Une
dernière vraie journée d’hiver.
Voilà
ce que j’ai eu la chance de vivre aujourd’hui aux Sentiers du Moulin à
Lac-Beauport. Il faisait tout juste au-dessous de zéro. On skiait dans la
poudreuse fraîchement tracée. Le soleil a fini par se pointer le bout du nez en
milieu d’après-midi. Bref, c’était la journée idéale pour visiter ce centre qui
fait partie de mon top 5 dans la région de Québec.
Ça
prend moins d’une demi-heure pour se rendre aux Sentiers du Moulin à partir du
Vieux-Québec. Et pourtant, on se retrouve en pleine forêt, au beau milieu des
Laurentides. Mettons que pour un banlieusard montréalais en visite à Québec, c’est
tout un luxe.
Le
centre est l’un de ces endroits où règne une vraie atmosphère de ski de fond. Le
vieux chalet d’accueil, qu’on espère bientôt remplacer par un nouveau pavillon,
possède quand même son charme. C’est une vraie ruche à skieurs où il fait bon
farter ses skis et préparer sa randonnée.
Le
style classique est roi aux Sentiers du Moulin puisque presque tout le réseau
est constitué de sentiers tracés doubles réservés à cette technique. Mais il y
a aussi quelques kilomètres de pistes pour le patin à proximité du chalet d’accueil
Lors
de ma première visite aux Sentiers du Moulin, il y a déjà 10 ans, j’étais resté
dans les sentiers faciles et plats qui se trouvent au sud du domaine skiable.
Ce coin-là est quand même pas mal, surtout parce qu’on y trouve plusieurs abris
chauffés où on peut faire halte.
J’ai
cependant fait du bien meilleur ski aujourd’hui en m’aventurant plutôt en
terrain montagneux. J’ai d’abord pris de l’altitude en empruntant les sentiers
20 et 21 jusqu’à deux refuges se trouvant tout près l’un de l’autre. Le second,
baptisé Le Marais, est magnifiquement situé au creux d’un vallon. Et il est encore
plus joli vu de près.
Malheureusement,
l’intérieur est moins bucolique. Mais on peut néanmoins passer la nuit dans
cette cabane spartiate si on s’y rend avec un matelas de sol et beaucoup de
courage. C’est une autre caractéristique de ce centre de ski : on trouve sur
son territoire plusieurs refuges où c’est possible de passer la nuit.
Après
le refuge Le Marais, j’ai poursuivi ma randonnée en complétant la boucle 22. J’ai
vécu mon meilleur moment de la journée dans sa première partie, une série de
descentes qui nous ramène vers les sentiers faciles situés en contrebas. Un
orignal s’était promené sur la piste dans ce coin-là, causant pas mal de
dégâts. Mais comme la piste est tracée double, il y avait toujours une paire
des sillons intacts.
Le
sentier 22 termine sa course descendante en débouchant dans une éclaircie où on
a une vue superbe sur une colline pointue se trouvant au nord. C'est là où j'ai pris la photo coiffant ce texte.
Ensuite,
la piste effectue une boucle en remontant dans la montagne. Ce tronçon-là est
vraiment superbe et plutôt exigeant. Tout comme le retour vers le chalet d’accueil
via les sentiers 21 et 20 qui serpentent au flanc de deux collines.
Un
jour, il faudra que je revisite les Sentiers du Moulin pour pousser jusqu’au
refuge La Tanière. Il faut parcourir une douzaine de kilomètres et grimper près
de 300 mètres pour arriver là. J’imagine que le retour doit être assez excitant
merci.
Je
n’attendrai certainement pas un autre dix ans avant de remettre ça. Mais je
vais peut-être attendre que le centre ait son nouveau pavillon d’accueil.