26 mars 2023

Sainte-Agathe-des-Neiges

 
Le printemps, c'est la saison de la «drôle de neige». 
 
Il en est tombé un méchant paquet cette nuit: un bon 20 cm de neige «à bonhomme», un peu collante en montée, mais glissante et agréable en descente, grâce à laquelle j'ai fait de l'excellent ski sur les sentiers de club de plein air de Sainte-Agathe
 
Ce fantastique réseau a maintenant un point d'accès à sa hauteur: la vaste stationnement «Château Bleu» qu'on a aménagé presque au bout de la rue Trudeau à quelques minutes de l'autoroute 15.
 
D'habitude, quand je pars du point d'accès Château Bleu, je prends la Catherine ou la Gillespie en direction du refuge de l'Alpage. Aujourd'hui, j'ai plutôt commencé ma randonnée en grimpant le sentier Castor dans l'espoir d'éviter la neige collante en gagnant vite de l'altitude. 

Le sentier Castor tel que je l'ai trouvé ce matin.

C'est un des attraits du réseau du club de plein air de Sainte-Agathe: ces sentiers sont situés assez haut en montagne pour que ça fasse un différence. Aujourd'hui, par exemple, la neige était beaucoup plus lourde et humide au village de Val-David (altitude 300 mètres environ) que dans les sentiers du club à 450-500 mètres d'altitude.

La colline où monte le sentier Castor est coiffée par une vilaine tour de communication. Tout de suite après, il y a une belle petite descente. En arrivant là, j'ai compris que j'allais avoir une bonne journée. Collante en montant, la neige était propice à la glisse et aux virages en descente

Il n'en fallait pas plus pour que je me lance dans une «chasse aux descentes» qui m'a mené sur à peu près tous les sentiers du club. 

C'est un autre attrait de ce réseau-là: ses sentiers sillonnent un territoire relativement restreint et s'entrecroisent à plusieurs endroits. On peut donc s'improviser un trajet là-dedans au gré de sa forme et des conditions. 
 
J'ai pris ma meilleure décision de la journée en filant directement vers la Descente aux Enfers, la pente la plus «d'enfer» du secteur. C'est une descente en sous-bois assez à pic merci qui se trouve sur le sentier Catherine, près du refuge La Cordée.

Sans doute la pancarte que j'ai photographiée le plus souvent dans les Laurentides!

Quelques uns de mes virages dans la Descente aux Enfers.

Je l'ai trouvée vierge de trace ce matin. Et je vais me rappeler longtemps des virages que j'ai fait en dévalant sa soixantaine de mètres de pente qui donne l'impression d'être sur une piste de ski alpin.

En bas de la Descente aux Enfers, on se retrouve sur la ferme de Pierre Gougoux, l'ancien prof d'éducation qui a transformé sa propriété en terrain de jeu pour skieurs en y traçant des sentiers et en y construisant deux refuges.

Nouvelle attraction à signaler sur la ferme Gougoux: un kiosque racontant l'histoire des frères Gillespie, des pionniers du ski qui habitaient tout près. 
 
Ce sont les Gillespie qui ont commencé à défricher le sentier qui porte leur nom à partir de 1929. De nos jours, ce sentier est encore l'épine dorsale du réseau du club de plein air de Sainte-Agathe. À partir du stationnement Château Bleu, on peut le suivre jusqu'à Val-David et Val-Morin. 

Quelle bonne idée d'avoir aménagé ce mini musée.

Oubliez les frères Hanson! Les Gillespie formaient un meilleur trio!

Près du refuge de l'Alpage, la Gillespie saute par-dessus une colline sans nom qui en mériterait un. Du côté sud de cette colline, le sentier nous catapulte dans une descente aussi «d'enfer» que la Descente aux Enfers. 
 
Au menu: une soixantaine de mètres de dénivelé à dévaler dans un couloir sinueux bordé d'arbres. Fantastique aujourd'hui dans la grosse neige. 
 
Après cette dose d'adrénaline, je suis allé finir ma journée en montant et descendant le mont Catherine. En suivant  le sentier Sommet du mont Catherine pour la montée et en louvoyant parmi les arbres qui bordent la piste pour la descente. 
 
Une autre qualité que je trouve à ce réseau-là, c'est qu'il est «juste assez» fréquenté. Je skiais seul aujourd'hui, mais j'ai fini par rencontrer pas mal de monde et par piquer plusieurs jasettes. Au refuge de l'alpage, où j'ai lunché en compagnie d'un groupe de raquetteurs. Et sur les sentiers où la «drôle de neige» mettait tout le monde de bonne humeur. 
 
Le genre de journée de ski qui donne envie que l'hiver dure encore un bout de temps! 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Opesnkimap. 

Le refuge de l'Alpage dans son élément naturel.

Le début de la descente sur la colline sans nom par où passe la Gillespie.

Et la fin de la descente 60 mètres plus bas!

Aucun commentaire: