30 décembre 2024

Il était une croix


Skier une heure sur l'heure du lunch, pendant qu'on voyageait des Cantons de l'Est vers la Côte-Nord. 

C'est «l'entente à l'amiable» que j'avais négociée avec le reste de ma famille. Il fallait donc que me trouve une destination de ski «express» qu'on allait atteindre vers l'heure du midi sans allonger notre route.

Ça explique ma drôle de sortie d'aujourd'hui: visiter à skis la montagne de la Croix à Clermont dans Charlevoix pendant que mon fils et sa mère dinait en ville.

La montagne de la Croix s'appelle comme ça parce qu'elle est décorée d'une grande croix de métal installée là depuis 1949. La croix et son belvédère forme un site touristique où on peut monter en auto durant la belle saison. 

En hiver, par contre, le «chemin de la croix» n'est pas déneigé. Mais il est ouvert aux motoneigistes et aux promeneurs à pied. 

Le chemin de la Croix commence comme ça.

La plus belle pente sur le chemin.

Je l'ai trouvée «motoneigée» d'un bord à l'autre ce midi. Même si elle ne fait que deux kilomètres, on peut la diviser en deux sections: un long plat en forme de «L» et une courte montée en lacets qui nous fait gagner environ 70 mètres d'altitude.

En haut de la colline, on est à 250 mètres au-dessus du fleuve qu'on voit très loin au sud.

Étroit et bien dégagé, ce sommet offre une belle vue dans toutes les directions, avec en vedette la rivière Malbaie et les hautes montagnes du cratère de Charlevoix.

La redescente de la montagne est pas mal non plus. Dans le «damé à la motoneige», ça ressemblait drôlement à une pente facile de station de ski alpin à la fin d'une journée achalandée. 

Bien sûr, il y a du bien meilleur ski à faire à maints endroits dans Charlevoix. Mais le coup d'oeil au sommet vaut l'excursion facile qui mène là! 

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La vue sur Clermont et la Malbaie.

La vue vers les nord et les montagnes de l'arrière-pays.

La vue sur la rivière Malbaie, théâtre du roman Menaud Maître-Draveur.

28 décembre 2024

Une colline à Richmond

Je me sens toujours un peu drôle de sortir mes gros skis et mes bottes en plastique dans le stationnement d'un petit espace vert comme le parc Gouin à Richmond. 

Sauf que c'est la meilleure façon de s'amuser à skis dans pareils lieux surtout fréquentés par des marcheurs. 

Avec ce matériel-là, on glisse sans problème sur toutes les surfaces: sentiers battus par les marcheurs ou grattés par un engin d'entretien, neige vierge en bord de piste, étroits sentiers de raquette, piste de motoneige rencontrée par hasard. 

On trouve à peu près tout ça au parc Gouin. Et comme ses sentiers courent au flanc d'une très petite colline, il y a moyen de s'amuser en viraillant dans ce carré de nature format poche. 

Parfait pour ma blonde qui préfère les «sensations faibles» aux fortes!

C'est encore Noël au parc Gouin.

On s'est permis une courte incursion dans ce sentier tout juste hors du parc.

Mes meilleurs virages de la journée dans un bout de sentier que j'ai trouvé presque vierge.

27 décembre 2024

Une descente à Saint-Fortunat

 

Ce petit bout de film donne une idée du fun qu'on a eu cet après-midi sur le sentier de la tour de Saint-Fortunat.

La merveille de Saint-Fortunat

La saison est encore jeune, mais je viens peut-être de faire mes deux plus belles sorties de l'hiver à Saint-Fortunat. 

Mettons que je suis content d'avoir découvert l'existence de ce petit village des Appalaches!

J'attendais la neige en cherchant de nouvelles destinations de ski. Et j'ai tout de suite su que j'avais frappé le gros lot en découvrant qu'il y avait à Saint-Fortunat une tour d'observation perchée au sommet d'une colline où grimpent deux sentiers qui me paraissaient propices au ski. 

J'ai commencé par y aller avec ma blonde le jour de Noël.

C'était la bonne journée pour visiter l'endroit. Le ciel était bleu d'un bord à l'autre. Le soleil brillait. La neige nouvelle avalait nos skis. Pas un souffle de vent. Le temps parfait pour visiter une tour d'observation de vingt mètres de haut. 

Il y a deux voies d'accès à cette attraction. Un large chemin qui part de la route du Cap, au sud-ouest du village, et un sentier pédestre qui lui part du parc municipal juste à côté de l'église.

Avec ma blonde, on est parti du village par un sentier pédestre qui court sur deux kilomètres et monte de 160 mètres pour rallier la tour.

Le sentier commence comme ça...

Puis il traverse cette incroyable plantation d'où on a une vue sur la tour.

Déjà, dans la plantation, la vue porte loin.

Sur le chemin de la tour.

Le sentier commence modestement en traversant deux petits carrés de grands conifères. Puis il nous en met plein la vue en traversant une  plantation de petits arbres à flanc de colline qui vaut à elle seule une visite à Saint-Fortunat.  

Le sentier pédestre se skie comme un charme à travers cette plantation. 

Quand il entre dans la forêt, par contre, la montée se complique un peu. Tellement qu'on a fini par le lâcher et par emprunter un sentier de VTT vierge de traces jusqu'au chemin d'accès long de 700 mètres qui mène à la tour. 

La tour aussi nous en a mis plein la vue. C'est un solide structure de métal qui, m'a-t-on dit, date des années 90. Et au sommet, on survole tout un secteur des Appalaches.

Ce jour-là, le gentleman qui skiait avec sa blonde a décidé de redescendre par le large chemin d'accès pour garder ça facile.

C'était une de ces journées où tout le monde devient bon photographe!

La vue sur le village de Saint-Fortunat.
Une autre merveille de la journée.
Une dernière avant de partir.
Tsé quand c'est beau...
La cabane chauffée de la patinoire du village fait un très bon camp de base.

 

Ça explique pourquoi j'y suis retourné aujourd'hui avec mon fils comme équipier.   

Cette fois, pour gagner du temps, on est monté à la tour par son chemin d'accès qui part d'un petit stationnement situé 50 mètres en contrebas du sommet de la colline.

On était là pour tester la descente de la section du sentier pédestre qui serpente à travers bois... et on a eu un fun noir dans la neige blanche.

Le sentier nous fait descendre une centaine de mètres de dénivelé par un trajet tortueux mais skiable en gros skis larges et en bottes de télémark. On l'a trouvé encore vierge de traces quelques jours après la dernière bordée sur le secteur. Et on s'est beaucoup amusé à le négocier même s'il n'a pas été conçu pour le ski.

Toute une découverte. De loin mon plus beau cadeau de Noël 2024.

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26 décembre 2024

Le père, le fils et le mont Proulx

Deux gars, deux styles. Le père est plus compact et dansant. Le fils «magasine» encore un peu trop ces virages. Mais il est solide sur ses skis. 

Pour en savoir plus sur le mont Proulx, vous pouvez lire ce texte

24 décembre 2024

Du ski de colline au mont Bellevue


Je suis content d'avoir trouvé un nom pour le genre de ski que j'affectionne le plus.

Le ski de colline est le petit frère pas compliqué du ski de montagne. Si celui-ci se pratique avec des skis alpins à fixations débrayables et des peaux d'ascension, le ski de colline appartient plutôt à la grande famille du ski nordique à talons libres.

L'idée c'est d'avoir des skis «passe-partout» et de s'en servir pour skier tout ce qu'une colline peut nous offrir: pistes de ski, sentiers de raquette, chemins qui reste enneigé l'hiver, neige vierge, traces de marcheurs... et en courant après les bonnes descentes.

Le mont Bellevue est un des premiers endroits où j'ai fait ce genre de ski; et je remets ça presque chaque année, quand Noël m'amène dans le coin de Sherbrooke. 

La nouvelle neige tombée dans la nuit avait blanchi les sentiers.

Quand on ne voit plus les skis c'est bon signe!

Le parc n'est pas une grande destination pour le ski de fond parce que tous ses sentiers entretenus pour le ski de fond sont «multiusages». En gros skis, par contre, j'ai toujours du plaisir à me promener un peu partout dans le parc. 

J'étais avec ma blonde aujourd'hui et j'en ai profité pour l'amener au sommet du mont John Bourque, le point le plus élevée du parc. 

C'est plus tranquille dans ce secteur du parc que du côté du mont Bellevue où il y a le centre de ski alpin et davantage de promeneurs.

En partant de base de la station de ski alpin, on a quand même 110 mètres de dénivelé à moner pour rallier le sommet du mont John Bourque. De quoi s'amuser en redescendant même si ça reste du ski assez tranquille.

Quelle bonheur quand même d'avoir pareille colline en pleine ville.

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Ces virages-là c'est du «ski bord-piste».

Belle petite descente dans un chemin d'accès non-deneigé.

Ma blonde et un bout de la tour au sommet du mont John Bourque.

J'ai fini ma journée en descendant une piste de la station de ski alpin.

22 décembre 2024

Un accident de ski

Un accident de ski

 

J’aurais tellement préféré le trouver sur ma route en plein bois.

Mais il n’était pas à Morin-Heights, dans la colline où la piste «Les Fondeurs» s’étend en long et en large.

Sur cette autoroute pour skieurs, conçue pour faire travailler les athlètes du pas de patin, on peut faire du bon ski à flanc de montagne quand les conditions sont difficiles.

Voilà pourquoi j’avais choisi ce terrain de jeu par une journée froide où je n’ai croisé que quelques skieurs et un écureuil.

J’ai couru le flanc de montagne, monté au sommet en bifurquant sur un sentier de randonnée alpine. J’ai pratiqué mes virages télémark chaque fois que le tracé me lançait dans une bonne pente. Puis le soleil est parti se faire voir ailleurs et j’ai pris le chemin du retour.

Mon plan avait bien marché. J’étais de bonne humeur. Je me suis arrêté à Saint-Sauveur acheter des cadeaux de Noël. Puis j’ai pris l’autoroute 15 en faisant des plans de ski pour le lendemain.

Lui aussi était sur l’autoroute 15 quand j’ai atteint Saint-Jérôme. Dans le terre-plein entre les deux voies de circulation.

De loin, j’ai vu la voiture de police et le véhicule de contrôle routier arrêtés à sa hauteur. Les deux faisaient aller leurs gyrophares, mais je n’ai pas capté leur message. Il n’y avait pas d’accidents, pas d’autres chars immobilisés. J’ai continué à 110 km/h dans la voie de gauche, les yeux sur la voiture de police bizarrement garée de l’autre côté du terre-plein.

Quand je l’ai vu, il était drette là, tout nu, en plein dans ma trajectoire. Un petit chevreuil assez petit pour disparaître derrière le nez de ma voiture juste avant l’impact.

Je ne l’ai pas revu dans mon rétroviseur, mais j’ai vu des lambeaux de voiture dégouliner sur la chaussée.

J’ai eu le réflexe de couper vers la sortie d’autoroute qui se trouvait juste là. J’ai immobilisé mon char blessé dans un stationnement de centre commercial.

Côté conducteur, il y avait une plaie béante là où il y aurait dû avoir une aile, un phare. Sur ma portière, il y avait des giclées de sang.

Heureusement, le policier du terre-plein m’a retrouvé. Il m’a raconté que le faon avait déjà été blessé par autre auto de l’autre bord de l’autoroute, qu’il avait essayé de l’approcher pour l’abattre, à quel point ça arrivait souvent.

Puis on a réglé les formalités et j’ai attendu la dépanneuse puis ma blonde en ressassant toutes les décisions que j’avais prises depuis le matin pour arriver au mauvais endroit au mauvais moment.

C’est une complainte en si mineur. Si j’avais saisi le message des gyrophares. Si j’étais rentré à n’importe quel autre câlice de moment. Si javais laissé faire les crisses de cadeaux. Si j’avais choisi une autre destination. Si j’étais bêtement resté chez nous. Si je n’aimais pas tant le ski.

Ce si-là résonne plus que les autres. Si je n’aimais pas tant le ski. C’est triste de penser ça. Mais c’est ça que je pense.

19 décembre 2024

15 décembre 2024

Destination l'ancienne pisciculture

J'ai fait une sortie de ski plus «touristique» que d'habitude aujourd'hui. 

Le programme était simple: partir de la gare de Saint-Faustin, prendre le P'tit Train du Nord sur environ cinq kilomètres, luncher sur le site touristique de l'ancienne pisciculture locale, puis retourner par le même chemin.

C'était la première fois que j'empruntais cette section-là du P'tit Train du Nord et je l'ai trouvée très belle. 

Dans ce coin des Laurentides, le parc linéaire est damé pour le classique et le skate de Saint-Faustin à La Conception. Le bout qu'on a parcouru forme un long faux plat qu'on skie en descendant quand on monte vers le nord comme on l'a fait aujourd'hui.

Résultat: on a filé comme des athlètes olympiques jusqu'au site de l'ancienne pisciculture. 

L'ancienne gare de Saint-Faustin nous a servi de point de départ.

C'était froid mais ensoleillé.

L'ancien bâtiment principal de la pisciculture abrite maintenant un resto.

Le canal qui alimentait la pisciculture en eau est un ouvrage impressionnant.

On a admiré les jolis bâtiments du site qui datent des années 30. On a magasiné à la boutique Gourmet Sauvage. On a jeté un oeil au sentier des Cîmes perché au-dessus des arbres. On  a lunché au restaurant Chez Émile. Puis on a repris nos skis et fait le chemin du retour en travaillant plus fort qu'à l'allez.

Si je me fie à ce que j'ai vu aujourd'hui, il y a beaucoup moins de monde dans ce secteur du parc linéaire que plus au sud. On a croisé qu'une poignée de skieurs et encore moins de marcheurs pendant notre excursion.

Je fais beaucoup moins de ski de fond sur piste entretenue depuis quelques hivers. Je m'amuse davantage dans la neige naturelle sur mes gros skis. Mais cette randonnée-là m'a fait redécouvrir le plaisir d'avancer à coup de longs pas majestueux dans des sillons bien moulés!

Ma plus belle photo sur le chemin du retour.

La tour du sentier des Cîmes telle qu'on la voit du parc linéaire.

Le sentier perché qui mène à la tour commence comme ça.
C'est clair: mon ombre a eu du fun.

14 décembre 2024

Le soleil se couche aussi

J'étais au mont Rigaud cet après-midi pour me faire tirer les fesses par une remontée mécanique et pratiquer mon télémark. 

Le soleil se couche tôt par les temps qui courent. Ça refroidit nos fin de journées, mais ça fait des belles photos.

10 décembre 2024

La Bruce Jack et la Bruce Jacks


J'ai eu la surprise de tomber sur cette pancarte ce matin en skiant sur le sentier Bruce Jack à Sainte-Agathe.

Elle se trouve l'entrée de la «Bruce Jacks», une ancienne piste que le club de plein air de Sainte-Lucie a rebaptisé ainsi depuis qu'il travaille à la remettre en service. 

Bruce Jacks, c'était le vrai nom de l'homme à qui les sentiers Bruce Jack et Bruce Jacks. C'était un médecin et un habitué de la Traversée des Laurentides qui a trouvé la mort dans un accident de la route dans les années 80.

Longue de 35 kilomètres, la Bruce Jacks relie le réseau du club de plein air de Sainte-Agathe aux pistes de L'Interval en passant par Sainte-Lucie. 

Mes premiers virages à vie sur la Bruce Jacks

Je l'ai essayée un peu aujourd'hui en partant du sommet de la colline où elle part du sentier Bruce Jack. J'étais le premier à passer là cet hiver, je pense. Je m'enfonçais allègrement dans un bon pied de neige sur une tracé un peu trop accidenté pour être agréable en début de saison. Et en plus j'étais seul en terrain inconnu...

Bref, j'ai rebroussé chemin après environ un demi kilomètre... et travaillé très fort pour remonter au sommet de la colline en pataugeant dans la grosse neige. 

Sûr que je vais faire une vraie expédition par là cet hiver. C'est un trajet qui manque à ma culture. 

En attendant, je me suis bien amusé à «virailler» sur la Bruce Jack par une journée où les sentiers du club de plein air de Sainte-Agathe étaient en grande forme. 

Ma virée sur la Bruce Jack a commencé comme ça.

Pas mal de traces dans ce coin-ci.

Dans les descentes, la Bruce Jack ressemblait ça...

Et sur le plat, elle ressemblait plutôt à ça.

Quand on skie dans ce coin-là, on va luncher au refuge de l'Alpage.

Je me suis permis cette descente  hors-piste sur la colline que sillonne la Bruce Jack.

08 décembre 2024

Le mont Proulx en petite tenue

Une affriolante couche de poudreuse avec absolument rien en dessous!

Voilà dans quel état on a trouvé les sentiers du mont Proulx ce matin après une bordée nocturne. 

C'était la deuxième fois que j'amenais ma blonde au mont Proulx. Notre première visite s'était passée sur une mince couche de neige glacée. Cette fois on a plutôt arpenté des sentiers en manque de fond où nos skis ont quelques fois touché terre sous la neige nouvelle.

Cette colline haute de 260mètres se trouve sur le territoire de la municipalité de Kingsey Falls, à dix minutes de chez mes beaux-parents, excite mon imagination de «skieur de colline» depuis que j'ai découvert qu'elle cache des sentiers de randonnée où on peut se promener sans payer de frais d'accès

Ces sentiers partent d'une pittoresque cabane à sucre qui appartient à la compagnie Cascades.  Ils sont propices au skis parce qu'ils sont larges, nivelés comme des chemins d'érablière et surtout riches en relief puisqu'ils serpentent à travers une centaine de mètres de dénivelé.

Je vais remettre ça bientôt c'est certain. Les sentiers du mont Proulx cache quelques bonnes pentes que j'ai très hâte de dévaler par une journée de bonne neige.

Ma blonde qui remonte ma piste.

Cette cabane perchée était encore perchée l'hiver dernier.

C'était une journée où les conditions paraissaient plus qu'elles ne l'étaient en réalité.

Concentrée la madame...

Bien positionné le monsieur...
Le refuge du sommet a vraiment de la gueule.