27 février 2022

Du côté obscur de la montagne Noire

J'ai peut-être fait ma sortie la plus mémorable de l'hiver aujourd'hui en montant et descendant la montagne Noire par son versant le moins fréquenté. 

Mémorable parce qu'il a neigé à plein ciel une bonne partie de la journée... et aussi parce qu'on a gagné et perdu à peu près 480 mètres d'altitude en faisant un allez-retour entre le stationnement du lac du Rocher et le sommet de la montagne Noire. 

La plupart du temps, quand on part du stationnement du lac Durocher, c'est pour aller sur la montagne Blanche. Mais nous aujourd'hui on s'est plutôt servi de ce point de départ pour partir à l'assaut du «côté obscur» de la montagne Noire.  

Obscur parce que ce côté-là la montagne Noire voit moins passer de skieurs. D'ailleurs, on a croisé personne pendant notre randonnée même si les conditions de ski étaient très bonnes.

On est arrivé là ce matin en espérant trouver juste assez de neige nouvelle pour ne pas sentir la croûte glacée créée par la pluie verglaçante de cette semaine. On a plutôt skié dans une épaisse couche de poudreuse et sous un ciel qui nous a bombardé de flocons une bonne partie de la journée. 

La montagne Noire portait plutôt mal son nom avec la bordée qui lui tombait dessus.

J'ai grimpé la montagne à l'aveugle derrière mes lunettes pleines de neige.

C'était ma première excursion sur le flanc ouest de la montagne Noire et je l'ai trouvé sensationnelle. 

Quand on prend dans cette direction sur le sentier Inter-Centre, on a environ cinq kilomètres à faire et 330 mètres à grimper pour rallier le sommet de la montagne. 

C'est une montée graduelle que j'ai trouvé longue mais pas trop pénible par une journée où mes skis à écailles marchaient bien dans la neige fraîche et où j'étais presque toujours précédé par deux «ouvreurs» bien plus en forme que moi, Marc-Antoine et Richard. 

On remercie aussi les skieurs qui avaient joué les brises-glaces en passant avant nous, la vieille sans doute.

Par moments, il neigeait en diable. Et quand on a émergé dans une zone exposée près du sommet, le vent qui soufflait à cette attitude nous a fait passer un très mauvais quart d'heure. 

On a persisté. C'était l'aventure. Mais quand on reparti du sommet après avoir lunché en vitesse, j'avais une main gelée et je commençais à me sentir un peu trop «à l'aventure»  loin d'une chaufferette.

Notre «camp de lunch», à l'abri du vent, près du sommet de la montagne.

Une des sections plus pentues qui a pimenté notre descente.

Richard dans un bon moment de glisse...

Redescendre la montagne Noire m'a vite réconcilié avec le ski et la vie en générale. 

À défaut d'être très technique, cette descente nous donner l'occasion de se laisser couler pendant de très longs moments dans un tracé presque toujours bien dégagé qui serpente de façon très agréable. 

Sur mes gros skis, je l'ai trouvée facile aujourd'hui même s'il fallait se méfier de la croûte glacée cachée sous la grosse neige nouvelle. Mais j'imagine qu'avec des skis et sur un fond plus rapide, ça doit filer vite par bouts! 

Je suis rentré à la maison fourbu mais ravi. Et je rends hommage à Geneviève qui a complété cette randonnée sur des skis nordiques étroits qui ont compliqué sa montée et sa descente. Pas sûr que moi j'aurais tenu le coup à sa place!

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Notre ouvreur en chef Marc-Antoine pratique son télémark sur le plat au bord du lac Raquette.

On essayait d'avoir l'air des Beatles sur Abbey Road... mais faut le savoir, mettons.

Un skieur heureux dans son environnement naturel!

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