13 avril 2025

En cavale au Mont Ferréol


Mon incursion sur le mont Ferréol a pris forme dans ma tête de skieur quand j'ai vu sur Openskimap le sentier qui grimpe dans cette montagne située au nord du centre de ski de fond du mont Sainte-Anne. 

J'étais dans un chalet situé tout près du centre de ski de fond. Le centre de ski de fond était fermé pour la saison. Je me suis dit que je pourrais peut-être «piraté» les pistes du centre pour rallier ce «sentier mystère» dans l'espoir d'avour du fun dedans sur mes gros skis Kom à écailles.

J'ai chaussé mes skis devant le chalet, pris le bois par un sentier informel, puis suivi une piste de vélo gelée raide jusqu'à déboucher sur une piste de ski de fond abandonnée au dégel du printemps. 

C'était la première fois que je skiais dans un centre de ski de fond fermé pour la saison. J'imagine qu'officiellement je n'avais pas d'affaires là, mais j'ai bien aimé l'ambiance «village fantôme». Je n'ai croisé que trois adeptes du pas de patin qui eux aussi profitaient des pistes désertes. 

Une des pistes de ski de fond que j'ai piratée.

La glisse est bonne dans ce genre de vieille neige ramollie par le soleil. 

Il m'a fallu à peu près une heure pour arriver au pied de mon «sentier mystère» du côté est de la montagne. Et j'ai découvert en arrivant là que j'avais affaire à une large piste de vélo de montagne appelée La Pénélope.

Large et bien nivelée, cette piste est bien plus propice que j'avais osé imaginer. 

Je l'ai grimpée sans difficulté jusqu'à son point culminant qui se trouve à environ 550 mètres d'altitude et environ 250 mètres plus haut que mon point de départ. 

J'ai fait une de mes belles descentes sauvages de la saison en repartant par où j'étais venu. 

Les 130 mètres de dénivelé que j'avais gagné par le sentier Pénélope ont passé vite même si j'ai essayé de les étirer au maximum en piquant parfois à travers bois et en faisant quelques petites remontées pour faire durer le plaisir. 

Un skieur avec des skis pas mal moins larges que les miens m'avaient précédé sur la Pénélope.
Le fleuve Saint-Laurent et un petit bout de l'île d'Orléans vus du mont Ferréol

Je le répète: j'imagine qu'officiellement je n'avais pas d'affaires-là.

Mais c'est le genre d'aventure qu'on peut tenter au printemps, quand il y a encore beaucoup de neige dans le bois et presque plus personne qui se promène.

Le printemps, pour les mordus de ski, ça ressemble à un film post-apocalyptique. 

On se retrouve seul dans le bois et les ruines de l'hiver, prêts à tout pour échapper au mal printanier qui a transformé la plupart de nos semblables en «zombies qui n'ont plus la tête au ski».

Y compris s'aventurer là où on n'a pas d'affaires-là!

J'ai eu beaucoup de plaisir à descendre le sentier Pénélope...

Et j'ai eu aussi du plaisir en coupant à travers bois!

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