29 janvier 2023

Taper dans le mille


 Salut moi-même,

Juste une petite note pour que tu te rappelles la fantastique «journée de poudreuse» que tu as eu la chance de savourer aujourd'hui à la station du mont Rigaud. 

Oui, il ventait trop fort pour que la neige s'accumule dans les pistes pendant une bonne partie de la journée. Mais en après-midi et le soir, quand le vent s'est calmé, la tempête s'est mise à remplir le pistes et toi tu t'es mis à avoir beaucoup de fun. 

Je prends le temps de t'écrire ça parce que tu dis souvent que tu es trop stupide et/ou malchanceux pour réussir à skier au bon moment pour vivre ce genre de journée. 

Cette fois, en tout cas, tu as tapé dans le mille. 

28 janvier 2023

En ski à Frelighsburg

Comme Arsène Lupin était gentleman-cambrioleur, je m'efforce d'être gentleman-skieur cet hiver. Le samedi, jour de sortie avec ma blonde. 

En gros, ça veut dire trouver des destinations où elle va trouver du ski à sa mesure et de l'après-ski digne de ce nom. 

C'est pour ça qu'on est allé skier à Frelighsburg aujourd'hui, même si la couverture de neige dans ce coin-là n'a rien à voir avec ce qu'on trouve au nord de Montréal en ce moment. 

Dans ce village de l'ouest des Cantons de l'Est, un organisme baptisé Vitalité Frelighsburg a développé deux sentiers de randonnée où on peut faire de la raquette et du ski durant l'hiver. 

On est parti du parc municipal de Frelighsburg et on a fait une belle randonnée sur le sentier FR2 que j'avais choisi parce que c'est celui des deux qui comportent le plus de relief. 

Au départ, ce sentier nous fait longer la rivière aux Brochets alors qu'on se trouve encore à l'intérieur du parc municipal. Puis il s'enfonce en forêt et nous fait doucement gagner 80 mètres d'altitude en grimpant dans une petite colline. 

Comme toujours sur un sentier partagé, il faut s'attendre à skier sur une piste tapée par des raquetteurs. Avec nos gros skis Kom, c'est une expérience agréable. Mais avec des skis plus étroits et moins maniables, ça l'est moins.

La jolie crèche au départ du sentier

Voilà à quoi ressemblait le sentier aujourd'hui: raquetté mais agréable en gros skis.

On a fait environ cinq kilomètres avant d'arriver au point le plus élevé du sentier et de rebrousser chemin pour savourer la redescente. 

Belle occasion pour moi de faire des virages... et de constater que le gentleman-skieur ne maîtrise pas encore l'art de donner des conseils à sa demoiselle en détresse dans une descente!

Au retour, j'ai pris le temps d'explorer les sentiers du parc municipal où j'ai trouvé quelques belles petites pentes et un point de vue où j'ai pu faire un drone de moi-même...

C'est fou ce que 15 mètres d'altitude peut créer comme perspective.


Restait ensuite l'après-ski... que j'avais préparé avec soin et qui a été un succès sur toute la ligne.

On est d'abord allé luncher chez Beat&Bettrave, un café qui brasse sa propre bière où il y avait pas mal de monde et une belle ambiance. Ça faisait changements de toutes les fois où j'ai lunché debout sur mes skis en plein bois pendant mes randonnées solitaires.

Puis on fait une courte promenade au village qui est petit mais charmant.

Une belle découverte dans un coin de pays qui a beaucoup de charme à défaut d'avoir beaucoup de neige. 

Je vous laisse avec mon meilleur moment de descente de la journée...




Cette carte est disponible sur le site de Vitalité Frelighsburg. On est parti du point 12.

27 janvier 2023

Des échos du parc Éco

J'ai fait une drôle de randonnée aujourd'hui au parc Éco Laurentides, un endroit où je n'avais jamais mis les skis auparavant

Et pour cause: c'est une trotte aller là. 

Après avoir quitté l'autoroute 15 à Sainte-Agathe, il faut longer longtemps le lac des Sables puis traverser Ivry-sur-le-Lac avant d'arriver au parc qui se trouve le territoire de la municipalité anciennement connu sous le nom de Saint-Faustin du lac Carré. 

Ce parc-là est immense et on y trouve une vingtaine de kilomètres de sentiers entretenus qui m'ont paru fameux. L'entretien m'a semblé solide. Ces pistes-là ne doivent pas voir trop de skieurs même la fin de semaine. Et celles que j'ai empruntés avaient pas mal de relief. 

Bel entretien quand même. Mais par une journée de conditions idéales.

Mais moi j'étais là avec mes gros skis pour profiter de l'abondante poudreuse tombée sur les Laurentides... mais ma randonnée a commencé sur un malentendu.

Il me semble avoir dit à la préposée à l'accueil du parc que je voulais skier la piste N22, une piste de ski nordique qui figure sur la carte du parc et qui m'attirait parce qu'elle passe par le sommet d'une montagne. Mais j'ai peut-être dit N23 par mégarde. Ou peut-être que j'ai dit N22 et que la préposée a compris N23. 

Toujours est-il qu'une fois sur mes skis, j'ai erré longtemps à la recherche de la N22. Puis j'ai cru l'avoir trouvé et j'ai commencé à grimper dans 30 cm de poudreuse vierge même si j'étais loin d'être sûr de suivre la bonne piste. Et j'ai fini par rallier un sentier de raquette où j'ai trouvé ma première balise «N22» de la journée.  

C'est tout ce ça me prenait pour que je me rende au sommet de la montagne où j'ai trouvé un joli point de vue. Mais après, comme je ne trouvais pas la suite de la N22, je suis redescendu par où j'étais monté. 

Je pensais avoir retrouvé mon chemin après avoir trouvé cette balise de la N22.

Du sommet de la montagne, la vue porte vers le lac Cordon.

Vérification faite, la N22 est fermée pour de bon. Dommage parce que cette piste me semblait la meilleure raison d'aller faire du ski nordique à cet endroit. 

Cela dit, il y a d'autres sentiers non-entretenus mécaniquement au parc Éco Laurentides. J'ai eu le temps d'aller essayer la N23, une piste longue de seulement 800 mètres qui monte un descend une autre colline. J'ai quand même trouvé la montée longue... et la descente trop courte parce qu'à certains moments c'est très à pic. 

Va falloir que je retourne un de ces jours au parc Éco pour essayer les sentiers entretenus et la longue boucle de ski nordique qui fait le tour du parc. Et d'ici là je vais garder un bon souvenir de ma mésaventure à la recherche de la N22! 

L'entrée de la piste N23 que j'ai trouvée vierge de trace

Mes beaux virages de la journée ont eu lieu sur la N23.

24 janvier 2023

Voyage au bout de la Loken

Je n'ai pas croisé le fantôme de Mike Loken en arpentant sa piste de ski quelques jours après son décès à l'âge de 98 ans. Mais j'ai croisé sa tuque... 

J'étais là pour skier sur les traces de cet homme qui a marqué l'histoire du ski dans les Laurentides en défrichant le célèbre sentier qui porte son nom à partir de son chalet à Sainte-Anne-des-Lacs.

De son côté, sa tuque aux couleurs de la Norvège se promenait sur la tête de sa fille Kristina que j'ai eu la chance de croiser pendant ma randonnée.

À son apogée, la Loken formait une vaste boucle, entre Sainte-Anne-des-Lacs et Saint-Sauveur. Dans les dernières années, par contre, le développement immobilier et des histoires de droit de passage l'ont amputée et morcelée de façon irrémédiable. 

La piste a quand même une porte d'entrée officielle qui se trouve derrière l'hôtel de ville de Sainte-Anne-des-Lacs. C'est là où j'ai commencé ma randonnée, à côté d'une grande carte du tronçon de trois kilomètres de la Loken encore officiellement accessible. 
 
Ce point de départ a un cachet historique: Kristina m'a raconté que dans le bon vieux temps où les petits chemins n'étaient pas déneigés, les Loken laissaient là leur voiture avant de rallier leur chalet sur leurs jambes et leurs skis.

La porte d'entrée de la Loken à l'hôtel de ville de Sainte-Anne-des-Lacs.
En gros skis, c'est agréable de skier dans ce genre de trace.
De nos jours, le tronçon officiellement accessible de la Loken est un sentier partagé.  C'est donc sur une piste bien tapée par des raquetteurs que j'ai commencé ma randonnée. 
 
Peu importe: la glisse était géniale et j'ai d'abord traversé un joli coin boisé... pour ensuite me retrouver sur une rue. 

À partir de là, c'est la galère pour environ un kilomètre: il faut marcher 500 mètres sur la rue, remettre les skis pour une centaine de mètres, puis marcher un autre 200 mètres avant de reprendre le bois pour de bon. 
 
Ensuite, on fait du très beau ski sur un peu plus d'un kilomètre alors que la Loken descend au fond d'une vallée où coule un ruisseau tout en contournant le lac Rochon. 

Le tronçon officiellement accessible se termine en formant un rond point. Et il faut vraiment faire demi-tour puisqu'un propriétaire a érigé sur la piste une rutilante barrière qui nous interdit l'accès son terrain. 

Une belle section de la Loken.
Un ruisseau que j'ai trouvé difficile à traverser.

Encore une jolie section de la Loken

Sur mon chemin du retour, j'ai rencontré Kristina et la tuque de son père. Elles arrivaient de chercher une façon de rejoindre ce qui reste de la Loken au-delà de la propriété défendue par la rutilante barrière. On a parlé de son père. On a parlé de ski. On a évoqué l'avenir incertain des reste de la Loken. Puis elle a continué son chemin vers la maison de son père sur le lac Cupidon. 
 
Le norvégien Mikarl Loken est arrivé au Canada en 1953. C'était un comptable, mais aussi un grand amateur de ski de fond. Il a acheté un chalet à Sainte-Anne-des-Lacs en 1958 et aussitôt commencé à défricher son sentier qu'il a entretenu lui-même bien au-delà de ses 80 ans. 

Selon sa fille, il a vécu presque 100 ans parce qu'il était bon là-dedans, vivre. 
 
Difficile d'imaginer plus beau compliment. 
 
Kristina Loken, la tuque de son père et un «merci» en norvégien accroché sur une balise par un gentil skieur.

Salut et merci, monsieur Loken.

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22 janvier 2023

En container à Val Saint-Côme


Cet hiver, mon fils joue au basket-ball le samedi matin. 

Ça nous force à faire preuve de créativité pour nos plans de ski. 

Celui de cette fin de semaine a particulièrement bien fonctionné: louer un Coolbox à la station de ski alpin Val Saint-Côme et faire du ski jusqu'à ce que mes jambes rendent l'âme.

C'était la deuxième fois qu'on passait une nuit dans un container transformé en mini chalet moderne. On a été chanceux cette fois-ci. D'habitude, pour avoir une CoolBox à Val Saint-Côme, il faut la louer pour deux nuits. Mais ma blonde a réussi à nous en avoir une nuitée avec des billets de valables pour la soirée de samedi et la journée de dimanche. 

C'était notre première visite à Val Saint-Côme et on beaucoup aimé la montagne.

Le ski de soirée était magique avec les CoolBox installées en bord de piste, l'incroyable piste à bosses qui domine le paysage et la dizaine de pistes éclairées qu'on pouvait dévaler. On s'est fait une soirée «ski et tacos» qu'on n'oubliera pas. 

Dimanche, j'ai beaucoup aimé me lever sur une pente de ski, sortir dehors, descendre au pied de la montagne et compter parmi les premiers skieurs à m'asseoir dans le remonte-pente. Et on a fait du bon ski en profitant notamment des sous-bois bien aménagés de la station. 

J'ai l'impression que cette sortie va devenir une tradition annuelle. 

Notre «marche d'approche» à duré quatre minutes.

En début de soirée samedi, l'ambiance était magique.

Fiston et le chalet de la station en contrebas.

À Val Saint-Côme, les CoolBox bordent la piste L'Autoroute.

L'incroyable piste à bosses où se tient des épreuves de la Coupe du Monde.

Fiston à l'assaut d'un vrai beau sous-bois aménagé.

20 janvier 2023

En ski sur la colline de l'abbaye d'Oka

Une petite colline a fait de moi un meilleur montagnard aujourd'hui. 

C'était à Oka. Je skiais dans les sentiers de l'abbaye d'Oka, content de profiter de la quinzaine de centimètres de neige qui venait de tomber. 

Mais il ventait aussi. Fort. Une brise en provenance du nord-est. Sur une colline où poussent des feuillus très clairsemés.

Résultat: la colline où j'étais venu faire des montées et des descentes offraient des conditions de ski à deux vitesses. 

Au sommet et du côté du vent, j'avais l'impression d'être à 1000 mètres d'altitude plutôt qu'à 110. Le vent avait formé des lames de neige, durci la surface, dénudé des plaques de glace, déterré des obstacles. Et le ski était de passable à nulle. 

Sur le versant à l'abri du vent, par contre, j'ai trouvé un vrai paradis de la poudreuse que j'avais pour moi tout seul. La neige nouvelle s'était accumulé dans les sentiers et parmi les arbres. Et j'en ai profité pour faire mes virages les plus profonds de l'hiver. 

Du côté venteux de la colline, les conditions étaient ordinaires aujourd'hui.

Par contre, à l'abri du vent, on flottait dans la grosse poudreuse.

Moi c'est mon genre de jeu de mot...

J'ai toujours du fun dans les sentiers de l'abbaye d'Oka même si maintenant le ski est seulement autorisé dans le secteur sud du réseau. 

La colline qu'on trouve là offre quand même une soixantaine de mètres de dénivelé. C'est juste assez pour «jouer au yoyo» en enchaînant les montées et les descentes.

Tous les flancs de cette colline sont quadrillés de sentiers et les arbres qui poussent dessus sont assez clairsemés pour qu'on puisse faire du hors-piste à très petite échelle. 

C'est un terrain de jeu parfait pour mes gros skis Kom ou pour faire du ski-raquette. Surtout si on se pointe tout de suite après une bordée, un jour de semaine, question de devancer les marcheurs et les raquetteurs. 

Larges chemins enneigés, étroits de sentiers, descentes à pic, sous-bois en pente douce, terrain plat où on glisse agréablement... on trouve un peu de tout sur cette colline et dans le boisé qui l'entoure. 

Vous trouvez peut-être que je fais une montagne avec une petite colline. 

J'ai une excuse: comme faire ce genre de ski est interdit sur le mont Royal, la colline de l'abbaye est le spot de «ski de colline» le plus près de chez moi à Lachine. Voilà pourquoi j'y fais deux ou trois pèlerinages chaque hiver. 

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15 janvier 2023

L'arrière-pays de Saint-Adolphe d'Howard

 

À force de subir des pertes, l'arrière-pays de Saint-Adolphe d'Howard a perdu un peu de son charme su cours de ses dernières années. 

C'est le constat que je fais après l'avoir arpenter sur mes skis par une journée de belle grosse neige nouvelle et de soleil radieux. 

Ça faisait quelques années que je n'avais été faire du ski nordique à Saint-Adolphe. Première surprise en arrivant: à l'entrée du village, le vieux chalet de Plein Air Saint-Adolphe a été démoli et remplacé (temporairement j'imagine) par un container transformé en kiosque d'accueil. 

C'est là que j'ai acheté mon billet de ski avant de me diriger vers la porte d'entrée de l'arrière-pays de Sainte-Adolphe: le stationnement Val-de-Loire qui se trouve au nord du lac Saint-Joseph. 

De là, on a accès à la Canadienne, une vénérable piste de ski qui file vers le nord jusqu'à Sainte-Agathe. 

Selon la carte de Plein Saint-Adolphe, ce sentier-là est un piste de ski nordique qui n'est pas entretenue mécaniquement. Mais aujourd'hui, ses deux premiers kilomètres avaient été damés par un engin d'entretien qui l'avait aplati sur toute sa largeur sans tracer de sillons. 

La Canadienne ressemblait à ça sur ses deux premiers kilomètres.

Par contre, plus loin en forêt, on était sur une vrai piste de ski nordique.
Bizarre parce que j'ai l'impression que ce genre de damage ne satisfait ni les amateurs de sentiers entretenus mécaniquement ni les chasseurs de poudreuse. Mais c'était peut-être une situation exceptionnelle.

La dernière fois que j'avais parcouru la Canadienne, elle passait à côté du pittoresque refuge Campbell qui a été démoli depuis. C'est une des «pertes» que j'évoquais plus tôt. L'autre, plus grave, est la disparition de l'extraordinaire sentier Les Sommets qui formaient une boucle de 10 km en passant par le sommet d'une série de collines. Une histoire de droit de passage.

Après le site où se trouvait le refuge Campbell, j'ai trouvé ce que j'étais venu chercher sur la Canadienne: un sentier battu seulement par le passage de quelques skieurs. 

Deux nouveaux obstacles ont toutefois coupé court à ma randonnée

Le premier: un cordon qui barrait l'entrée du sentier Fleur de Lys que j'espérais faire une incursion. Normalement, à partir de La Canadienne, cette piste file vers l'est jusqu'à la Western. Une autre histoire de droit de passage, j'imagine. 

La pancarte que j'ai trouvée à l'entrée de la Fleur de Lys.

Ma meilleure photo du secteur dévasté ne rend pas justice à l'apmpleur du désastre.
Après environ cinq kilomètres sur la Canadienne, un autre obstacle beaucoup plus impressionnant m'a forcé à rebrousser chemin: la dévastation cet été dans ce coin-là par la tornade qui a balayé la région cet été. Incroyable la quantité d'arbres qui ont été renversés. Je pense qu'il faut oublier l'idée de passer par là cet hiver. 

Tout ça fait que je suis revenu à ma voiture en restant sur ma faim de neige folle et de kilomètres à parcourir. Comme il faut payer pour y accéder, ce secteur-là ne me semble pas un bon investissement dans son état actuel. 

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Pauvres pancartes...

Le point de vue d'un gars qui vient de tomber sur le cul sur le plat.

Sur le chemin du retour, les deux derniers kilomètres de la Canadienne nous offrent quelques jolies descentes.

14 janvier 2023

Sur le mont Devil's Jump

 

Est-ce que le mont Devil's Jump doit son nom au cap escarpé qu'on trouve à son sommet? 

C'est la question que je me suis posé en arrivant pour la première fois tout en haut de cette montagne située entre Val-Morin et Sainte-Adèle.

Si je me suis rendu là avec ma blonde et mon ami Marc-Antoine, c'est parce qu'il y a un sentier qui mène au sommet du mont Devil's Jump: la Chip's Trail.  

C'est une piste qui ne figure pas sur les cartes du secteur; mais sur le terrain, son entrée est signalée par une très joli pancarte en bois du bon vieux temps. 

La Chip's Trail part du sentier Thé des Bois qui passe au nord du mont Devil's Jump. On est dans les sentiers maintenus par le club de plein air de Val-Morin dans ce coin-là. Le point d'accès le plus près est l'accueil Far Hills du parc régional Val-David-Val-Morin. 

La jolie pancarte à l'entrée de la Chip's Trail.
 Ça faisait longtemps que je voulais tester la Chip's Trail. Il y a quelques années, le lendemain d'une tempête, je m'étais découragé après avoir trouvé le sentier complètement vierge et surchargée de poudreuse. 

Aujourd'hui, le lendemain d'une bordée, on a trouvé la Chip's Trail aussi bien battue que les autres pistes du secteur.

Normal: c'était la fête dans ce coin-là aujourd'hui. On a croisé beaucoup de skieurs qui, sourires aux lèvres, profitaient de la nouvelle neige. 

À partir de la Thé des Bois, on a une soixantaine de mètres de dénivelé à grimper pour atteindre le sommet du mont Devil's Jump. La piste serpente un peu, mais grimpe quand même assez raide. Et quand on arrive au sommet, on a droit a une très belle vue à 460 mètres d'altitude. 

On aimé la vue...

Mais moi j'ai préféré la descente!

Près du sommet, on a croisé une des propriétaires des lieux, Beverly. 

Elle grimpait la montagne à un âge où j'espère juste être encore capable faire du ski sur le plat. Et elle nous a dit qu'on était bienvenue sur la montagne tant qu'on restait sur la Chip's Trail.

Après ça, on a dévalé la montagne et on s'est beaucoup amusé. C'est une descente en paliers et quelques passages sont assez savoureux merci.

Partout, on avait de l'espace pour manoeuvrer et on en a profité pour enchaîner les virages. On a même fait quelques petites remontées rapides pour dévaler deux fois plutôt qu'une les meilleurs bouts.

Aucun doute: le mont Devil's Jump's va revoir mes skis un de ces jours.  

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13 janvier 2023

Vendredi neige

Ça c'est un vendredi 13 comme je les aime.

La neige est de retour en force à Montréal et j'ai pris ma fini d'après-midi pour en profiter un brin à la falaise Saint-Jacques. Voici les 37 meilleures secondes de ma semaine...




08 janvier 2023

La magie de la Nantel

Pour la première fois cet hiver, j'ai skié sous un ciel bleu rempli de soleil aujourd'hui.

Et ça tombait bien parce que j'ai visité un secteur où toute cette lumière éclairait un décor de carte postale. 

Mon menu de la journée : un allez-retour d'environ neuf kilomètres sur la section du sentier Nantel qui relie Sainte-Agathe à Ivry en partant du club de golf de Sainte-Agathe.

C'était gris quand je suis parti de Montréal. Mais c'est sur un parcours de golf inondé de soleil que j'ai posé mes skis. 

La Nantel commence du côté est du terrain de golf et s'enfonce ensuite dans les bois vers le nord. Pour la suivre, on n'a qu'à se laisser guider par les nouvelles balises rouge du projet de revitalisation du sentier Maple Leaf.

Quand on prend la Nantel à cet endroit, on est presque sûr de commencer sur un sentier battu par des raquetteurs et/ou par une motoneige. Avis à ceux que ça horripile. 

Le terrain de golf et sa vue sur le lac des Sables.

La Nantel telle que je l'ai trouvée: motoneigé jusqu'à la Bucci.

La balise la plus photogénique sur ce trajet.

La Nantel est un piste qui joue à saute-montagne. En partant du golf, il faut d'abord se taper cent mètres de dénivelé pour gagner le sommet d'une colline sans nom qui culmine à 470 mètres. 

De l'autre côté de la colline, la Nantel rejoint la piste Bucci qui fait partie du discret réseau d'Ivry. Puis elle nous offre une longue descente en pente douce jusqu'au chemin Daoust. 

Jusque là, j'étais en terrain connu. Mais après le chemin Daoust, la Nantel me réservait une merveilleuse surprise. 

La piste commence par grimper raide dans une autre colline sans nom... puis débouche sur un genre de plateau à mi-montagne et en pleine splendeur hivernal.

J'ai l'impression qu'on traverse alors un ancien domaine parce que la piste emprunte un large couloir qui ressemble à un ancien chemin et longe un plantation de très grands pins. Sous le soleil, ce secteur-là resplendissait aujourd'hui. Beaucoup de neige. Aucune trace de la petite croûte glacée qui avait fait crisser mes skis sur le golf.

C'est quand je suis entré dans ce panorama que je suis tombé sous le charme.

Des pins plantés en ligne au bord d'une falaise.
Une partie de la descente vers Ivry.
J'étais le seul skieur à profiter de cette belle neige.

Le seul reproche qu'on puisse faire à ce coin-là c'est qu'il lui manque une vraie belle descente. Au nord de la colline, on descend en pente douce jusqu'au chemin du lac Renaud où j'ai rebroussé chemin. Et du côté sud, le sentier est si étroit et abrupt qu'on est forcé de «skier défensif». 

La bonne nouvelle c'est qu'on peut se reprendre sur le chemin du retour. Dans la colline derrière le golf, la longue montée du début devient une électrisante descente où on a presque toujours assez d'espace pour faire des virages dans la poudreuse en bord de piste. Et il y a aussi des virages à glaner en explorant d'autre sentiers tracés dans cette colline. 

Ma randonnée préférée cette saison jusqu'à maintenant. Mais l'hiver est encore jeune! 

VOIR AUSSI: Au coeur de la Nantel avec Jackrabbit

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Mon «camp de lunch» à l'abri du vent et en plein soleil.

Un bout de ma redescente vers le club de golf.
Une vieille et une jeune...