27 février 2011

Mount Van Hoevenberg


J’ai des souvenirs très clairs des Jeux Olympiques de Lake Placid en 1980. La victoire de l’équipe américaine de hockey contre l’URSS puis contre la Finlande en finale. Les cinq médailles d’or du patineur de vitesse américain Eric Heiden. La médaille d’argent de Gaétan Boucher dans la même discipline.

Par contre, je n’ai aucun souvenir des compétitions de ski de fond qui ont eu lieu sur les sentiers du mont Van Hoevenberg que j'ai parcourus aujourd'hui... pour me rendre compte qu'ils étaient vraiment «olympiques».

Il y a un skieur anglophone qui laisse souvent des commentaires sur mon blogue et qui déteste les pistes qui ressemblent à des boulevards tellement elles sont larges. Je ne lui souhaite pas d’aller skier au mont Van Hoevenberg parce que tous les sentiers de l’ancien site de compétition olympique sont dans ce genre-là.

Oubliez le mot «sentier» qui ne s’applique tout simplement pas. On parle plutôt de véritables routes où on peut pratiquer le style classique et le pas de patin. Pour faire des courses, c’est parfait. Mais en tant que skieur du dimanche, je dois avouer que j’ai souvent eu l’impression de faire de la trottinette sur l’autoroute.

Ce qui ne veut pas dire que les pistes sont complètement dénuées d’intérêt.

Par exemple, j’ai parcouru la boucle du «cinq kilomètres féminin» qui nous fait zizaguer flanc du mont Van Hoevenberg. Quels cinq kilomètres, mes amis! Je ne me souviens pas d’avoir travaillé aussi fort sur une aussi courte distance.

On sent vraiment que c’est un parcours de compétition conçu pour permettre aux plus forts de s’imposer.

Bien sûr, il y a quelques sentiers faciles tracés sur le plat à proximité du chalet d’accueil. Mais quand on s’éloigne en forêt, tous les sentiers sont dans le même genre: des montagnes russes où on est toujours en train d’enchaîner courtes descentes et montées qui paraissent toujours plus longues. Et comme les pistes sont très larges, les descentes ne sont guère excitantes. Alors on ne se sent pas tellement récompensés pour nos efforts.

Le chalet d’accueil du centre est un simple bâtiment en bois qui n’a absolument rien d’olympique. Mais l’endroit est chaleureux et respire le ski de fond.

Devant, il y a le stadium, C’est un grand espace dégagé où on trace plusieurs pistes côte et qui sert aux départs et aux arrivés des compétitions – mais que j’ai aussi trouvé parfait pour initier un enfant au ski de fond. Voici fiston Arthur faisant sa deuxième sortie en carrière. 

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26 février 2011

Lake Placid Club

J’ai lu quelque part que les sentiers du Lake Placid Club ont accueillis les compétitions de ski de fond des Jeux Olympiques de 1932. C’est peut-être pour ça que je me suis senti revenu à cette époque-là en les parcourant.

Le Lake Placid Club, c’est le club de golf de l’hôtel Crown Plaza où je passe la fin de semaine. Arrivé vers midi à Lake Placid, j’ai décidé d’aller skier à cet endroit parce que j’avais accès gratuitement aux sentiers. Et je dois dire que j’en ai eu pour mon argent…

Je n’ai pas fait une sortie désagréable parce que j’ai skié dans la belle neige fraîche. Mais les sentiers m’ont laissé sur ma faim – surtout parce que j’ai passé ma randonnée à me dire qu’il y avait du bien meilleur ski à faire dans le coin.

Le réseau du club s’étend sur une douzaine de kilomètres. Durant le premier kilomètre, on skie sur le terrain de golf et c’est tant mieux. C’est le seul moment où on a la chance d’admirer les montagnes qui entourent Lake Placid. On voit notamment les tremplins de saut à ski érigés pour les Olympiques de 1980.

Ensuite, on entre dans une épaisse forêt de conifères et le terrain devient légèrement vallonné. Longues descentes en pente douce, brusques cassures de terrain amusantes à négocier, belles montées graduelles… on a affaire à de l’excellent terrain pour le ski de fond. Et pourtant, la magie n’a pas opéré pour une raison très simple : l’état des sentiers. Ou disons plutôt leur style.

À part la boucle près du chalet d’accueil, les sentiers avaient été damés sans qu’on y trace de sillons. En fait, j’ai davantage eu l’impression de skier sur des sentiers de randonnée nordique que sur des vrais sentiers de ski de fond entretenus. Quand je vous disais que j'avais l'impression d'être revenu en 1932...

22 février 2011

Parc de l'Île-de-la-Visitation

De tous les parcs-nature de Montréal, celui de l’Île-de-la-Visitation est de loin celui qui a le moins à offrir aux skieurs. Le parc est tout simplement trop petit pour avoir un réseau de sentiers digne de ce nom.

Je savais tout ça avant de m’y rendre aujourd’hui. Et je savais aussi qu’après la pluie qu’on a eu il y a quelques jours, les conditions seraient, au mieux, atroces. Mais j’y suis allé quand même parce que je me promettais depuis longtemps d’y retourner pour prendre quelques photos et faire un texte digne de ce nom.

Le parc offre trois sentiers totalisant à peu près huit kilomètres. Le plus intéressant est celui qui nous amène sur l’île de la Visitation d’où on peut admirer la rivière des Prairies. Et on passe près de cette belle croix de bois qui a sûrement une histoire – même si je n’ai pas vu de panneau d’interprétation à proximité.


Il y a aussi un curieux sentier qui longe la rive de l’île de Montréal sur une bande de terre si étroite qu’on a l’impression de skier sur la rue ou dans la cour des résidents riverains. On peut aussi y admirer le barrage qu’il y a sur la rivière des Prairies.

C’est à peu près tout ce que j’ai de positif à dire sur les pistes du parc. En plus d’être courts et plats, celles-ci ont un autre défaut: ils longent des sentiers de marche – alors on skie au milieu des marcheurs, ce qu’ai toujours détesté.

Le chalet d’accueil du parc est un beau petit bâtiment dans lequel il y a beaucoup de tables mais pas de service de restauration. Et en guise de salle de fartage, il y a... un support à ski installé dehors! 

Par contre, il y a un petit bistrot dans le sous-sol de la maison du meunier où j’ai fait une halte agréable en sirotant un café. De loin le meilleur moment de ma randonnée.

CLIQUEZ ICI pour voir le parc sur Openskimap.


19 février 2011

Centre de ski de fond de l'Estérel

Parce que j’aime bien découvrir de nouvelles destinations de ski, les centres de ski où je vais au moins une fois par hiver se compte sur les doigts d’une main. Il y a les sentiers de l’Île Perrot, parce que c’est chez moi. Il y a la montagne de Rigaud, qui est pas loin et que j’aime beaucoup. Il y a la Montagne Coupée où on fait toujours le maximum pour nous procurer de bonnes conditions de ski. Il y a Far Hills, mon centre préféré dans les Laurentides. Et il y a le centre de ski de fond de L’Estérel où je suis allé aujourd’hui pour la troisième fois en trois hivers.

Il y a une raison à cela: depuis qu’il ont été pris en mains par l’équipe d’Hors Limite et qu’ils sont entretenus comme du monde, les sentiers de L’Estérel sont devenus une excellente destination pour les jours où les conditions sont précaires.

C’est une question d’entretien, mais aussi de configuration. Comme elles comportent toutes un couloir pour le pas de patin, ces pistes-là sont relativement larges – alors on a de l’espace pour manœuvrer dans les descentes. Et en plus, le relief dans ce coin-là des Laurentides est plutôt modestes. Il y a des côtes, bien sûr, mai rien de vraiment sérieux.

Résultat: j’ai fait une belle randonnée aujourd’hui par une journée où je n’aurais pas voulu affronter les étroits sentiers de Morin-Heights et où le parc Val-David-Val-Morin était fermé pour cause de conditions difficiles.

Il y a quelques nouveautés à L’Estérel cet hiver. La roulotte qui sert de chalet d’accueil n’est plus au beau milieu du réseau mais à l’entrée. Le tracé de deux pistes classées très difficiles a été modifié. Et il y a maintenant un petit relais en forêt.

Le centre de ski de fond L’Estérel n’est pas parfait. Il lui manque un chalet d’accueil digne de ce nom et quelques kilomètres de pistes parce que même un skieur de deuxième ordre comme moi s’y sent un peu à l’étroit. Et côté paysage et point de vue spectaculaire, ce n'est pas le Pérou. Mais je suis toujours content parce on y est très bien accueilli et parce que j’aime bien ce coin des Laurentides aujourd'hui un peu à l'écart et pourtant très riche en histoire.

En allant à L’Estérel, on passe devant l’endroit où se trouvait le Chalet Cochand, un des premiers centre de ski des Laurentides. On voit encore les pistes de descente taillés dans la colline derrière le lac Lucerne. On skiait à cet endroit dès 1915.

À Sainte-Marguerite, on peut admirer les stupéfiants bâtiments modernes que le baron belge Louis Empain a fait construire quand il a fondé le domaine de l’Estérel dans les années 30. Encore maintenant, le «centre d’achat», qui abrite aujourd’hui l’hôtel de ville de Sainte-Marguerite, et l’hôtel de la Pointe Bleue, qui a été converti en centre d’hébergement, ont l’air de deux ovnis du futur atterris en pleine forêt laurentienne. Alors imaginez à l’époque…

08 février 2011

Sentiers de la Presqu’île

ADDENDUM 18 JANVIER 2015: je viens de voir sur le site web du centre qu'on ne peut plus y skier avec son chien. Pour faire une randonnée avec son chien, il faut maintenant faire de la raquette.  

J’ai fait un voyage dans le temps aujourd’hui. D’abord parce que je suis allé skier aux Sentiers de la Presqu’île à Le Gardeur, un endroit que je n’avais pas visité depuis 2004. Et aussi parce que ce centre de ski de fond semble figé dans le temps.

C’est surtout le chalet d’accueil qui donne cette impression. C’est une relique qui n’a sûrement pas changé depuis très longtemps.

Tant mieux parce que l’endroit est plutôt sympathique et chaleureux. Il y a une cantine et plusieurs tables flanquées de bonnes vieilles banquettes. On a l’impression de débarquer dans un restaurant plutôt que dans un centre de plein air.

Ce centre a une autre particularité: c’est un des rares endroits au Québec où on peut skier avec son chien. Deux pistes baptisées «Snoopy» sont accessibles au meilleur ami de l’homme. Aujourd’hui, je n’en ai vu qu’un seul qui se promenait avec son maître – sans doute parce qu’on était mardi.

Qu’on skie avec ou sans chien, il ne faut pas s’attendre à vivre des émotions fortes. À part une petite bosse au milieu du réseau et quelques pentes très douce, on skie en terrain plat. Heureusement, les pistes sont bien entrenues, juste assez sinueuses et tracées dans un joli boisé. On ne s’ennuie pas même s’il n’y a pas grand-chose à voir sur les sentiers.

Comme les sentiers sont tous tracés dans le même bout de forêt, très près les uns des autres, ils se ressemblent pas mal. Mais ils sont plutôt courts et c’est agréable d’enchaîner les boucles en forêt en revenant chaque fois au chalet d’accueil.

J’ai bien aimé mon après-midi de ski aux Sentiers de La Presqu’île. On n’y fait certainement pas du ski spectaculaire. Mais pour faire un balade tranquille en forêt, c’est un bon choix.