Le mystérieux mont d'Or

Ma première visite au mont d’Or s’est déroulée dans de la grosse neige lourde et collante où j’ai pataugé comme j’ai pu.

D’habitude, quand on dit qu’une montagne est difficile d’approche, on parle de son approche à ski. Le mont d’Or, lui, est plutôt difficile d’approche en auto.

 

 Il est situé dans un secteur de Saint-Donat retranché derrière le lac et la rivière Ouareau. Alors il faut rouler longtemps sur le chemin Saint-Guillaume, le chemin du Chaperon, le chemin Fradet et le chemin du Parc avant d’arriver à un stationnement où une passerelle piétonnière nous amène au sentier qui grimpe le mont d’Or. Ouf ! 

 

C’est moins compliqué une fois les skis aux pieds. Bien balisé, le sentier nous fait gagner 200 mètres d’altitude en moins de 2 km avant d'aboutir au Cap du mont d’Or, un belvédère naturel où le club de plein air de Saint-Donat a construit un bel abri à trois côtés à presque 600 mètres d’altitude.  

 

L'entrée du sentier au pied de la montagne.

La vue depuis le Cap du mont d'Or.

La montée est soutenue, mais ce n’était vraiment pas un problème aujourd’hui. Le mercure était solidement au-dessus de zéro, la neige collait et on grimpait sans problème les sections les plus inclinées.  

 

Le mont d’Or est l’une de ses montagnes entourées de mystère où «ceux qui connaissent la place» font de la descente à travers bois en suivant des lignes discrètement balisées avec des rubans qu’on remarque à peine. 

C’est ce qu’on était venu faire moi et mon guide Bri7… mais disons que les conditions de neige nous ont compliqué la vie. 

Après une courte halte à l’abri à trois côtés, on a donc pris le bois pour gagner le sommet de la montagne; et après ça, on s’est lancé dans une descente de son versant sud en se laissant guider par des rubans fixés aux arbres et les traces d’un skieur et d’un planchiste passés là avant nous.  

Moment de grâce au milieu d'une descente chaotique.

Bri7 attaque une section relativement dégagée.

À ce moment-là, la neige lourde et collante qui avait facilité notre montée est devenue un problème. Pas facile de faire des virages dans pareille purée. Et je trouvais la pente raide! Bien sûr, on a eu quelques bons moments… mais j’ai aussi pris une plonge mémorable en butant contre un petit arbre mort !

N'empêche, on a fini par arriver presque intact au bas de la montagne . Seul un bâton de mon guide a subi une fracture qui a mis fin à sa carrière. 

Pour revenir à notre point de départ, on a emprunté une piste de motoneige qui passe au pied de la montagne. Diffiile de demander mieux comme sortie de fin de randonnée. 

Tout ça pour dire qu’il va falloir que je retourne au mont d’Or pour y skier dans des conditions plus propices. Une «obligation» que j’ai bien hâte de remplir ! 

 

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Ma plonge commence et va finir dans pas long...

Bri7 avec un bâton qu'il n'utilisera jamais plus.

Le mont d'Or depuis la base de son versant sud.