31 janvier 2004

Sutton-en-Haut

Autant le dire tout de suite: le centre de ski de fond Sutton-en-Haut est loin d’être sans défaut. Son chalet d’accueil et sa salle de fartage sont minuscules. Ses sentiers sont tracés de façon approximative. Il n’offre aucune piste pour le pas de patin. L’endroit est cependant parfait ceux qui comme nous aiment skier «en montagne» et qui sont prêt à souffrir un peu en montée pour le plaisir de la descente.

Accroché au flanc du mont Sutton, le centre est à peu près complètement dénué de «terrain plat». Les nombreux sentiers partant du chalet d’accueil montent tous vers un refuge chauffé situé à environ deux kilomètres dans une forêt riche et diversifiée. De là, on peut encore grimper plus haut dans la montagne ou remettre le cap vers le refuge et se préparer à une folle descente. Et comme plusieurs sentiers font l’allez-retour entre le chalet d’accueil et le refuge, on peut répéter plusieurs fois ce manège sans jamais passer au même endroit. Une piste à ne pas manquer: la 50, qui permet de revenir vers le chalet d'accueil en enchaînant quelques descentes coupées de très beaux virages.

Comme on est presque toujours en train de monter ou de descendre, on a avantage à visiter Sutton-en-Haut quand les conditions sont idéales. Difficile de trouver meilleure place pour profiter d’une bordée de «poudreuse». Pour la même raison, ce n’est pas un bon endroit pour skier en famille avec des enfants. Quant aux skieurs avides de performance, ils n’apprécieront certainement pas le traçage des pistes effectué à l’aide d’une motoneige. Mal nivelés, les sentiers sont remplis de creux et de bosses rendant très difficile de faire de la vitesse.

De Montréal, il faut environ 1h30 pour se rendre au centre situé à deux kilomètres du village de Sutton sur la route menant à la station de ski alpin du mont Sutton. Amateurs de ski en montagne, croyez-moi, ça vaut le coût.

25 janvier 2004

Parc Maisonneuve

Pour lire un texte plus récent, cliquez ici

Le réseau de sentiers de ski de fond du parc Maisonneuve et du Jardin Botanique de Montréal s’étend sur 18 kilomètres. On parle ici de ski de grands parcs urbains, c’est à dire sur le plat et dans un espace restreint.

Les adeptes du pas de patin ont droit à leur sentier, une boucle de 2,8 kilomètres située au parc Maisonneuve. Tous les autres sentiers sont tracés pour le style classique uniquement.

La tête du réseau se trouve du côté du parc Parc Maisonneuve. Une grande salle abritant un casse-croûte permet d’effectuer ses derniers préparatifs bien au chaud et de prendre une collation entre deux boucles. Mieux vaut partir de cet endroit parce du côté Jardin Botanique, il n’y a aucune infrastructure d’accueil.

L’accès aux sentiers de ski est gratuit mais qu’il en coûte 8$ pour se stationner au Jardin Botanique ou à l'Insectarium. Bref, ça vaut le coût d’essayer de se stationner à proximité et de marcher jusqu’aux sentiers.

Ne faites pas comme moi et n'allez pas skier à cet endroit les jours de grand vent puisque les sentiers du parc Maisonneuve sont très exposés. La couverture forestière est plus dense du côté du Jardin Botanique et il y a aussi plus de choses à voir, alors ça vaut la peine d’y faire une incursion.

24 janvier 2004

Hôtel Estérel

Le réseau de sentiers de ski de fond de l’hôtel Estérel a très bonne réputation et j’avais très hâte d’en faire l’essai.

Première constatation en arrivant: pour accéder à presque toutes les pistes, il faut traverser le lac Dupuis sur le bord duquel est construit l’hôtel. En temps normal, ce n’est pas un problème. Mais avec un mercure sous les –20 et un «refroidissement éolien» appréciable, les premières minutes de randonnée s’avèrent très pénibles – d’autant plus que la température glaciale réduit la glisse au minimum.

Les choses s’améliorent toutefois une fois en forêt à l’abri du vent. On skie dans des pistes très larges et bien tracées tant pour le classique que le patin. Classé facile, le sentier «Vison» s’avère un peu trop... facile. Après tout, on ne vient pas jusque dans les Laurentides pour faire du ski sur le plat comme dans un parc montréalais!

Heureusement, on frappe le gros lot avec notre deuxième choix de sentier: la piste «Orignal» qui permet de revenir à l’hôtel Estérel en contournant le Lac Dupuis plutôt qu’en le traversant.

Comportant plusieurs montées et descentes, le sentier de 6 km est classé « très difficile ». En le parcourant, on constate toutefois qu’il convient à presque tous les skieurs. Comme c’est très large, même les descentes les plus raides et sinueuses ne présentent à peu près pas de danger. De plus, le sentier se dédouble à plusieurs endroits où l’on peut choisir entre un parcours plus facile ou plus difficile. Vraiment un très beau sentier.

Côté installation, l’Estérel est bien pourvue. Une boutique de vente et de location, une grande caféteria plutôt accueillante, un superbe refuge en forêt... Seule la salle de fartage installée dans une roulotte mobile ne paie pas de mine.

Le réseau de l’Estérel est touffu et on est loin de l’avoir parcouru en entier. Ce qu’on n’a vu nous a plu... mais pas vraiment excité – peut-être parce que le temps était vraiment glacial et la glisse déficiente. Quand même un très beau centre de ski à un peu plus d’une heure de Montréal.

11 janvier 2004

Lac Boivin - Granby

Le seul sentier de ski de fond du centre d’interprétation de la nature du lac Boivin à Granby est une boucle de 8,5 kilomètres serpentant en bordure du lac, à quelques minutes du centre-ville de Granby.

Étroit et sinueux, le sentier donne vraiment l’impression d’être dans la nature... mais il est complètement dénué de relief et s’avère un peu monotone.

La section la plus intéressante de la piste passe sur un étroit ruban de terre traversant de part en part le lac Boivin. La vue sur le plan d’eau et la ville de Granby est superbe. Quelques œuvres d’arts modernes ont aussi été installées en bordure du sentier.

Les Granbyens doivent certainement apprécier ce parc où ils peuvent de ski de fond gratuitement à deux pas de chez eux. Je ne peux toutefois recommander l’endroit aux skieurs de l’extérieur. Les Montréalais trouveront l’équivalent dans les parcs-natures de l’île de Montréal.