29 janvier 2011

La Courvalloise

NOTE: malheureusement, il n'y a plus de sentiers de ski de fond à cet endroit.

La Courvalloise, c’est un petit centre de plein air où on peut faire du ski de fond, de la raquette et de la glissade sur chambre à air situé quelques kilomètres au nord de Drummondville, en bordure de la rivière Saint-François.

Les sentiers de ski de fond sillonnent la Forêt Drummond et sont en grande partie tracés sur des pistes cyclables et des routes carrossables très larges et très planes.

C’est une bonne nouvelles pour les adeptes du pas de patin: on peut pratiquer cette technique sur la majeure partie du réseau. C’est à cette clientèle-là que je recommanderai surtout l’endroit.

Mais moi je fais du classique et je dois dire que je me suis ennuyé un brin dans les sentiers les plus larges qui comportent de très longues lignes droites qui m’ont miné le moral. Voir aussi loin devant moi, ça me déprime.

Si vous êtes comme moi, privilégiez les sentiers 3, 4 et 5. Ils sont moins rectilignes et plus intimes. Un tronçon du sentier 3 est une étroite piste réservée au style classique que j’ai vraiment regretté de ne pas avoir emprunté pendant que je me tapais les longues lignes droite du sentier 2.

La piste que j’ai préférée, c’est la 5. Elle longe la rivière Saint-François qu’on a l’occasion d’admirer. Et puis ce sentier-là est plus tortueux et un peu moins plats que les autres.

Côté accueil, c'est dans la moyenne. Il y a un chalet d'accueil qui dessert aussi une patinoire extérieure. On y vend de la soupe et des trucs à grignoter. Il y a aussi une petite roulotte qui sert de salle de fartage. Et il y a ce petit relais au milieu du réseau de sentier.

J’ai à une belle balade sur les sentiers de la Courvalloise, dans d’excellentes conditions, mais disons que ce n’est pas le genre d’endroit que je brûle d’envie de revisiter. Les sentiers manquent un peu trop de piquant à mon goût. «Fonctionnel» est sans doute le mot qui les décrit le mieux. Comme dirait Rodger Brulotte, ils «font le travail»… mais sans grand panache.

22 janvier 2011

Auberge des Gallant

Depuis qu’elle est raccordée au réseau de sentiers de l’Escapade du Mont Rigaud, l’auberge des Gallant est devenue une destination ski de fond intéressante. Les hôtels offrant du ski à la porte ne sont pas légion et celui-ci fait partie du lot.

Je n’ai jamais dormi à l’auberge parce que c’est pas loin de chez moi. Mais j’ai déjà mangé à son restaurant qui est très bon. Disons qu’un pour un petit week-end de couple et de ski, pas trop loin de Montréal, ça vaut le coup.

Moi ça m’arrive souvent de partir de l’auberge pour faire une randonnée sur le Mont Rigaud. Je laisse ma voiture dans le stationnement de la cabane à sucre de l’auberge. De là, une courte piste non entretenue mène à un des sentiers de l’Escapade qui porte un drôle de nom: l’Envolée de Castor.

J’aime beaucoup ce sentier de 4,3 kilomètres qui grimpe dans la montagne de Rigaud. Ça monte dès le départ alors qu’on skie en ligne droite sous une ligne électrique qui gâche à peine le paysage. Vient ensuite une descente abrupte et sinueuse que je suis toujours fier de dévaler sans tomber.

Aujourd'hui, je suis tombé dès le premier virage en accrochant un ski dans une aspérité. J'ai perdu ma tuque et je me suis retrouvé la tête enfoncée dans la neige. Avec la température autour de -15, j'aurais préféré laisser faire.

Ensuite, le sentier s’enfonce en forêt et devient plus sinueux. Il contourne notamment cet immense étang à castor au milieu duquel il y a des nids de hérons perchés dans des arbres morts.

Pas longtemps après, on arrive à la boucle principale de l’Escapade et on peut poursuivre son trajet de plusieurs façons. Les plus en forme peuvent «boucler la boucle» avant de remettre le cap vers l’auberge, pour un trajet total d’environ 22 kilomètres.

Aujourd’hui, je me suis contenté de pousser jusqu’à la pittoresque Sucrerie de la Montagne où j’ai fait une halte très agréable. Je me suis retrouvé en tête à tête avec le propriétaire de l’établissement qui m’a servi du café et des crêpes cuite sur son poêle à bois. C’était la première fois que je m’arrêtais là, mais ce n’est certainement pas la dernière.

L’allez-retour de l’auberge des Gallant à la Sucrerie de la Montagne donne un trajet d’une douzaine de kilomètres. On peut aussi le faire en sens inverse et faire une halte à l’auberge où on peut prendre un café dans le lobby.

Il y a grande quantité de chevreuils sur le Mont-Rigaud et aujourd’hui j’en ai surpris deux qui étaient en train de piétiner un bout de sentier.

Parlant de ça: l’entretien reste la grande faiblesse des pistes de l’Escapade. Tempête de neige ou pas, l’engin d’entretien ne passe qu’une fois par semaine et fait un travail assez ordinaire. Par grands bouts, c’est très beau. Mais il y a aussi pas mal de sections bosselées ou défoncées ou mal tracées. Comme c’est gratuit, c’est difficile de se plaindre. Mais disons qu’il ne faut pas arriver là en s’attendant à une qualité d’entretien comparable à ce qu’on trouve dans un «vrai» centre de ski de fond payant.

16 janvier 2011

Sutton-en-Haut

Il y a un genre de centres de ski de fond qui me plaît particulièrement: ceux où on skie surtout dans d'étroits sentiers réservés au classique tracés en terrain montagneux et où s'amuser dans les descentes sans risquer de se casser la figure. Genre Richmond-Melbourne, Charlesbourg, le parc des Campeurs à Sainte-Agathe... et bien sûr Sutton-en-Haut.

À Sutton-en-Haut, on ne skie pratiquement jamais sur le plat. Tout le réseau est tracé à flanc de montagne et on est toujours en train de monter ou de descendre. Et c’est plutôt agréable parce que les sentiers sont bien configurés, entretenus de façon adéquate et juste assez larges pour qu’on soit à l’aise en piste.

Le coin de forêt que les sentiers sillonnent est vraiment superbe. Au bas de la colline, on skie dans un épais boisé de conifères. Et plus loin dans la montagne, près du seul refuge sur les sentiers, on longe une petite rivière coulant dans un joli ravin.

Sutton-en-Haut a bien failli ne pas ouvrir cet hiver parce que l’entreprise qui en assurait l’exploitation a fermé ses portes. Mais la communauté locale s’est rapidement organisé pour sauver la saison. Heureusement parce que la région de Sutton profite d’un hiver particulièrement «hivernal». Pendant que la neige se faisait rare partout ailleurs au Québec, ce coin des Cantons-de-l’Est recevait centimètres après centimètres.

J’ai eu l’occasion de me rendre compte en fin de semaine parce que j’ai skié dans de la neige fraîche et sous un déluge continuel de flocons. Les arbres étaient chargés de neige et le vent en faisait parfois tomber une quantité telle que je ne voyais plus où j’allais.

C’est quand les conditions sont comme ça qu’il faut aller à Sutton-en-Haut. Négocier avec la topographie des lieux devient alors un vraie partie de plaisir. Quand les pistes sont glacées par contre, ça ne doit pas être évident de skier là-dedans.

Si on peut faire un reproche à Sutton-en-Haut, c’est de manquer de variété. Comme tous ceux grimpent dans la montagne convergent vers le refuge et que tous ceux qui descendent aboutissent au pied de la colline, tous les sentiers ont un peu le même profil. Après quelques allez-retour, il y a une certaine monotonie qui s’installe.

La seule piste un peu différente, c’est la 5 qui traverse de part en part le réseau de sentiers avant de former une boucle en terrain légèrement vallonné. Cette boucle-là est à ne pas manquer. Même si elle est classée facile, on y fait du très bon ski.

Côté accueil, c’est assez rustique. Le chalet à l’entrée des sentiers est chaleureux mais plutôt exigu. Et les toilettes se trouvent dans un autre bâtiment. Le refuge en forêt est une vieille cabane où il y a l’essentiel: un bon poêle à bois et quelques grandes tables. Sa plus grande qualité, c’est son emplacement. Accroché au flanc d’un ravin, il a l’air sorti d’une carte postale.

Tout ça pour dire que j’ai fait de l’excellent ski en fin de semaine à Sutton. J’ai passé la nuit à l’hôtel Horizon. C’est un vieil hôtel qui cache mal son âge. Les chambres sont «retros» dans le sens où elles n’offrent pas le niveau de confort et d’esthétisme auquel on s’attend maintenant.

Par contre, il y a une belle piscine et un bar correct qui était très animé le soir où j’y étais. Et on peut mettre ses skis en sortant de l’hôtel et accéder directement aux sentiers de Sutton-en-Haut.