l'aube de son centenaire. 

En complément de programme, voici un petit reportage de Radio-Canada sur l'homme et son style de vie qui date de 1975 et où Jackrabbit étrenne son français...


16 novembre 2020

Ciné-ski: la montagne du Radar par Yannick Maltais

 

Depuis que j'ai vu ce petit bout de film tourné par Yannick Maltais, je rêve d'aller faire une randonnée sur la montagne du Radar, quelque part sur la route 381, dans l'arrière-pays de Charlevoix. 

En fait, je suis prêt à partir! Je sais même où je vais prendre une chambre d'hôtel. Manque juste la neige et une réalité assez «normale» pour qu'on puisse recommencer à voyager sans filer «cheap»...

15 novembre 2020

Ciné-ski: Demain l'hiver de Thérèse Dumesnil

Au début des années 70, les Québécois sont retombés en amour avec le ski de fond alors que la mode était au retour à la nature et aux très longs bas de skis. C'est dans cette époque que nous replonge ce documentaire tourné au parc du mont Tremblant et près de Val-David. 

Le jeune leader du petit groupe qu'on suit en randonnée s'appelle Hubert Morin. Il avait 17 ans au moment du tournage. Grâce au web, j'ai pu le retracer sans trop de mal. Il est prof de foresterie à l'université du Québec à Chicoutimi. Et 45 ans plus tard, il fait toujours du ski de fond!

 

14 novembre 2020

Ciné-ski: The Great Siberian Traverse

En attendant la neige, j'ai pensé partager quelques films de ski en commençant par The Great Siberian Traverse, un voyage de ski à travers la Russie via le légendaire chemin de fer Transibérien. Plein de neige, de couleur et d'exotisme russe!

09 novembre 2020

Virages printaniers

 La dernière fois que j'ai skié, c'était le 10 mai. La neige n'était pas fameuse sur la face nord de la montagne Blanche. Mais au moins, il y en avait! Ma façon de vous dire que j'ai hâte que ça tombe!


 

10 mai 2020

Première neige

 


Première neige

 

On faisait notre retour à la neige.

Après des semaines vides de ski, on se retrouvait enfin au départ d’un sentier. À Val-des-Lacs, près du lac Du Rocher. En route vers la montagne Blanche un 5 mai.

Autour de nous, le décor était brunâtre et boueeux comme un champ de bataille. Mes skis étaient dans une gaine que je portais en bandoulière. Mes bottes de ski étaient dans un sac de transport. J’avais l’air d’un soldat qui s’en allait au front.

En réalité, on était plutôt deux déserteurs. On fuyait la guerre contre la COVID, nos maisons transformées en camps retranchés , l’horreur et l’accablement, le printemps noir où on était plongé.

On espérait trouver un antidote à cette noirceur sur le flanc nord de la montagne. De la neige. Du ski à faire encore après la levée des barrages policiers.  

On s’est mis en marche. On a vu des poches de niege. Mais c’était trop tôt pour sortir nos skis. Avant, il fallait gagner du terrain à pied. Trente minutes. Une heure. Encore un peu plus.

On  s’est infiltré dans la montagne. On est débarqué sur son flanc nord. Et le décor a blanchi d’un coup. Il restait un bon mètre de neige au sol sur ce versant moins exposé au soleil. On savait déjà qu’on avait bien fait de venir.     

L’heure était encore à la distanciation. On s’est installé chacun d’un côté du sentier pour vite engloutir nos sandwichs. On était là pour la neige, le ski.

J’ai chaussé mes bottes, dégainé mes skis. Et on s’est lancé à l’assaut du sommet.

La glisse n’avait rien d’extraordinaire. Il faisait trop froid, il n’y avait pas assez de soleil. La vieille neige dure et cabossée qu’on avait trouvée n’allait pas dégeler comme on l’espérait.

Peu importe : on skiait. Après avoir fait une croix sur l’hiver. Après l’angoisse, les morts, la tragédie.

À certains endroits, la neige avait déjà disparu. Il fallait éviter des rochers, avancer pas à pas dans l’herbe ou la mousse.

On a monté jusqu'à avoir une vue splendide sur les collines vierges au nord. «Faudrait skier tout ça», a déclaré mon compagnon.

Si on le faisait, on deviendrait les premiers hommes à mettre les skis sur à peu près toutes ces collines qui sont comme des planètes inhabitées.

Comme il fallait rester sur le flanc nord pour avoir de la neige sous nos skis, on a rebroussé chemin pour redescendre par où on était monté.

La descente manquait de magie. C’était glacé, cahoteux. On ne pouvait pas faire de virages, seulement déraper pour contrôler notre allure.

J’étais à la traine quand mon compagnon a sonné l’alerte. Il venait de repérer un couloir taillé dans la forêt qu’on avait manqué en montant. Une descente secrète défrichée par des skieurs armés de scies et de patience.

On s’est enfoncé dans cette brèche qui a fait notre journée. La neige était plus tendre et agréable dans ce couloir vierge de trace. On l’a dévalé une fois, deux fois, trois fois, en remontant dedans comme deux gamins excités.

Après ça, on était deux chiens fous lâchés dans la forêt. On courait partout, et à force de fouiner on a fini par reprérer une autre descente secrète.

La journée achevait. On est monté en vitesse le plus haut qu’on pu, fait une dernière descente avant de se résigner à revenir vers la civilisation malade.

Sur le chemin du retour, j’ai pensé à l’hiver prochain, au virus qui continuerait sûrement à nous empoisonner la vie. Mais je savais au moins ce genre de ski sauvage allait pouvoir me servir de sanctuaire. Et j’ai eu hâte de repartir à sa recherche dans un autre hiver, et sur une autre planète moins hostile à la vie humaine.