Avec mes gros skis et ma petite forme physique, me mêler à des skieurs enchaînant les journées de 40 ou 50 kilomètres dans des sentiers d'arrière-pays me paraissait un brin déplacé.
Imaginez: cette année, pour sa 50e édition, la TDL s'étirait sur huit jours... ou douze pour les crinqués encore plus crinqués que les autres!
Mon programme à moi était plus modeste: prendre le départ d'une étape et faire un bout de la randonnée du jour.
Question de me mettre dans l'ambiance, j'ai rallié la TDL hier soir alors qu'elle s'installait pour la nuit dans trois pavillons du centre de villégiature Le Ptit Bonheur au bord du lac Quenouille.
Je me suis installé dans un dortoir à quatre lits. J'ai soupé avec 80 skieurs. J'ai mis des visages sur bien des noms croisés sur les réseaux sociaux. J'ai vu arriver à la grande noirceur les fermeurs de l'étape de la journée. Puis je suis allé me coucher tôt pour cause de départ à 7h le lendemain matin.
Une partie de la grosse gang de la TDL. |
Départ sur le lac Quenouille à l'aurore. |
Des skieurs qui ne sont pas restés longtemps derrière moi. |
J'avais choisi mon étape pour skier pour la première fois la section du sentier Nantel qui se trouve au nord de la route 117. Et quand je suis parti à l'aurore en compagnie de Brian Lambert, je m'en allais vivre une autre de mes aventures de ski.
Mais ma «journée TDL» a plutôt viré à l'aventure humaine.
«Après toutes ces années, on est devenu des amis», m'avait dit Brian Lambert la veille. Juste après ma longue jasette avec mon «coloc» Éric. Et juste avant que Lance et Julie me proposent de déplacer ma voiture vers l'endroit où je comptais sortir du bois le lendemain.
Le ton était donné. Et ma journée de ski a suivi la même pente.
J'ai beaucoup jasé avec Brian pendant qu'on enchaînait les kilomètres. On a aidé France qui s'était fait mal à un genou en tombant. J'ai eu droit aux encouragements d'un couple venu voir passer la TDL. J'ai passé un moment avec Julianne, la fille de France, qui continuait sans sa mère. J'ai offert un lift à une skieuse qui n'avait plus de jambe un peu avant d'arriver à l'endroit où Lance et Julie avaient placé ma voiture. J'ai trouvé là d'autres skieurs qui voulaient sortir du bois. On a attendu Jean qui arrivait en renfort en auto. Et j'ai fini par voiturer Sylvain, Juli et Robert jusqu'au chalet du mont Avalanche où ils allaient passer la nuit.
Pour le skieur solitaire que je suis presque toujours, ça faisait changement!
Et le ski dans tout ça? Partis parmi les derniers, Brian et moi avons trouvé la Nantel damée par le passage d'environ une soixantaine de skieurs. Sur le plat et dans les montées, ça donnait une trace agréable. Mais dans les descentes les plus corsées, ça donnait parfois une piste râpée et chaotique.
Peu importe: j'aurai bien l'occasion de refaire cette section de la Nantel dans de meilleurs conditions un des ces jours. Et je vais garder un très beau souvenir de ma journée TDL.
France et Julianne au creux d'un «pit de sable». |
Au milieu de la soixantaine, Brian Lambert enchaîne les journées de ski de 40 km et plus. |
Le poste de ravitaillement où j'ai fait le plein d'encouragements! |
De quoi me donner envie d'aller refaire mon tour dans ce coin-là bientôt. |
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