17 mars 2013

Le far west... de Val-David


L’hiver peut maintenant se terminer quand il veut: j’ai fait aujourd’hui une randonnée que je garderais volontiers comme dernier souvenir de ma saison.

C’était à Val-David dans les sentiers du parc régional Val-David-Val-Morin. Par une journée de conditions hivernales inespérées après le redoux qu’on a connu la semaine dernière.

Ici sur l’île Perrot, on est sur la glace et le gazon. Dans les montagnes des Laurentides, par contre, le froid des derniers jours et quelques centimètres de neige tombés juste à temps pour la fin de semaine ont remis d’aplomb les sentiers. J’en ai été quitte pour retirer le klister que j’avais mis sur mes skis le week-end dernier et mettre du fart bleu.

J’en ai profité pour partir à la conquête du «Far West» du parc régional Val-David-Val-Morin – c’est-à-dire des sentiers qui s’étendent à l’extérieur des limites du parc, au nord-ouest du village de Val-David.

Dans ce coin-là, il y a un sentier facile menant à l’auberge du Vieux Foyer. Et il y a surtout, à l’ouest du 1er rang Doncaster, quelques sentiers très difficiles où je n’avais jamais mis les spatules auparavant.

Quand on se lance sur le sentier 17, on passe devant une pancarte disant «Skieurs experts». On comprend vite pourquoi parce qu’on se retrouve dans une montée très corsée tout de suite après - d’où peut descendre un skieur n’importe quand puisque la piste est à double sens.

C’est du ski dans ce genre-là qu’on fait dans ce secteur. Ça monte et il y a des descentes abruptes qui ont tendance à comporter des virages à 90 degrés. Comme les conditions étaient très rapides aujourd’hui, je me suis ramassé par terre à deux ou trois reprises.

Un abri trône au sommet d’une colline par où passe le sentier 17. Ce n’est qu’une petite boîte surmontée d’un toit. Mais comme on le voit sur la photo plus haut, la vue qu'on a à partir du sommet vaut le détour. 

Curiosité oblige, j'ai ensuite décidé d'aller parcourir la piste 19, une boucle d’environ trois kilomètres tracées en terrain montagneux.

Le plus dur, ç’a été de sa rendre à la boucle. Le tronçon de la piste 17 reliant le sommet du Mont Saint-Aubin au sentier 19 est assez délirant merci. En moins de deux kilomètres, on dévale le mont Saint-Aubin au grand complet puis on grimpe au sommet de la colline voisine. Et comme on passe par là à l’aller comme au retour, il faut se taper ça deux fois plutôt qu’une!

Des deux côtés, la descente est vertigineuse. Skieurs du dimanche s’abstenir. Je m’en suis tiré aujourd’hui parce que les conditions étaient très bonnes et parce que le sentier et assez large pour qu'on puisse faire du chasse-neige sans problème. Mais j'ai quand même dû me flanquer par terre à deux reprises pour éviter de me retrouver dans le décor. 
J’étais particulièrement fier de moi quand j’ai réussi à me faufiler entre ses deux arbres qu’on a entouré de matelas de protection. J’imagine qu’ils ont déjà fait des victimes.

La boucle 19 est un peu moins extrême – même si ça descend quand même pas mal dans la première partie du parcours. C’est un superbe sentier qui mérite vraiment d’être classé très difficile et que j’ai eu beaucoup de plaisir à parcourir.

J’ai découvert en cours de route qu’on peut aussi accéder à la boucle-là en skiant jusqu’au bout de la piste du P’tit Train du Nord qui s’arrête quelques kilomètres au nord de Val-David. Alors si vous avez envie d’éviter la section «extrême» de la 17...

En résumé, ce secteur-là mérite bien le surnom que je lui ai donné. C’est un «far west» où on s’aventure à ses risques et ses périls... et aussi on fait du ski excitant et épuisant. 

Pour rentrer, j’ai pris  le sentier 31 qui redescend à flanc de colline jusqu’à la piste du P’tit Train de Nord – que  j’ai emprunté pour me rendre au «centre-ville» de Val-David où je me suis arrêté prendre un café.

Cette sortie m’a rappelé à quel point Val-David est un beau village de ski de fond. Comme à Morin-Heights, le réseau de sentiers fait corps avec le village. Grâce au Petit Train du Nord, on peut skier jusqu’au beau milieu du village où il y a de nombreux cafés et restaurants.

On a fini la journée au Mouton Noir, un bistrot que j’ai trouvé très agréable. Va falloir que j’y retourne voir un spectacle... 



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