09 janvier 2022

Au royaume des défricheurs

Dans les Laurentides, quand on parle de «défricheurs de sentiers», on pense d’abord à ceux qui ont parti le bal il y a des décennies : Jackrabbit Johannsen, les frères Gillespie, Eddy Fortier...

Mais notre époque possède aussi ses défricheurs de sentiers qui continuent d’ajouter des kilomètres au réseau de ski nordique des Laurentides.

 

Par les temps qui courent, ça se passe surtout dans un coin de forêt situé un peu à Sainte-Adèle, un peu à Val-Morin et un peu à Sainte-Marguerite-du-Lac-Masson, sur des terres publiques où les nouveaux sentiers ne risquent pas de se faire rattraper par la civilisation.

 

Depuis quelques années, des défricheurs comme Jack Gauthier, Robert Boucher et les membres du club de plein-air de Val-Morin bûchent et balisent dans ce secteur difficile d’accès quand on ne peut pas s’y rendre en ski.

 

Je suis allé voir leurs dernières créations aujourd’hui, en compagnie d’un groupe de skieurs tous bien plus en forme que moi.

 

On est parti du stationnement du lac Lucerne maintenu par Plein Air Sainte-Adèle grâce au bon vouloir des résidents qui habitent à côté. Bref, si vous stationnez là, évitez de leur tomber sur les nerfs!  

 

On a pris le départ sur la très ancienne Maple Leaf et on a commencé par aller se mesurer vers la plus vieille «nouvelle piste» du secteur, la Jack Gauthier.  

 

«Mesurer» est bon le mot. Il y a plusieurs montées et descentes des ligues majeures sur cette piste tracée à travers des collines.

 

Je connaissais la première partie de cette piste et sa voisine un peu plus récente, la Ski Bobby. Par contre, je n’avais jamais mis les skis dans sa deuxième partie qui commence après qu’on ait croisé La Dix-Lacs.

 

On s’en est servi pour gravir une colline et rallier une toute nouvelle piste qui a été mon coup de cœur de la journée : la Ti-Gilles. C’est une longue descente pleine de virages et de replis de terrain où on perd 60 mètres d’altitude en nous donnant l'occasion de déployer tout notre arsenal technique: telemark, virage parallèle, coup de frein de hockeyeur...

 

Celle-là, j’ai hâte de la refaire… et je sais déjà que jamais je ne vais essayer de la monter!

 

Une des rares sections tranquilles de la Jack Gauthier

La Ti-Gilles doit son nom à Gilles Roussin, un autre skieur et défricheur des Laurentides.
Marc-Antoine termine avec panache ma descente préférée de la journée.
Après ça, on s’est enfoncé un peu plus loin en forêt pour aller essayer une autre nouveauté de cet hiver: la Souka. C’est une courte boucle très vallonnée où on travaille fort en montée... et presque aussi fort en descente. Un peu trop chaotique et périlleuse à mon goût. Mais peut-être qu’avec plus de neige…

 

La plus grosse nouveauté dans le secteur, c’est une nouvelle piste de 3 km baptisée la Dix-Lacs-par-les-Sommets. Elle porte bien son nom puisqu’elle nous fait passer par les sommets de quatre petites collines.

 

On l’a prise pour commencer à revenir vers notre point de départ et j’étais crevé rendu là. J’ai trouvé ses multiples montées très difficiles. Par contre, j’ai beaucoup aimé ses descentes qui ne manquent pas de piquant. À refaire en sens inverse question de voir si les descentes sont meilleures de cette façon-là!

 

Après ça, il ne nous restait plus qu’à rentrer… ce que j’ai fait de peine misère après avoir trainé mes gros skis, mes bottes en plastique et mon manque de forme physique sur environ19 kilomètres.

 

C’est clair : c’était une trop grosse journée pour moi. Mais je vais sûrement retourner faire des virées plus courtes au royaume des défricheurs. 

 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.  

 

David et Lyne dans la pente la plus terrible de la Souka.

Photo de la seule photo que j'ai prise sur la Souka. Je trainais trop de la patte pour sortir mon téléphone!


Je remercie mes compagnons qui m'ont attendu sur une bonne partie du trajet!

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