Une
journée d’hiver au mois d’avril.
Voilà
ce que j’ai trouvé aujourd’hui en allant faire du ski au mont Orford.
En
fait, je devrais plutôt parler de DEUX journées d’hiver. La première prévalait
au pied de la montagne où il tombait une petite neige et où le mercure
oscillait près de zéro. Et la seconde sévissait au sommet où c’était carrément
le blizzard avec du vent, de la grosse neige et une visibilité presque
nulle.
Comme
j’avais acheté un billet de remontée, j’ai surtout profité de ces conditions
hivernales pour faire du «ski de descente». Mais j’ai aussi fait assez de ski
de randonnée pour en parler ici.
J’ai
découvert sur place qu’on a aménagé cet hiver sur le mont Orford des sentiers
d’ascension permettant de faire de la randonnée alpine. Activité qui, à Orford,
consiste à grimper la montagne à la force de ses jambes puis à redescendre par
une piste de ski alpin.
J’ai
un peu exploré ces sentiers sans jamais monter la montagne au complet. J’ai
trouvé l’expérience agréable sur mes gros skis de télémark à écailles qui
accrochaient bien dans la neige fraîche. Les sentiers sont tracés en forêt, à
l’écart des pistes de descentes, alors on a l’impression de visiter les
coulisses de la montagne.
Comme
leur nom l’indique, les sentiers de randonnée alpine sont conçus avant tout
pour les skieurs alpins équipés de fixations permettant de libérer le talon et
mettant des peaux de phoque sous leurs skis pour grimper.
Ça
veut dire que souvent, ils comportent des passages trop abrupts pour qu’on y
monte agréablement sur des skis nordiques ordinaires. Mais ils ont le mérite de
redonner accès à des sommets qui n’étaient plus accessibles qu’en remontée
mécanique.
C’est
la grosse mode en ce moment dans les stations de ski. Juste cet hiver, les monts Orford, Gleason et
Rigaud ont ouvert de tels sentiers d’ascension. À Orford, il fallait payer 15$
cet hiver pour avoir accès aux sentiers pour toute la saison.
J’ai
vraiment été impressionné par le mont Orford et ses 850 mètres d’altitude.
C’est une «vraie» montagne avec un sommet abrupt, rocheux et un brin hostile,
plongé dans son propre microclimat. Parmi celles que j’ai vues, c’est la
montagne du Québec qui m’a le plus rappelé les Rocheuses.
J’ai
toutefois vécu mon meilleur moment de la journée sur son voisin au nord, le
mont Alfred-Desrochers. La remontée mécanique donnant accès à ce sommet était
fermée aujourd’hui, mais quand j’ai vu la dizaine de centimètres de neige
vierge dans la piste Toussiski, j’ai décidé de profiter de mes skis de
randonnée et de grimper vers le sommet.
J’ai
bien fait parce que j’ai fait une descente magique sur la piste Cascade.
Personne n’était passé avant moi et je flottais littéralement dans la poudreuse
en enchaînant les virages à la fois rapides et parfaitement confortables. C’est
difficile de donner à un gars de 200 livres comme moi l’impression de voler,
mais c’est ce qui m’est arrivé.
Très
hâte de retourner au mont Orford, cette fois pour tenter de gravir toute la montagne par son nouveau sentier d'ascension.
1 commentaire:
Aujourd'hui 11 avril 2017 , Orford a mis à jour ses conditions de ski de fond , elle est la dernière de la sépaq à le faire ! Camps Mercier est même fermer !
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