24 mars 2024

Le tour de la montagne Grise


J'ai amené un gros rhume au sommet de la montagne Grise cet après-midi et je ne l'ai pas regretté. 

Nez qui coule oblige, je ne savais pas trop quelle genre de randonnée j'allais faire en arrivant au stationnement du sentier Intercentre sur le chemin. Mais une fois en piste, j'ai vite vu que la couverture de neige était très mince au pied de la montagne. Et conclut que j'allais devoir monter au sommet de la montagne pour trouver l'épaisse couche de poudreuse que j'avais vu passer sur les réseaux sociaux. 

Il a donc fallu que je m'embarque dans un vrai «tour de la montagne Grise», une randonnée de 13 kilomètres qui compte parmi les classiques du ski nordique dans les Laurentides. 

Dans quel sens faire cette boucle? Aujourd'hui, la réponse à cette question tenait aux conditions de neige. Au sud et à l'est de la montagne, il y avait peu de neige et des roches affleurantes. Il fallait donc monter de ce côté-là pour avoir le plaisir de dévaler le flanc nord de la montagne qui est toujours plus enneigée. 

La couverture de neige était mince au pied du sentier La Grise...

Au nord du mont de la Tête Blance, par contre, on était dans la poudreuse.

Passer par le sud, ça veut dire grimper jusqu'au sommet de la montagne par le sentier La Grise. Un petit quatre kilomètres... durant lequel on gagne à peu près 350 mètres d'altitude! 

Ce sentier-là nous donne une leçon de «neigeologie». Dès qu'on se retrouve dans le col au nord du mont de la Tête Blanche, la neige au sol devient beaucoup plus abondante. 
 
Au point le plus élevé du col, le sentier nous plonge dans une épaisse forêt de conifères en serpentant vers le sommet de la montagne Grise. Et quand on arrive au point de vue tout en haut, on a l’impression de redécouvrir l'existence du ciel et de l'horizon. 
 
Du sommet, la descente du flanc nord de la montagne s'étire sur 2,5 kilomètres et se fait en trois temps.

On louvoie d'abord dans un couloir étroit et sinueux juqu'au moment où on émerge des conifères. 
 
On se retrouve dans des feuillus assez clairsemés pour qu'on puisse s'y aventurer pour trouver de la neige vierge et faire des virages jusqu'au pied d'un petit sommet où il faut ensuite grimper. 

Puis on plonge vers le refuge Le Nordet dans un dernier droit où on a encore une centaine de mètres de dénivelé pour s'amuser. 

La vue du sommet donne sur le lac Quenouille... du moins je pense bien.

Beaucoup de skieurs avaient dévalé avant moi le flanc nord de la montagne.

Mais il restait beaucoup de belle neige où descendre à travers bois.

Ce genre de descente en forêt, c'est magique!

Aujourd'hui, dans ce dernier droit, j'ai complètement délaissé le sentier battu par les skieurs qui m'avaient précédé pour piquer à travers bois dans l'espèce de cuvette qui se trouve à l'ouest. Et j'ai fait une de mes meilleures descentes hors-piste en carrière dans une vingtaine de centimètres de belle neige bien conservée à l'abri du soleil.

Il me restait ensuite à faire six kilomètres sur le sentier Intercentre pour boucler la boucle et revenir à mon point de départ. C'est un tronçon de piste que je n'apprécie pas tellement. On passe un très long moment à traverser à flanc de montagne dans un tracé où on a souvent un ski plus haut que l'autre. Ni excitant ni confortable. 

À cause de ça, je pense que j'apprécierais encore plus la montagne Grise si je la traversais deux fois en faisant un allez-retour sur le sentier La Grise par une journée où le flanc sud est mieux qu'enneigée qu'aujourd'hui. 

Beau programme pour ma prochaine visite.

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C'était bien enneigé en altitude sur le sentier Intercentre. Plus bas, par contre, les roches affleuraient.

La nature a bâti un genre de portail sur le sentier Intercentre.

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