Comme j’habite sur
l’île Perrot, à l’ouest de Montréal, ça m’arrive parfois d’aller skier en
Ontario. C’est ce que j’ai fait aujourd’hui en me rendant à Summerstown, un
petit village quelques kilomètres à l’est de Cornwall.
Je n’ai pas vu le
village parce que j’ai filé droit vers ses sentiers de ski de fond. Qui se
trouvent dans une forêt s’étendant tout juste au nord de la sortie 804 de
l’autoroute 117. Et qui sont très bien signalés par cette énorme pancarte.
En arrivant, j’ai eu
la surprise de voir... un container. Qui, je crois, sert de «chalet d’accueil».
La grosse boîte en métal était fermée aujourd’hui, mais j’ai lu sur le site de l’organisme qui s’occupe des sentiers qu’on peut y louer de l’équipement la fin
semaine. J’imagine que c’est dans la grosse boîte que ça se passe parce qu’il
n’y a pas d’autre bâtiment à l’entrée des sentiers... à part une bécosse en
plastique.
J’ai fait du meilleur
ski que ce à quoi je m’attendais. Le réseau de sentiers fait une vingtaine de
kilomètres. Il est composé d’une large piste formant une boucle, tracée pour le
classique et le pas de patin, d’où partent d’étroits sentiers tracés pour le
classique.
Les conditions
étaient moyennes aujourd’hui parce que le froid glacial des derniers jours a
transformé la neige en béton blanc. Mais j’ai quand même une belle randonnée
parce que l’engin d’entretien avait fait du bon travail.
Je m’attendais à
skier sur du terrain plat comme une table de billard, alors j’ai été surpris
par de trouver un peu de relief. Du côté sud de la boucle, les sentiers se
déploient en terrain accidenté et légèrement vallonné. On a même droit à deux
ou trois descentes digne de ce nom.
Il faut dire que la
neige était très rapide aujourd’hui. Alors la moindre pente devenait excitante.
Côté paysage, il y a
deux mots qui me viennent en tête : «lugubre» et «diversifé». On skie le
plus souvent dans un boisé de films d’horreur où il y a beaucoup d’arbres morts et de vieux troncs
jonchant le sol. Mais on traverse aussi des marais de films d’horreur et des
îlots de conifères de films d’horreur. Bref, je n’ai jamais l’impression d’être
dans un parc bucolique ou un centre de villégiature. Ma randonnée m’a plutôt
rappelé mon enfance sur la Côte-Nord, quand je skiais sur les terres boisés de
mes oncles.
Le sentier le plus attrayant est le raccourci qui traverse la boucle principale de part en part en passant par un marécage. On s'y sent très loin de la civilisation. Il y avait des tonnes de traces de chevreuils dans ce coin-là, mais je n'en ai pas vu un seul.
Conclusion:
c’est la plus belle sortie de ski que j’ai fait jusqu’à présent dans le «proche
Ontario».
Bien sûr, ça ne vaut pas la peine de venir de Montréal pour skier à
cet endroit. Mais c’est une destination intéressante pour les skieurs de la
région de Vaudreuil et de Valleyfield – un coin où on ne trouve pas beaucoup de
centres de ski de fond.
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