13 décembre 2023

Du côté de chez Bud

Jackrabbit Johannsen aimait dire qu'il avait toujours voulu voir ce qu'il y avait derrière la prochaine colline. 

Sur mes skis, je suis devenu comme ça moi aussi. Toujours prêt à sortir des sentiers que j'ai déjà battus. Toujours en quête de nouveaux coins que je n'ai jamais vus. 

Ça explique pourquoi j'ai exploré aujourd'hui la réserve William R.-J. Olivier, un endroit dont je n'avais jamais entendu parler avant cet hiver. 

L'homme dont elle porte le nom a légué une propriété de 62 hectares à l'organisme Conservation de la Nature Canada pour qu'elle devienne une réserve naturelle dont les sentiers sont ouverts aux randonneurs. 

William Robert James Oliver (alias Bud) est né à Westmount en 1906. C'était un skieur et il aurait même inventé les bâtons de ski en métal en 1932!

L'entrée de la réserve sur le chemin Picard.

Ce que j'ai trouvé en prenant le bois.

«Sa» réserve se trouve tout juste au nord de Sainte-Agathe, à la hauteur du lac Brûlé. Et son entrée officielle se trouve sur le chemin Picard, tout près de la route 329. 

 C'est de là que je suis parti après avoir garé ma voiture en bord de rue.

Je savais un peu à quoi m'attendre parce qu'on m'avait dit du bien des sentiers de la réserve et que j'avais étudié le terrain sur Openskimap. Mais j'ai quand même été épaté par ma randonnée. 

Il était presque midi quand j'ai chaussé mes skis. J'ai donc pris un beau sentier dégagé et filé directement vers l'endroit où je voulais luncher: une coquette cabane bâtie par la famille Oliver sur un ilot encerclé par la rivière Noire. 

Même si on lui a retiré son poêle à bois, la cabane est chaleureuse et pittoresque. Au-dessus de sa porte, une pancarte en bois demande aux visiteurs de ne pas causer de dommages. Ça c'est de la «langue de bois» qui passe un message important! 

Mes skis en charmante compagnie d'une cabane de carte postale.

Pas de problème avec l'affichage bilingue dans ce cas-ci!
On dirait du Wes Anderson...

De la cabane, on a une vue sur la face cachée du mont Castor.
 
La passerelle vers la cabane forme une petite descente.
Je m'attendais à skier dans des traces des raquettes, mais je n'ai vu que les sillons d'un skieur dans les sentiers que j'ai explorés. On est tôt en saison, mais ces sentiers m'ont paru bien peur fréquentés. 

La réserve est traversé par un tronçon du défunt circuit de randonnée «Par monts et par Vals» que j'ai trouvé skiable mais un brin cahoteux. À ressayer quand il y a plus épais de neige! 

J'ai eu beaucoup plus de plaisir sur le sentier qui s'appelle «Pedrioles» sur Openskimap. Il comporte une belle petite descente sinueuse et file allègrement jusqu'à la rue... Perdrioles. 

J'ai aussi fait du très bon ski sur un sentier qui s'appelle «Picar's loop» sur Openskimap. J'ai suivi la trace du skieur qui m'avait précédé jusqu'à sortir de la réserver par l'ouest et ça m'a mené à une belle pente rectiligne où j'ai pu faire des virages. 

J'étais sûrement chez quelqu'un à ce moment-là, mais je n'ai pas vu de pancarte m'enjoignant d'aller jouer ailleurs. 

La vie est belle quand on suit le mot d'ordre de Jackrabbit Johannsen. 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.

On reconnait l'ancien sentier Par Monts et par Vals à ces marques blanches et bleues.

Le sentier Pedrioles tel que je l'ai trouvé aujourd'hui.

Une petite couche de poudreuse sur une croûte ferme, ça permet de faire de beaux virages.

Une mystérieuse vieille balise que je vais essayer d'identifier.

Une clairière en plein bois à l'ouest de la réserve.

La lumière s'en allait quand j'ai fait ces petits virages-là.

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