05 janvier 2022

Une journée Jackrabbit

À la fin de sa vie dans les Laurentides, l’increvable Jackrabbit Johannsen habitait seul dans sa petite maison à Piedmont d'où il partait faire du ski du fond, souvent pour faire ses courses et aller ramasser son courrier. 

J’ai pensé à lui aujourd’hui, le jour de l’anniversaire de sa mort survenue le 5 janvier 1987 alors que le principal intéressé avait atteint l’âge de 111 ans.

 

Et j’ai aussi pensé à mon père Côme qui, à 81 ans, mène une vie à la Jackrabbit seul dans sa maison sur la Côte-Nord. 

 

Non, lui ne fait de ski. Mais il va dans la forêt presque tous les jours pour couper du bois au sciotte! Et il marche pour aller ramasser son courrier et faire l’épicerie! 

 

Jackrabbit Johannsen sur ses skis de fond dans les Laurentides.

Et mon père qui charrie du bois sur la Côte-Nord!
J’étais dans la même situation qu’eux aujourd’hui. Ma blonde et mon fils étaient partis à Montréal avec l’auto. Alors j’étais seul dans le chalet qu’on a loué pour le mois de janvier à pas loin du centre-ville de Sainte-Adèle.

Alors j’ai fait comme Jackrabbit et j’ai chaussé mes skis dans la cour de mon chalet pour faire ma «randonnée Jackrabbit» annuelle … qui a fini par se transformer en journée Jackrabbit!

 

Mon chalet se trouve au pied d'une montagne : le Sommet Bleu où trône la croix lumineuse de Sainte-Adèle. Et derrière commence un petit boisé où quelques sentiers sauvages courent à travers une centaine de mètres de dénivelé.

 

Tout ça forme un agréable terrain de jeu pour les skieurs dans mon genre. Ceux qui préfèrent la neige vierge et leurs sentiers naturels plutôt que tracés mécaniquement.

 

Même si la région manque encore un peu de neige, la glisse était bonne sur ce flanc de montagne. Tellement que j’y a fait deux randonnées plutôt qu’une!

 

Le matin, j’ai sillonné le boisé en compagnie de David, un de mes amis de ski. Et on a passé le plus clair de notre temps à trouver des virages à faire dans la neige vierge, dans des pentes où les arbres sont assez espacés pour qu’on louvoie entre eux.  

 

L’après-midi, j’ai fait une petite virée solitaire où j’ai passé le plus clair de mon temps à percher mon téléphone sur des souches pour essayer de m'autoprendre en photo!

 

La vie est belle quand on peut partir en ski à côté de sa maison. Jackrabbit Johannsen l’a compris à peu près au milieu de sa vie, quand il a installé sa famille dans les Laurentides. Et moi je commence à me demander si je ne devrais pas faire comme lui.


Mon chalet de ski pour le mois de janvier.

Jackrabbit était représenté par mon chandail de laine aussi norvégien que lui l'était!

Le genre de traces que j'ai faites toute la journée.

Méchants gros glaçons accrochés à une falaise.

Merci à la souche qui tenait mon téléphone pour cette photo!

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