25 février 2025

Dans les sentiers de la Baie Verte


Mon excursion dans les sentiers de randonnée pédestre de la Baie Verte à Forestville s’est passée sur de la neige collante à souhait.

C’était un mal pour un bien. Dans pareilles conditions, c’était facile de grimper et de contrôler sa vitesse dans ces sentiers où j’en aurais sûrement arraché si la neige avait été plus rapide.

Skier dans une tranchée profonde creusée par le passage de raquetteurs, ce n’est jamais idéal, même en gros ski passe-partout comme mes Kom d’Altaï Ski. N’empêche, les sentiers de la Baie Verte ont quand même réussi à me faire virailler pendant plus de deux heures.

Le secteur où ils sont tracés est riche en attraits. On passe le long d’un arboriduc abandonné. On découvre un lac enclavé comme un cratère volcan. On longe un ruisseau qui coule au pied d’une falaise. On entrevoit parfois le Saint-Laurent dans la Baie Verte juste côté.

Le genre de conditions qu'il faut s'attendre à trouver dans les sentiers de la Baie Verte.

La longue pente abrupte du sentier Le Sommet.

J’ai fait mon meilleur ski sur le sentier Le Sommet qui grimpe sur un cap et forme une boucle au sommet. Oui, je me suis planté en redescendant la trentaine de mètres de dénivelé du cap par un vertigineuse pente en ligne droite. Mais cette descente-là a quand même été le moment mémorable de ma journée.

Pour finir ma sortie en beauté, j’ai ensuite traversé la rivière Sault-aux-Cochons pour aller tester une longue pente qui fait partie d’une piste cyclable.

De ce côté-là de la rivière, il y a un cap qui culmine à 70 mètres au-dessus du fleuve qui lèche son flanc est. Ma brève incursion d’aujourd’hui m’a donné envie de revenir explorer ce coin-là un de ces jours. J’ai l’impression qu'il y a du bon ski et des découvertes intéressantes à faire dans le secteur.

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Le début de la descente où j'ai eu du fun et pris une plonge.

Le lac Forest vu du sentier qui passe à côté.

Magnifique falaise qui domine un ruisseau.

Le ruisseau sous la neige.

La passerelle qui enjambe la rivière Sault-aux-Cochons.

J'aurais pu faire des kilomètres de ski de plage au sud de la rivière.

La Baie Verte sommet de la longue pente qui m'a attiré du côté sud de la rivière.

 

24 février 2025

Une vieille centrale et des sentiers

 

J’ai encore fait du ski sur ma Côte-Nord natal en m’invitant dans un endroit qui ne voit pas passer beaucoup de skieurs.

Cette fois c’était dans les sentiers rustiques de Chute-aux-Outardes.

Ces sentiers de randonnée tracés au bord de la rivière aux Outardes ont deux atouts dans leur jeu: ils nous font passer d’une ruine impressionnante et ils comportent un peu de relief.

La ruine est celle d’une centrale électrique abandonnée qui a été mise en service en 1925. À l’époque, le village de Chute-au-Outardes se trouvait au bord de la rivière et à proximité de la centrale électrique. Le site a toutefois été ravagé par un incendie en 1944. Et par la suite, le village a été reconstruit au sommet du ravin encaissé où coule la rivière.

Du point d’accès aux sentiers, à la sortie du village côté est, on a qu’à descendre une longue côte agréable sur le sentier de la Centrale pour tomber sur le gros bâtiment en béton désaffecté depuis 1978. Belle façon de commencer une randonnée!

Le bunker de béton qui abritait la centrale hydroélectrique.

Si j'avais pu y entrer, l'intérieur de la centrale aurait été skiable.

Ma meilleure descente de la journée sur le sentier All Been.

On peut aussi descendre le même 30 mètres de dénivelé par le sentier All Been situé juste à côté. C’est dans cette descente-là que j’ai eu le plus de plaisir aujourd’hui en louvoyant à côté de la trace laissée par des raquetteurs.

Au bord de la rivière, de courtes bretelles empruntent les anciennes rues du village. Et le sentier qui longe la rivière jusqu’à un ancien quai est plat mais agréable à skier.

Un autre sentier, la Montée des Outardes, permet de remonter au sommet du ravin et de se retrouver au village. La pente est un peu trop abrupte pour le ski dans ce sentier, on peur skier un bon bout en bordure du village et voir de haut à l’embouchure de la rivière Outardes.

Conclusion : un site intéressant qu’on peut très bien explorer en ski de fond hors-piste ou en ski-raquette… si on prêt à partager la neige avec les raquetteurs et les marcheurs. 

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Une photo qui donne une bonne idée du genre de ski que j'ai fait.

La rivière aux Outardes depuis le haut du ravin qu'elle creuse depuis des millénaires.

J'ai essayé de dévaler le sentier du Cascadeur... ce n'était pas une bonne idée.

23 février 2025

Sur les sentiers de la rivière aux Rosiers


Pour faire du ski de fond hors-piste sur la Côte-Nord, il faut tenter des expériences et s'inviter dans des sentiers qui n'ont pas été conçu pour les skieurs. 

C'est ce que j'ai fait ce matin en tentant ma chance sur les sentiers de la rivière aux Rosiers de Ragueneau avec mon frère Patrick qui lui était en raquette. 

La rivière aux Rosiers sépare le territoire de la municipalité de Ragueneau de celui de la réserve innue de Pessamit. Et les sentiers qui la borde sont accessibles via un stationnement situé à diz minutes de la route 138 sur le Chemin D'Auteuil. 

Ces sentiers-là ont été conçus pour la randonnée pédestre et sont fréquentés par des raquetteurs en hiver. 

On a pris le bois par le sentier Bleu qui avait déjà été creusé comme une tranchée par le passage de quelques raquetteurs. Ce n'est jamais vident de faire du ski dans pareil couloir profond, mais je m'en suis pas trop mal tir. sur mes gros skis Kom psasse-partout. 

Ce petit réseau a surtout le mérite de vite nous faire voir plusieurs attraits le long de la rivière. Un point de vue sur une chute. Le sommet d'un cap dénudé d'où on aperçoit lefleuve Saint-Laurent à quelques kilomètres. Un refuge bien construit avec vue sur la rivière.

Un bel endroit que je recommande surtout à ceux qui font du ski-raquette! 

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Ici la rivière Ragueneau chute puis tourne à angle droit.

Mon frère arrive avant moi au sommet de la colline dénudée.

Petite descente dans une douzaine de mètres de dénivelé.

Profond quand même comme tranchée!

J'ai accoté mes skis sur un autre refuge.

J'ai fini ma sortie en faisant une descente sous la ligne électrique près du stationnement

22 février 2025

Chez mon cousin Michel

À peu près toute la famille de mon père habite à Sacré-Coeur, pas tellement loin de Tadoussac et en bordure du Saguenay. 

J'étais là samedi et j'ai découvert que mon cousin Michel possédait un magnifique lot forestier où on trouve une érablière et de nombreux sentiers que mon cousin et son ami Harold dame au volant de leurs motoneige.

J'ai constaté en allant fouiner sur place qu'ils étaient aussi très agréable à skier. Merci Michel pour l'invitation. Tes sentiers vont revoir mes skis un de ces jours certain! 

Ça glissait bien sur le damé à Michel...

Vue sur le Saguenay.

21 février 2025

Vive le mont du Radar


Avec sa riche histoire et ses pentes de ski juste assez corsées pour moi, le mont du Radar a tout pour faire mon bonheur de skieur.
 
Ça tombe juste mal qu'il se trouve à Saint-Sylvestre et dans les Appalaches, à environ 250 kilomètres de chez moi! 
 
Mais à défaut d'y aller souvent, j'ai frappé le gros lot aujourd'hui en y mettant les skis par une journée de conditions de rêve.

Le mont et le Domaine du Radar doit son nom à la base de surveillance aérienne qui a longtemps trôné sur son sommet. C’était au début de la Guerre Froide, avant l’avènement des missiles intercontinentaux, quand ça valait encore la peine de scruter le ciel au radar et se préparer à intercepter une attaque de bombardiers nucléaires soviétiques.

Dans les années 50, 1000 civils et militaires vivaient au pied de la montagne. Plus tard, l’armée a déserté le site qui est devenu un centre de ski alpin pendant une courte période. Et aujourd’hui c’est une base de plein air où on peut faire de la luge autrichienne et du ski «pas-de-monte-pente» sur trois pistes défrichées à l’époque du centre de ski alpin.

Quand je suis arrivé là en début d'après-midi, toute la région croulait sous la neige et personne n'avait encore monté le sentier de randonnée qui mène sommet depuis la dernière tempête.

Ma première montée a été dure... mais c'était le prix à payer pour faire trois formidables descentes dans de la grosse neige vierge.

La neige vierge en montant, c'est moins le fun qu'en descendant.

Le fameux bunker au sommet de la montagne.

Les premiers mètres de la descente No 2 avaient été déneigés par le vent...

Mais après, je suis tombé dans un paradis de la poudreuse


Les trois pistes par où on peut dévaler la montagne sont surtout fréquentées par des skieurs à peaux de phoque et à fixations débrayables. Mais avec leur 140 mètres de dénivelé et leur inclinaison pas trop prononcée, je les ai trouvées parfaites pour mon profil de «télémarkeur des ligues mineures». 

J'ai adoré la piste 2 qui commence très étroite, puis s'élargit au moment où elle devient plus à pic dans son dernier tiers. Je lui dois un des descentes mémorables de ma saison. 

Les trois pistes sont dans ce genre-là et donnent l'impression de descendre dans une étroite piste de ski alpin vierges de traces plutôt que dans un sous-bois aménagé.

On est à 680 mètres d'altitude tout en haut du mont du Radar, et sur le sommet le plus élevé de la région. Il faut donc se préparer à des conditions météos montagnardes. En tout cas, il ventait à faire tomber un bombardier soviétique aujourd'hui au sommet, et mon passe-montagne est vite sortie de mon sac à dos. 

Hâte de remettre ça même si je sais que ça pourrait prendre du temps avant que je remettre les skis sur le mont du Radar.

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Descente parfaite pour moi...

J'étais de bonne humeur après cette passe-là.

Au sommet de la section plus large de la piste 2.

J'en ai pris des photos de traces dans la neige!

Reste encore pas mal de neige vierge à tracer dans le bas de la piste 2.

L'ancienne base militaire est maintenant assiégée par les éoliennes.

20 février 2025

Les pentes perdues du mont Proulx


La cinquième fois a été la bonne. J'ai enfin pu skier sur le mont Proulx par une journée de grosse neige. 

J'ai écris «grosse neige» mais j'aurais peut-être écrire «trop de neige». J'étais seul sur la colline et j'ai passé l'après-midi à ouvrir des sentiers en pataugeant dans une épaisse couche de neige vierge. 

La bonne nouvelle c'est que toute cette neige m'a permis de tester les pentes perdues du mont Proulx.

Eh oui, il y a déjà eu un remonte-pente et des pistes de ski de descente sur le mont Proulx. Et même si cette petite station n'a opéré que de 1962 à 1969, il en reste de vestiges sur le flanc ouest de la colline. 

J'ai commencé ma randonnée en montant au sommet de la colline où il y a un joli refuge. Puis je me suis dirigé vers le secteur de l'ancienne station et j'ai trouvé à mi-montagne les restes de sa remontée mécanique: la cabane effondrée qui abritait son moteur et la grande roue qui entraînait son câble. 

Voilà ce qui reste de l'ancien remonte-pente.

La ligne de remontée tel que je l'ai trouvée cet après-midi.

Selon mes calculs, ce remonte-pente donnait accès à une cinquantaine de mètres de dénivelé. J'ai fait ma première descente dans son ancienne ligne. Sans neige, cette descente-là m'avait paru impraticable la première fois que je l'avais vue l'automne dernier. Mais avec tout ce qui est tombé dernièrement, es roches et les souches étaient loin sous la neige.

Il paraît que l'ancienne station de ski alpin possédait quatre pistes. J'en ai trouvé une autre juste à côté de la ligne de remontée que j'aurais volontiers une dizaine fois si j'avais pu profiter de la défunte remontée. 

C'est dur sur les jambes, monter dans la grosse poudreuse. Les miennes en rendu l'âme un peu trop vite à mon goût. Va falloir que je remette ça avec mon fils pour avoir de l'aide pour taper les montées.

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La fin de ma descente dans la ligne de la remontée

Mes traces dans ma descente favorite.

Difficile de demander mieux comme conditions de neige.

Dans ce bout-là, un chevreuil avait essayé de taper le sentier.

18 février 2025

L'arrière-pays de Mont-Rolland


L'arrière-pays de Mont-Rolland s'est enrichi de quelques kilomètres de sentiers cet hiver. Encore une fois grâce à l'acharnement de Pascal Drolet, un gars de la place qui, depuis déjà quelques années s'acharne à revitaliser les sentiers tracés dans son coin-là par son grand-père Eddy Fortier dans les années 70. 

À cette époque, Eddy Fortier tenait l'Hôtel des Monts à Mont-Rolland avec sa femme Cécile. Et il entré dans l'histoire du ski dans les Laurentides en traçant plusieurs kilomètres de sentiers, en fondant un club de ski et en donnant son nom au Relais du Père Eddy, un refuge plusieurs fois reconstruit au bord de la rivière Doncaster.

On peut partir à la découverte de l'arrière-pays de Mont-Rolland depuis la gare de Sainte-Adèle. Mais aujourd'hui, j'ai plutôt chaussé mes skis au parc Lépine pour raccourcir un peu le «bout plate» de ma randonnée: skier quelques centaines de mètres sur Le P'tit Train du Nord pour rallier le point où on peut prendre le bois par la Whizzard ou la Fortier pour faire une tournée dans l'arrière-pays de Mont-Rolland.

J'ai pris le bois par la Whizzard qui nous fait gagner environ 80 mètres d'altitude en coupant à travers une colline. Puis j'ai pris la piste Colline jusqu'à mon objectif de la journée: le sentier Sigouin, que Pascal Drolet a récemment remis sur la carte.

La Whizzard paraissait bien cet après-midi...

Et La Colline aussi!

J'ai eu l'honneur de rouvrir la trace sur la Sigouin.

Tracée à flanc de colline, La Sigouin court sur environ deux kilomètres pimentés de quelques belles petites pentes à monter et à descendre. Très jolie piste qui est devenue d'emblée ma préférée du coin. 

À l'extrémité nord-est de la Sigouin, je me suis retrouvé sur un tronçon du sentier Fortier qui m'a ramené à la piste Colline. 

Le retour vers Mont-Rolland par la piste Colline nous fait passer par les ravages causés par le «derecho» qui a dévasté le secteur en mai 2022. 

À coup de scie mécanique, Pascal Drolet et d'autres paires de bras ont ouvert un tracé par où on perd cinquante mètres d'altitude en slalomant dans un décor de fin du monde.

En bas, après avoir traversé un ruisseau, il faut reprendre la Fortier, marché une petit bout sur une rue, puis reprendre encore la Fortier pour boucler la boucle et revenir sur Le P'tit Train du Nord. 

L'arrière-pays de Mont-Rolland mérite qu'on le visite. Skier dans ce secteur, c'est aider Pascal Drolet à redonner aux skieurs le coin de pays où Eddy Fortier a laissé sa marque.

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Belle pente douce sur la Sigouin.

Comme disent les archéologues, voici un site de fouille... ma fouille!

Dans ce bout-là, un raquetteur avait fait le premier damage.

Un des écriteaux installés par Pascal Drolet pour défendre l'héritage de son grand-père.

Au milieu des ravages causés par le derecho de 2022.