Quand je suis parti pour la
montagne Noire aujourd’hui, j’avais un but : m’aventurer en solo dans l’une des
zones de télémark en forêt qu’on trouve sur cette montagne située près de
Saint-Donat et traversée par le sentier de ski nordique Inter-Centre.
Pour y arriver, je comptais
sur un outil : la carte que j’ai mise au bas de cette page, où ces secteurs
propices à la descente développés par le club de plein air de Saint-Donat sont signalés en pointillés.
Pendant ma randonnée, j’ai
cependant trouvé beaucoup mieux : un guide d’expérience !
C’est une rencontre en
forme de fable de Lafontaine. Alors que je grimpais dans la montagne Noire par
le sentier Inter-Centre, à mon allure de tortue habituelle, je me suis fait
dépasser par un lièvre que j’avais déjà vu : Marc-Antoine Brissette, un as du
télémark qui publie souvent des textes et des vidéos à propos de ses sorties
sur le site web Zone.Ski.
À ce moment-là, j’ai eu à
peine le temps de lui lancer «Eille toi tu fais des vidéos de ski !» parce
qu’il filait comme un lièvre vers le sommet.
Mais coup de chance pour
moi : on s’est recroisé un peu plus tard. Le lièvre redescendait après
avoir atteint le sommet et allumé le poêle du refuge qui s’y trouve ; et la
tortue poursuivait sa lente montée.
Le moment était propice à
la conversation : on avait alors nos skis dans les mains plutôt qu’aux
pieds, parce qu’on marchait dans une vilaine cicatrice : un chemin nouvellement
percé dans la montagne pour l’exploration forestière qui passe là où se
trouvait auparavant le sentier permettant d’arriver le plus vite au sommet.
Cinq minutes plus tard, la
tortue avait un guide et le lièvre avait un compagnon de randonnée!
C'est donc en duo plutôt qu’en
solo que je suis parti à la découverte du secteur de télémark qui part du lac
Lézard et s’étend jusqu’au pied du flanc est de la montagne, 300 mètres plus
bas.
Ce secteur possède son
entrée plus ou moins secrète : une bretelle d’accès non identifiée qu’on
prend à partir du sentier qui contourne le lac Lézard.
Cette bretelle monte à
travers des conifères de carte postale et nous mène en quelques minutes au début
de la zone de descente.
La fable de la Montagne Noire s’est poursuivie
pendant notre descente. Mon lièvre descendait en bondissant avec légèreté et
vitesse. Et moi, casque sur la tête, je me sentais plus tortue que jamais en essayant
de le suivre à coup de virages bien moins fluides.
Aussi vite sur le piton que
sur ses skis, mon lièvre a croqué plusieurs photos de ma descente qui me font
très bien paraître.
J’ai essayé sans trop de
succès de lui rendre la pareille... comme le prouve cette photo où j’ai choisi l’instant
précis où il disparaissait derrière un arbre pour faire aller mon iPhone !
Pour ma première vraie
descente dans un vrai secteur de télémark sauvage, je pouvais difficilement mieux
tomber. Les deux premiers tiers de la descente sont vraiment agréables. Le
terrain est bien dégagé et il y a de l’espace entre les arbres pour manœuvrer.
Le dernier tiers était un
peu moins accueillant aujourd’hui. Il y avait des bosses et la neige était
collante à plus basse altitude. Mais j’ai quand même réussi à rallier le bas de
la montagne, où on a terminé notre descente en se butant au chemin forestier
dont je vous parlais plus tôt.
Selon ce que me disait mon
guide, cette zone de descente en forêt est pas mal fréquentée; et ça ne m’étonne
puisqu’elle est à la fois accessible et captivante. Bien sûr, il faut parcourir deux kilomètres
et monter 300 mètres avant de s’y lancer. Mais l’effort en vaut largement la
peine !
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