17 avril 2019

Sur les crêtes de Tremblant

C’est l’histoire d’un plan presque sans faille. 

Ce plan-là était simple : passer la journée à Tremblant et profiter de la neige tombée là-bas plutôt cette semaine pour faire ma première visite au pic Johannsen, le plus haut sommet du massif de Tremblant et le point le plus élevé des Laurentides.

Après ma première remontée mécanique de la journée, j’ai donc mis le cap sur le sentier des Sommets.

Comme son nom l’indique, ce sentier relie les quatre plus hauts sommets du massif de Tremblant : les pics White, Edge, Pagman et Johannsen.

Bien sûr, la façon «virile» de skier cette piste est de commencer par monter par soi-même la montagne ; mais avec la chaleur qu’il faisait aujourd’hui, j’étais bien content de commencer randonnée à 875 mètres d’altitude au sommet du pic White, le sommet principal de Tremblant.

À partir de là, pour trouver l’entrée du sentier Les Sommets, il faut descendre un bout sur la piste de ski alpin La Crête puis prendre à droite sur une bretelle sans nom qui mène à la piste Bon Vivant. L’entrée de la piste se trouve dans cette bretelle et est signalée par une pancarte.

C’est là que je suis entré dans le bois… et que j’ai découvert une  faille dans mon plan. Oui, il y avait de la belle neige au sol, mais il y avait aussi pas mal de verglas dans les arbres. Du verglas qui fondait à vue d’œil sous le soleil.

Résultat : il «pleuvait» carrément presque partout sur le sentier et je me suis retrouvé complètement trempé avant d’arriver au pic Edge, qui lui culmine à 840 mètres d’altitude. 

Le sentier Les Sommets reprend juste à côté du point d’arrivée de la remontée mécanique du versant Edge.

À partir de là, on a droit à une bonne petite descente sinueuse ; puis on se met à grimper sur une crête en direction du pic Pangman qui se trouve à 2,3 km au nord.

Même s’il est tortueux et fréquenté par les raquetteurs, ce tronçon-là très agréable à skier sur mes gros skis Kom à écailles. Le sentier est étroit et sinueux, mais il ne présente pas de difficultés majeures ; et on traverse un décor montagnard, visiblement battu par le vent, riches en lames de neige et en gros arbres morts.

Le pic Pagman atteint 903 mètres d’altitude. On y trouve une pancarte qui nous renseigne sur Harry Pagman, le skieur qui a donné son nom à ce sommet, ainsi qu’une très belle vue en direction est.

Rendu là, on est plus qu’à un kilomètre du pic Johannsen ; mais comme on skie sur une crête menant au plus haut sommet des Laurentides, le paysage est spectaculaire et le terrain est accidenté.

La dernière montée jusqu’au sommet du pic Johannsen est particulièrement attrayante. Elle débouche sur une clairière qui occupe le sommet de la montagne.

Contrairement à ce que je croyais, il y a aussi un point de vue au sommet du pic Johannsen.

Depuis la clairière, un court sentier mène à un vertigineux belvédère naturel où on réalise qu’on est sur le toit des Laurentides, à 930 mètres d’altitude.

Je me suis bien amusé en redescendant le pic Johannsen. À droite du sentier Les Sommets, il y a un sous-bois naturel où on peut faire quelques virages.

J’ai terminé ma randonnée en faisant une descente de rêve sur le versant Edge où j’étais totalement seul et où personne n’avait skié depuis la dernière chute de neige, car ce secteur de la station de ski alpin est fermé en semaine en cette période de l’année.

Cette excursion d’à peu près 10 km a mangé une bonne partie de ma journée ; mais j’ai quand même eu le temps de faire un peu de ski de printemps dans les pistes du versant nord de Tremblant.

La neige était molle, le ski était facile et j’en ai profité pour faire ma première descente à vie dans la piste CBC, une «double noire» où je n’avais jamais osé m’aventurer.

C’est un étroit couloir que j’ai trouvé sensationnel dans sa version printanière. Les bosses creusées par le passage des skieurs étaient parfois impressionnantes, mais leur mollesse a rendu l’expérience agréable.

J'ai déjà hâte d'y retourner l'an prochain... 
 
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