31 janvier 2016

Wakefield, village de ski


N’ayons pas peur des mots: je viens de passer à Wakefield mon plus beau week-end de ski en carrière. Grâce aux superbes sentiers du parc de la Gatineau… et au charme de ce petit village où il fait très bon vivre. 

Je n’ai pas été surpris de faire du très bon ski. Le parc de la Gatineau compte parmi les joyaux du ski de fond québécois et les pistes qu’on trouve à proximité de Wakefield n’ont rien à envier à celle qu’on trouve dans le secteur de Gatineau et Chelsea.

Le village, par contre, m’a vraiment étonné. C’est peut-être le «village de ski» par excellence au Québec, quoi que Val-David et Sutton me semblent aussi dans la course.

Le cœur du village est tout petit, mais étonnamment animé. Cafés, boulangeries, restaurants, musique live… on a un peu l’impression de débarquer dans un mini quartier branché ou dans une micro ville universitaire américaine.

À Wakefield, on est à l’extrémité nord du réseau de pistes de ski de fond du parc de la Gatineau. Comme on a passé la fin de semaine dans la localité, j’ai eu l’occasion de faire deux randonnées dans ce secteur du parc.

Vendredi, on a skié en famille à partir du point d’accès au parc le plus près de Wakefield: le stationnement P17, qui se trouve en bordure de la route 5, à moins de cinq minutes en auto du cœur du village. Deux pistes réservées au style classique partent de cet endroit, l’une classée facile et l’autre classée intermédiaire.

On a un peu exploré les deux, lors de cette première sortie, en allant notamment jusqu’au refuge Brown, qu’on rejoint via le sentier 52 en parcourant environ trois kilomètres.

Le refuge Brown est réservé aux visiteurs qui viennent y passer la nuit, alors on n’a pas pu y entrer. Mai fiston était quand même fier de l’avoir atteint. C’est la clé quand on skie avec des enfants: il faut se fixer des objectifs.

Ensuite, on a rebroussé chemin et on a terminé notre randonnée en se rendant à l’auberge Moulin Wakefield par un sentier qui passe sous la route 5. Le bar de l’auberge était très tranquille en cette fin de vendredi après-midi, mais c’est quand même un très bel endroit pour l’après-ski.

Pour notre randonnée du samedi, on voulait aller dîner dans un refuge. Alors on a mis le cap sur le stationnement P19, qui se trouve à onze kilomètres au nord de Wakefield.

À partir de là, on s’est rendu au refuge Renaud, au bord du lac du même nom. C’est un vaste bâtiment de bois, avec de grandes fenêtres, qui vient tout juste d’être construit. Pas très pittoresque, mais bien conçu et fonctionnel.

Ensuite, j’ai eu droit à un cadeau familial: maman et fiston sont retournés vers la voiture en me laissant rentrer à skis à Wakefield via les pistes 50 et 52. Une randonnée d’une quinzaine de kilomètres qui a été le clou de ma fin de semaine.

Comme plusieurs pistes du parc, la 50 est une très large «autoroute pour skieurs» tracée sur une route carrossable en été, où on peut faire du classique ou du patin. C’est le seul reproche qu’on peut faire au réseau du parc de la Gatineau à mon avis: en classique, ces pistes extrêmement larges sont un brin monotones.

Cela dit, la 50 a quand même son charme. On skie longtemps sur le bord du lac Philippe, au pied d’une colline, avant d’arriver à la décharge du lac d’où on a une très belle vue sur celui-ci.

Mais c’est en parcourant le sentier 52 que je me suis vraiment amusé. C’est une piste réservée au classique, tracée à double sens mais quand même assez étroite, s’étendant sur huit kilomètres. J’y ai fait deux très longues descentes mémorables – les plus belles de ma saison jusqu’à maintenant.


J’ai aussi terminé cette randonnée au Moulin Wakefield où j’ai siroté un café en attendant que ma blonde passe me chercher en auto.

Conclusion: on a déjà hâte de retourner à Wakefield où on s’est amusé ferme avec et sans nos skis. J’ai même fait une très agréable demi-journée de ski de descente à la station Vorlage qui se trouve à un jet de pierre du village. C’est une petite station familiale parfaite pour les enfants... et le piètre skieur alpin que je suis!
 
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23 janvier 2016

Centre de ski de fond Richmond-Melbourne

Tout simplement mon centre de ski de fond favori dans les Cantons de l’Est.

Voilà la première chose que j’ai envie de vous dire à propos du centre de ski de fond Richmond-Melbourne, où je suis allé glisser aujourd’hui.

J’adore l’endroit pour une raison très simple: dans presque tout son réseau, on fait du ski comme j’aime, dans d’étroits sentiers réservés au style classique serpentant en terrain montagneux.

Il faisait un froid glacial quand on s’est lancé en piste tôt ce matin. Mais ce centre-là possède son « système de chauffage »: la longue montée qu’il faut gravir en partant du chalet d’accueil pour accéder à l’essentiel du réseau de sentiers.

C’est une fois cette première difficulté franchie que la magie commence à opérer : dès qu’on laisse la piste 1, qui est large et tracée double, pour emprunter un des étroits sentiers composant le reste du réseau.

Lequel choisir? J’ai presque envie de vous dire n’importe laquelle. Pour la simple raison que même les pistes faciles ont du charme et un peu de piment.

Mais bon, quand je vais skier à cet endroit, je ne perds pas mon temps dans le «facile». Je m’aventure plutôt en terrain plus montagneux, là où on fait du ski des ligues majeures.  

Aujourd’hui par exemple, on a fait la piste 16, une boucle intermédiaire où on enchaîne les montées et les descentes, brièvement à travers champ puis dans un joli coin de forêt. Et en passant par l’un des refuges pour skieurs les plus joliment situés que j’ai eu l’occasion de voir.

À l’autre bout du réseau, le sentier 7 est à ne pas manquer lui aussi. C’est une bretelle experte tracée à flanc de colline où il faut savoir ce qu’on fait sur ses skis.

Même chose pour la randonnée par excellence du centre: le rude trajet en montagne qu’on effectue en enchaînant les sentiers 18 et 10.   

Sur la 18, on monte et on descend à deux reprises une petite montagne. Les montées sont rudes, mais les descentes valent largement le coup.

De son côté, la 10 nous amène au sommet d’une autre colline avant de nous servir le clou de la randonnée: une hallucinante descente sinueuse qui s'étire sur un kilomètre et nous mène droit à ce petit refuge.

 Cette descente-là compte parmi mes descentes préférées au Québec. Et j’en ai vu plusieurs, croyez-moi!

La 18 et la 10 forme un trajet pour adulte averti. Mais le centre a de quoi satisfaire les skieurs de tous les calibres. En plus de posséder un vaste chalet d’accueil où il faut absolument passer un peu de temps sur un des deux divans installés devant le foyer.

Une note en terminant: même si ce n’est pas indiqué sur la carte ci-dessous, presque tous les sentiers du centre sont à sens uniques. La signalisation en piste est parfaitement claire. Mais pour planifier son itinéraire à partir de la carte, ça vaut la peine de demander l’aide de quelqu’un qui connaît bien le réseau. 

Pour voir un texte plus ancien sur ce cente et surtout lire  quelques commentaires d'autres skieurs, cliquez ici.



16 janvier 2016

La TransTerrebonne - tronçon nord

Je vous dis l’essentiel tout de suite: le tronçon nord du sentier de ski de fond de la TransTerrebonne n’a pas autant de charme que sa contrepartie ouest où j’ai fait une randonnée il y a deux semaines.

Fonctionnel mais pas très attrayant. Voilà comment je décrirais ce parcours de six kilomètres que j’ai fait allez-retour en partant de son extrémité sud, qui se trouve sur le chemin Comtois, pas tellement loin au nord de la sortie 35 de l’autoroute 640.

Après avoir laissé ma voiture dans le stationnement, j’ai pris la piste… et tout de suite je me suis buté à ce qu’il y a de plus intéressant à voir sur ce sentier: cette descente en S menant à une passerelle enjambant la rivière Mascouche.
 
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Tracée pour le classique et le patin, la piste longe ensuite la rivière sur environ 2,5 kilomètres, en montant et descendant à quelques reprises le ravin dans lequel serpente le cours d’eau. On a donc droit à quelques montées et descentes dans cette partie du parcours. 

C’est pour cette raison que cette section de la Transterrebonne est classée «experte» sur la carte qui se trouve ci-bas. C’est un peu exagéré parce qu’on parle d’un relief très modeste. Mais c’est vrai que toutes les pentes comportent des courbes qui peuvent dérouter un débutant.

Quand elle lâche la rivière, la piste traverse un champ puis s’enfonce dans un boisé en longeant le golf Le Mirage. Ce bout-là est vraiment plat et un brin monotone. La forêt qu’on traverse est assez banale et la piste la traverse en ligne droite, alors on s’ennuie un brin.

Bref, on n’a pas ici affaire à une attraction touristique. Mais tout n’est pas noir non plus.

En fait, je dirais que la TransTerrebonne Nord est un genre de P’tit Train du Nord en miniature. Parce qu’elle est très bien entretenue. Parce qu’elle ne doit pas nécessiter beaucoup de neige pour être opérationnelle puisqu’elle est entièrement tracée sur une piste cyclable. Et parce que je la  recommanderais en particulier aux adeptes du pas de patin cherchant un endroit pour s’entraîner.
 
Quand j’ai fait ma randonnée sur la TransTerrebonne Ouest, il y a deux semaines, j’ai vu quelques patineurs qui devaient partager leur couloir avec de nombreux marcheurs et raquetteurs. Du côté nord, aujourd’hui, c’était beaucoup plus tranquille et propice au pas de patin. 

J’ai fait un peu de patin sur mes skis classiques et ç’a été les meilleurs moments de ma randonnée. Mais bon, moi, après 200 mètres de pas de patin, je n’en peux plus…



09 janvier 2016

Les sentiers du Corridor Vert

Malgré la pluie qu’on nous annonçait, je suis allé faire du ski dans les Laurentides aujourd’hui. Pour faire ma randonnée «Jackrabbit» annuelle.

Herman «Jackrabbit» Johannsen est mort le 5 janvier 1987, à l’âge de 111 ans. Alors chaque année, début de janvier, j’essaie de faire une randonnée à la mémoire de cette figure légendaire du ski québécois. Dans des sentiers que cet infatigable coureur des bois aurait appréciés.  

Cette année, j’ai fait cette sortie en partant à la découverte des sentiers de ski du corridor vert, un réseau développé par le club de plein air de Sainte-Anne-des-lacs dans un îlot boisé à cheval entre Sainte-Anne-des-lacs et Prévost.    

Je suis parti du Haut Saint-Germain, un nouveau développement résidentiel de Prévost où on a aménagé un point d’accès. On trouve là un petit stationnement et une grande carte des sentiers. C’est donc un bon point de départ pour les skieurs venant de l’extérieur. Pensez à photographier la grande carte avant de partir. Le réseau est touffu et il n’y a pas d’autres cartes sur le parcours.   

Je ne savais pas à quoi m’attendre en rentrant dans le bois. Et j’ai été bien content de découvrir un réseau partagé où skieurs et raquetteurs ont chacun leur tracées.

J’ai fait une belle randonnée dans d’étroits sentiers sinueux qui m’ont notamment fait passer dans un très beau marais s’écoulant dans un ruisseau formant une jolie cascade en lacet.

J’étais alors sur la piste bleue qui m’a surprise par son relief. La piste montent et descend dans de profondes gorges et serpentent à flanc de colline comme une piste alpine en miniature. Même chose pour la piste rouge qui prolonge la bleue en direction nord-est. Il faut avoir une bonne maîtrise de ses skis pour avoir du plaisir dans ce coin-là.

Les autres pistes sont moins corsées, mais quand même assez accidentées pour nous garder sur le qui-vive. Le territoire sillonné par le réseau est petit, mais étonnamment sauvage et diversifié. C’est comme un résumé des Laurentides en miniature.

Pendant ma randonnée, j’ai croisé le «bénévole en chef» de ce petit réseau de sentiers, Anthony Côté. Il m’a raconté qu’il entretient les pistes avec un traceur qu’il tire avec une motoneige et qu’il fait de son mieux pour garder les raquetteurs à l’extérieur des sentiers de skis.

Chose certaine, beaucoup de travail a été abattu dans ces sentiers. À plusieurs endroits, on traverse des zones marécageuses sur de longues passerelles de bois. Et au flanc d’une colline, j’ai été très étonné de découvrir une plateforme permettant aux skieurs de contourner un cap rocheux comme s’ils étaient sur une voie ferrée.  

Au total, ce réseau accessible gratuitement s’étend sur une quinzaine de kilomètres. Si vous préférez glisser majestueusement sur des sentiers rectilignes et nivelés comme une table de billard, ce n’est sans doute pas l’endroit pour vous. Mais si vous aimez les sentiers «à l’ancienne», qui serpentent et qui ondulent, vous allez apprécier.   


03 janvier 2016

La Transterrebonne - secteur Côte Boisée


Comme mon fiston voulait suivre un cours de planche à neige, je suis allé faire du ski de fond sur la TransTerrebonne aujourd’hui. En partant du centre de glisse de la Côte Boisée, où fiston prenait son cours.

La Transterrebonne est une piste cyclable sur laquelle le Groupe Plein Air Terrebonne trace une piste de ski de fond durant l’hiver. Ou plutôt deux puisque le «domaine skiable» est divisé en deux : le tronçon ouest, qui s’étend sur 12 kilomètres entre la côte Boisé et le parc de la Pommeraie, et le tronçon nord qui se trouve près du golf Le Mirage.

Il y a 8000 ans, toute la région de Montréal était submergée sous les eaux d’un grand lac. Vers le nord, ce lac s’étendait jusqu’à la hauteur de Terrebonne. L’ancien rivage fait encore partie du paysage de la région. Là où s’arrêtait le lac, la plaine du Saint-Laurent s’élève soudain d’une trentaine de mètres pour former ce que les gens du coin appellent le Coteau.

Cet élément de relief donne du piquant au tronçon ouest de la TransTerrebonne qui longe le Coteau sur une bonne partie de son trajet.   

En partant de la Côte Boisée, qui se trouve à son extrémité est, la piste commence par grimper au sommet du Coteau, puis traverse le magnifique îlot forestier que forme le parc de la Coulée.

Elle traverse ensuite un quartier résidentiel en suivant un couloir boisé au milieu duquel il y a une profonde vallée creusée par un ruisseau.

Plus loin, la piste forme une boucle en forêt qui constitue le clou de la randonnée. Du côté sud de la boucle, le sentier serpente au flanc du Coteau et on a droit à quelques montées et descentes. La dénivellation n’est pas importante, mais le tracé l’exploite de belle façon. Et on est toujours en milieu boisé.

Encore plus loin vers l’ouest, la piste contourne le golf Le Versant en longeant brièvement l’autoroute 640 avant de s’enfoncer à nouveau dans la forêt. Mais c’est tout ce je peux vous dire sur cette portion du trajet puisque je n’y jamais mis les spatules.

J’ai bien aimé ma randonnée sur la Transterrebonne, qui était en très bon état aujourd’hui alors qu’il neigeait à plein ciel. Bien sûr, l’endroit n’est pas réservé aux skieurs et il y avait beaucoup de marcheurs et de raquetteurs sur le tracé. Mais la piste est large et la cohabitation a l’air de plutôt bien se passer.

L’accès au sentier est gratuit et il y a plusieurs points de départ le long du parcours. Mais pour le visiteur de l’extérieur, la Côte Boisée me semble la meilleure option. 


02 janvier 2016

Au sommet du mont Rigaud

Atteindre en ski le sommet du mont Rigaud. C’est l’objectif que je m’étais fixé pour ma randonnée d’aujourd’hui. Et comme le prouve la photo ci-haut, je peux dire «mission accomplie».

Bon, d’accord, je n’ai pas grimpé les 120 mètres de dénivellation de cette colline s’élevant au sud de la ville de Rigaud. Je suis en effet parti du sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes, un genre d’église en plein air qui se trouve assez haut dans la montagne.

De cet endroit part un sentier qui mène au sommet du mont Rigaud et à la station de ski alpin se trouvant de l’autre côté de la montagne.

L’été, on a un peu de mal à marcher dans la première partie de ce sentier parce qu’elle est semée de «patates» – de grosses roches rondes créées par le passage d’un glacier qui sont une particularité du mont Rigaud. Je m’attendais donc à en arracher au départ de ma randonnée.

J’ai plutôt découvert une véritable autoroute à raquetteur, que je n’ai eu aucun mal à emprunter sur mes skis nordiques.

Plus loin, le sentier bifurque vers le sommet et devient beaucoup plus raide… sur moins d’une centaine de mètres. Et j’ai atteint mon objectif bien plus vite que je ne l’anticipais. Et en guise de récompense, j'ai eu droit à une belle vue sur la rivière Outaouais et la campagne environnante. 

Après ça, je me suis longtemps promené dans le secteur au sud du sommet. Il y a là plusieurs sentiers taillés dans la forêt. Certains avaient été aplatis par des raquetteurs. D’autres avaient été chamboulés par des véhicules tout-terrain. Et d’autres encore n’avaient été empruntés que par des chevreuils. Ce sont ces derniers que j’ai eu le plus de plaisir à sillonner sur mes gros skis larges qui flottent comme des skis nautiques.   

J’ai ensuite mis le cap sur ma deuxième destination de la journée: la station de ski Mont Rigaud, où ma blonde et mon fiston étaient partis faire du ski alpin après m’avoir laissé au sanctuaire Notre-Dames-de-Lourdes.

Comme je suis arrivé au sommet des pentes de ski, j’ai eu droit à une descente gratuite parmi les skieurs alpins. Une occasion de tester mon télémark sur du damé durci… et de constater qu’il faut encore que je travaille sur ma technique.


Voilà une randonnée que je vais sûrement refaire parce que le mont Rigaud est tout près de chez moi et que suis loin d’avoir exploré tout le secteur.