29 décembre 2012

Boisé Châteaudun


Un jour, il faudrait que je fasse un top 10 des meilleurs endroits pour skier gratuitement. Le mont Rigaud figurera sûrement au palmarès, tout comme le parc de l’île Melville à Shawinigan. Et le Boisé Châteaudun pourrait s’approprier une des dernières places.

Le Boisé Chateaudun, c’est une petite forêt protégée se trouvant à Cap-de-la-Madeleine, tout juste au sud de l’autoroute 40. L’hiver, on y trace une quinzaine de kilomètres de sentiers pour le style classique.

J’ai bien aimé la randonnée que j’ai fait là aujourd’hui. Même s’il n’y a à peu près pas de relief. Et même si on côtoie parfois l’autoroute de vraiment très près.

Les sentiers sont surtout agréables parce qu’ils sont tracés sur des pistes cyclables parfaitement nivelés. Il n’y a donc ni creux ni bosses ni virages tortueux pour casser notre rythme. Dans ces conditions, même un skieur de deuxième ordre comme moi peut faire assez de vitesse pour oublier que le parcours n’a rien de vraiment excitant.

Les pistes sont assez larges pour toutes être tracées en double... mais assez étroites pour qu’on sente «en forêt». À part le bout où on longe l’autoroute, on est presque toujours dans une épais boisé de conifères formant un joli décor. 

Entendons-nous : on ne parle pas d’un endroit où devraient se précipiter les touristes à ski. Mais si j’étais un résidant du quartier adjacent, je serais vraiment content d’avoir ce réseau-là pas loin de chez moi.

Notez qu’il n’y a pas de chalet d’accueil à l’entrée  des sentiers qui se trouve au bout de la rue Saint-Laurent, tout près de la sortie 203 de l’autoroute 40. 
 
CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap. 

28 décembre 2012

Parc de l'île Melville


Skier dans des sentiers parfaitement entretenus le lendemain d’une grosse tempête de neige, ça donne un sens à tout le pelletage qu’on a fait la vieille. C’est ce que j’ai eu l’occasion de faire aujourd’hui au parc de l’île Melville à Shawinigan. Et sans que ça me coûte un sous à part ça !

Les sentiers du parc, qui sillonnent une jolie forêt de conifères en bordure de la rivière Saint-Maurice, sont accessibles gratuitement à partir de la station de plein-air Val-Mauricie où on peut faire aussi du ski alpin et de la glissade sur tube. Ils sont tous larges et impeccablement tracés pour le classique et le pas de patin. 
 
Comme les sentiers nous entraînent du sommet de la pente de ski alpin jusqu’au bord du Saint-Maurice, il y a du relief – mais rien pour faire peur à  personne. On fait notre plus grosse descente de la journée... dès qu’on met les skis dans les sillons ! En dévalant un sentier qui descend juste à côté de la pente de glissade sur tube.



Le reste du temps, on skie en terrain vallonné en enchaînant les petites montées et les courtes descentes. 

Le parc offre une quinzaine de kilomètres de sentiers que j’ai trouvés très pittoresques malgré leur largeur. On a l’occasion d’admirer le Saint Maurice à quelques reprises. On passe au pied d’une jolie falaise. Même le tronçon tracé sous une ligne à haute tension est agréable parce que la piste serpente en lacets en terrain accidenté.
 
Je recommanderais particulièrement l’endroit aux adeptes du pas de patin qui peuvent s’exécuter sur l’ensemble du réseau. Rares sont les centres de cette envergure à offrir autant de kilomètres aux patineurs. 
 
Avec sa cantine d’aréna et sa grande salle meublées de tables, le vaste pavillon d’accueil de la station Val-Mauricie constitue un point de départ sans charme mais fonctionnel. Le bâtiment est tellement «long» qu’il en manque un bout sur ma photo...  


25 décembre 2012

L'axe de la Massawippi


Le réseau des Grandes Fourches, c’est un vaste réseau de pistes cyclables se déployant autour de la ville de Sherbrooke. L’hiver, l’une de ces pistes est ouverte aux skieurs : l’axe de la Massawippi, une piste de 15 kilomètres qui relie Lennoxville à North Hatley en suivant le trajet d’une ancienne voie ferrée, le long de la rivière Massawippi.

J’y suis allé faire un tour aujourd’hui parce qu’une piste tracée sur une ancienne voie ferrée me semblait un bon endroit pour profiter du peu de neige qu’il y a dans les Cantons de l’Est en ce moment.

Je suis parti de Lennoxville et je n’ai pas fait une balade mémorable. C’est du drôle de ski qu’on fait sur cette piste-là. Comme on est sur une ancienne voie ferrée, on avance dans un large corridor comportant beaucoup de longues lignes droites et à peu près aucun relief. Et comme la piste n’est que damée, le plus souvent on skie cahin-caha  dans des sillons approximatifs tracés par les skieurs qui nous ont précédé.

Comme la piste est aussi empruntée par des marcheurs, les conditions sont vraiment variables. Remarquez, je ne sais pas si la piste est toujours dans cet état-là. Mais c’est l’impression que j’ai eu.


La meilleure façon de profiter de cette piste-là, je pense, c’est de s’en servir pour faire du tourisme à ski. Genre partir de Lennoxville pour aller coucher à North Hatley et revenir le lendemain. Juste après une petite chute de neige, la piste doit être aussi pas mal plus agréable qu’elle ne l’était aujourd’hui. Mais honnêtement, je ne vois pas quand je vais retourner skier à cet endroit-là. 


19 décembre 2012

Le P'tit Train du Nord à Saint-Jérôme


Quand je suis parti de chez moi ce matin, je m’attendais à inaugurer ma saison en m’élançant sur la piste du P’tit Train du Nord à partir de la vieille gare de Saint-Jérôme.

En arrivant sur place, j’ai toutefois constaté que j’avais rêvé en couleur. La gare de Saint-Jérôme est située en plein cœur de la ville et le traçage de P’tit Train du Nord pour le ski ne se rend pas jusque là.

Il a fallu que je roule à taton un bout de temps avant de trouver le point où commence l’entretien de la piste. C’est à l’endroit où l’ancienne voie ferrée croise la 116ième avenue, quelques kilomètres au nord de la gare de Saint-Jérôme. Et ça ressemble à ça...

Le P’tit Train du Nord mériterait une plus belle porte d’entrée. Il n’y a absolument rien à cet endroit, même pas un stationnement. Il faut laisser sa voiture sur une petite rue adjacente.

Les premiers kilomètres du P’tit Train du Nord n’ont rien de particulièrement... particulier. L’ancienne voie ferrée passe sous la route 117 par un tunnel caverneux puis longe brièvement la rivière du Nord sur laquelle on a un jolie point de vue.
J’ai skié à peu près deux kilomètres sur le P’tit Train du Nord pour atteindre mon modeste objectif de la journée : le sentier du Chevreuil, une piste de 2,5 kilomètres rattachée au P’train du Nord.

Ce sentier se trouve sur un bout de territoire appartenant au parc régional de la rivière Nord. Mais pour y accéder, il faut passer par le P’tit Train du Nord.

Je parle d’un sentier, mais en réalité il y a trois courtes bretelles reliées entre elles. Tout ça forme un petit oasis très agréable.

Le sentier s’étend entre le P’tit Train du Nord et la rivière du Nord. Comme on descend vers la rivière, il y a un peu de relief. Après avoir parcouru quelques kilomètres en ligne droite sur le P’tit Train du Nord, c’est vraiment bien de se retrouver soudainement sur un sentier plus tortueux et plus forestier.

Sans doute parce qu’on est au début de la saison, le sentier n’avait pas été entretenu aujourd’hui.  Mais l’autre fois où j’ai skié là, en 2008, le sentier avait impeccablement damé. Comme le prouve cette photo...

Je suis revenu à ma voiture après avoir fait une balade d’à peu près huit kilomètres. Ça me suffit en ce début de saison qui s’annonce fantastique avec toute la neige qu’on nous promet... 

10 mars 2012

Plein air Saint-Adolphe-d’Howard - secteur est

J’ai choisi une drôle de journée pour donner une «seconde chance» aux sentiers de Saint-Adolphe-d’Howard. C’est déjà le printemps dans les Laurentides et les conditions se sont considérablement détériorées ces derniers jours. Dans ce temps-là, mieux vaut s’en tenir aux pistes faciles et planes comme le P’tit Train du Nord et le Corridor Aérobique. Et se tenir loin des sentiers très accidentés comme ceux qu’on trouve à Saint-Adolphe d’Howard.

N’empêche, j’ai fait une assez belle randonnée d’une dizaine de kilomètres qui m’a presque totalement réconcilié avec l’endroit.

J’étais allé skié à Saint-Adolphe-d’Howard il y a quelques années et j’avais été «traumatisé» par le sentier La Sapinière, une boucle de quatre kilomètres que j’avais trouvé très difficile et surtout casse-cou. Je me rappelle quelques descentes étroites et tortueuses où je me suis planté solide. Mettons que c'est «débutants s'abstenir».

Cette fois, j’ai exploré les quatre sentiers qui se trouvent à l’est de la route 329 et du chalet d’accueil. Il y a une belle balade de niveau intermédiaire à faire de ce côté-là  – si on oublie une descente ridiculement difficile terminant le sentier Corbeau.

Je n’étais pas parti pour beaucoup m’amuser. Le premier kilomètre du sentier Corbeau était dur comme de la roche et raboteux.

Mais passé ce petit refuge, j’ai frappé le gros lot: de la neige fraîche tombée après la pluie de cette semaine. Un seul skieur était passé avant moi et c’était un vrai plaisir de glisser dans cette poudreuse recouvrant une base très ferme.

Plus tard, au chalet d’accueil, on m’a expliqué que le responsable de l’entretien avait rebroussé chemin au refuge, voyant qu’il faisait plus de mal que de bien. Bonne idée...

Dans ce coin-là, il y a deux sentiers qui forment des boucles en terrain montagneux et une piste plus plane qui débouche sur le lac Saint-Joseph.

Je suis rentré de bonne humeur même si j’ai dû enlever mes skis pour descendre l’effroyable descente finale. Je n’ai pas osé aller me frotter à nouveau à La Sapinière après ça. Ce sera pour une journée de bonnes conditions.

Il n’y a pas de casse-croûte dans le chalet d’accueil de ce centre-là et ça m’a permis de vivre le meilleur moment de ma journée. Après avoir inspecté le «centre-ville» du village, je me suis ramassé dans cette drôle roulotte abritant le casse-croûte Le Coin.


Le snack-bar appartient au même couple depuis 1975. Ils m’ont raconté que leur roulotte a été pendant longtemps... une église. La preuve...


Dans les années 50 et 60, c’était la chapelle itinérante pour le Père Paul-Émile Aquin, alias «Le Bon Dieu en taxi». Le Québec était très catholique à ce moment-là. Et la mode des «Drive-In» battait son plein. Le Père Aquin avait eu l’idée de combiner ces deux tendances-là.

Au départ, il faisait la tournée des postes de taxi avec une roulotte convertie en chapelle pour permettre aux chauffeurs d’assister à la messe.

Ensuite, si je comprends bien, son affaire a pris de l’ampleur et il s’est mis à célébrer des messes auxquelles on venait assister en voiture. Il officiait dans la nef vitrée de la roulotte qui était garée dans un stationnement de centre commercial. Les deux hauts-parleurs qu'on voit sur la photo permettaient aux automobilistes de suivre le service. Il paraît que ça marchait fort. La station de radio CJMS diffusait même une des messes du Père Aquin tous les samedis.

L'aventure e a pris fin en 1969 et la roulotte a atterri à Saint-Adolphe-d'Howard pas longtemps après. En un mot: incroyable. Je vais retourner skier à Saint-Adolphe-d'Howard un de ces jours juste pour revisiter cette relique d'une autre époque.


05 mars 2012

Parc Chauveau


Je rentre d’un week-end à Québec pendant lequel j’ai skié à deux endroits que je connais bien: le centre de ski de fond de Charlesbourg, mon endroit préféré dans la région de Québec, et les plaines d’Abraham, à deux pas de mon hôtel.

Ce matin, j’ai aussi fait une petite découverte: le parc Chauveau, qui protège un tronçon de la rivière Saint-Charles et où on trace des sentiers pour le style classique.

Je dis «petite découverte» parce que c’est vraiment un petit réseau de quatre sentiers tous tracés dans le même bout de terrain et totalisant officiellement 10 kilomètres. Mais si je me fie au temps que ça m’a pris pour le parcourir en entier, le réseau est bien plus petit que ça. Genre sept ou huit kilomètres.

En fait, j’ai presque eu l’impression de skier sur une piste de go-karts parce qu’en enchaînant les pistes on fait des «tours» qui nous ramènent toujours au même point.

Cela dit, je n’ai pas trouvé l’expérience désagréable. Les sentiers sont étroits et assez bien tracés. Et comme ils passent tous par un coteau descendant vers la rivière Saint-Charles, on a droit à quelques courtes descentes faciles mais agréables. 

Il y a un chalet d’accueil abritant une salle de fartage et des toilettes à l’entrée des sentiers. Le bâtiment est ouvert la fin de semaine et les après-midi de la semaine.

En résumé: un endroit convenable pour faire une petite heure de ski facile que je ne recommanderais pas aux touristes en visite à Québec, mais que la clientèle locale apprécie sûrement.

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02 mars 2012

Au coeur du Mont Saint-Hilaire


Ma blonde a adoré la sortie qu’on a fait aujourd’hui à la réserve naturelle Gault sur le mont Saint-Hilaire. Le chalet d’accueil était agréable. Les conditions étaient parfaites. On était en montagne. Le paysage était magnifique. Et pour une fois, elle n'a pas trouvé notre randonnée trop longue!

Il y a seulement 8 kilomètres de pistes de ski de fond au centre de la nature du Mont Saint-Hilaire et c'est le seul vrai reproche qu’on peut faire à l’endroit. Les étroits sentiers tracés uniquement pour le classique qui nous amènent à la découverte de la montagne sont vraiment agréables et on souhaiterait qu’il y en ait bien plus.

Je me plains parfois sur ce blogue à propos de centres de ski où il faut se taper plusieurs kilomètres de terrain plat avant d’accéder à des sentiers plus accidentés et plus intéressants.

C’est tout le contraire au Mont Saint-Hilaire. Dès qu’on quitte le chalet d’accueil, on commence à monter doucement. Et au bout de quelques minutes sur le sentier 2, on est au beau milieu de la montagne, dans la quiétude la plus complète et avec des sommets tout autour de nous. De la vraie magie.

La boucle 2, et les sentiers 3 et 4 qui la prolongent en grimpant plus haut dans la montagne, permettent de faire de l’excellent ski. Pendant la première partie de la randonnée, est on presque toujours en train de grimper. Puis on se met à descendre et on revient vers le chalet d’accueil pas mal plus vite qu’on s’en est éloigné.

La piste 4 comporte une très longue descente coupée de plusieurs virages à angle droit qui comptent parmi les plus difficiles que j’ai «affronté» cette saison. Ça fait drôle d’être dans un si petit centre et de soudain se retrouver dans une vraie descente pour adultes.

Le parcours longe ensuite le très beau lac Hertel avant de passer par un relais et de nous ramener vers le chalet d’accueil. Dommage qu’il ne fasse que 5,4 kilomètres parce qu’il est superbe.

L’entretien est effectué avec un traceur léger tiré par un motoneige. C’est adéquat, sans plus. Chose certaine, ce n’est pas le genre d’équipement avec lequel on peut faire des miracles les conditions se détériorent. 

Pour cette raison, mieux vaut visiter le centre quand les conditions sont bonnes. En tout cas, je ne voudrais pas être obligé de me taper la descente de la piste 4 quand elle est glacée. Mettons que ça doit être assez casse-cou.

En résumé: un superbe endroit pour faire une courte randonnée en montagne... ou même un skieur du dimanche comme moi se sent à l’étroit.



26 février 2012

Club Nordic

NOTE 11 NOVEMBRE 2020: le club Nordic est fermé pour de bon. En ce moment, e site de la base de militaire est inaccessible. Il est question de l'annexer au parc du mont Saint-Bruno. À suivre, donc.

Il y a quelques années, j’ai écrit sur ce blogue que le Club Nordic était la «face cachée» du Mont Saint-Bruno. Ça reste encore vraie si je me fie à ce que j’ai vu en skiant là aujourd’hui.

Par une journée de conditions parfaites, on était loin de se marcher sur les spatules dans les sentiers du club qui sont tracés sur le terrain d’un champ de tir de l’armée canadienne. Alors que ça devait être la cohue de l’autre côté de la montagne, au parc du Mont Saint-Bruno.

Les deux centres de ski de fond accrochés au flanc du Mont Saint-Bruno sont complémentaires. Au parc du Mont Saint-Bruno, il y a toujours beaucoup de monde. Au Club Nordic, c’est plus tranquille. Au parc, presque tous les pistes sont larges et tracées double. Au club Nordic, on skie presque toujours dans d’étroits sentiers à une voie. Au parc, ça coûte cher. Au Club Nordic, c’est plus économique.

C’est aussi un drôle d’endroit où aller skier. Il y a toujours ou un deux militaires qui «montent la garde» à l’intérieur du chalet d’accueil. Et on a l’occasion de glisser dans ce genre de décors...


Le réseau de sentiers du club s’étend sur une vingtaine de kilomètres. Comme les sentiers sont étroits et sont entretenus avec traceur tiré par une motoneige, mieux vaut visiter l’endroit quand les conditions sont bonnes comme c’était le cas aujourd’hui.

J’ai fait une superbe randonnée en montant dans la montagne par la piste 7 et en redescendant par la 8, du côté ouest du chalet d’accueil.

C’est dans ce secteur-là qu’il y a le plus de relief et on en profite au maximum en court-circuitant les deux pistes. En plus, on skie dans un magnifique coin de forêt. Je dirais que c’est la randonnée à faire au Club Nordic.

J’ai aussi fait le sentier 6, une boucle de six kilomètres classée facile qui est moins accidentée... mais qui se termine quand même par une belle descente abrupte.

Le chalet d’accueil est perché sur un coteau et possède une magnifique terrasse où on peut profiter du soleil et observer les skieurs qui s’exécutent en contrebas.

À l’intérieur, il y a plusieurs tables où on peut s’installer pour manger. Il n’y a cependant pas de nourriture sur place, alors pensez à apporter votre lunch.

Tout ça donne un centre de ski qui compte parmi mes préférés en Montérégie – avec L’Escapade du Mont-Rigaud, le club de ski de fond de Rougemont et l’incontournable parc du Mont Saint-Bruno.

19 février 2012

Ski de Fond Morin Heights - secteur Bellevue

Ça y est, je suis en amour.

Avec Morin-Heights et ses sentiers de ski de fond.

Ce mois-ci, j’ai skié trois fois à cet endroit et ça m'a ouvert les yeux. C'est maintenant un de mes destinations préférées dans les Laurentides.

À l’entrée de Morin-Heights, il y a une pancarte sur laquelle le village s’autoproclame «capitale du ski de fond» que j’ai toujours trouvé incongrue. Comment ce village-là pourrait-il être la capitale du ski de fond ? On n’y trouve même pas de centre de ski de fond digne de ce nom, avec un vrai chalet d’accueil avec un casse-croûte et des pistes sillonnant un territoire protégé.

Justement, c’est ça l’idée. S’il n’y a pas de centre de ski de fond digne de ce nom à Morin-Heights, c’est parce que TOUT LE VILLAGE est un gros centre de ski de fond.

À Morin-Heights, il y a 60 kilomètres de pistes entretenues et une centaine de kilomètres de sentiers de randonnée nordique se déployant autour du Corridor Aérobique – une large piste de huit kilomètres tracée pur le style classique et le pas de patin sur une ancienne voie ferrée. Presque tout le reste du réseau est composé d’étroits sentiers serpentant dans des collines boisées.

Au lieu d’être isolé, ce réseau fait corps avec la localité. Il y a des points d’accès au quatre coins du village. Le midi, les deux ou trois restos du village sont remplis de skieurs. Et ça donne l’impression de revivre l’époque où les skieurs voyageant par train envahissaient les villages des Laurentides toutes les fins de semaine.

Aujourd’hui, je me suis baladé dans le secteur est du réseau de, à partir du point d’accès situé au pied du Mont Bellevue, à deux pas du Corridor Aérobique. Il y a là une roulotte et un stationnement moins fréquenté que celui à l’entrée du Corridor.

La randonnée par excellence dans ce coin-là, c’est la piste Triangle, qui commence par monter dans une ancienne montagne de ski puis forme une boucle de 10 km traversant notamment un secteur très accidenté et le golf Balmoral. C’est un beau circuit, auquel on ne peut reprocher qu’une ou deux descentes vraiment trop casse-cou, que j’ai fait il y a quelques années.

Aujourd’hui, j’ai plutôt exploré la piste Salzbourg que j’ai trouvé superbe. C’est un sentier intermédiaire exemplaire, accidenté sans jamais tomber dans «l’extrême», où on ne s’ennuie jamais parce que le relief et le paysage qui nous entoure sont toujours changeants.

On traverse notamment cet impressionnant champ d’arbres morts auxquels ma photo ne rend pas justice.

J’ai vécu ma seule déception en arrivant au «refuge» signalé sur la carte au bout de la Salzbourg. C’est juste un abri nous protégeant... du soleil.

Je suis ensuite revenu vers mon point de départ par le sentier Bellevue. La portion très difficile de cette piste-là mérite amplement son classement. Elle commence par une longue montée très éprouvante et se termine par une descente en zigzag qui semble avoir été dessinée par Zorro lui-même. Disons que j’ai en pris une bonne...

Conclusion: pour un bon skieur, il n'y a pas beaucoup de meilleurs endroits pour profiter d'une journée de belles conditions que Morin-Heights.

 J'ai déjà hâte de remettre ça...

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12 février 2012

Club Les Fondeurs

Je suis allé dans les Cantons de l’Est en fin de semaine et j’y ai trouvé bien peu de neige. Mais j’ai quand même réussi à y faire deux belles sorties de ski.

Samedi, j’étais sur les sentiers de Plein Air Coaticook qui étaient en excellent état malgré la minceur de la couverture de neige. Et dimanche, j’ai fait une randonnée plus mouvementée, mais néanmoins intéressante, sur les sentiers du club Les Fondeurs à Saint-Denis-de-Brompton.

Le club entretient une quinzaine de kilomètres de sentiers tracés dans l’enclave formée par le Grand Lac Brompton, le Petit Lac Brompton et le Lac Montjoye. L’accès aux pistes se fait par des points d’entrée situés en bordure de rues. On trouve à chacun de ces points d’accès une belle carte du réseau.

J’ai commencé ma journée de ski en faisant une boucle d’à peu près six kilomètres par les sentiers 1, 4, 6 et 5. Le moins qu’on puisse dire, c’est que j’en ai vu de toutes les couleurs. La piste 1 était tracée à pas de ski... mais très cahoteuses en raison du manque de neige. La piste 4 était parfaitement nivelée... parce que des motoneiges l’avait emprunté. Et un VTT avait saccagé la 6 et la 5.

C’est souvent le problème avec ce genre de réseau. Comme ils ne sont pas sur le territoire d’un parc ou protégés d’une autre façon, les skieurs ne sont pas seuls à les emprunter.

Ce secteur du réseau sillonne un coin de forêt qui donne l’impression de se retrouver loin dans le bois même si on est au beau milieu d’une zone habitée. Il n’y a pas vraiment de relief à part une bonne petite côte dans la piste 1. Mais il y a sûrement moyen de faire une bonne petite balade dans ce coin-là quand les conditions sont bonnes.

J’étais un peu déçu en reprenant ma voiture... mais j’ai retrouvé le sourire en faisant ma deuxième randonnée de la journée sur le sentier 3, une boucle de cinq kilomètres qui ceinture ce spectaculaire colline rocheuse à l’extrémité nord du lac Montjoye.

C’est simple: si cette piste-là était entretenue comme il se doit, et si personne ne s’y aventurait sans skis aux pieds, elle compterait parmi mes préférées au Québec.

Le terrain qu’elle parcourt est absolument extraordinaire. En quelques kilomètres, on skie en bordure du lac, sous une épaisse forêt de conifères, à travers des feuillus et au pied de jolies falaises rocheuses donnant l’impression d’être dans un canyon.

Je ne me suis pas ennuyé une seconde même si la piste avait été piétinée par des marcheurs et des raquetteurs. En faisant la piste dans le sens des aiguilles d’une montre, on grimpe graduellement dans la colline pendant les deux tiers du parcours. Puis on a droit à une électrisante descente coupée de plusieurs virages et cassures de pente. Elle m’a fait vivre mon plus beau moment de ma saison jusqu’à maintenant... même si je suis bêtement tombé dans le tout dernier virage.

J’ai aussi fait une courte excursion sur la piste 2 où j’ai eu la surprise de découvrir... des sillons en bon état. Cette piste-là fait quatre kilomètres et m’a semblé très bien. Un de ces jours, va falloir que je retourne la faire au complet.

Bref, si vous voulez faire une randonnée à Saint-Denis-de-Brompton, c’est dans ce secteur-là que je vous recommande d’aller. Je rêve déjà de refaire la 3 dans de la belle neige fraîche.


04 février 2012

Belle journée à Morin-Heights

Quelle extraordinaire journée de ski de fond c’était aujourd’hui dans les Laurentides. Beaucoup de neige. Une mince couche de poudreuse recouvrant une surface rapide sans être glacée. Du grand soleil et du ciel bleu. Qu’est-ce qu’on peut demander de mieux ?

J’ai profité de ces conditions parfaites sur les sentiers du village de Morin-Heights où j’ai fait ma plus belle randonnée de la saison.

C’était ma quatrième ou cinquième sortie à Morin-Heights et pourtant j’ai passé la journée à faire des découvertes. 

D’abord, je suis parti d’un endroit que je n’avais jamais vu auparavant: le point d’accès aux sentiers situé à proximité de centre de ski alpin Morin-Heights.

Il y a là ce poste d’accueil où il y a quelques tables. À partir de là, on a vite accès à la partie centrale du réseau de sentiers de Morin-Heights où j’ai fait une boucle d’une douzaine de kilomètres en skiant presque exclusivement sur des pistes entretenues classées difficiles ou très difficiles.

J’étais un peu inquiet en quittant le Corridor Aérobique pour m’engager sur la piste 29. J’ai vécu quelques mauvaises dans des pistes très difficiles de Morin-Heights qui sont généralement étroites et très accidentées – ce qui donne parfois des descentes impossibles et des montées pénibles parce qu’on est trop à l’étroit pour grimper en canard confortablement.

La 29 et la 36 que j’ai ensuite prises ne souffrent pas de ce problème-là. Elles grimpent à flanc de colline et on travaille fort sans que ça soit jamais pénible dans un superbe environnement forestier.

En montant, je m’inquiétais au sujet de la redescente. C’était sans raison. Le sentier 52, par lequel je suis redescendu vers le corridor Aérobique est une large piste où on peut faire de la vitesse sans problème.

Je suis ensuite revenu vers mon point de départ en empruntant la piste 51 – un sentier qui serpente au flanc de la colline bordant le Corridor Aérobique. J’ai trouvé la section très difficile de ce sentier-là plus chaotique et pas spécialement agréable. La portion difficile, par contre, m’a complètement charmé.

Il faut dire que le soleil avait ramolli la neige à ce moment-là et mes skis mordaient là-dedans comme de vrais skis alpins. C’était ridiculement facile de négocier des descentes étroites et tortueuses que j’aurais peut-être trouvées casse-gueule dans d’autres conditions.

Bref, voilà une randonnée que je referais demain matin – à condition que les conditions soient bonnes. Ça vaut d’ailleurs pour pas mal tout le réseau de Morin-Heights à l’exception du Corridor Aéorbique. C’est quand les conditions sont bonnes qu’il faut aller skier là pour profiter de ces sentiers étroits, accidentés et tortueux.

Un tuyau en terminant: sur son site web, la municipalité de Morin-Heights publie maintenant un rapport très complet sur les conditions de ski dans ses sentiers. À consulter avant de partir.

ADDENDUM 18/02/2012: Je suis retourné skier dans ce secteur-là aujourd'hui et j'ai fait une autre très belle boucle en empruntant les pistes 7 et 39. La 7 part du Corridor Aérobique et grimpe doucement en se dirigeant vers le nord. Et la 39 nous ramène vers le Corridor Aérobique en se faufilant à travers des collines. Un beau trajet d'environ 4 kilomètres. 

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