Juste avant que l’hiver tire sa révérence, j’ai
réalisé aujourd’hui un des objectifs de début de la saison :
visiter le refuge Le Mésangeai, presque au sommet de la montagne Noire.
«Presque» parce que le refuge est situé
un peu en retrait du sommet, sur un plateau qui est toutefois extraordinairement
montagnard. J’ai rarement eu autant l’impression de me retrouver en haute
altitude.
Pour arriver là en partant du stationnement
du sentier Inter-Centre, sur le chemin Régimbald, il faut parcourir environ
cinq kilomètres et monter à peu près 400 mètres.
C’est une ascension que j’ai trouvé
éprouvante aujourd’hui, alors qu’il faisait quelques degrés au-dessus de zéro
et que je trimballais un rhume.
Par contre, aucun problème avec la couverture
de neige en ce début d’avril, comme le prouve ces photos prises par mon
compagnon de randonnée Bris7…
La montée vers le refuge devient spectaculaire
quand on émerge de la forêt et qu’on se retrouve sur un chemin plus large
flanquée de conifères et de bouleaux éprouvés par le vent.
Je ne connais pas bien l’histoire de la montagne
Noire, mais on dirait que ce secteur a été «bûché» il y a déjà un moment.
Résultat : le regard porte loin et le paysage a quelque chose de post-apocalyptique. Et quand on aperçoit
la silhouette du Mésangeai, on a vraiment l’impression d’arriver dans un refuge
en haute montagne.
Pendant notre halte au Mésangeai, on s’est
fait un nouvel ami skieur, Benoit, qui a décidé de redescendre la montagne avec
nous.
Je ne crois pas qu’il l’ait regretté. Grâce à
Bris7, qui connaît bien le secteur, on a fait une descente mémorable dans un
«couloir secret» qui m’a fait vivre une de mes plus belles expériences de
télémark sauvage en carrière.
Sur le terrain, rien n’indique que le début
de cette superbe descente se trouve tout près du refuge. Pour la trouver, il
faut skier vers l’est en partant du refuge ; et au bout de quelques
dizaines de mètres, on se retrouve devant ça…
Juste assez large et pentu, ce couloir m’a
enchanté. On a de l’espace pour manœuvrer, on voit bien où il faut aller et on
risque moins de se jeter contre un arbre que dans un sous-bois.
Même si la neige était printanière, on s’est beaucoup
amusé là-dedans ; et comme d’habitude, c’est Bris7 qui a été le plus spectaculaire
avec son cigare à la bouche.
Plus bas, le couloir nous largue dans un sous-bois
pas trop difficile à naviguer qui nous amène au sentier de raquette Le
Mésangeai si on garde la gauche en descendant.
J’étais euphorique en arrivant là… et mon guide en a profité pour me proposer de remonter la montagne pour aller faire une autre descente à travers bois du côté du lac Lézard.
J’ai dit oui… mais c’était trop pour mes
vieilles jambes et je suis devenu un boulet dans la montée et la descente. Tsé
quand tu commences à avoir des crampes avant de sortir du bois…
Sur la carte-ci-bas, les deux zones de descentes à travers bois qu'on a dévalées aujourd'hui sont bien signalées par des pointillés. Elle date de quelques années, mais elle représente bien le potentiel du secteur.
Sur la carte-ci-bas, les deux zones de descentes à travers bois qu'on a dévalées aujourd'hui sont bien signalées par des pointillés. Elle date de quelques années, mais elle représente bien le potentiel du secteur.
1 commentaire:
wow , ton ski submerger est définitivement plus impressionnant que mes bâtons ( ... de 170cm ) enfouis dans notre petit 3 pieds de neige du 7 avril dans le parc d'la Gat. J'abdique ...
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