27 mars 2021

Déjà le printemps à Tremblant

Quand je suis arrivé au mont Tremblant ce matin, il flottait une atmosphère de fin du monde. 

Le stationnement du versant nord était aussi boueux qu'un champ de bataille. Du brouillard enveloppait le sommet  la montagne. Et comme des survivants post-apocalyptiques, les skieurs étaient peu nombreux pour un samedi. 

Pourtant, une fois sur mes skis, j'ai vite constaté que le déluge d'hier n'avait pas trop endommagé les pistes de la plus grosse station des Laurentides... du moins celles qui étaient encore ouvertes. 

Le brouillard a fini par se lever. Le mercure a grimpé au-dessus de zéro. La neige a ramolli et s'est transformé en gros sel. Et tout ça a fini par nous donner une belle journée de ski de printemps même si le soleil ne s'est jamais pointé le nez.

Mes meilleures sorties du printemps en carrière, je les ai faites à Tremblant. Ses longues pistes faciles sont particulièrement agréables quand la neige se transforme en sloche prinanière. On a presque l'impression descendre une rivière sur des pistes comme la Nansen, l'Algonquin ou la P'tit Bonheur. 

Aujourd'hui, je me suis bien amusé aussi dans des bleus et des noirs comme l'Alpine, la Tobbogan et la Duncan. Et je vais rappeler de ma «traversée» de la montagne pendant laquelle j'ai enchainé les pistes Petit Bonheur, Andy Moe, Axel et Lowell-Thomas avant d'emprunter deux bretelles sans nom pour rallier la Duncan et finalement arriver au pied du versant nord. Belle façon d'étirer au maximum sa dernière descente de la journée!

Le brouillard avait pris de l'altitude quand j'ai pris cette photo.
Le mont Blanc a vraiment l'air de rien vu du mont Tremblant.
Côté nord, il reste de la neige sur le sentier O'Connell
Par contre, côté sud, le sentier Nord-Sud est presque à découvert...

21 mars 2021

La montagne à Gaston


La montagne à Gaston

 

Ma nouvelle préférée d'Ernest Hemingway se passe dans les Alpes suisses.

C'est le printemps. Deux amis font leur dernière descente de ski de la saison, puis s’arrêtent dans une auberge où des bûcherons arrivent avec leurs chevaux.

Nous aussi on faisait du ski de printemps cet après-midi là. Mais à trois. Au flanc d’une colline des Laurentides. Où nous aussi on a vite rencontré un bûcheron.

C’était Gaston. On skiait sur sur terre, dans sa trail. Lui sortait du bois de poêle au volant d'un VTT plutôt qu‘avec un cheval.

Tomber sur Gaston nous obligeait à lui demander la permission d’aller faire un tour sur sa montagne.

Pourquoi pas? Nos mains étaient déjà pleines de bâtons, nos dos déjà chargés de sacs à dos. Même si on l’avait voulu, on aurait été incapable de voler la moindre bûche de bois. Et il n’y avait rien qu’on pouvait casser dans cette forêt à part nos skis et nos os.

Pourtant, ça nous est arrivé souvent de frapper des pancartes et des propiétaires plantés là pour nous défendre de passer.

Mais pas cette fois. Gaston n’était pas d’humeur à faire une montagne avec notre présence sur la sienne. Au lieu de nous envoyer jouer ailleurs, il nous a laissé jouer les squatters des neiges.

Le flanc de sa montagne est hérissé d’arbres matures. Et nous on venait remplir de virages l’espace entre les troncs nus de ces grands feuillus sans feuilles.

On a rallié le sommet, puis on est redescendu en faisant tourner nos skis. Il faisait chaud. La neige ramollissait à vue d’œil sous l'effet du soleil. On sentait qu’elle n’allait pas résister encore longtemps aux rigueurs du printemps.

On est remonté. On est redenscendu. On est remonté. On est redescendu. Puis on repris la trail à Gaston et on est allé faire un tour sur la colline voisine.

Rendu là, on était plus chez Gaston mais chez un gars qui s'occupait de ses érables qui coulaien. Pendant que sa blonde se la coulait douce étendue sur le siège de leur motoneige.

Eux non plus n’ont pas pris le mors au dent en voyant trois hurluberlus en ski débouler chez eux. Est-ce que le printemps ramollit aussi les propriétaires?

Dans la nouvelle d’Hemingway, Nick et Georges s’arrêtent boire un coup dans une auberge. Nous on a fait ça autour d'une grosse roche au sommet de la montagne à Gaston.

Une bouteille de porto est sorti d'un sac à dos. C'est avec ça qu’on s’est affaibli les facultés avant de prendre le chemin de la civilisation.

C'était la première fois que je skiais avec des verres dans le nez. Le porto me rendait à la fois plus confiant et moins vif, ce qui n'est pas nécessairement un mauvais échange. La confiance, c'est utile quand on essaie de faire tourner des skis parmi des arbres.

La nouvelle d’Hemingway raconte bien plus qu’une fin de saison de ski. Chassés de la montagne par le printemps, Nick et Georges redescendent vers un monde où les attends une femme enceinte, les études de Georges, l’Amérique où Nick va bientôt devoir retourner.

Nous aussi on redescendait vers ce monde-là. Et je me suis senti revenir de bien plus loin que les Laurentides. L’espace d’un après-midi, la montagne à Gaston m’a aussi bien dépaysé que les Alpes suisses. Je n’y mettrai sans doute plus jamais les skis. Mais Je vais me rappeler la fois où j’y suis allé comme on se rappelle un vrai voyage.

Chez Gaston, avant de descendre, il faut monter.

David et Bris7 attaquent un versant facile... 

David dans un moment de grâce.

La tuque, la barbe et le démon blond.

Santé depuis le sommet de la montagne à Gaston!

20 mars 2021

À deux sous le soleil

Je l'écris ici pour me rappeler son exploit: ma blonde a «conquis» le mont Catherine aujourd'hui, sous un chaud soleil et dans des conditions de neige on ne peut plus printanières. 

Le mercure était déjà quelques degrés au-dessus de zéro quand on est parti du stationnement Château Bleu à Saint-Agathe un peu avant midi... mais on a quand même trouvé une piste dure et glacée en partant sur la Gillespie, à l'ombre sous les conifères.

Ç'a été le patron de la journée: glace sous les conifères et neige ramollie là où les feuillus sans feuille laissaient passer les rayons du soleil. 

On a commencé par aller manger notre lunch au pied de la tour de communication qui se dresse sur la colline sans nom par où passe le sentier Castor; puis on est allé monter la descendre le mont Catherine sous un ciel bleu et un déluge de soleil. 

J'ai encore des choses à apprendre sur le ski de printemps. Je n'avais pas prévu les conditions  glacées qu'on a affrontées dans les bouts de sentiers sous les conifères. Ça aussi je l'écris ici pour m'en rappeler! 

Le spot où on mangé notre lunch.
Le soleil à l'oeuvre sur le sentier Castor.

15 mars 2021

Au paradis du Diable Vert

Je viens de faire ma découverte de l'année: la station de montagne Au Diable Vert où j'ai fait aujourd'hui une journée de ski que j'ai aimé en démon.

Ça tient en partie aux circonstances. Parti de Lachine où l'hiver en a pris pour son rhume, j'ai eu l'impression de pénétrer dans une boule à neige en arrivant à Sutton. 

Il avait neigé durant la nuit et il a neigé pendant presque toute la journée. Alors j'ai skié dans une dizaine de centimètres de poudreuse plutôt que sur la croûte glacée cachée en dessous.

Mais si je suis tombé en amour avec la station, c'est surtout parce que ses pistes sont taillés sur mesure pour mes gros skis KOM et mon profil de skieur. 

Un avertissement d'abord: il s'agit de sentiers de randonnée surtout fréquentés par des marcheurs et des raquetteurs. Donc il faut s'attendre à skier dans leurs traces...

Ça ne pose vraiment pas problème en gros skis comme les miens. Surtout que la plupart des sentiers sont assez larges pour qu'on puisse trouver de belle neige sur les côtés pour mieux profiter des descentes. 

Quand survenait une bourrasque, il neigeait en diable.
Faire du ski dans de telles conditions, c'est le bonheur.
La première partie d'une longue descente sur le sentiers des Falaises.
J'ai été enchanté par la configuration du réseau. Oubliez la longue randonnée: au Diable Vert on skie plutôt en «viraillant» dans un dédale où on n'est jamais loin de son point départ et d'une bonne descente.

Pour mes gros skis et moi, c'est la combinaison parfaite: j'ai passé la journée à chasser les descentes sans jamais buter sur une section désagréable en ski.

Toutes ces pistes sont tracées en forêt et sur un flanc de montagne riches en relief où on fait du ski à la fois agréable et excitant.

J'ai aussi beaucoup aimé la colline transformée en pâturage qu'on traverse en début de randonnée et qu'on retrouve en sortant du bois. On a l'impression de débarquer dans La Mélodie du Bonheur quand on traverse ce vaste espace d'où on a une vue sur les montagnes des environs. 

Les endroits où on peut faire du ski nordique en toute légalité sont plutôt rares dans les Cantons de l'Est. En voici un que je place maintenant au sommet de mon palmarès personnel. J'ai déjà hâte d'y retourner avec ma famille. Le 7,50$ de frais d'entrée que m'a couté ma journée de ski est mon meilleur investissement de la saison!

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.

Bonne idée d'avoir mis une carte topographique à toutes les intersections.

Ma descente dans la colline dégagée vue d'en haut...
Et aussi vue d'en bas!
Notez que les courbes de niveau sur cette carte sont aux deux mètres...


13 mars 2021

Une première au Chanteclerc...

Ça y est, on a visité la station de ski alpin Le Chanteclerc. 

On s'est bien amusé même si les conditions n'avaient rien d'extraordinaire; mais je ne crois pas que cette station va nous revoir souvent. Pas assez de pistes étroites et sinueuses à mon goût. 

Au Nord de Montréal, il ne nous reste plus que le mont Garceau à découvrir. Peut-être plus tard ce printemps... 

06 mars 2021

Sur la neige à Baie des Sables

Si j'habitais Lac-Mégantic, je serais drôlement content d'avoir le complexe récréatif Baie-des-Sables à quelques minutes de chez moi.

L'hiver, ce site de plein air offre offre un «combo» qui ferait mon bonheur: un solide réseau de sentiers de ski de fond et une mini station de ski alpin qu'il faudrait pouvoir cloner et transplanter dans toutes les petites villes du Québec. 

On s'est bien amusé dans les sentiers de ski de fond du complexe cet après-midi.

Guidés par nos amis Marie-Josée et François, qui habitent Lac-Mégantic, on a d'abord exploré le secteur «base de plein air» du réseau de sentiers. 

De ce côté, presque toutes les pistes sont étroites, unidirectionnelles et tracées uniquement pour le style classique. Elles arpentent un boisé où on a souvent l'occasion de se laisser aller dans de longues pentes douces où on peut étrenner sa double poussée.

Une des pistes étroites du secteur «base de plein air».
L'autre moitié du réseau est tracé sur les chemins d'un terrain de camping. De côté, on trouve plutôt de larges pistes damées pour le classique et le pas de patin. 

Avant qu'on y fasse une virée aujourd'hui, j'ai troqué mes étroits skis classiques pour mes gros skis de télémark. J'avais une idée en tête: rallier le sommet des pistes de ski alpin par un sentier de ski de fond puis m'offrir une descente pour finir ma journée de ski. 

Avec sa cinquantaine de mètres de dénivelé, cette «butte à skier» n'appartient évidemment pas aux ligues majeures; mais avec son tire-fesse, son chalet du sommet et son parc à neige, elle a vraiment du charme. 

Il me semble que nos hivers seraient infiniment plus agréables si davantage de villes et de villages québécois possédaient pareilles installations. On se plaint souvent que nos enfants ne jouent pas assez dehors. Arrêtons de nous plaindre et offrons-leur des tire-fesses! 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.

Il régnait une belle ambiance au sommet des pentes de ski alpin
Le tire-fesse en pleine journée de travail.

05 mars 2021

L'appel de la frontière

Je suis allé au Maine aujourd'hui. À ski, et sans passeport en poche.

Non, je ne me suis pas devenu contrebandier. J'ai plutôt fait une randonnée sur un tronçon des Sentiers Frontaliers, un réseau qui flirte avec la frontière canado-américaine au sud du mont Mégantic. 

Quand on a loué un chalet dans cette région pour la semaine de relâche, j'ai tout de suite eu l'idée de me servir d'un de ces sentiers pour rallier la frontière... et  je peux maintenant dire «mission accomplie». 

J'ai commencé cet excursion dans l'arrière-pays de Notre-Dame-des-Bois, à l'extrémité est du 10e Rang. On trouve là un des principaux d'accès aux Sentiers Frontaliers, un réseau qui s'étend sur 135 kilomètres près de la frontière qui sépare le Québec du Maine et du New Hampshire.

Comme les conditions de ski ne sont pas extraordinaires en ce moment, j'ai joué de prudence et choisi le chemin qui me paraissait le plus facile sur papier: le sentier SF2, un trajet de cinq kilomètres qui mène au lac Danger juste à côté de la frontière.

Après un bout sur un chemin forestier, le sentier SF2 entre dans la forêt...
Puis longe le versant le plus abrupte de la montagne de Marbre.
Les Sentiers Frontaliers ont d'abord été conçus pour la randonnée pédestre. En ski, il faut donc s'attendre à un parcours plus étroit et tortueux qu'on le souhaiterait... et aussi à glisser sur du «damé durci» par des bottes et des raquettes.

Cela dit, sur mes gros skis qui tournent sur un dix cents canadien, j'ai trouvé le sentier SF2 bien agréable. Seuls quelques arbres tombés à travers la piste m'ont fait peiner un brin. 

Pour aller sur la frontière, j'ai fait un crochet d'une centaine de mètres sur le sentier SF1 qui se confond avec elle dans ce coin-là.

La frontière forme une large tranchée défrichée qu'on n'est pas sensé franchir. Mais bon, je me suis quand même permis de poser mes spatules en territoire américain avant de battre en retraite par où j'étais venu. 

La frontière telle que je l'ai découverte en arrivant par le sentier SF1.
Encore la frontière avec la montagne de Marbre en arrière-plan.
En résumé, voilà une façon très recommandable d'aller reluquer la frontière en ski par les Sentiers Frontaliers. 

Par contre, une famille de skieurs que j'ai croisée en forêt m'ont dit que j'aurais été encore mieux de me rendre à la frontière par le sentier SF5 qui grimpe dans un col entre la montagne de Marbre et le mont Saddle. Paraît qu'on a droit à une belle descente au retour.

Je lève ma tuque en l'honneur de cette famille que j'ai rencontrée deux fois en skiant cette semaine dans la région de Mégantic. Si j'ai bien compté, ils étaient douze aujourd'hui à s'amuser sur les skis: des vieux, des enfants, des ados, des hommes, des femmes... Vraiment inspirant de les voir aller!

 CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap. 

Traverser un ruisseau dégelé, ça peut être long quand on est toute une famille...

La carte du secteur en direct d'un bouleau qui a le boulot de la porter...

03 mars 2021

Au sommet du mont Mégantic

Dire que j'étais misérable hier parce que je croyais que la pluie et le grand froid avait anéanti mes chances de faire du bon ski pendant cette semaine de relâche que je passe à deux pas du parc national du mont Mégantic.

Une nuit et trois centimètres de neige providentielle plus tard, j'ai fait aujourd'hui ma randonnée la plus satisfaisante de la saison: un allez-retour d'envion 12 kilomètres qui m'a mené au sommet du mont Mégantic. 

Satisfaisante parce que le plan que j'avais établi pour monter et descendre les 515 mètres de dénivelé qui sépare le poste d'accueil du parc et le sommet du mont Mégantic en avalant le moins de kilomètres possible a marché comme sur des roulettes. 

C'était plutôt tranquille au parc malgré la semaine de relâche...
J'ai commencé par trainer mes gros skis sur deux kilomètres de larges sentiers entretenus pour rallier le refuge Grand Ourse qui se trouve à 770 mètres d'altitude. 

Au-delà de ce refuge, pour continuer vers le sommet, il faut emprunter une large piste multifonctionnelle qui monte jusqu'au refuge Col-des-Trois-Sommets. 

C'est dans ce bout que l'ascension commence à se corser. On gagne environ 140 mètres d'altitude en un peu plus d'un kilomètre... en développant une sérieuse hâte de redescendre cette belle grosse pente. 

Après ça, la montée vers le sommet se poursuit sur un sentier partagé où se retrouve dans une autre monde. 

Très étroit et tortueux, ce sentier taillé dans une épaisse forêt de conifères n'est guère propice au ski; mais quel environnement! 

Les conifères sont si denses et enneigés qu'on a presque l'impression de skier à l'intérieur; et quand on émerge de ce cocon forestier en arrivant au sommet, c'est comme si on débarquait sur une autre planète. 

L'étroit sentier partagé qui mène au sommet.
On se croirait très loin su nord à proximité du sommet.
La meilleure photo que j'ai prise au sommet.
J'ai aussi fait des virages dans la pente qui commence devant le refuge Col-des-Trois-Sommets
Reste que ce tronçon de sentier partagé pose problème en ski. En montant, ça va: je n'ai eu aucun mal à grimper là-dedans sur mes gros skis à écailles. En descendant, par contre, la cohabitation skieur-randonneur me semble limite.

Chose certaine, skis aux pieds, il faut absolument jouer de prudence. Les arbres sont proches et on ne sait jamais quand on peut tomber sur un randonneur arrivant en sens inverse. Mettons que j'étais content d'être sur mes gros skis courts et manœuvrables pour négocier cette section-là.

Heureusement, tout de suite après, on peut ouvrir la machine dans la belle grosse pente dont je parlais plus tôt. 

Là aussi, mes gros skis ont fait merveille. La descente est longue, soutenue et assez large pour qu'on puisse l'attaquer sans danger.

Résultat: quand je suis arrivé en bas, je l'ai remontée pour la refaire une deuxième fois! 

Si c'est pas de l'amour ça mes amis...

CLIQUEZ ICI pour voir le parc sur Openskimap. 

Cette modeste pancarte annonce la formidable descente que j'ai faite deux fois...

02 mars 2021

En ski de fond à Woburn

La pluie est tombée. Le vent s'est levé. Le froid est arrivé. La neige a pétrifié. 

Peu importe, on a réussi à faire une jolie sortie de ski de fond cet après-midi sur un réseau de sentiers que je n'aurais jamais découvert si les aléas de la météo ne m'avaient pas forcé à réviser mes plans de ski.

C'était à Woburn, un hameau situé à quelques minutes de Lac-Mégantic, dans l'extrême est des Cantons de l'Est. 

À Woburn, on skie gratuitement chez Jean-Paul Fontaine, un propriétaire privé qui entretien sur ses terres un réseau de pistes de ski ouvert à tout le monde. 

On parle d'environ sept kilomètres de sentiers aussi bien surfacés et balisés que ceux d'un centre payant. 

L'entrée officielle de ce réseau se trouve au bout de la rue Poulin à Woburn; aujourd'hui, par contre, je suis plutôt parti de chez Marie-Josée et François, des amis qui possèdent une érablière juste à côté de chez monsieur Fontaine.

Cet après-midi, les sentiers entretenus étaient glacés mais quand même skiables grâce à une fine couche de neige tombée après la pluie. 

Comme on skie au flanc d'une petite montagne, il y a un peu de relief; mais comme les pistes sont larges et surtout composées de longues lignes droites, ça reste du ski plutôt facile. Parfait pour une sortie familiale par une journée de conditions très rapides.

Heureusement qu'il était tombé un peu de neige pour adoucir la glisse.
Tous les sentiers que j'ai vus étaient aussi larges et ouverts.
Notre petit groupe en route vers la rivière Arnold qui passe au pied de la montagne
Sur mes gros skis de randonnée nordique, j'ai aussi fait une expédition solitaire jusqu'au sommet de la montagne via la piste La Montagnarde et un sentier de raquette. 

Mon rapport: ça doit vraiment être fantastique de faire ce genre de ski sur cette montagne quand les conditions sont plus propices qu'aujourd'hui. 

À partir du sommet, on a une centaine de mètres de dénivelé à dévaler par des sentiers où on a beaucoup d'espace pour manœuvrer. 

Dommage que je n'ai pas pu en profiter par cette journée où la neige était aussi dure que du béton et rapide à faire peur; mais je vais me reprendre un de ces jours...

J'ai déjà hâte de redescendre la piste «La Montagnarde» un jour de bonne neige.
Merci à Marie-Josée de nous avoir servi de guide!