27 février 2021

Dans la tempête au Sommet Gabriel

On a commencé la journée sur du beau damé durci et on l'a finie dans de la poudreuse qui s'accumulait à vue d'oeil. 

Voilà comment je peux vous résumer notre visite au Sommet Gabriel en ce samedi de tempête dans les Laurentides. 

Bien sûr, c'était une journée où le ski était merveilleux partout dans les Laurentides, en stations alpines comme dans les sentiers de ski de fond; mais on n'a vraiment pas regretté de s'être ramassé au Sommet Gabriel par la forces des choses. C'était la seule station où il y avait encore de la place quand on s'est mis à chercher des billets. 

Le Sommet Gabriel est une petite station avec des atouts dans son jeu. Nos préférés: la sinueuse piste Zig Zag, le sous-bois de l'Arcade, la piste Westmount et les petits sous-bois qui l'entourent... et aussi le tire-fesse qui nous fait grimper à grande vitesse vers le sommet de la montagne!

On était deux bulles familiales. On a gardé nos distances... mais on a fini par se réunir le temps d'une photo sous les flocons...

21 février 2021

Retour au mont Royal

Pourquoi est-ce que j'ai fait une croix sur le mont Royal depuis quelques hiver?

Voilà la question que je me suis posé ce matin en skiant au flanc de cette montagne en pleine ville.

Il y a de quoi. Les pistes de ski de fond qui la sillonnent sont impeccablement entretenues. Elles sont riches en montées et en descentes. Elles sont fréquentées par une foule bigarrée de skieurs de tous les calibres. Et tout ça est à seulement 25 minutes en voiture de chez moi à Lachine. 

Pourtant, j'ai passé un bon bout de temps sans y aller. Sans doute parce que ça me frustre d'être cantonné dans les sentiers entretenus sur mes skis classiques alors que je préférerais courir la montagne en toute liberté sur mes gros skis.

Jadis, on se plaignait de la qualité de l'entretien des pistes et des dégâts causés par les marcheurs au parc du mont Royal; mais depuis que la montagne a accueilli une épreuve de la coupe de monde de ski de fond en 2016, on dirait que ce problème-là est pas mal réglé. 

Chose certaine, ce matin les conditions étaient excellentes même s'il y avait pas mal de monde en piste. 

On est parti de l'avenue du Parc au pied de la montagne sous un soleil radieux. Sur la piste qui suit le chemin Olmstead, c'était achalandé... mais quand on a bifurqué sur la boucle 4 qui s'étend dans un coin tranquille sous le belvédère Camillien-Houde, on s'est retrouvé à peu près tout seul. 

Le début de la piste 3 au pied de la montagne.

En montant sur la boucle 4...

Et en descendant sur la boucle 4.

À mon avis, cette boucle est le «trésor caché» du parc. On y trouve deux ou trois longues descentes faciles où on peut se laisser aller sans crainte. 

On n'est pas rendu au sommet de la montagne ce matin. C'est quand même là que se trouve le plus beau sentier du parc: la piste 2. Cette boucle d'envirion cinq kilomètres nous amène notamment près de la croix du mont Royal et de lac des Castors. On monte, on descend, on a l'occasion d'admirer Montréal... Bref, un vrai fleuron du ski de fond québécois. 

J'imagine toutefois que ses descentes les plus abruptes doivent se dégrader assez vite cet hiver, les samedis et dimanches, vu l'achalandage accru. Alors faites comme nous et aller skier tôt le matin!

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20 février 2021

Entre trois lacs

Que c'était beau ce matin dans les Laurentides. 

Grand soleil. Pas un souffle de vent. Une belle couche de neige sur un fond déjà bien moelleux. Quand j'ai pris le bois vers 11h, j'ai eu l'impression dans l'une de ces bulles de verre où l'hiver idéal règne en permanence. 

J'étais à Sainte-Adèle pour explorer un coin où je n'avais mis les skis auparavant: le secteur du domaine Deauville que l'ancien coureur automobile Richard Spénard a transformé en paradis du vélo de montagne en aménageant plusieurs sentiers ouverts à tous sur ses terres, entre les lacs Quévillon, Morelle et Lucerne.

Ce réseau a son entrée sur le chemin Deauville où on trouve trois places de stationnement. C'est de là que je suis parti à la découverte des deux sentiers de ski qui traversent le secteur: l'Oxford-Cambridge et la Morelle. 

Chez Richard Spénard, les règles sont claires: pas de bruit et pas de bottes dans les sentiers!
J'ai commencé par suivre l'Oxford-Cambridge sur environ deux kilomètres jusqu'au bord du lac Lucerne. Très beau tronçon de piste qui se termine par une longue descente facile qui doit être drôlement agréable sur des planches un peu plus rapides que mes gros skis Kom. 

J'ai rebroussé chemin au lac et j'ai ensuite profité de mes gros skis pour explorer quelques sentiers de vélo complètement remplis de belle neige vierge. 

Dans ces conditions, tous les sentiers de vélo que j'ai essayé étaient skiables... lentement. Ça allait plus vite sur ceux qui sont aussi des pistes de raquettes et qui étaient déjà bien tapés; mais j'ai quand même passé le plus clair de mon temps à «ouvrir» dans la poudreuse.

Voilà à quoi ressemblait les conditions dans les pistes de vélo.

Une partie de la descente excitante sur la Morelle.

C'était joli aussi sur la Morelle.
J'ai fait ma descente la plus excitante de la journée sur la Morelle. Quand on a la prend par l'Oxford-Cambridge, cette piste commence par une courte descente tortueuse qui m'a ravi.

Après ce début endiablé, la Morelle serpente placidement jusqu'au lac Morelle où elle rejoint une autre vieille piste, la Train du Nord... qu'on peut suivre jusqu'au parc linéaire du P'tit Train du Nord.  

Conclusion: il y a moyen de faire du bon ski dans ce coin-là en viraillant comme j'ai fait... mais on peut aussi faire une beaucoup plus longue excursion en faisant par exemple le tour de mont Grand View par l'Oxford-Cambridge. 

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Une partie de hockey battait son plein sur le lac Quevillon.

Première fois que je voyais le lac Lucerne.

14 février 2021

En ski au parc du Centenaire

Mes journées de skis se suivent mes ne se ressemblent pas: alors qu'hier, j'ai skié en plein bois dans une tranquille colline des Laurentides, aujourd'hui j'ai plutôt fait une balade au parc du Centenaire, en plein West Island et au milieu d'une foule de promeneurs. 

Il y a des pistes de ski entretenues mécaniquement dans ce grand parc situé à Dollard-des-Ormeaux... mais mettons qu'il faut le dire vite. 

Sans doute parce qu'il est trop léger, l'engin d'entretien qui les trace laisse derrière lui des sillons vraiment peu profond.

Bref, si vous cherchez un endroit pour faire du ski de fond classique dans de bonnes conditions, mieux vaut vous essayer ailleurs... surtout que les pistes de ski longent par grands bouts des sentiers pédestres et subissent donc les assauts des marcheurs à deux et quatre pattes. 

Quand je vous dis que les sillons sont minimalistes...
Aux grands maux les grands moyens: on fait notre randonnée sur nos gros skis de randonnée nordique qui marchent aussi bien dans la poudreuse que dans les sentiers piétinés à morts par les marcheurs. 

Ça nous a permis de faire un tour du parc pendant lequel on s'est improvisé un trajet en glissant sur toutes sortes de surface; neige vierge, sentiers durcis, traces de raquettes, etc. 

Nos gros skis nous ont surtout permis de profité des deux butons qu'on trouve dans le parc. Une quinzaine de mètres de dénivelé, c'est de la «montagne» sur l'île de Montréal...

Le soir après souper, quand il n'y a presque personne dans le parc, on peut vraiment s'amuser à skis sur ces deux collines en descendant par les sentiers ou les pentes de glissade. 

En ce beau dimanche après-midi, il fallait plutôt faire attention aux promeneurs; mais on a quand même réussi à s'amuser un peu. 

Rare cas de télémark urbain...
La glissade du parc et son étang en contrebas.
«On», c'était moi pis ma blonde. Le jour de la Saint-Valentin, je n'étais quand même pas pour la laisser jouer les veuves du ski à la maison! J'en profite pour la remercier pour sa générosité à l'égard de son skieur préféré.

Ça fait 20 ans maintenant qu'elle me laisse courir le monde du ski, parfois m'accompagnant, parfois en attendant que je revienne à la maison toujours un peu plus tard que prévu... et aussi en acceptant que chaque congé hivernal devienne pour nous des «vacances de ski.» 

Salut Vicki. Et merci de supporter ton abominable homme des neiges... et aussi de le filmer à l'occasion!


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13 février 2021

On a skié nulle part...

L'avantage qu'on a quand on s'en va skier nulle part, c'est qu'on a l'endroit pour nous seuls. 

Le nulle part dont je parle se trouve dans l'arrière-pays de Sainte-Adèle. C'est une colline hors des sentiers battus que mon chum Bris7 a découvert et où on va quelques fois par hivers. 

Chaque fois, je suis surpris de voir à quel point les deux versants où on fait nos descentes sont dégagés et agréables à skier. On parle après tout d'une colline sauvage où il n'y a jamais eu aucun aménagement. 

D'après ce que je lis sur Internet, le monde se marche sur les skis cet hiver dans les «spots» de descente comme la montagne Noire ou le mont Alta. Le moins qu'on puisse dire c'est qu'on n'a pas eu ce problème-là aujourd'hui. On a plutôt passé la journée à tracer dans de la neige qui n'avait sans doute pas encore vu un seul skieur cet hiver.

On était bien installé aujourd'hui. On avait notre sentier d'ascension. On avait notre camp de base de sommet. Et Bris7 avait monté là de quoi fumer le calumet de la paix... 

Show de boucane à notre camp du sommet...

Incroyable à quel point ce sous-bous naturel est bien dégagé.
Richard essayait pour la première fois ses Madshus Ammum...
De la neige, du soleil, pas un souffle de vent... Difficile de demander mieux!
Croqué sur le vif pendant ma meilleure descente de la journée...
Bien sûr, Bris7 ne s'est pas contenté de fumer...

07 février 2021

De ruines en ruines

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 J'ai skié de surprise en surprise aujourd'hui, en écorniflant dans un coin de forêt grand comme un mouchoir de poche. 

Je ne sais même pas comment appeler ce coin-là. Mettons que c'est l'arrière-pays boisé de l'auberge et du club de golf Alpine. C'est un secteur boisé qui borde la rivière du Nord et qui est sillonné de quelques sentiers anonymes qui sont, j'imagine, surtout fréquentés par les habitants du coin.

Je me suis ramassé là en prenant le départ sur le P'tit Train du Nord à Sainte-Marguerite-Station. L'accès au parc linéaire est gratuit cet hiver, alors mon plan était de m'en servir par rallier la Sheppard, une piste d'arrière-pays qui rejoint le P'tit Train du Nord à environ un kilomètre de Sainte-Marguerite-Station. 

Mais arrivé à la Sheppard, je me suis plutôt laissé tenté par l'entrée d'un autre sentier situé juste en face et partant vers le sud. 

Ce que j'ai trouvé en laissant le P'tit Train du Nord.
Grâce à mon téléphone et au site Openskimap, je voyais à peu près à quoi j'avais affaire: une mini réseau de sentiers interreliés serpentant jusqu'à la rivière du Nord et dans une cinquantaine de mètres de dénivelé. 

Pour profiter de ce dénivelé, j'ai commencé par descendre vers le club de golf Alpine par le sentier qui me paraissait le plus pentu et excitant. 

Une fois rendu au golf, la piste que je suivais m'a mené au bout la rue de la Carriole et à l'entrée d'un autre sentier qui m'a mené au bord de la rivière du Nord.

C'est là que j'ai fait ma première découverte : une maison en ruine dont la cheminée est devenue un genre de totem.

Cette ruine est vraiment sur le bord de la rivière. Je voudrais bien connaître son histoire.

La rivière du Nord sous la glace.
Me trompe-je en croyant que cette boîte perchée est un haut-parleur?
Ce n'était qu'un début. Tout près, je suis tombé sur un site où il y avait une table de camping en ruine, des installation électriques déglinguées et... quelques hauts-parleurs accrochés dans des arbres! Aucune idée de ce à quoi tout ça pouvait bien servir. 

Après ça, j'ai commencé à remonter vers le P'tit Train du Nord en naviguant au pif et en tournant en rond.

C'est comme ça que j'ai fait ma plus grosse découverte de la journée: cette énorme ruine que j'ai d'abord prise pour une église abandonnée.

Mon coeur a fait un bond quand j'ai aperçu ça à travers les branches...
Les fondations du manoir doivent bien faire 20 mètres de long
Heureux hasard: cette ruine a aussi été «découverte» par un promeneur en décembre dernier... Ça m'a permis d'apprendre dans cet article qu'il s'agirait plutôt des restes d'un manoir construit il y a des lustres par Jules Timmins, le riche industriel qui a lancé l'exploitation minière à Schefferville dans les années 50. 

Pas loin, le long d'une côte débouchant sur le terrain de golf, j'ai aussi trouvé un bunker... qui était sans doute plutôt un caveau à légumes dans le bon vieux temps. 

Conclusion: j'ai eu beaucoup de plaisir à explorer ce petit bout de forêt où on est assurément en territoire privé... mais où je n'ai vu aucun panneau d'interdiction d'accès. 

Voilà une randonnée que je n'oublierai pas de sitôt!

Le caveau situé à proximité du manoir.
Il fallait bien que j'aille voir à l'intérieur...
La côte où se trouve le caveau.
Il y a des balises de couleur dans ces sentiers... mais sans nom dessus.
Ah oui j'oubliais: j'ai aussi eu droit à un show de pic-bois.

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03 février 2021

Un 5 à 7 au parc Ignace-Bourget

 Avec la disparition de la Pente à Neige qui y a opéré un mini centre de ski avec remontée pendant deux hivers, la grosse butte à glisser du parc Ignace-Bourget à Ville-Émard est redevenu un terrain de jeu pour les skieurs prêts à gagner leurs virages à la sueur de leur front. 

Un petit terrain de jeu, bien sûr. La butte n'offre qu'une trentaine de mètres de dénivelé; mais j'y ai quand même fait ce un agréable «5 à 7 de ski» dans une ambiance urbaine qui m'a fait penser au film Blade Runner

L'important quand on fait une sortie d'aussi petite envergure, c'est d'essayer de faire comme si on était à l'aventure en montagne. Ce soir, par exemple, j'ai établi mon camp de base sur l'avenue Newman en stationnant ma voiture; puis j'ai chaussé mes skis et j'ai fait une randonnée d'approche d'environ 200 mètres avant de me retrouver au pied du plus haut sommet du sud-ouest de Montréal. 

Arrivé là, j'ai trouvé un sentier d'ascension déjà bien tapé par les glisseurs arrivés avant en moi. Cette faune locale était surtout composée de descendeurs en traineaux; mais il y avait aussi quelques planchistes qui pratiquaient leur sport.

Le versant nord de la butte est le plus propice au ski.
Encore le versant nord avec le mont Royal en arrière-plan.
D'habitude, c'est sur ce versant nord qu'on fait le meilleur ski parce que c'est de ce côté que la pente est la plus longue et agréable. Ce soir, par contre, j'ai eu la déception le trouver sa partie supérieure aussi dure et glacée qu'un glacier. Emportée par le vent la quinzaine de centimètres de neige tombée la vieille... et pendant un moment, je me suis que j'avais tout ce chemin pour rien. 

Heureusement, guidé par mon flair de montagnard, j'ai fini par trouver une étroit couloir de poudreuse épargnée par la brise le long de la clôture bordant le côté ouest de la pente. 

C'est là que j'ai fait mes meilleures descentes de la soirée avant d'aller explorer le reste du domaine skiable en faisant une bonne quinzaine de descentes et une chute qui a arraché des cris à des promeneurs qui voyaient sans doute pour leur premier accident de télémark!

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Le versant sud-est où j'ai fait des traces... et aussi une grosse culbute.
Il a fallu que je saute une clôture pour dévaler ce versant sauvage...
Quand je vous dis que ça ressemblait à Blade Runner...