11 mars 2025

Sur une mauvaise pente


Chaque fois que je vais faire du ski de descente au mont Saint-Bruno, je finis par me laisser happer par la «mauvaise pente» locale.

C'est un sentier pentu, large comme une piste de ski alpin, qu'on peut prendre sur le versant sud de la station... si on s'écarte du droit chemin pour jouer les délinquants dans le parc du mont Saint-Bruno.

Aujourd'hui, je l'ai trouvée couverte d'une petite couche de nouvelle neige cuite au soleil et collante. Mais j'ai déjà fais quelques descentes mémorables dans cette pente les fois où je l'ai attrappée gorgée de poudreuse vierge.

 Comme il faut la remonter après avoir descendue sa quarantaine de mètres de dénivelé, j'imagine qu'elle attire bien peu de skieurs et planchistes. Mais moi mes fixations à talons libres et mes skis écailles, je peux me permettre succomber à la tentation. 

Vais-je un jour me faire épingler par un patrouilleur de la station ou un employé du parc du mont Saint-Bruno? 

À suivre!

09 mars 2025

Lâchés lousses sur l'île Sainte-Hélène


Une trentaine de mètres de dénivelé, ça suffit pour s'amuser en ski. 

Voilà l'adage qui nous a mené sur l'île Sainte-Hélène en ce premier dimanche de l'année à l'heure avancée.

On s'est stationné près du défunt restaurant Hélène-de-Champlain qui appartenait autrefois au tout aussi défunt Pierre Marcotte. Puis on a chaussé nos gros skis Kom et on est parti à l'assaut de la mini colline où s'élève la tour de Lévis qui domine l'île.

Ce secteur de l'île est en chantier par les temps qui courent. Mais on a quand même trouvé quelques jolis bouts de sentiers à suivre et quelques petites pentes plaisantes à dévaler.

On est monté à la Tour. On est redescendu vers la poudrière. On a longé le fort construit à l'époque où le Canada craignait encore plus que maintenant de se faire envahir par les États-Unis. On a admiré le centre-ville en traversant la plaine des Jeux. Et j'ai fini mon après-midi en dévalant quelques fois un buton qui voisine la Biosphère.

Résultat: un deux heures de ski dans un moins d'un kilomètre carré de territoire! 

La tour de Lévis est en rénovation.

La poudrière qui a déjà abrité un théâtre.
Ça change des Laurentides!

Une de mes courtes descentes vers la Biosphère.

08 mars 2025

Les sentiers nordiques du Domaine Saint-Bernard


J'ai comblé un trou dans ma culture aujourd'hui en allant découvrir les sentiers de ski d'arrière-pays du Domaine Saint-Bernard à Mont-Tremblant.

Après la pluie de cette semaine, les conditions étaient de passables à nulles dans le sud des Laurentides, et je savais qu'il était tombé quelques centimètres de neige dans le secteur de Mont-Tremblant. Alors j'ai acheté en ligne mon billet pour la journée et je suis allé tenter ma chance dans ce coin-là.

Pour gagner du temps, je suis parti du stationnement du chemin du Lac-Gauthier qui se trouve à proximité des principaux sentiers non-entretenu mécaniquement du Domaine. 

À partir de là, on peut partir sur le sentier Lake vers le sud... mais je vous conseille plutôt de faire quelques centaines de mètres sur la Grande Allée, une large piste entretenue mécaniquement, pour aller prendre le sentier Vénérable, un sens unique en direction nord.

Contrairement à ce que dit la carte officielle des sentiers du Domaine, et aussi Openskimap, cette piste-là n'est pas entretenue mécaniquement. Et c'est, à mon avis le meilleur sentier nordique du Domaine.  

En sautant par-dessus le mont Saint-Bernard, il nous fait gagner 90 mètres d'altitude avant de nous en faire descendre 140 par une série de pentes où on a beaucoup d'espace de manoeuvre.

En montant sur la Vénérable.

Le mont Tremblant depuis la Vénérable.

Depuis la Vénérable, une bretelle mène à un point de vu sur l'ancienne station de ski Gray Rock.

Une des bonnes pentes sur la Vénérable

Quand on émerge de la Vénérable après deux kilomètres, on peut reprendre la Grande Allée vers l'ouest pour repartir vers le sud par le sentier Les Paliers. 

Cette piste-là a moins de relief que la Vénérable, mais elle est aussi plus étroite et intime. Quand on la parcourt en direction sud, on aboutit à proximité de l'abri Herman-Deshaies et de son foyer extérieur. 

C'est là que j'ai mangé mon lunch au coin du feu avant de partir à la découverte du sentier Coureur des Bois qui forme un «fer à cheval» de quatre kilomètres qui nous fait passer au sommet d'une colline.

Dans cette direction, cette piste nous fait monter 40 mètres de dénivelé avant de nous en faire descendre environ 80. Bonne échange, comme on dit dans le monde su sport! 

Après ça, on peut revenir au stationnement du chemin du Lac-Gauthier par le sentier Lake et ainsi compléter une boucle d'une dizaine de kilomètres. 

Les sentiers Vénérables, Les Paliers et Coureurs des Bois sont classés «très difficiles» sur la carte des pistes du Domaine. C'est beurré un peu épais. En réalité, on plutôt affaires à des pistes intermédiaires plus faciles que la moyenne des sentiers d'arrière-pays des Laurentides. Mais elles valent quand même le 15$ de frais d'accès au Domaine!

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.

J'ai eu l'honneur d'ouvrir le sentier Les Paliers

L'abri Herman-Deshaies n'a peut-être pas de murs, mais il a son foyer.

L'entrée par où j'ai pris la Coureur des Bois.

Vue sur la montagne à Léonard depuis la Coureur des Bois.

Le sentier Lake passe par un buton dénudé où la vue porte loin.

Au Domaine Saint-Bernard, on finit toujours par skier dans ce genre de décor.

07 mars 2025

La planète des sphères


Il fallait que j'aille à la Poubelle du Ski changer les bottes de planche à neige de mon fils. J'ai décidé d'amener mes skis pour aller faire un tour au parc Frédéric-Back qui se trouve pas loin. 

La neige était blindée comme la surface d'une planète des glaces. Le vent soufflait à plein poumon. J'ai fait du ski qui ressemblait à un expédition en Antarctique. Mais le soleil brillait, j'étais dehors et les fameuses «sphères vertes» qui peuplent le parc m'ont donné l'agréable impression de jouer dans une film de science-fiction.

Ma moins bonne sortie de l'année. Mais aussi une mémorable.




 

04 mars 2025

Un jour de relâche au mont Alta


Cet automne, grâce à un ami des Laurentides, j'ai participé à une corvée d'entretien au Mont Alta où je me suis brûlé raide en maniant une débrousailleuse pour la première fois de ma vie. 

Ça valait la peine parce que ma journée de travail m'a valu une précieuse passe de saison dont j'ai profité à quelques reprises cet hiver. 

C'est toujours agréable d'aller skier au Mont Alta, l'ancienne station de ski de Val-DAvid où il faut maintenant monter sur nos jambes pour gagner nos descentes. 

Agréable de saluer l'employé modèle qui veille au pied de la montagne. Agréable de s'asseoir dans la yourte où brûle toujours un bon feu. Agréable de jaser avec les passionnés de ski et de planches qu'on croise au coin du feu. Et surtout agréable de faire des virages dans la neige naturelle. 

La station fonctionne toutefois comme un club sélect : pour la fréquenter, il faut se procurer un abonnement saisonnier qui est offert en quantité limitée, ou se faire inviter par un membre, ou encore profiter des quelques journées où la montagne est ouverte à tous.

Fiston en arrache quand c'est le temps d'aligner les trois pines dans les trois trous.

Sur les pentes, par contre, il n'a aucun mal à aligner les beaux virages!

Les fixations à talon libre et les virages télémark sont rares au mont Alta. Presque tout le monde est plutôt en équipement de randonnée alpine. 

N'empêche, on peu très bien profiter de la montagne en ski nordique. La montée par le sentier d'ascension le moins abrupt se fait sans problème en ski à écaille ou à fart. Et en restant dans les pistes et les sous-bois pas trop abrupts, même un télémarkeur des ligues mineures comme moi se retourve dans son élément.

J'étais avec mon cégépien de fils aujourd'hui et on a passé le plus clair de nos descentes dans des sous-bois juste assez pentus à mon goût où il y avait encore beaucoup de neige vierge à tracer quelques jours après la dernière bordée. 

Ce genre de ski ne sera jamais mon favori. Je préfère le bois, les sentiers... Mais j'avoue que j'ai déjà fait quelques descentes mémorables à Alta cette saison

Relâche oblige, on a croisé plusieurs enfants pendant la journée. À tous ceux que j'ai approché, j'ai posé la même question: est-ce que t'aimes mieux monter ou descendre? Et tous m'ont dit qu'ils préféraient descendre! 

Comme quoi la vérité sort encore de la bouche des enfants! 

CLIQUEZ ICI pour voir le mont Alta sur Openskimap.

La petite neige qui tombait a amélioré la glisse au fil de la journée.

La merveille casquée rattrape son père.

Belle neige et belle pancarte.

 

02 mars 2025

La descente engloutie


La descente engloutie

 

En me préparant à partir, je me suis dit que je m’en allais à la chasse au trésor englouti.

Ma tenue renforçait l’analogie. Je portais la tuque rouge et le manteau jaune que j’ai adoptés pour avoir l’air d’un plongeur de l’équipe Cousteau des années 70 quand je fais du ski.

J’ai enfilé les bretelles de mon sac à dos comme les vrais plongeurs enfilent celles de leurs bonbonnes. J’ai chaussé mes skis comme ils chaussent leurs palmes. J’ai plongé dans la forêt des Laurentides

J’étais à Saint-Hippolyte, m’enfonçait dans un coin sauvage qui a longtemps été un fief du ski.

Le village voisin, Shawbridge, était en ce temps-là un repaire de skieurs. Les trains des neiges arrêtaient là. Jackrabbit Johannsen habitait là. Le Laurentian Lodge Ski Club se trouvait là, tout comme le quartier-général du McGill Outing Club. Et tout ce beau monde faisait du ski dans les collines au nord du village où couraient des milles de sentiers.

Ces pistes-là n’ont pas complètement disparu, mais les années les ont amoché. La Flight’s Delight ne vole plus haut. La Whizzard a perdu de sa magie. Ce qui reste de la MOC voit surtout passer des raquetteurs. Et La «Valley of the Fallen Women» a depuis longtemps sombré dans l’oubli.

Le trésor vers où je piquais à travers bois se trouve sur une vieille piste avec un nom digne d’une chasse au trésor: la 6X.

C’est une longue descente grisante, riche en cassures de pente, en virages serrés et en lignes droites vertigineuses, qui dégringole d’une colline sans nom.

Une descente longue de presque un kilomètre où on perd une centaine de mètres d’altitude dans un tracé qui nous force à sortir nos armes: coup de frein, dérapage, braquage, virage télémark…

Un trésor, donc. Mais englouti au fond d’un triangle des Bermudes.

Pour l’atteindre, j’ai d’abord pris une piste «officiellement fermée» qui passe sur un terrain privé. Puis j’ai osé m’aventurer dans la chasse-gardée d’un développement immobilier, la Réserve Ogilvy.

J’arrivais par le bois. Personne n’était là pour m’interdire l’accès aux «sentiers à l’usage exclusif des résidents» qu’on trouve dans cette chasse-gardée. Et à lui seul, cet avertissement inscrit sur la carte des sentiers de la Réserve installée dans la forêt ne m’a pas empêché de continuer vers mon objectif.

Je nageais donc en eaux troubles quand je me suis laissé couler dans ma descente engloutie. Puis j’ai négocié un premier gros virage et plongé dans un autre panier de crabes.

Le bas de ma fameuse descente se trouve en effet sur le territoire d’une autre municipalité, Piedmont. Et au fin fond d’un lot appartenant à un propriétaire qui a une réputation de bête féroce.

Lui non plus n’était pas dans le bois pour me montrer les dents. J’ai louvoyé avec bonheur jusqu’au pied de la colline. Puis je suis vite reparti par où j’étais venu en profitant de ma remontée pour mieux apprécier ma descente. 

01 mars 2025

En famille à Vallée Bleue


C'était le début de la semaine de relâche et il y avait beaucoup de monde à Vallée Bleue. N'empêche, on a fait un bel après-midi de ski de descente dans des pistes pleine de belle neige fraiche. 

Le moins qu'on puisse dire, c'est qu'on est un trio hétéroclite. Ma blonde fait du ski alpin. Fiston fait de la planche. Et moi je fais du télémark. 

Merci au papa qui nous a immortalisé entre deux descentes avec sa très petite fille!