18 janvier 2025

Pour l'amour du ski

Après quelques sorties de couple et quelques sorties père-fils, je m’en allais faire une sortie de gars.

On s'en allait skier à cinq. Jean-Paul, Éric, Martin, Dominic et moi. En partant de chez Jean-Paul qui nous avait invité pour nous montrer son oeuvre. 

Jean-Paul ne s'appelle pas vraiment Jean-Paul. Comme d'autre ont un nom de guerre, ce gars-là a un nom de skieur. Qui est ausi devenu son nom d'artiste.

Je suis arrivé en retard chez lui. Il avait déjà pris le bois avec les autres. Mais je savais vers où pointer mes skis pour les trouver.

J’ai pris le sentier Maple Leaf, pris la Sheppard à travers le petit lac Cochand, monté la Munson, bifurqué sur la Cook. Et je les ai trouvés en orbite autour d’une immense roche erratique, excités comme des ti-gars par le ski qu’ils étaient en train de faire.

On était au flanc d’une colline qui se trouve en territoire public. Chez personne. Et donc pas chez mon ami.

Mais c’est sur ce flanc de colline que s’étalait son oeuvre.

Les premiers mètres du couloir le plus facile.

Ma première descente de la journée.

Oups...

Des couloirs de descente qu’il avait nettoyés pendant l’été, à la sueur de son front tout le tour de la tête, avec un peu d’aide de ma part et d’autres, en coupant de la fardoche et en écartant les troncs d’arbres tombés. Des balises faites avec des lames de débrousailleuse peintes en jaune et signés Jean-Paul Croteau.

Un projet fait sans la bénédiction d’aucune autorité, mais avec amour. L’amour du ski. 

Les couloirs de descente dégagées par mon ami se divisent en deux groupes. Il y a ceux qui partent du sommet du mont Great Bear, qui sont plus chaotiques et difficiles. Et il y a ceux qu'on prend à mi-montagne, près de la grosse roche, qui sont plus abordables. 

Dans ceux-là, on a une cinquantaine de mètres de dénivelé pour s'amuser à faire des rivages parmi les arbres et les caprices du terrain.

J'ai joint la gang de gars. On a enchaîné les descentes en remontant par le sentier Munson. Puis notre hôte a sorti un petit réchaud à gaz et fait chauffer des saucisses. J’en ai mangé deux en parlant de ski avec des gars de ski.

Je ne sais pas ce que l’avenir réserve à l'oeuvre de mon ami. Quand elle s’est ébruitée, la nouvelle de son existence n’a pas fait que des heureux. Le ski dans l’arrière-pays des Laurentides est une espèce menacée, et tout le monde ne s’entend pas sur la façon de favoriser sa survie.

Je sais toutefois que l’amour du ski coule dans les veines de mon ami et de ceux qui auraient préféré qu’il s’abstienne.

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap. 

Jean-Paul en position d'attaque

Éric dans un moment de grâce.

Dominic qui étudie une situation.

Martin en plein contrôle.
Et moi qui passe proche du photographe.

1 commentaire:

  1. Anonyme10:17 a.m.

    J'ai vue une belle poste sur Facebook , mais sa semble avoir était supprimer...

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