30 décembre 2022

Forces de la nature

L'eau et le vent ont pimenté la sortie qu'on a fait aujourd'hui.

L'eau parce qu'on était là pour admirer une ancienne centrale hydroélectrique. Le vent parce qu'on a aussi admirer les ravages qu'il a causé récemment sur ma Côte-Nord natale. 

On était à Chute-aux-Outardes, sur des sentiers de randonnée tracés au bord de la rivière aux Outardes. 

Pour skier, bien sûr, mais aussi pour voir de près les vestiges de la centrale hydroélectrique Outarde 1 et du village qui se trouvait à proximité au moment de sa construction. 

En ski, une virée sur le site commence par une réjouissante descente qui nous fait perdre 50 mètres d'altitude qu'on a eu la chance de trouver presque vierge de traces aujourd'hui.

Cette descente mène à l'attraction principale des lieux: l'imposant bâtiment qui abritait les turbines de la centrale. 

L'intérieur de la centrale que j'ai réussi à photographier par une fenêtre grillagée.
Méchantes grandes fenêtres.

La belle et la bâtisse.
Mis en service en 1925, ce barrage situé à l'embouchure de la rivière aux Outardes a produit de l'électricité jusqu'en 1978. 

Quand j'étais enfant, mon père a travaillé quelques années sur la chantier du barrage Outarde 2. C'est la construction de cet ouvrage plus gros et plus moderne tout juste en amont qui a conduit à la désaffectation des installations d'Outarde 1.

En temps normal, on peut aussi admirer l'énorme conduite forcée qui canalisait l'eau vers les turbines du barrage. 

Aujourd'hui, toutefois, on a trouvé ces deux énormes tuyaux en béton enterré sous une bonne couche de neige... et de nombreux arbres déracinés par la tempête de la vieille de Noël. 

Ce n'était qu'un début. On s'est aussi heurté à quantité de cadavres d'arbres abattus par le vent quand on s'est aventuré plus loin dans les sentiers qui, j'imagine, empruntent le tracé des rues de l'ancien village où logeaient les travailleurs qui ont construit le barrage. 

La centrale au temps de l'ancien village de Chute-aux-Outardes.

La conduite forcée sous plusieurs trembles.

La plus grosse embâcle contre laquelle on s'est buté.
On skiait dans une belle couche de neige nouvelle. Les sentiers étaient agréables. Mais on a progressé plus lentement que d'habitude parce qu'il fallait souvent couper à travers bois pour contourner des embâcles. 

Heureusement, on a rencontré un bénévole en motoneige qui était venu évaluer les dégâts et qui nous a assuré que les sentiers seraient bientôt libérés. 

Les sentiers rustiques de Chute-aux-Outardes sont surtout fréquentés par des marcheurs et des raquetteurs; mais ils sont tout à fait skiables même avec de l'équipement léger. 

Leur entrée se se trouve du côté est du village, à côté de sa station de pompage. 

La grande enseigne qui signale le point de départ des sentiers.
Faudrait donner un nom à cette technique: le ciseau à ruisseau?

La rivière et la pointe aux Outardes.
 

1 commentaire:

Anonyme a dit...

Tu m en as appris je savais pas que Chute aux Outardes avait déjà brûlée