10 février 2022

Voyage au bout de la MOC

Ça ne paraît plus de nos jours, mais la MOC a déjà été une grande piste de ski des Laurentides. 

Dans le livre qu'elle a écrit sur son père, Alice Johannsen, la fille de Jackrabbit Johannsen, raconte qu'elle a participé à l'aménagement de la MOC avec d'autres étudiants du McGill Outdoor Club (d'où le nom de la piste) dans les années 40. 

À cette époque, la MOC reliait Shawbridge à Sainte-Marguerite-Station en passant à l'est de Mont-Rolland. 

Aujourd'hui, une partie de ce trajet survit toujours à l'intérieur de la Réserve Alfred-Kelly, au nord de Prévost. 

Plus question toutefois de skier ses premiers kilomètres à partir de la gare de Prévost puisqu'on a installé des escaliers dedans pour l'offrir en pâture aux marcheurs et raquetteurs.

Mais plus loin dans la Réserve, la MOC reste toujours une piste de ski qui court sur à peu près trois kilomètres avant de s'étioler dans la forêt.

C'était mon objectif de la journée: me rendre jusqu'au bout de la MOC... et en profiter pour tester une descente située dans ce coin qui me paraissait prometteuse sur Openskimap. 

Pour éviter le secteur problématique de la gare de Prévost, j'ai commencé ma randonnée au parc des Falaises, pour aller rejoindre la MOC près de l'endroit où elle passe sous le la ligne électrique qui traverse le secteur. 

À partir de là, la MOC nous sert une jolie petite descente avant de passer sur un étang de castor où j'ai mouillé mes skis aujourd'hui. L'eau affleurait sur la neige... mais j'ai pu contourner l'obstacle en me frayant un chemin à côté de l'étang. 

Le point d'accès au parc des Falaises d'où je suis parti. 

En arrivant sur la MOC, j'ai profité de cette belle descente.

L'étang de castor où j'ai «pogné de l'eau»... puis gratté mes skis!
Après cet étang, la MOC nous donne une idée de ce qu'elle était à ses meillleures années. Son tracée est très large... mais envahi par la «fardoche». 

N'empêche, ce bout de la MOC reste agréable. Je n'ai eu aucun mal à la suivre jusqu'au pied de la longue descente que je voulais tester en suivant les traces de skieurs passés avant moi. 

J'aurais aimé continuer plus loin sur la MOC... mais personne n'était allé par là et je m'enfonçais énormément dans la neige vierge. Alors j'ai vite renoncé pour aller tenter ma chance du côté de la longue descente ... qu'il fallait d'abord que je monte!

Sur la carte, cette pente paraissait alléchante: 94 mètres de dénivelé sur moins d'un kilomètre de distance, ça augure bien... 

Sur le terrain, toutefois, j'ai trouvé une piste trop chaotique pour justifier un voyage au bout de la MOC. Ma montée n'a pas été pénible, mais ma redescente n'a guère été excitante! 

Tout ce secteur-là est assez complexe à naviguer. On est parfois sur la Réserve Alfred-Kelly, parfois sur au parc des Falaises... mais aussi parfois sur des terres privées par où passent des sentiers qui existent depuis longtemps sans «droits de passage» officiels.

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.

La MOC dans son «écrin» de fardoche.

L'endroit où j'ai renoncé à suivre la MOC.

La meilleure partie de la descente que j'ai testé.

C'était beau sur la 8 aujourd'hui. Les pistes de ce secteur sont moins «sollicitées» que bien d'autres.

06 février 2022

Bruxelles-sur-neige

 

On était un peu tanné des Laurentides. On avait le goût de se dépayser. Alors j'ai cherché fort et j'ai fini par inviter ma blonde à aller faire du ski dans l'arrière-cours d'une auberge belge dans Lanaudière! 

En arrivant à l'auberge Le Cheval Bleu, on est accueilli par un panneau «Bruxelles» rouge et jaune qui nous donne l'impression d'entrer dans une case de Tintin. Une case où où une petite auberge à l'européenne se retrouvait ensevelie sous de la neige québécoise. 

Derrière cette auberge de carte postale, il y a une colline traversée par un sentier skiable qui fait partie du réseau de sentiers multifonctionnels (marche-raquette-ski) de Saint-Alphonse-de-Rodriguez. 

Pas besoin de séjourner à l'auberge pour en profiter. Ses propriétaires ont accepté d'accueillir chez eux un point d'accès officiel aux sentiers de la municipalité et laissent leur stationnement à la disposition des randonneurs. 

C'est relax comme destination de ski. Le sentier 5 qui commence à l'auberge fait seulement 3,2 kilomètres... mais on peut ensuite prolonger sa randonnée en marchant un peu pour aller prendre une autre piste qui file vers le «centre-ville» de Saint-Alphonse en partant du centre de plein air L'Étincelle.

Le sentier 5 dans l'état où on l'a trouvé aujourd'hui.

Si je comprends bien, ces sentiers-là sont entretenus mécaniquement de façon sporadique. Bref, si on est accro aux beaux sillons rafraîchis chaque jour, aussi bien aller ailleurs. 

Nous on était en gros skis nordiques et on a fait une randonnée agréable en faisant un allez-retour sur le sentier qui part de l'auberge. 

C'est une piste large et plutôt facile même si la colline qu'elle traverse nous fait monter et descendre à peu près 70 mètres de dénivelé. 

À peu près au milieu du sentier, il y a une jolie «crèche» en bois. C'est là qu'on a diné en vitesse parce que c'était pas chaud! 

Ensuite, on a prolongé notre randonnée en explorant les  sentiers de raquettes qui forment de courtes boucles raccordées à la piste multifonctionnelle. 

C'était tranquille.  On n'a pas vu un chat sur les sentiers... mais on a vu un hibou par exemple!

Je suis passé à quelques branches près de faire une chouette photo de hibou.
Moi qui fait semblant de regarder au loin au refuge du Cheval Bleu.

On a quand même fini notre randonnée sur une note excitante en redescendant la colline pour retourner à l'auberge. 

De ce côté, la colline est assez abrupte et la piste fait deux beaux virages à angle droit en la dégringolant. Ça suffit à créer une belle descente que j'ai dévalé trois fois plutôt qu'une! 

On aurait aimé remercier nos hôtes en allant prendre au moins une bière belge chez eux; mais malheureusement, le resto de l'auberge n'est ouvert que sur réservation, les samedis et vendredis soirs. 

Quand même une belle découverte... qui m'a donné envie d'explorer le reste du réseau de sentiers de Saint-Alphonse-de-Rodriguez!

CLIQUEZ ICI pour voir la carte des sentiers multifonctionnels de Saint-Alphonse-de-Rodriguez. 

Un des sentiers de raquettes on on s'est permis de mettre les skis.

Le plus bel écriteau rustique que j'ai vu cet hiver.

Il y a des chevaux au Cheval Bleu... mais ils ne sont pas bleus!

L'auberge avec en arrière-plan la colline qui a mis un peu de piquant dans notre randonnée.

05 février 2022

En ski sur le réseau Mica

Le réseau Mica, c'est un dédale de sentiers de vélo de montagne «underground» qui s'étend derrière l'école secondaire Augustin-Norbert-Morin à Sainte-Adèle. 

«Mica» dans le sens de Michel Careau, le principal artisan de ce réseau. «Underground» dans le sens où il n'y a rien d'officiel dans ce projet-là.

Malgré ça, le réseau Mica a son «portail d'entrée» qui se trouve tout juste à côté de l'école secondaire et de son terrain de sport. 

Je me suis pointé là cet après-midi avec deux objectifs: voir s'il y avait du bon ski à faire dans ce coin-là et m'éloigner des sentiers «trop battus» par un samedi où il y avait sûrement foule dans les sentiers les plus populaires des Laurentides.

La porte d'entrée du réseau Mica tel que je l'ai trouvée aujourd'hui.
Le genre de traces de raquettes où j'ai passé le plus clair de ma randonnée.
Il était passé 14h quand j'ai pris le départ et j'ai trouvé des pistes «raquettées» mais quand même agréables. 

J'ai mis le cap sur le sommet de la colline où sont tracés une bonne partie des sentiers du réseau Mica et j'ai laissé mon instinct me guider toutes les fois que j'arrivais à une intersection. 

J'ai découvert que je montais « la bute à Mica» quand une pancarte me l'a annoncée près du sommet. 

Le soleil descendait à l'ouest de la colline. La lumière était belle. J'étais totalement seul dans ce petit coin du monde. Difficile de ne pas aimer l'hiver et le ski à un moment pareil.

J'étais dans l'ombre quand j'ai pris le sentier L'Ascenceur vers le sommet de la bute à Mica...
Mais le soleil m'attendait en haut!
J'avais gagné à peu près 70 mètres d'altitude en grimpant la colline. Me restait à m'amuser à redescendre tout ça. Mais ça n'a pas été si facile...

Conçus pour le vélo, les sentiers que j'ai empruntés ont tendance à beaucoup serpenter en grimpant dans la colline. Ça facilite la montée... mais quand on descend en ski, on veut filer droit pour prendre de la vitesse et faire des virages. 

Bref, j'ai descendu doucement tout le haut de la colline... Plus bas, par contre, je me suis retrouvé sur le sentier Mica-Est qui est plus rectiligne et j'ai eu du plaisir à me laisser descendre comme une boule de quilles dans le «dalot» bien tapé par les raquetteurs. 

Avant de rentrer à ma voiture, j'ai fait une autre belle descente dans ce genre-là sur le sentier sans nom qui dégringole une cinquantaine de mètres de dénivelé en direction de l'école secondaire à partir de la rue Richer.

Conclusion: voilà un coin tranquille à explorer pour ceux qui, comme moi, ne sont pas allergiques au ski dans les traces de raquettes. En tout, moi je vais certainement y retourner un des ces jours car je suis loin d'en avoir fait le tour et d'avoir testé toutes ces pentes.   

Merci à François Létourneau, l'Adelois qui m'a mis sur la piste de ces sentiers. 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap. 

Joli sous-bois mais pente un peu trop faible pour en profiter dans autant de neige...
J'ai descendu une bonne partie de la bute à Mica par le sentier Rouge.
Mais c'est sur la Mica-Est que je me suis le plus amusé.

03 février 2022

À l'aventure... dans le coteau de Terrebonne

Depuis que je fais du «gros ski» sur mes fidèles KOM, je suis devenu un skieur tout-terrain: pistes de ski, sentiers de raquettes, traces de motoneige, pistes de vélo ensevelie, neige vierge... Tant que ça glisse, je suis partant. 

J'ai eu l'occasion de skier dans à peu près tout ça cet après-midi en faisant une courte excursion dans le coteau de Terrebonne. 

Pour le fun, je me suis trouvé un point de départ inusité: l'entrée d'une piste cyclable qui commence au bout de la 40ième avenue, pas loin de la rivière des Mille-Îles, et qui file à travers un champ vallonné sur environ un kilomètre avant de pénétrer dans la forêt au pied du coteau. 

Cette piste cyclable mène à... un gros escalier aussi peu propice au ski qu'au vélo! 

J'étais au courant... mais je savais aussi qu'il y avait moyen de contourner cet obstacle en skiant un peu vers l'est sur un sentier informel par où était passé une motoneige aujourd'hui. 

Ce sentier mène à un genre de côte abandonnée par où on peut monter et descendre la vingtaine de mètres de dénivelé du coteau sans aucun problème. 

L'entrée de la piste cyclable où j'ai débuté mon excursion.

Skiable avec encore plus de neige? E tout cas, c'est interdit!

La côte abandonnée par où j'ai monté et descendu le coteau.
En haut du coteau, j'ai commencé par me balader un brin sur la piste de ski de fond de la Transterrebonne. Il y a quelques belles petites pentes dans ce bout-là de la piste et je me suis bien amusé à toutes les dévaler par un journée où la glisse était très rapide sur le «damé durci» laissé par la chenillette d'entretien. 

J'ai aussi fait une agréable incursion dans un méandre de sentiers de marche et de vélo tracés dans une carré de forêt au nord de la piste de ski. C'est plat dans ce boisé, mais la glisse était bonne et j'avais le coin pour moi tout seul. 

Tout ça a donné une randonnée urbaine qui a fait mon bonheur. 

Seul bémol: ce coin encore assez sauvage va le devenir pas mal moins dans les mois qui viennent puisqu'on va y construire une école secondaire, le nouveau quartier-général de la police de Terrebonne et une rue. J'ai l'impression que la côte abandonnée par où j'ai monté puis descendu le coteau ne sortira pas indemne de tous ces travaux. 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.  

Une «pas pire» descente sur la Transterrebonne que j'ai dévalé deux fois plutôt qu'une.
Un des sentiers de marche que j'ai arpenté au sommet du coteau.

L'Antarctique? Non, un champ à Terrebonne...

02 février 2022

En ski de fond à Port-Cartier

Le 30 décembre dernier, mon ami Dominique Lambert a réalisé un vieux rêve: faire du ski de fond à la base de plein air Les Goélands de Port-Cartier, la petite ville de la Côte-Nord où il a grandi. Bonne chose pour lui... et aussi pour nous ! Dominique a bien voulu nous écrire un compte-rendu de sa randonnée dans ce centre où on fait du ski de fond au bord de la mer. 

CLIQUEZ ICI pour lire son texte et voir ses superbes photos. 

ET CLIQUEZ ICI pour voir le compte-rendu de sa visite au club de ski de fond Rapido de Sept-Îles quelques jours plus tôt.