10 mars 2012

Plein air Saint-Adolphe-d’Howard - secteur est

J’ai choisi une drôle de journée pour donner une «seconde chance» aux sentiers de Saint-Adolphe-d’Howard. C’est déjà le printemps dans les Laurentides et les conditions se sont considérablement détériorées ces derniers jours. Dans ce temps-là, mieux vaut s’en tenir aux pistes faciles et planes comme le P’tit Train du Nord et le Corridor Aérobique. Et se tenir loin des sentiers très accidentés comme ceux qu’on trouve à Saint-Adolphe d’Howard.

N’empêche, j’ai fait une assez belle randonnée d’une dizaine de kilomètres qui m’a presque totalement réconcilié avec l’endroit.

J’étais allé skié à Saint-Adolphe-d’Howard il y a quelques années et j’avais été «traumatisé» par le sentier La Sapinière, une boucle de quatre kilomètres que j’avais trouvé très difficile et surtout casse-cou. Je me rappelle quelques descentes étroites et tortueuses où je me suis planté solide. Mettons que c'est «débutants s'abstenir».

Cette fois, j’ai exploré les quatre sentiers qui se trouvent à l’est de la route 329 et du chalet d’accueil. Il y a une belle balade de niveau intermédiaire à faire de ce côté-là  – si on oublie une descente ridiculement difficile terminant le sentier Corbeau.

Je n’étais pas parti pour beaucoup m’amuser. Le premier kilomètre du sentier Corbeau était dur comme de la roche et raboteux.

Mais passé ce petit refuge, j’ai frappé le gros lot: de la neige fraîche tombée après la pluie de cette semaine. Un seul skieur était passé avant moi et c’était un vrai plaisir de glisser dans cette poudreuse recouvrant une base très ferme.

Plus tard, au chalet d’accueil, on m’a expliqué que le responsable de l’entretien avait rebroussé chemin au refuge, voyant qu’il faisait plus de mal que de bien. Bonne idée...

Dans ce coin-là, il y a deux sentiers qui forment des boucles en terrain montagneux et une piste plus plane qui débouche sur le lac Saint-Joseph.

Je suis rentré de bonne humeur même si j’ai dû enlever mes skis pour descendre l’effroyable descente finale. Je n’ai pas osé aller me frotter à nouveau à La Sapinière après ça. Ce sera pour une journée de bonnes conditions.

Il n’y a pas de casse-croûte dans le chalet d’accueil de ce centre-là et ça m’a permis de vivre le meilleur moment de ma journée. Après avoir inspecté le «centre-ville» du village, je me suis ramassé dans cette drôle roulotte abritant le casse-croûte Le Coin.


Le snack-bar appartient au même couple depuis 1975. Ils m’ont raconté que leur roulotte a été pendant longtemps... une église. La preuve...


Dans les années 50 et 60, c’était la chapelle itinérante pour le Père Paul-Émile Aquin, alias «Le Bon Dieu en taxi». Le Québec était très catholique à ce moment-là. Et la mode des «Drive-In» battait son plein. Le Père Aquin avait eu l’idée de combiner ces deux tendances-là.

Au départ, il faisait la tournée des postes de taxi avec une roulotte convertie en chapelle pour permettre aux chauffeurs d’assister à la messe.

Ensuite, si je comprends bien, son affaire a pris de l’ampleur et il s’est mis à célébrer des messes auxquelles on venait assister en voiture. Il officiait dans la nef vitrée de la roulotte qui était garée dans un stationnement de centre commercial. Les deux hauts-parleurs qu'on voit sur la photo permettaient aux automobilistes de suivre le service. Il paraît que ça marchait fort. La station de radio CJMS diffusait même une des messes du Père Aquin tous les samedis.

L'aventure e a pris fin en 1969 et la roulotte a atterri à Saint-Adolphe-d'Howard pas longtemps après. En un mot: incroyable. Je vais retourner skier à Saint-Adolphe-d'Howard un de ces jours juste pour revisiter cette relique d'une autre époque.


05 mars 2012

Parc Chauveau


Je rentre d’un week-end à Québec pendant lequel j’ai skié à deux endroits que je connais bien: le centre de ski de fond de Charlesbourg, mon endroit préféré dans la région de Québec, et les plaines d’Abraham, à deux pas de mon hôtel.

Ce matin, j’ai aussi fait une petite découverte: le parc Chauveau, qui protège un tronçon de la rivière Saint-Charles et où on trace des sentiers pour le style classique.

Je dis «petite découverte» parce que c’est vraiment un petit réseau de quatre sentiers tous tracés dans le même bout de terrain et totalisant officiellement 10 kilomètres. Mais si je me fie au temps que ça m’a pris pour le parcourir en entier, le réseau est bien plus petit que ça. Genre sept ou huit kilomètres.

En fait, j’ai presque eu l’impression de skier sur une piste de go-karts parce qu’en enchaînant les pistes on fait des «tours» qui nous ramènent toujours au même point.

Cela dit, je n’ai pas trouvé l’expérience désagréable. Les sentiers sont étroits et assez bien tracés. Et comme ils passent tous par un coteau descendant vers la rivière Saint-Charles, on a droit à quelques courtes descentes faciles mais agréables. 

Il y a un chalet d’accueil abritant une salle de fartage et des toilettes à l’entrée des sentiers. Le bâtiment est ouvert la fin de semaine et les après-midi de la semaine.

En résumé: un endroit convenable pour faire une petite heure de ski facile que je ne recommanderais pas aux touristes en visite à Québec, mais que la clientèle locale apprécie sûrement.

CLIQUEZ ICI pour voir le parc sur Openskimap.

02 mars 2012

Au coeur du Mont Saint-Hilaire


Ma blonde a adoré la sortie qu’on a fait aujourd’hui à la réserve naturelle Gault sur le mont Saint-Hilaire. Le chalet d’accueil était agréable. Les conditions étaient parfaites. On était en montagne. Le paysage était magnifique. Et pour une fois, elle n'a pas trouvé notre randonnée trop longue!

Il y a seulement 8 kilomètres de pistes de ski de fond au centre de la nature du Mont Saint-Hilaire et c'est le seul vrai reproche qu’on peut faire à l’endroit. Les étroits sentiers tracés uniquement pour le classique qui nous amènent à la découverte de la montagne sont vraiment agréables et on souhaiterait qu’il y en ait bien plus.

Je me plains parfois sur ce blogue à propos de centres de ski où il faut se taper plusieurs kilomètres de terrain plat avant d’accéder à des sentiers plus accidentés et plus intéressants.

C’est tout le contraire au Mont Saint-Hilaire. Dès qu’on quitte le chalet d’accueil, on commence à monter doucement. Et au bout de quelques minutes sur le sentier 2, on est au beau milieu de la montagne, dans la quiétude la plus complète et avec des sommets tout autour de nous. De la vraie magie.

La boucle 2, et les sentiers 3 et 4 qui la prolongent en grimpant plus haut dans la montagne, permettent de faire de l’excellent ski. Pendant la première partie de la randonnée, est on presque toujours en train de grimper. Puis on se met à descendre et on revient vers le chalet d’accueil pas mal plus vite qu’on s’en est éloigné.

La piste 4 comporte une très longue descente coupée de plusieurs virages à angle droit qui comptent parmi les plus difficiles que j’ai «affronté» cette saison. Ça fait drôle d’être dans un si petit centre et de soudain se retrouver dans une vraie descente pour adultes.

Le parcours longe ensuite le très beau lac Hertel avant de passer par un relais et de nous ramener vers le chalet d’accueil. Dommage qu’il ne fasse que 5,4 kilomètres parce qu’il est superbe.

L’entretien est effectué avec un traceur léger tiré par un motoneige. C’est adéquat, sans plus. Chose certaine, ce n’est pas le genre d’équipement avec lequel on peut faire des miracles les conditions se détériorent. 

Pour cette raison, mieux vaut visiter le centre quand les conditions sont bonnes. En tout cas, je ne voudrais pas être obligé de me taper la descente de la piste 4 quand elle est glacée. Mettons que ça doit être assez casse-cou.

En résumé: un superbe endroit pour faire une courte randonnée en montagne... ou même un skieur du dimanche comme moi se sent à l’étroit.