Profiter
d’une bonne bordée de neige pour grimper au sommet d’une montagne puis la
redescendre en slalomant dans la poudreuse, ça me semble la façon ultime de
faire du ski de randonnée.
Bonne
nouvelle : on peut faire ça au mont Rigaud, à petite échelle, en empruntant les
sentiers qui partent du Sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes et mènent au sommet de
cette colline dominant de 120 mètres la plaine environnante.
«Emprunter»
est vraiment le bon verbe parce qu’on «emprunte» ces sentiers aux raquetteurs
qui sont nombreux à fréquenter les lieux. Voilà pourquoi il vaut mieux se
lancer à l’assaut de la montagne après une bordée de neige. Sinon, le trajet
est battu à mort par les raquetteurs et la glisse est pas mal moins agréable…
et carrément périlleuse quand on redescend du sommet.
C’est
aussi une randonnée qu’il faut faire avec des skis à carres de métal aux pieds.
Idéalement courts et larges, pour flotter dans la neige molle et se faufiler
dans les lacets des sentiers de raquette.
Toutes
ces conditions étaient réunies aujourd’hui pour mon excursion. Il était tombé
une quinzaine de centimètres la veille et j’avais mon matériel tout-terrain:
mes bottes Scarpa T4 et mes skis Kom fabriqués par Altaï Ski.
La
randonnée commence sur le chemin du Sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes, qui se
trouve juste derrière le Collège Bourget. Je l’ai gravi sur mes skis aujourd’hui
parce qu’il était très enneigé. Parfois, il faut plutôt monter à pied.
Ensuite,
on s’engage sur le sentier qui grimpe dans la montagne en passant sur cette
passerelle et en longeant cette ruine qui me donne toujours l’impression
d’entrer dans un film d’Indiana Jones.
C’est
tout ce qui reste du convoyeur qu’on avait construit pour exploiter le champ de
guérets qu’on trouve à proximité. Ce sont de grosses roches rondes créées par
l’érosion glaciaire qui servaient notamment comme remblais de chemin de fer.
Le
sentier louvoie au bord d’un ruisseau au départ, puis se redresse et devient
très agréable à skier quand la neige est bonne.
Aujourd’hui, seulement deux ou trois raquetteurs m’avaient précédé et la montée en pente douce était fantastique.
Aujourd’hui, seulement deux ou trois raquetteurs m’avaient précédé et la montée en pente douce était fantastique.
La
montée se corse un peu plus, quand on arrive à une intersection située sous une
ligne électrique. Pour continuer vers le sommet, il faut prendre le sentier qui
grimpe à droite.
Aujourd’hui,
j’ai passé pas mal de temps à descendre et surtout remonter dans cette ligne
électrique où il y a une piste fréquentée par les motoneigistes.
Personne n’était passé là aujourd’hui et je suis descendu dans la poudreuse jusqu’au genou sans vraiment prendre de vitesse et sans vraiment m’amuser non plus. Mais au moins, j'ai fait de jolies traces…
Personne n’était passé là aujourd’hui et je suis descendu dans la poudreuse jusqu’au genou sans vraiment prendre de vitesse et sans vraiment m’amuser non plus. Mais au moins, j'ai fait de jolies traces…
J’ai
ensuite repris l’ascension par le sentier en lacets qui mène au sommet. Ça
monte raide dans ce bout-là, mais on a seulement une centaine de mètres à
franchir pour atteindre le sommet où il y a une croix et une plateforme
d’observation.
J’ai
vécu le meilleur moment de ma randonnée quand je suis redescendu du sommet en
slalomant dans le sentier par où j’étais monté. Dans l’épaisse couche de neige
fraîche, j’ai filé d’une traite jusqu’à l’intersection sous la ligne électrique
sans tomber ni perdre le contrôle.
Cela
dit, je me suis presque autant amusé en explorant pour la première fois un
sentier qui contourne le champ de guérets et le Sanctuaire Notre-Dame avant de
redescendre la montagne et d’aboutir à ce portail, près de l’endroit où j’avais
laissé ma voiture.
Ce
sentier est carrément tortueux, mais skiable. Il traverse une forêt de
conifères extraordinairement fournie. Par moment, on se sent presque à
l’intérieur tellement la forêt est dense. Et comme il y a beaucoup de roc
dénudé, on a l’impression d’être dans les Rocheuses.
En
prime, on a droit à une belle descente qui nous mène jusqu’au portail marquant
l’entrée du sentier. Belle façon de terminer une randonnée.
J’ai
déjà hâte de repasser par là… au lendemain d’une autre tempête.
2 commentaires:
Mise en garde aux skieurs du Dimanche : la légende des guérets de Rigaud rappellent qu'on ne doit pas travailler le dimanche... mais c'est correct tu y est aller le lundi .
... par contre il faut éviter les soirs de tempête, on y entend des soupirs et des gémissements .
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