Connaissez-vous Lyon
Mountain ?
Non, pas le petit hameau de
l’état de New York agglutiné autour d’une grosse prison. Plutôt l’immense montagne
qui se trouve juste à côté.
Je vous dis tout ça parce qu’on
peut faire du ski sur ce mont Lyon qui culmine à 1170 mètres d’altitude et
présente un dénivelé de 680 mètres ; des «mensurations» qui
surpassent celles du mont Tremblant.
Les deux destinations n’ont
cependant rien à voir ensemble. Au mont Lyon, il n’y a aucune infrastructure d’accueil
et on fait du ski de randonnée et du télémark sauvage dans des sentiers qui ne
sont ni entretenus ni balisés.
Je suis allé découvrir ça
aujourd’hui avec mon nouveau copain des neiges, Bri7 le corsaire du télémark.
Il y a deux entrées dans la
montagne et on a choisi celle où c’est plus facile de se garer : un «demi-tour
à déneigeuse» qui se trouve sur la Chazy Lake Road, entre le lac Chazy et le
versant est de la montagne.
Dès qu’on s’est mis en
route, on a été surpris par l’épaisseur de la nouvelle neige. Réputé «neigeux»,
le mont Lyon passait l’épreuve des faits : on était dans la poudreuse
jusqu’à mi-mollet au pied de la montagne et la couverture devenait encore plus
profonde à mesure qu’on grimpait.
Résultat : dès qu’on
sortait de la trace laissée par trois skieurs partis juste avant nous, on calait
solide.
Heureusement, le premier
kilomètre et demi du sentier qu’on suivait est généralement en pente «douce à
mi-douce». On monte alors sans trop de problèmes, à travers un boisé de petits
feuillus.
Après, disons que j’ai été
tenace et que mon compagnon a été patient.
Alors qu’on entre dans un
secteur peuplé de plus gros arbres entre lesquels on a déjà hâte de faire des
virages, la montée devient beaucoup plus pentue et difficile.
C’était surtout moi qui en
arrachais, en fait. Même s’il était lui aussi en ski à écailles, le corsaire
en forme s’en tirait mieux que le bonhomme à la tuque rouge.
En s’accrochant souvent aux
arbres, on a fini par atteindre un superbe point de vue qui nous a servi de
terminus.
On avait alors franchi 2,2
kilomètres et pris 247 mètres d’altitude. Ce qui veut dire qu’il y avait encore
plus de 400 mètres de dénivelé entre nous et le sommet !
C’est quand même là qu’on a
pointé nos skis vers le bas de la montagne pour se jeter dans la gueule du Lyon ;
et on a fait une descente où on a fini par crier : «y’a trop de neige !».
Dans la partie la plus
pentue, là on avait de l’espace pour tourner parmi les grands arbres, on s’enfonçait
tellement dans la neige vierge que c’était difficile d’avancer et de manœuvrer.
N’empêche, j’ai eu mes bons
moments. Et le corsaire a réussi à sabrer la poudreuse, notamment en se lançant
à l’abordage d’un cap de roche que j’ai préféré contourner.
Le reste de la descente,
dans la section de pente «douce à mi-douce», on s’est tout simplement laissé
aller dans la trace comme deux boules de quilles dans un dalot. Pas technique,
mais agréable !
Va
falloir qu'on remette ça un des ces jours pour essayer d'atteindre le
sommet de la montagne. Mais seulement quand je serai meilleur skieur!
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