Pour la première fois cette
saison, j’ai oublié de charger mon téléphone mobile avant de partir de la
maison et l’appareil a rendu l’âme tout de suite après que j’ai eu pris cette
photo pas très réussie de l’accueil du centre.
Ce
n’est pas pour rien que j’ai fait presque trois heures de route aujourd’hui
pour aller skier à la Montagne Coupée alors que l’hiver tire à sa fin. C’est un
des endroits dans la grande région de Montréal où on fait le maximum pour offrir
les meilleures conditions possible et prolonger la saison quand le printemps
arrive.
Ma
dernière visite remontait à 2009 et depuis le centre a subi une vraie
transfiguration. Le territoire où se déploient ses sentiers a été racheté par
les moines Cisterciens qui occupaient autrefois l’abbaye d’Oka. Les moines y ont
construit un monastère retranché dans la forêt et un pavillon servant à la fois
de boutique «religio-gourmande» et de pavillon d’accueil pour skieurs et
raquetteurs.
Le
bâtiment a un petit air monastique qui nous met dans un état d’esprit contemplatif
avant de partir en randonnée. De grandes baies vitrées laissent entrer le
soleil. De la musique religieuse joue dans les salles de bain. Et en fin de
journée, j’ai même croisé un moine qui faisait goûter le chocolat de l’abbaye
aux skieurs !
C’est
une vraie malédiction que mon appareil photo soit tombé en panne. Les sentiers
de la Montagne Coupée comptent parmi les plus photogéniques que je connais.
Le paysage
est dominé par la «montagne coupée» qui donne son nom au centre. C’est une
colline laurentienne possédant un flanc en forme de cap rocheux abrupte et
spectaculaire. Que voici sur une photo que j'ai prise il y a quelques années.
Cette
colline surplombe un secteur de boisés et de champs descendant en terrasses
jusqu’à la rivière L’Assomption qui passe au sud du domaine. On a l’occasion d’admirer
tout cet environnement en descendant vers la rivière par le sentier «6.9».
Pendant la descente, la piste nous offre d’abord quelques points de vue superbes d’où on peut contempler la montagne coupée, la rivière qui serprente en contrebas, les skieurs qui glissent à travers champ et quelques bâtiments de ferme en ruine qui ajoute au pittoresque des lieux.
Le
sentier longe ensuite la rivière L’Assomption qu’on a l’occasion d’admirer de
vraiment très près puisqu’on skie tout juste sur le bord. Même si elle est large pour accommoder les
adeptes du pas de patin, cette piste est tout simplement divine.
Cela
dit, il y a aussi à la Montagne Coupée des sentiers réservés au classique qui
méritent aussi des louanges. Aujourd’hui, j’ai fait une randonnée étonnamment agréable
sur la boucle «7.6» qui n’avait pas été travaillée par l’engin d’entretien.
La mince couche de neige tombée plus tôt cette semaine créait une surface moelleuse
sur la croûte solide comme le roc se trouvant en dessous et c’était fantastique
de glisser là-dedans sur mes skis à carres de métal.
En
temps normal, les pistes réservées au classique de la Montagne Coupée sont
aussi bien entretenues qu’un parcours de course. Et elles sont sublimes. C’est simple :
tous les sentiers classés intermédiaires et difficiles ont ce qu’il faut pour
envoyer un skieur moyen au septième ciel. Comme elles sont tracées double et
relativement large, on a de l’espace pour manœuvrer dans les descentes. J’ai un
excellent souvenir du sentier «3», que je n’ai pas parcouru aujourd’hui. Et la
boucle «5.3» n’est pas piquée des vers non plus.
Si
je fais un jour un guide des meilleures destinations ski de fond au Québec, sûr
que la Montagne Coupée va si trouver. Bien content d'y avoir fait un pèlerinage aujourd'hui!
CLIQUEZ ICI pour voir ce centre sur Openskimap.
2 commentaires:
21 janvier 2018
Je viens de faire du pas de patin ici pour la première fois et ça a été absolument fantastique. Alors que d'autres centres (coucou la Sépaq) se contentent de damer un chemin plat et tout droit et de l'appeler une piste de skate, à la Montagne Coupée ce sont de vrais sentiers avec beaucoup de viragent qui grimpent et descendent en tout temps.
Ça a aidé que les conditions ont été presque parfaites - je me suis senti presque comme en ski alpin et je pense que je comprends maintenant l'allure du pas de patin. (en passant, les boucles #6 et #7 pour patin sur le Mont-Royal sont aussi vraiment le fun...)
La montée sur la 6,9 en pas de patin est une des choses les plus difficiles que j'ai faite dans ma vie en ski par contre...
Merci pour le rapport, David.
À mon avis, la 6,9 est meilleur parcours de pas de patin dans tout le sud du Québec: paysage, tracé, damage... tout est parfait.
Dans le même genre, il y a la nouvelle boucle des fondeurs à Morin-Heights. Moins joli, mais autant de relief et de virages.
Le Golf St-Jean-de-Matha a aussi un long parcours vallonné en forêt pour les patineurs.
BF
Publier un commentaire