05 janvier 2025

L'esprit Jackrabbit


J'ai pris le bois pour trouver un homme ce matin. Et j'ai fini par aussi trouver une femme.

Le 5 janvier 1987, Jackrabbit Johannsen, le père fondateur du ski de fond au Québec, s'est finalement fait rattraper par la mort à l'âge à peine croyable de 111 ans. Et moi, depuis quelques années, je fais autour de cette date ma «randonnée «Jackrabbit» pour me donner une raison d'écrire à son sujet.

À défaut de croiser son fantôme aujourd'hui, j'espérais débusquer un de ses héritiers spirituels: l'infatigable Normand Pion, un gars qui vit ses hivers au rythme du célèbre cri de ralliement de Jackrabbit: «Ski! Ski! Ski!».

Je savais que Normand amenait un groupe de skieurs dans les sentiers du club de plein air de Sainte-Agathe. Je me suis pointé au refuge de l'Alpage à l'heure du lunch... et bingo! j'ai trouvé mon homme et sa gang! 

Normand tel que je l'ai trouvé au refuge de l'Alpage.

La gang à Normand pour cette journée.

L'hiver était en grande forme aujourd'hui au nord de Sainte-Agathe.

Je suis un skieur solitaire dans l'âme. Normand est plutôt un skieur rassembleur, exactement comme l'était Jackrabbit Johannsen à son époque. 

Dans la biographie de son père qu'elle a écrite, Alice Johannsen raconte à quel point son père aimait amener du monde en randonnée, partager sa passion pour ski et à raconter des histoires assis une table entourée de skieurs.

Pour moi c'est ça l'esprit Jackrabbit. Et Normand fait partie de ceux qui le garde en vie. Lui aussi passe ses hivers à organiser des sorties de groupes, à guider des nouveaux skieurs et à skier en grosse gang pendant la Traversée des Laurentides. 

Je suis moins porté sur le ski de gang. Mais j'ai eu du plaisir aujourd'hui à parcourir quelques kilomètres avec une «gang à Normand» formée de skieurs aguerris et de débutants enthousiastes.

Ça m'a permis de faire une autre rencontre qui a éclairé ma journée. Avec Danielle, un lectrice de longue date qui, je dois dire, était vraiment contente de me croiser sur un sentier de ski. 

Il fallait que je suive ma gang, mais on a eu le temps de jaser un brin. Elle m'a raconté que mon blogue lui avait inspiré bien des randonnées de ski.

Ça m'a rappelé que moi aussi j'avais un peu l'esprit Jackrabbit. Je ne suis peut-être pas un rassembleur, mais j'aime partager ma passion en écrivant des kilomètres et des kilomètres de phrases sur mes sorties de ski. 

Merci Danielle de me lire et d'avoir été aussi contente de me voir!

Quand on skie en gang, on s'attend!

Quand on skie en gang, on descend chacun son tour!

Quand on skie en gang, on a du monde à photographier!

04 janvier 2025

Une cabane à Lantier

Le «gentleman skieur» que j'essaie d'être au moins un fois par fin de semaine a frappé dans le mille en amenant sa dame en randonnée de ski jusqu'au refuge de la Dame. 

C'était dans les sentiers de ski de Lantier, un réseau municipal méconnu où on fait pourtant du très bon ski sans payer de frais d'accès.

Ces sentiers-là se trouve au nord du village de Lantier. On peut y accéder par un point de départ situé au bout du chemin des Ostryers et en pleine forêt. 

De là, on est à moins de deux kilomètres de l'attraction principale des lieux: le refuge de la Dame, une belle cabane en bois équipée d'un bon poêle à bois.

On a skié jusque là dans de la belle nouvelle neige. Ma blonde a sorti notre thermos de macaronis. J'ai fendu une bûche pour avoir du petit bois, parti un feu qui nous a réchauffé pendant qu'on dinait. La grosse vie version cabane dans le bois.

Le point d'accès du chemin des Ostryers.
Ma dame sur la Bédard...

L'endroit parfait pour amener une dame...
Ma dame au coin du feu...
Un habitué m'a dit que les sentiers de Lantier sont damés «quelques fois par hiver» par la municipalité. On les a trouvé dans un état variable aujourd'hui. 

La piste La Bédard, qui nous a mené au refuge, avait vu passer une motoneige avant la pluie et la neige des derniers jours. Dans les autres sentiers qu'on a fait, on a plutôt trouvé une épaisse couche poudreuse reposant sur une croûte solide et uniforme. 

La glisse est bonne dans pareilles conditions.

Le terrain que traverse les sentiers est «juste assez accidenté pour ma blonde». Ça monte, ça descend, mais le relief reste modeste.

On a fait notre meilleur ski sur le sentier Du Côteau. Cette piste longue de seulement 600 mètres passe par le sommet d'une petite colline et comporte quelques belles petites pentes douces agréables à descendre.

On a frappé le gros lot sur la Du Côteau.
Une des belles pentes douces où j'ai fait des virages.

Les pistes de ski sont balisées de façon minimalistes et croisent quelques sentiers qui ne sont pas signalés sur carte du réseau. 

Un de ces sentiers a failli me voler ma blonde qui a pris le mauvais chemin pendant que je trainais derrière. 

Attention à ça, donc.

Personnellement, je ne prendrais pas la chance de me pointer à cet endroit avec des skis classiques et l'espoir de trouver des sillons bien moulés à la machine. Mais je vais sûrement retourner avec mes skis de fond hors-piste, après une bordée, pour trouver de la neige vierge et faire halte au refuge! 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.


Aucune idée comment j'ai enneigé ma tuque...

Le refuge, c'est par là!

Vers la de notre randonnée, La Bédard avait vu passé quelques skieurs.
 

02 janvier 2025

Avec Andrei à Vallée Bleue


Andrei, c'est un de meilleurs amis de mon fils et un grand sportif qui a commencé sa carrière de skieur avec nous aujourd'hui sur les pentes de la station Vallée Bleue.

Oui,il a fait quelques chutes... mais d'après ce que j'ai vu aujourd'hui, ce grand bonhomme ne tardera pas à skier comme un champion. 

Je ne lui ai donné qu'un seul conseil: garde ton poids sur le ski extérieur. Puis il a fallu que je lui explique ce que je voulais dire par «ski extérieur». Et après, il s'est débrouillé!