Depuis deux hivers, grâce à
mes skis Kom, je suis devenu un skieur «tout-terrain». Sur ces planches-là, je
parcours des sentiers, je fais du télémark sauvage en plein bois et je dévale
des pentes dans des stations de ski alpin.
Aujourd’hui, pour la
première fois, j’ai trouvé un terrain de jeu qui me permet de faire tout ça en
même temps: le mont Stickney, qui fait partie de la station de ski de Bretton Woods au New Hampshire.
On trouve à cet endroit
quelque chose que je n’ai pas encore vu au Québec : une montagne de ski
alpin traversée par des sentiers de ski de fond.
La meilleure façon de vous
expliquer ça, c’est de vous raconter ma randonnée… qui a commencé au chalet de la station de Bretton Woods.
Pour 31 dollars américains,
j’ai acheté là un «Nordic High-Country Ticket» me permettant de faire de la
randonnée assistée par deux remontées mécaniques.
J’ai donc commencé mon
périple en me laissant porter par le Bethlehem Express, un télésiège que
j’avais le droit de prendre une seule fois et qui m’a fait gagner à peu près
335 mètres d’altitude sur le mont Rosebrook.
Une façon rapide d'avoir une vue aérienne sur ma résidence temporaire : l'Omni Mount Washington Hotel...
Une façon rapide d'avoir une vue aérienne sur ma résidence temporaire : l'Omni Mount Washington Hotel...
Rendu en haut, je suis
redevenu skieur de fond en prenant la «Mountain Road Traverse». Comme son nom l’indique, ce sentier
traverse le mont Rosebrook en croisant plusieurs pistes de ski alpin et mène à
un autre sommet adjacent, le mont Stickney.
C’est sur ce mont Stickney
que ski nordique et ski alpin s’entremêlent vraiment à Bretton Woods ; et
c’est sur ce mont Stickney que j’ai passé le reste de ma journée à arpenter des
sentiers de ski de fond et à dévaler des pistes de ski alpin.
Dans ce coin-là aussi, j’ai
eu de l’aide mécanique : le «Telegraph T-Bar», un «tire-fesses» que mon
billet à 31$ US me permettait d’utiliser autant que je voulais.
Mon «baptême de tire-fesses»
ne s’est pas passé sans heurts. À ma première tentative, la barre en T a
échappé à l’emprise de mon derrière et j’ai fini ma montée en lui appliquant
une solide double clé de bras qui m’a coûté pas mal d'énergie.
Heureusement, j’ai ensuite
dompté l’engin et je m’en suis servi cinq ou six fois pour gagner 120 mètres
d’altitude sans me fatiguer.
Entre ces séances de tirage
de fesses, j’ai exploré tous les recoins du mont Stickney.
J’ai fait deux ou trois
descentes parmi les skieurs alpins dans les pistes en sous-bois entourant le
Telegraph T-Bar.
J’ai fait du ski de fond
sur la «Telegraph Traverse» pour aller faire mes deux meilleures descentes de
la journée dans le sous-bois «Enchanted Bear» où il y avait beaucoup de
neige et juste assez d’arbres.
J’ai pataugé dans la grosse
poudreuse en arpentant le «Mount Stickney High Country Loop», une piste de ski
de fond qui n’avait pas encore été damée… pour le plus grand plaisir de mes
gros skis larges !
J’ai bu un chocolat chaud
et parlé hockey avec un Bostonais aussi partisan des Bruins que moi au relais
du mont Stickney, une sympathique cabane où j’aurais aussi pu m’offrir un
hamburger à 8$ US.
Bref, je me suis bien
amusé ; et j’ai des photos pour le prouver…
Quand est venu le moment de
rentrer, j’avais le choix : redescendre la montagne par un sentier de ski
de fond ou revenir à mon point de départ par une piste de ski alpin.
J’ai opté pour la deuxième solution
et j’ai terminé la journée en faisant une longue descente agréable sur la «Two
Miles Home».
Je suis revenu à l’hôtel en
me disant que j’aimerais beaucoup faire ce genre de sortie plus près de chez
moi. Mais à connaissance, aucune station de ski n’offre pareille formule au
Québec.
J’ai déjà pris un télésiège
pour aller faire du ski de fond au sommet du Massif du Sud ; par contre, à
cet endroit, les sentiers de ski nordique et les pistes de ski alpin occupent
chacun leur versant de la montagne.
Bref, il me reste juste à
acheter une petite montagne et à développer ça moi-même !
2 commentaires:
Ce concept n'existe-t-il pas déjà en arrière de Garceau ?
C'est vrai qu'il y a des sentiers de ski nordique sur le mont Garceau. Mais ils ne sont pas intégrés au domaine skiable de la station de ski alpin, à part le sentier Les Sommets que la station propose aux adeptes de randonnée alpine.
À Bretton Woods, on parle plutôt de sentiers de ski de fond entretenus et d'une station qui vend des passes donnant un accès partiel à ses remontées mécanique à du monde en ski de fond. Ça me semble une offre originale, mais peut-être que je me trompe.
BF
Publier un commentaire