Une conquête du mont Kaaikop

J'étais en solo. J'ai fait quelques gaffes. J'en ai arraché par moments. Mais au bout du compte, j'ai fini par venir à bout du mont Kaaikop.

Mon objectif était simple: grimper 330 mètres pour rallier le sommet de cette montagne qui se trouve à 838 mètres d'altitude... puis avoir du plaisir à redescendre tout ce dénivelé. Mais j'ai travaillé plus fort que je ne l'anticipais pour le réaliser.

On a accès au mont Kaaikop par la centre de plein air L'interval qui demande un petit 12$ aux skieurs qui veulent se lancer à l'assaut de la montagne. 

J'ai fait quelques gaffes en partant. En commençant par oublier ma bouteille d'eau dans le char. Puis au lieu de faire comme tous les skieurs à peaux de phoques qui partaient en même temps que moi et qui montaient directement dans la montagne par le sentier 7, j'ai décidé de prendre un plus long chemin en enchaînant les sentiers 1-2-3-4-5-6-7 pour rallier le sommet. 

L'inclinaison de la 7 me faisait peur. J'étais prêt à faire plus de kilomètres pour monter moins à pic. Sauf que...

Le problème c'est que personne n'était passé par là avant moi. J'ouvrais seul dans un bonne couche de poudreuse sèche où mes gros skis à écailles dérapaient beaucoup. 

J'en ai arraché jusqu'à ce que je me résigne à ajouter une petite couche de fart bleu sur l'avant de mes écailles.

J'aurais tellement dû faire ça plus tôt... Surtout que ma halte a permis à un duo de me rattraper et de gentiment m'offrir de l'eau! 

Le duo qui m'a offert à boire en montant.

Bien tapés, les 750 derniers mètres du sentier 7 ne m'ont pas donné trop de mal.

J'avais de la broue dans le toupet en arrivant en haut... et mon téléphone aussi.

J'ai regretté mon choix d'itinéraire quand j'ai pris la 7 pour parcourir les 750 derniers mètres de mon ascension.  Le sentier était raide, mais bien battu. Mes skis agrippaient très bien là-dedans. Je suis arrivé ragaillardi en haut de la montagne. 

Au sommet, il y a un point de vue d'où on aperçoit le point de départ des sentiers au bord du lac Legault. C'est impressionnant de voir à quel point c'est loin en contrebas! 

Après le sommet, le sentier 7 se poursuit vers le nord. Après une courte descente, il faut grimper à nouveau pour franchir un second sommet un peu moins élevé que le premier. Et après... 

Après, j'ai vécu un des grands moments de ma saison en me laissant entraîner dans une formidable descente. Les conditions étaient divines. La piste serpentait agréablement. J'ai perdu d'une traite une centaine de mètres d'altitude avec un plaisir rare. 

Tout de suite après, j'ai pris ma meilleure décision de la journée: dévaler le reste de la montagne par un nouveau sentier baptisé «SK3».

Jolie section de la piste 7 après le sommet.

L'entrée du sentier SK3 que j'ai pris pour terminer ma descente.

J'étais bon troisième sur ce sentier au début.

D'après ce que j'ai compris en consultant la carte à son entrée, cette piste compte parmi un bouquets de sentiers que des amateurs de ski sont en train de tracer sur la montagne et dans les environs. 

J'ai pris ce sentier parce que c'était un raccourci vers le bas de montagne... mais j'y ai vécu un autre grand moment de ma saison quand j'ai rattrapé un couple accompagné d'un chien juste à temps pour devenir le premier skieur à dévaler une longue descente ouverte gorgée de poudreuse. Les virages que j'ai faits là-dedans, mes amis...

Je me sentais un peu mal après. Le gars était en train d'assembler son splitboard quand je les ai dépassés. J'imagine qu'ils se seraient volontiers passés de ma présence!

Ça faisait longtemps que je mijotais de me frotter au mont Kaaikop. J'ai fait du ski à la hauteur de mes attentes. Et j'ai déjà hâte de remettre ça en faisant moins de gaffes!

La fois où un chien a admiré mes virages. 

Pour une fois, c'est moi qui avait les premières traces.

La grosse montagne... et un tout petit planchiste.

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