30 décembre 2021

Neige et mer à Port-Cartier

COLLABORATION SPÉCIALE DOMINIQUE LAMBERT 

 

Je suis originaire de la petite ville de Port-Cartier et j’y ai vécu les premières années de ma vie. Donc, tout porte à croire que j’avais déjà fait du ski de fond à la base de plein-air Les Goélands.

 

Mais non!  Jadis, le club de ski de fond de Port-Cartier était situé au nord-ouest de la ville.

 

Selon mes observations, il reste peu de traces du site. Je ne l’ai pas en photos, mais je me souviens ce nom: Le Grand Walker !

 

À cette époque, la base de plein air Les Goélands n’opérait qu’en été. On y allait pour la randonnée pédestre, la baignade et sa plage magnifique.

 

Aujourd’hui, c’est devenu une destination quatre saisons. Elle est située à 12 km à l’ouest de la ville de Port-Cartier. L’hiver, l’entretien des pistes de ski est effectué par l’équipe de bénévoles dévoués du club de ski de fond Les Goélands, une entité distincte de la base de plein air.

 

Pour faire ma première sortie à vie à la base, j’avais rendez-vous avec un ami… Mais ma hâte d’enfin skier à cet endroit m’a fait arriver sur place bien en avant lui!

Au lieu d’attendre, j’ai débuté mon exploration en solo sur le petit plateau. 

Le chalet d'accueil de la base de plein air.
Une des pistes du petit plateau.

En effet, le réseau des pistes de la base est divisé en trois secteur. Le premier est le petit plateau composé des pistes 5, 7 et 10. Le second est le grand plateau qui inclut les pistes 1, 2, 3, 4, 6 et 8. Le troisième, les Iles de de Mai, est une extension au grand plateau formée par la piste 11.  

 

Le petit plateau forme une boucle de 2,6 km que j’ai skié en une vingtaine de minutes. Ça m’a permis de de constater qu’il avait neigé toute la nuit, car la surface de neige était très douce et le traçage des pistes était en cours.

 

Ensuite, mon ami est arrivé et nous sommes partis à la découverte du grand plateau.

 

Ce parcours débute sur la piste 6 qui est plutôt large et facile, car elle emprunte le chemin d’accès qui conduit à la rampe de mise à l’eau de la base de plein air.  

 

Arrivé là, on a pris la piste 3, un étroit sentier sinueux avec des hauts et des bas vertigineux et aussi des points de vue imprenables sur la baie des Iles de Mai. C’est un coup de cœur pour moi! À refaire, c’est certain!

 

La piste 3 aboutit à une yourte qu’on peut louer pour un séjour exotique. Nous, on s’est plutôt contenté d’y casser la croûte. 

 

La large et facile piste 6.
L'étroite et sinueuse piste 3.
La yourte est bien située en bord de mer.
Après ça, on a choisi de rentrer en longeant la berge du golfe du Saint-Laurent. Dans un premier temps, on a suivi la 8, une piste intermédiaire presque aussi étroite que la 3, mais moins accidentée. Elle donne accès à une anse qui nous ouvre une fenêtre sur le fleuve.  

 

Le dernier droit de notre randonnée en duo s’est passé sur la piste 4. C’est un sentier de calibre expert qui suit les méandres du découpage de la côte. Il y a des virages très serrés, des montées et des descentes assez abruptes. Vraiment grisant comme parcours!  

 

De retour au chalet, j’ai salué mon ami qui devait retourner en ville… puis j’ai mangé une bouché et j’ai décidé d’aller refaire le grand plateau! En enchaînant cette fois les piste 5, 1, 2 et 6.

Résultat : j’ai parcouru un peu plus de 21 km pendant ma journée et je peux enfin dire que j’ai skié à la base de plein air Les Goélands, un projet que j’avais en tête depuis plus de 20 ans! 

 

Les îles de mai dans la baie qui les abrite.
Une des vues que nous offre la piste 4.


À Sainte-Adèle avec ma brune

Petite sortie de couple aujourd'hui sur les sentiers Fleur de Lys et CCC dans l'arrière-pays de Sainte-Adèle. On est parti du discret point d'accès qui se trouve au bout de la piste Adeloise-Ouest, sur la rue du Meunier, près du lac Milette.

Pour une raison que j'ignore, ce point d'accès pourvu d'un petit stationnement n'est plus signalé sur la carte des sentier de Plein Air Sainte-Adèle. Mais il existe toujours!

On a fait un petit kilomètre sur cette piste dont l'entretien mécanique n'a pas encore commencé cet hiver pour arriver à la rivière aux Mulets. Le sentier Fleur de Lys commence tout juste de l'autre côté de la jolie passerelle incurvée qui enjambe la rivière. 

On a suivi La Fleur de Lys puis la CCC jusqu'au chemin du mont Loup-Garou. On a fait du ski un peu cahoteux parce qu'il n'y a pas encore assez de neige pour remplir les accidents de terrain. Mais dans l'ensemble la glisse était bonne malgré la présence de quelques «obstacles d'eau» là où le gel n'a pas encore fait son oeuvre.

Monter et surtout descendre la longue pente que la CCC nous fit emprunter pour rallier le chemin du Mont-Loup-Garou était notre modeste objectif de la journée. On avait bien visé: la pente était en très bonne état, pas du tout cahoteuse, et très agréable. 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.  

La jolie passerelle de la rivière aux Mulets

On dirait que la rue du Sauvage-Mouillé est passé dans le même tordeur que les Redskins de Washington et les Indians de Cleveland. Le Sauvage Mouillé est le vilain d'une légende traditionnelle qui date de l'époque de la Nouvelle-France. Mais bon, comme nom de rue, c'était sans doute pas l'idée du siècle.

29 décembre 2021

En ski à la falaise Saint-Jacques

NOTE 9 décembre 2023: j'arrive de la falaise Saint-Jacques et j'ai vu que la tempête de neige lourde qu'on a eu récemment a fait des dommages considérables dans les sentiers de la falaises. Plusieurs arbres fragiles sont tombées à travers les sentiers qui sont, pour l'instant, presque impraticables en ski. Je vous tiens au courant! 

Le ski le plus sauvage sur l’île de Montréal, c’est dans la falaise Saint-Jacques qu’il faut s’aventurer pour le trouver.  

Cet escarpement boisé n’est pas seulement situé dans l’ouest de l’île, en contrebas de quartier Notre-Dame-de-Grâce. C’est aussi un vrai petit Far West.

 

D’ici quelques années, la falaise doit devenir un grand parc. Mais pour l’instant, c’est une terre sauvage où l’anarchie règne.

 

Arbres tombés raides morts. Rebuts que des délinquants ont balancés du haut de falaise. Vieux pneus abandonnés là comme des cadavres. Campeurs clandestins. Sentiers de fortune. Trésors cachés attendant les aventuriers. On trouve de tout dans ce bois perdu en plein ville.

 

J’en sais quelque chose : j’ai participé cet automne à une corvée de nettoyage organisée par Sauvons la falaise, une bande de gentils cowboys qui s’est donné pour mission d’assainir et de défendre ce milieu naturel assiégé. 

 

Moi ma spécialité c’était la chasse aux vieux pneus, à pied et sur mon vélo électrique. En tout, on en a ramassé presque 300 qui attendent toujours que la ville remplisse sa promesse de les envoyer se faire voir ailleurs.  

 

À ce moment-là, j’avais hâte de sillonner la falaise à ski!

 

Je l’ai dit : on fait du ski sauvage dans cette falaise sauvage. Dans un tortueux sentier infesté de marcheurs… mais aussi de roches, de troncs d'arbres et de branches. Skis précieux s’abstenir.

 

Le sentier de la falaise la fois où j'ai eu le bonheur de le trouver vierge.
La façon la plus simple de s’aventurer là-dedans est d'emprunter la Bande Verte. Cette nouvelle piste cyclable de trois kilomètres passe au pied de la falaise. On y accède par ses deux extrémités, sur la rue Pullman à l’est et sur le boulevard Sainte-Anne-de-Bellevue à l’ouest.

Au milieu de la Bande Verte, il y a une nouvelle bretelle d’accès. Elle mène à un vieux chemin abandonné qui grimpe au sommet de la falaise avant d’aboutir à la rue Saint-Jacques où son entrée est plus ou moins bien fermée par un grillage. 

 

Cet ancien chemin est le cœur de la «falaise skiable». D’abord parce qu’elle forme une descente en pente douce où quelques jeunes débrouillards ont aménagé un parc à neige de fortune qui fait le bonheur de mon fils. 

 

Le parc à neige sous la neige.

La bretelle d'accès et une partie des pneus et autres déchets qu'on a sorti de la falaise.
C’est aussi à partir de ce chemin qu’on peut prendre le tortueux sentier de fortune qui court à travers la falaise sur presque toute sa longueur.

Sur mes vieux skis Kom larges et déjà bien égratignés, je skie sans trop de problème sur ce sentier même s’il comporte son lot de pièges et de difficultés.

 

En direction est, le sentier est étonnement skiable sur environ un kilomètre. Plus loin, par contre, des arbres tombés et un éboulis compliquent le trajet. Je me suis déjà rendu une fois au bout du sentier qui débouche sur la rue Pullman, mais je vous conseille de rebrousser chemin là où un (ou une) artiste a fait de la peinture sur bloc de béton.

 

Ça c'est un repère facile à repérer...

La meilleure pente du tronçon est du sentier dans l'état où elle était aujourd'hui.
La corneille n’est pas là pour rien. Pour une raison que j’ignore, beaucoup de corneilles se tiennent dans ce coin-là.

En direction ouest, le portrait est similaire. De ce côté-là aussi le sentier est plutôt agréable sur environ kilomètre. La seule difficulté majeure à surmonter est un méchant petit ravin où des pierres sont embusquées.

 

Ça vaut la peine de franchir l’obstacle. Un peu plus loin nous attend une œuvre d’art pas mal plus monumentale que le corbeau du bloc de béton…

 

Méchante bête... et là je parle du monstre en métal!
Les habitués du coin l’appelle le «Falaisosaure». C'est une oeuvre façonnée à partir d'un cadavre d'automobile par un artiste montréalais qui s'est rebaptisé «Junko». Mettons que ça surprend quand on tombe là-dessus en plein bois.

En ski, mieux vaut ne pas s’aventurer au-delà du monstre en métal. Après, le sentier devient un peu trop rock and roll même si quelques cowboys de Sauvons la Falaise travaillent fort à l’améliorer. 

 

Parlant d'initiative individuelle...

 

Cet automne, un cowboy qui aime beaucoup le ski a aménagé près du falaise une petite «descente secrète» pas loin du Falaisosaure. Il a élagué des branches et retiré des roches. Il a même eu l'aide de son vieux père qui a coupé un très gros arbre tombé avec une tout petit sciotte. Et cet hiver, il a dévalé quelques fois déjà cette descente avec sur la tête une tuque rouge plutôt qu'un chapeau de cowboy. Alors si vous passez dans le coin, repérez ses traces si vous voulez vous aussi vous faire descendre... 

 

La partie basse de la descente du cowboy skieur...

 

Le «campement» que le cowboy skieur a aménagé au sommet de sa pente.

28 décembre 2021

Trois coups de coeur au club Rapido

COLLABORATION SPÉCIALE DOMINIQUE LAMBERT

Je vais vous avouer que c’est le contexte de la pandémie qui m’a conduit vers Sept-Îles, en cette fin d’année 2021. Mes soirées familiales ayant été annulées, je disposais de tout mon temps des fêtes pour faire une grande tournée des clubs de ski de fond de la Côte-Nord... en partance de la Rive-Sud de Montréal!

Sept-Îles est mon lieu de naissance sur mon baptistaire. Par contre, je suis plutôt originaire de la petite ville de Port-Cartier située à 60 km à l’ouest.


Ce n’était pas ma première visite au Club Rapido. J’étais allé y marcher quelques fois en raquettes alors que je travaillais à Sept-Îles en 2006. Cependant, c’était la première fois que j’y faisiais du ski de fond.   

 

Je me souvenais d’un chalet d’accueil. Il a été démoli, probablement parce qu’il était devenu vétuste. Il a été remplacé par trois roulottes : une pour l’accueil, une pour les toilettes et une pour la salle de fartage.

 

L’accès au réseau de pistes s’effectue par un tronçon commun qui se nomme le Trait d’union (piste 12). Au bout de ce dernier, trois choix de parcours faciles s’offrent à nous, les pistes 1, 2 et 8. Il est possible de varier un peu votre parcours avec les variantes 1a, 1b et 2a.

 

Un peu plus loin débute la piste 3, qui se nomme la Coulée. Elle fut l’un de mes trois coups de cœur de la journée. C'est un sentier qui suit le tracé d’une petite coulée. C’est très serein comme ambiance. 

 

Voici comment on transforme une coulée en piste de ski de fond.

Le refuge du club est bien placé au coeur du réseau de sentiers.

Encore plus loin en forêt, nous arrivons au refuge : le Camp de la Famille Alouette. Très probablement financé par cette aluminerie locale, ce refuge représente un point d’arrêt, avant de poursuivre notre parcours, vers les pistes intermédiaires.

De là, on a le choix entre continuer sur la piste 1, ou opter pour la 4, 5 ou 7.  J’aurai skié la piste 4 à trois reprises. Cette piste fut mon deuxième coup de cœur de la journée. Elle est plus étroite que ses deux voisines et elle est tracée pour le pas classique uniquement. C’est un parcours très paisible.

 

La piste 4 que j'ai parcourue trois fois plutôt qu'une.

Le début de la très technique piste 10
À la fin de ce trajet, nous avons quatre options : profiter de la terrasse des bénévoles revenir par un tracé facile sur la piste 6, revenir par un tracé intermédiaire via la 9a et la 11 ou nous lancer dans de nouvelles aventures avec la 10, un tracé expert.

 

Je vais vous avouer que le sentier 10, aussi appelé L’Aventurier, fut l’une des pistes de ski de fond les plus techniques que j’ai pu négocier.

 

C’est mon troisième coup de cœur de la journée et il me faudra la refaire au moins une autre fois. Comme je ne la connaissais pas, je l’ai skiée avec réserve et je n’en ai pas profité à son plein potentiel.

 

C’est une piste assez étroite tracée en classique uniquement Elle comporte des montées et des descentes, les plus abruptes que j’ai pu rencontrer en ski de fond. Pour avoir fréquenté plus de 150 clubs de ski de fond, je vous en parle en connaissance de cause.

 

Également, son trajet traverse une forêt d’épinettes qui a été ravagée par la tordeuse des bourgeons des épinettes. Cela lui confère une ambiance quelque peu post-apocalyptique.

 

La piste 10 est loin d'être un large boulevard...

Et elle traverse une forêt qui a passé dans le tordeur de la tordeuse...

Finalement, notre retour s’effectue par la piste 8 qui se nomme, justement, le Retour. Cette dernière a pour caractéristique qu’elle traverse un petit lac. Le gel étant arrivé plus tôt dans la région de Sept-Îles, la surface du lac était bien gelée.

Cependant, un signe que le réchauffement climatique se fait sentir: la couverture neigeuse restait mince et le lac était partiellement à découvert. Ceci m’a conféré un petit choc lorsque j’ai aperçu sa surface.   

Au bas mot, j’aurai skié 26 km linéaires au club Rapido. Bien que je fusse fort fourbu, il me faudra y revenir, un jour ou l’autre pour atteindre les objectifs, que je me suis fixés, lors de cette visite exploratoire. 

Oups... Il manquait un peu de neige sur le lac que traverse la piste 8.

24 décembre 2021

Seul au monde au Domaine Lausanne

Aujourd’hui, j’ai eu un centre de plein air presque pour moi tout seul.

C’était au camping du Domaine Lausanne, au nord de Sainte-Agathe. Quand je suis arrivé là vers 11h du matin, il y avait deux autres voitures dans le stationnement. Et quand je suis reparti, il en restait une.

 

Bien sûr, on est la veille de Noël. C’est peut-être pour ça que je n’ai croisé qu’une seule personne pendant la journée. Un gars qui se promenait en tirant un traineau vide juste pour ajouter à l'ambiance étrange.

 

L’hiver comme l’été, on peut camper au Domaine Lausanne. Et quand il y a assez de neige, on peut faire du ski de descente sur une montagne aménagée située tout juste derrière le vaste terrain de camping.

 

«Aménagée» dans le sens où on a élagué son flanc sud pour attirer les amateurs de ski hors-piste.

 

Je n’en ai pas vu un seul aujourd’hui pour une bonne raison : il n’y a pas encore assez de neige sur ce flanc défriché pour qu’on puisse y skier sans heurter des souches ou des arbres coupés gisant par terre.

 

Mauvais calcul de ma part, donc ; mais bon, j’ai quand même fini par skier pas mal pour explorer les lieux et même faire quelques descentes. 

 

Il faut traverser le camping pour rallier la montagne.

Ces jolis refuges sont situés au pied du secteur skiable.

Le haut du sous-bois aménagé que j'ai délaissé pour cause de manque de neige.

J’ai été chanceux : le flanc ouest de la montagne était beaucoup plus enneigé et skiable que la zone défrichée du flanc sud.

Je me suis retrouvé de ce côté en suivant un sentier damé à la motoneige. Ensuite, j’ai grimpé jusqu’au sommet en empruntant un sentier complètement vierge qui est peut-être un vrai corridor d’ascension pour skieurs.   

 

Je dis «peut-être» parce qu’il n’y a aucune signalisation sur la montagne. Et comme j’étais absolument seul dans ce coin du monde, je ne pouvais pas demander mon chemin ou de suivre des traces !

 

Culminant à 450 mètres d’altitude, cette colline a environ 80 mètres de dénivelé à offrir aux skieurs. C’est peu pour un site de ski hors-piste, mais je pense qu’on peut quand même s’amuser sur son flanc défriché parce que l’inclinaison est bonne.  

 

Du côté où j’étais, c’est moins pentu et j’ai pu faire quelques descentes dans la neige vierge le long du sentier par où je remontais.

 

Cette journée d’exploration m’a coûté 17$. Et va falloir que je remette ça un de ces jours pour vraiment évaluer le potentiel de l’endroit. Mais la prochaine fois, je vais m’amener de la compagnie!  

 

CLIQUEZ ICI pour voir le camping et sa montagne sur Openskimap.  


Côté ouest, il y avait plus de neige... et de soleil!

Sur le sentier que j'ai utilisé pour gagner le sommet.

Devinez qui a fait ces traces-là?

23 décembre 2021

En ski à Knowlton

Qu’est-ce qu’on fait quand on se retrouve dans un coin de pays en déficit de neige ?

On s’organise pour skier quand même.. et on en profite pour tenter des expériences !

 

C’est ce que j’ai fait aujourd’hui en transformant une obligation familiale en sortie de ski familiale dans le joli village de Knowlton.  

 

Une précision en partant : il n’y a ni pistes de ski de fond tracés mécaniquement ni sentiers nordiques réservés au ski à Knowlton. Par contre, les skieurs sont les bienvenues sur les pistes cyclables et les sentiers de marche qui sillonnent le village est ses alentours.

 

Pour essayer ça, on a commencé par mettre nos skis au stationnement de la piste cyclable du Lac-Brome qui se trouve sur le chemin Argyll.

 

On a fait un petit bout sur cette piste «damée durcie» par les marcheurs, puis on a bifurqué sur le sentier du boisé Fischer dans l’espoir de trouver un peu de relief. 

 

Mine de rien, on a monté de 50 mètres sur cet étroit sentier avant de rebrousser chemin et d’égratigner nos skis sur quelques roches en redescendant.

Ma tuque rouge a vu des paysages plus enneigés que ça!
Au «sommet» du sentier du boisé Fisher.
Fin de la «descente» du sentier du boisé Fisher.

Après cette escapade, fiston et sa mère avaient eu leur dose de ski dans des conditions ordinaires ; alors c’est en solitaire que j’ai skié jusqu’au village Knowlton en passant par la piste cyclable puis le sentier Coldbrook.

 

Plus j’approchais du cœur du village et plus ça devenait difficile de trouver de la neige vierge où glisser sur le bord de la piste bien tapée par les marcheurs. Mais j’ai quand même fait une promenade agréable sur mes gros skis qui s’accommodent d’à peu près toutes les conditions.

 

J’ai surtout eu du plaisir sur le sentier Coldbrook. D’abord parce que j’ai trouvé un petit coteau où j’ai pu faire quelques descentes courtes mais amusantes. Ensuite parce que j’ai terminé ma randonnée en skiant à travers un décor du temps des fêtes où des haut-parleurs diffusaient du jazz de Noël.

 

Aucun doute : on ne fait pas du grand ski sur les sentiers polyvalents de Knowlton ; mais quand je vais retourner dans ce coin là l’hiver, sûr que je vais amener mes planches !  

 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.  


MISE À JOUR 29 DÉCEMBRE 2021: cet article de La Voix de l'Est nous apprend qu'une bonne partie du trajet que j'ai fait sera entretenu mécaniquement dans le cadre d'un projet-pilote. On parle d'un tracé d'une douzaine de kilomètres, sur la piste cyclable, entre Knowlton et Foster.

Voilà à quoi ressemblait le piste cyclable.

La petite descente où je me suis amusé près du ruisseau Coldbrook.

Mon arrivée vraiment pas triomphale à la fin du sentier Coldbrook, en plein coeur de Knowlton.

21 décembre 2021

L'arrière-pays de Rawdon

En sortant de ma voiture aujourd’hui, j’ai tout de suite su que j’allais vivre une belle journée de ski.

Le ciel était bleu. Une dizaine de centimètres de neige fraîche scintillaient au soleil Et j’étais à Rawdon, prêt à m’élancer sur les sentiers de ski développé par l’organisme La Tournée des Cantons de Rawdon.  

 

Ce réseau gratuit pour tout le monde est divisé en deux. À l’est, dans le bout du golf de Rawdon, les pistes sont entretenues mécaniquement et plutôt faciles. Et à l’ouest, dans un secteur plus sauvage et montagneux, les sentiers sont non tracés et plus accidentés.

 

C'est dans ce bout-là que je suis allé me promener aujourd'hui sur mes gros skis Kom.

 

Je n'ai pas eu besoin d'aller loin dans le bois pour trouver de la neige vierge.
Si j’avais à faire vivre à quelqu’un sa première randonnée hors des sentiers battus par une machine, c’est sans doute ces pistes-là que je choisirais. Les principales, comme la Cordial et l’Attache-ta-tuque, sont larges et faciles d'approche. On y fait du ski agréable pimenté d'un peu de relief mais jamais casse-cou.

Une autre particularité de ce réseau, c’est qu’il grandit au fil des hivers. 

 

Aujourd’hui, sur mes gros skis, je me suis surtout amusé sur de courtes pistes plus étroites et accidentées qui n’existaient pas lors de ma dernière visite. Des sentiers comme la Youppi, la Saint-Jean, la Côte fêlée et l’Entre-côtes.  

 

J’ai aussi eu du bon temps sur le sentier Docteur Charrette que j’ai découverte en compagnie d’un trio de sympathiques skieurs locaux. 

 

Un peu plus accidentée que ses voisines, cette piste mène au secteur du réseau tracé mécaniquement. 

 

Sur la Docteur Charette avec trois randonneurs rawdonnois.

Bon moment télémark pour celui-ci...
Il y a deux points d’accès aux sentiers de ski nordique. Le premier se trouve près de l’école Marie-Anne et le second au bout de la rue Sunny Hill.

Des sentiers de raquettes sillonnant aussi ce coin-là ; mais à Rawdon, la cohabitation skieurs-raquetteurs semble bien se dérouler. 

 

Sur terrain, la signalisation invitant les raquetteurs à se tenir loin des sentiers de ski est abondante et claire. Et j’imagine que ça aide qu’il s’agisse d’un réseau autour duquel gravite toute une communauté de gens impliqués.  

 

Conclusion : voilà le genre de réseaux de sentiers et d’organisation qu’on souhaiterait voir pousser partout ! 

   

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur su Openskimap. Notez par contre que plusieurs sentiers plus récents n'apparaissent pas sur cette carte pour le moment.  


Nom de piste qui donne faim quand on tombe dessus en fin d'après-midi.

Même à 16h, il restait de la neige vierge à tracer sur ce réseau.
À Rawdon, les sentiers de ski sont défendus par ces «patrouilleurs à tuque» qui dirigent la circulation des randonneurs.