26 mars 2022

Le moulin à virages

Six heures de ski dans une montagne sans remontée mécanique, ça rentre dans le corps. Mais je ne pouvais pas demander mieux comme «grosse journée» de fin de saison. 

J'étais aux Sentiers du Moulin à Lac-Beauport, mais pas pour faire du ski de fond. Plutôt pour essayer un ajout récent dans l'arsenal de ce centre de plein air: un «secteur de ski hors-piste» que j'ai testé sur mes gros skis à écailles et fixation de télémark. 

C'était la bonne journée pour tenter ce coup-là: le mercure oscillait autour de zéro, la neige fraîche était «à bonhomme», mes écailles marchaient à mort et mes demi-peaux sont restées au fond de mon sac. 

J'en ai profité pour «osciller» plusieurs fois entre le sommet et le pied de la pente. Assez pour écumer tous les recoins d'un «sous-bois aménagé» que j'ai trouvé exemplaire.

Avec 170 mètres de dénivelé, le secteur n'a rien de monumental. Mais on y trouve une variétés d'inclinaisons, quelques sauts bâtis en bois que j'ai admiré de loin et surtout du terrain extraordinairement bien nettoyé. 

Broussailles, fouettes, souches, corps morts, branches basses... Tout ça a pris le bord quand on a passé au peigne fin ce coin de forêt. 

Résultat: on skie dans un vrai «sous-bois aménagé» qui nous met à l'aise et où les arbres parmi lesquelles on tourne sont invitants plutôt qu'intimidants.

Les premiers mètres du sentier d'ascension Waterloo.

La vue près du sommet tôt le matin, quand il neigeait encore.

Mes gros skis qui prennent une pause, et la pose, au sommet.

Le secteur est desservi par deux sentiers d'ascension clairement balisés que j'ai trouvé bien configurés. Mais bon, je suis loin d'être un expert en la matière. 

C'était très tranquille tôt ce matin. Dans l'après-midi, par contre, j'ai commencé  croiser plus de skieurs. Mais on était loin de se marcher sur les spatules même si les nuages ont fini par nous accorder quelques percées de soleil en fin d'après-midi. 

Je n'ai pas vu d'autres skieurs en télémark, un «style de ski» qui me semble bien peu populaire à l'extérieur des Laurentides. Encore une espèce dont l'habitat se rétrécit.

Ça m'a coûté 19$ pour ma journée de ski. Ça m'a permis de faire certains de mes virages les plus satisfaisants de la saison... mais aussi de me retrouver dans du «trop pentu pour moi» et d'apprendre à mieux débrouiller avec ça. 

 Juste pour ça, ça valait la peine de venir passer la fin de semaine à Lac-Beauport.

Ça c'est un sous-bois comme j'aime...

Le plus gros groupe de skieurs que j'ai croisé dans la journée.

Un couple avec qui j'ai jasé au sommet commence sa descente.

La montagne vue du pavillon d'accueil, à une heure où le soleil brillait.

25 mars 2022

Lac-Beauport, banlieue de ski

Quand j'ai proposé à ma blonde de courir après la neige en faisant un voyage de ski dans la région de Québec, j'ai frappé un mur... ou du moins une fille tannée de l'hiver qui m'a dit qu'elle préférait recoller les tuiles de salle de bain plutôt que jouer les chasseuses de neige! 

C'est donc en solitaire que je suis venu passer la fin de semaine à Lac-Beauport pour échapper à la pluie et au temps gris prévu dans le sud du Québec. 

J'aimerais vous dire que Lac-Beauport est un village de ski. Mais comme il n'y a pas vraiment de noyau villageois dans cette localité, je pense qu'il faut plutôt parler d'une «banlieue de ski» où ça prend une auto pour profiter de l'hiver et de la vie en générale. 

Côté ski aussi, les locaux sont en voiture. Grâce à la station de ski alpin Le Relais qui domine le paysage. Et grâce aux Sentiers du moulin, un extraordinaire centre de ski de fond où on trouve aussi un secteur de ski-hors piste. 

Le lac Beauport vu du sommet de la station de ski Le Relais.

L'entrée du parc sur le chemin du Brûlé.

Je suis arrivé à 16h à Lac-Beauport aujourd'hui et j'ai commencé mon week-end de ski en visitant un endroit que je n'aurais jamais découvert si je ne logeais pas au centre de plein-air Le Saisonnier: le parc du Brûlé. 

C'est un parc municipal sillonné de sentiers multifonctionnels où j'ai passé un bon deux heures à glisser dans la grosse neige humide tombée pendant la journée. 

Les sentiers sont tracés dans une pente douce et on gagne lentement 90 mètres d'altitude à mesure qu'on s'enfonce en forêt. 

Configurés pour le vélo, les sentiers ne sont pas particulièrement excitants à parcourir en ski. Mais je me suis quand même bien amusé à me faufiler dans ceux qui serpentent le plus pour déjouer le relief et à me laisser aller dans une longue descente facile en sortant du bois par le sentier Anaconda. 

 Anaconda, Cobra, Couleuvre, Vipère... tous les sentiers du réseau ont des noms de serpents sauf celui qui s'appelle L'Échelle. Ça m'a pris du temps à faire le lien avec le bon vieux jeu de Serpents et Échelles!

Je ne pense pas que ces sentiers soient beaucoup skié même si le centre de plein air Le Saisonnier offre la location de ski Hok. Mais si jamais vous avez deux heures à brûler à Lac-Beauport, pensez au parc Brûlé!

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.  

La carte du réseau en direct du parc!

L'état dans lequel j'ai trouvé les sentiers aujourd'hui.

La descente la plus excitante de la journée.

Les sentiers passent par quelques attractions comme cette «forteresse» de camp de vacances.

13 mars 2022

Une virée sur la Wizzard du sud

  

Scandale no 1: le changement d'heure nous a raccourci notre dimanche aujourd'hui. 

Scandale no 2: ça m'a coûté 80$ pour faire le plein d'essence parce que la partie de domino démarrée par Vladimir Poutine a des effets jusqu'à mon Ultramar.

J'ai répliqué en choisissant une destination pas trop loin dans les Laurentides pour ma randonnée d'après-midi: la Wizzard au sud du mont Olympia. 

Il y a deux points d'accès à ce tronçon de la Wizzard à proximité du mont Olympia. Le premier se trouve au bout de la bien nommée Place des Hauteurs, une rue qui flanque les pistes de la station de ski. Et le second se trouve à l'extrémité du chemin du Roitelet, un peu plus au sud. 

D'habitude, je pars toujours du premier qui nous impose une rude montée dès le départ. Mais aujourd'hui, pour faire changement, j'ai opté pour le second. 

Le sentier d'accès qui part de là est désigné «raquette et marche», mais je n'ai pas eu mal à monter dedans sur mes gros skis à écailles pour rallier la Wizzard.

La Wizzard dans l'état où je l'ai trouvée aujourd'hui.

Mais en m'écartant un peu du sentier tapé, j'ai aussi trouvé de la belle neige.

À partir du sommet du mont Olympia, la Wizzard court sur environ 3,5 kilomètres en descendant par paliers vers le coeur de la Réserve Alfred-Kelly où elle croise d'autres sentiers en continuant à filer vers le sud.

Au sud du mont Olympia, c'est un sentier partagé surtout fréquenté par les marcheurs et les raquetteurs. Donc, si vous êtes allergiques à leurs traces...

J'ai trouvé la Wizzard tapée dure aujourd'hui... mais j'ai répliqué en skiant «à côté de la track» dans une belle couche de poudreuse recouvrant un solide fond de neige durcie. 

Sur mes gros skis, je flottais parfaitement là-dessus et j'en ai profité pour faire ma propre trace en bordure du sentier et faire des virages dans les meilleurs bout de la descente.

Sans être un paradis du ski, ce tronçon de la Wizzard à son charme. On skie en plein coeur du massif montagneux qui sépare Piedmont de Prévost et on a quelques belles falaises admirer au passage.

 L'idéal c'est de visiter les lieux un jour de semaine, le lendemain d'une tempête de neige, dans l'espoir de trouver de la neige vierge dans la Wizzard. 

CLIQUEZ ICI pour voir le secteur sur Openskimap.   

Trois grosses flèches valent mieux qu'une...

La neige était parfaite pour faire des virages aujourd'hui.
Jolie vieille pancarte.

12 mars 2022

Loup-Garou vintage

 

Grâce aux passionnés de Plein Air Sainte-Adèle, c'était «journée vintage» aujourd'hui au parc du mont Loup-Garou. 

Moi je me suis contenté de sortir avec mon chandail de laine rouge pour avoir l'air un peu rétro. Mais d'autres skieurs avaient travaillé plus fort sur le costume d'époque. 

Vin chaud et chocolat chaud nous attendaient à l'entrée du parc et au refuge du mont Loup-Garou. 

C'est là que j'ai cassé la croûte dans une ambiance de petite fête, en compagnie de quelques participants et d'autres randonneurs un peu étonnés par nos accoutrements. 

Quelques costumés...

Petit moment de grâce sur l'Alexis...
Non, Marc-Antoine n'a pas terminé cette descente en me rentrant dedans!
La neige folle était particulièrement invitante aujourd'hui...

06 mars 2022

Ma tuque rouge à La Tuque Rouge

À La Tuque, le ski de fond, c'est au club La Tuque Rouge que ça se passe. Et c'est à cet endroit que j'ai fait aller mes skis aujourd'hui.

Comme j'étais là pour préparer un article à paraître dans le magazine Espaces, j'ai eu l'honneur de faire une tournée des lieux en compagnie du président du club, Yves Greffard, par un matin où on avait les sentiers presque pour nous seuls.

Normal: il neigeait à plein ciel et la dameuse du club n'avait pas encore fini son ouvrage quand on s'est lancé en piste, poussé par mon horaire de journaliste et par l'espoir de profiter un peu de la nouvelle neige avant la pluie qu'on nous annonçait après.

C'est donc en fendant une dizaine de centimètres de «fraîchement tombée» qu'on s'est éloigné du joli chalet du club en direction de la rivière Saint-Maurice. 

Les sentiers du club se déploient le long de ce cours d'eau, à trois petits kilomètres du centre-ville de La Tuque. Entre le plateau où est situé le chalet du club et le bord de la rivière, il y a une quarantaine de mètres de dénivelé. Assez pour créer quelques bonnes côtes où je me suis bien amusé aujourd'hui. 

On a commencé notre randonnée sous la neige...

Les fondeurs Dany Bouchard et Marie-Josée Pépin ont fait honneur à La Tuque sur la scène internationale.

La rivière Saint-Maurice dans ses habits d'hiver.

Après s'être rincé l’œil au bord de l'eau, on s'est dirigé vers le refuge du club en empruntant un large sentier classique et skate entretenues avec une dameuse dernier cri. 

La plupart des pistes du club sont dans ce style-là, mais il y a aussi quelques sentiers étroits entretenus avec de l'équipement plus léger.

Après notre halte au refuge, la dameuse nous a rattrapé en laissant derrière elle des sillons parfaitement moulés et une piste de pas de patin digne d'un site de compétition. 

Monsieur le président était content que je vois les sentiers du club dans leur état normal. Et ça nous a permis de rentrer au chalet d'accueil en filant un peu plus vite! 

Au total, on trouve une quarantaine de kilomètres à La Tuque Rouge. C'est un de ces clubs de ski de fond exemplaires qu'on voudrait fleurir dans toutes les villes du Québec. Et c'est aussi le club de ski avec mon nom préféré parmi tous ceux que j'ai visités!

Un président de club de ski de fond, des fois faut que ça mette la main à la pelle.

Je ne pouvais pas aller à La Tuque Rouge sans ma tuque rouge...
La dameuse en action...
Et un président content du résultat!