06 février 2024

En ski à la Forêt Ô Cascades


Dire que je n'avais jamais entendu parler de la
Forêt Ô Cascades avant la semaine passée. 

Dommage parce que l'endroit est propice à ce que j'appelle le «ski de colline». Un sport qui consiste à faire la chasse aux descentes en ski nordique à fart ou à écailles plutôt qu'en mode rando alpine avec peaux d'ascension comme le font les adeptes du «ski de montagne».

La Forêt Ô Cascades est située à Rawdon, tout près de la station ski Montcalm. Si je comprends bien, c'est un genre de «parc privé» où il y a des sentiers de randonnée et des sites de camping ouverts à l'année. En arrivant, il faut payer son droit d'accès de 9$ à la guérite à l'entrée. 

L'hiver, on trouve dans cette forêt 12 km de sentiers damés à la motoneige pour faciliter la vie des marcheurs et 8 km de sentiers de raquette plus étroits. 

La bonne nouvelle c'est qu'on peut faire du ski dans toutes ces pistes-là. Non ce n'est pas idéal de skier dans des sentiers partagés. Mais ceux-là ont le mérite de donner accès à une belle attraction pour skieurs: un flanc de colline où on a une centaine de mètres de dénivelé à dévaler. 

Camping oblige, l'endroit a son pavillon avec toilettes, douches et Wi-Fi.

Le genre de sentier damé à la machine qu'on trouve dans la forêt.

J'ai eu des doutes pendant que je me dirigeais vers la colline. La piste que je suivais était solide comme le roc. Elle serpentait dans une épaisse forêt de conifères peu propice aux descentes à travers bois.

Mais près du sommet de la colline, les conifères ont cédé le pas à des feuillus clairsemés entourés de belle neige vierge. J'avais trouvé mon terrain de chasse à la descente.

Le sentier Rouge qui passe par le haut de la colline culmine à 260 mètres d'altitude. On peut le descendre d'un bord ou l'autre de la colline, mais comme il est «damé-piétiné», mieux vaut tenter sa chance en bord de piste ou en piquant à travers bois. 

J'ai fait une descente dans ce genre-là du côté ouest de la colline que j'ai trouvé moyenne. Deux ou trois skieurs avaient déjà slalomé en bord de piste. Et la pente était un peu trop abrupte pour que je me sente à l'aise à louvoyer parmi les arbres.

Mais au milieu de ma descente, j'ai trouvé un chemin forestier plein de neige vierge où j'ai fais mes premiers vrais bons virages de la journée. 

Côté ouest, j'ai commencé ma descente en bord de piste...

Puis j'ai bifurqué dans le bois et trouvé ce chemin vierge de trace.

 Après ça, j'ai tenté ma chance du côté est... où j'ai trouvé d'autres chemins forestiers vierges de traces, des arbres plus espacés et une pente plus douce parfaite pour profiter de la «poudreuse portante et rapide» que j'avais à me mettre sous les skis. 

Cette combinaison-là a fait mon bonheur pour le reste de la journée. J'ai manqué de jambes bien avant de manquer de neige à tracer et de lignes de descente à essayer. 

Il faut dire que j'avais la forêt pour moi tout seul en ce mardi ensoleillé. Je n'ai croisé que quelques randonneurs à pied. Et vu très peu de traces de ski plusieurs jours après notre dernière bordée. 

C'est l'avantage de courir les endroits moins fréquentés et les collines un peu trop petites pour attirer l'attention des randonneurs alpins qui ont tendance à se déplacer en masse. 

Aucun doute: cette colline-là va revoir mes skis dans l'avenir. Sûr que cette forêt ne m'a pas révélé tous ses secrets.

CLIQUEZ ICI pour voir la carte hivernale de la Forêt Ô Cascades.

Pas besoin d'être un champion pour se faufiler dans pareil sous-bois.

Ma première descente dans un chemin forestier du côté est de la colline.

C'est aussi beau vu d'en haut.

Ce chemin-là, je l'ai descendu trois fois plutôt qu'une.
Un des mes derniers virages de la journée.

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